Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 44 avis)
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Un grand débat toujours d'actualité !
Ce livre a déclenché un véritable chambard à sa sortie ! Les gens étaient scandalisés que l'on pouvait écrire sur un tel sujet ! Quelle faute de goût !.
D'ailleurs, Victor Hugo se moque d’eux dans l'introduction de son livre en faisant parler quelques personnages réunis dans un salon. Il y a là un poète, qui ne se veut surtout pas « romantique », un philosophe, quelques hommes et femmes… Tous critiquent tant qu'ils peuvent ce qu'il a écrit !… Comment ?. Défendre des assassins ?. Lutter contre la peine de mort ?. Où va la société !. Mais d'un romantique, d’un certain Hugo, tout est possible !.
Le condamné n’a pas de nom et c’est lui qui raconte son histoire. On est de suite dans le sujet ! Il n'a plus qu'une seule pensée : « condamné à mort ! » Cette pensée ne le quitte plus : « Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m’adresse, se colle avec moi aux grilles de mon cachot ; m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau. »
Cinq semaines plus tôt, se tenait son procès. Il n’y avait pas été plus attentif que cela, mais avait quand-même sursauté quand son avocat avait plaidé pour le bagne et contre « la mort » Il n’était pas d’accord ! Le bagne à vie lui semblait la pire peine possible !… En une scène terrible, Hugo nous décrit, d’un style puissant et vif, les préparatifs de départ d’un groupe de condamnés au bagne. Et notre condamné à mort y assiste. Une seconde fois il se dira qu’il vaut mieux la mort que cela !. Mais ce sera la dernière fois !…
Il est au Fort de Bicêtre et sa cellule est réservée aux condamnés à mort. Il en parcourt les murs et y lit, gravés, les noms d’assassins dont il a entendu parler : un parricide, un infanticide, un politique, un qui a seulement tenté de tuer sa femme. Tous exécutés !… Comme Meursault, dans « L'Etranger », il se dira, par moment, qu’après tout, il ne s’agit que de mourir un peu plus tôt que d'autres et que la ville est pleine de gens qui mourront avant lui, sans pour autant avoir été condamné.
Mais ces pensées sont brèves, assaillis qu’il est constamment par l'idée de sa mort, par la façon qu’il aura de mourir. Il ne peut s’empêcher de penser que sa mort sera un assassinat et non une juste punition. Il tentera de trouver le secours dans la religion, mais n'arrivera pas à parler au prêtre, tant celui-ci ne peut se mettre à sa place et ne lui débite que des banalités qui n’arrivent pas à forcer son écoute, à lui faire accepter ce qu'on va lui faire.
Il reconnaît son crime, s’en repend vraiment, mais nous ne le connaîtrons jamais. C’était voulu par Hugo qui entendait avant tout faire un plaidoyer contre la peine de mort en elle-même, quel que soit le crime accompli. Il ne voulait pas que ses lecteurs puissent croire qu’il défendait un seul type de condamné, qu’ils puissent trouver que ce type de crime là ne méritait pas cette mort là. Pour Hugo, c'est clair ! Aucun crime ne mérite une telle peine !.
Les pensées du condamné évolueront avec le temps, mais l’heure approchant, il rassemblera tout son courage, sans pour autant arriver à ne pas se révolter et se convaincre qu'une grâce lui arrivera en dernière seconde…
Peut-on s’y préparer ?. « Trois heures sonnaient, on est venu m’avertir qu'il était temps. J'ai tremblé, comme si j’eusse pensé à autre chose depuis six heures, depuis six semaines, depuis six mois. Cela m’a fait l'effet de quelque chose d’inattendu. »
Le style d'Hugo est très réaliste mais on y sent aussi l'homme convaincu par sa cause et qui se bat pour tenter de la faire triompher. On se doute qu’il lui a fallu du courage pour écrire ce livre qui allait tout à fait à contre-courant des opinions de son époque.
Les éditions
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Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Victor Hugo éd. présentée, établie et annotée par Roger Borderie
de Hugo, Victor Borderie, Roger (Editeur scientifique)
Gallimard / Classique
ISBN : 9782070413102 ; 3,10 € ; 07/06/2000 ; 208 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné
de Hugo, Victor
Librio
ISBN : 9782290334751 ; 0,01 € ; 19/11/2003 ; 97 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné
de Hugo, Victor Szac, Murielle (Préfacier)
Pocket
ISBN : 9782266161107 ; 1,09 € ; 18/01/2006 ; 103 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Hugo présentation, notes et dossier par Catherine Cazaban,...
de Hugo, Victor Cazaban, Catherine (Editeur scientifique)
Flammarion / Étonnants classiques (Paris)
ISBN : 9782081207554 ; 2,65 € ; 15/08/2007 ; 177 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Hugo notes, questionnaires et synthèses par Marie-Henriette Bru,...
de Hugo, Victor Bru, Marie-Henriette (Editeur scientifique)
Hachette / Bibliolycée (Paris)
ISBN : 9782011691163 ; 4,50 € ; 08/06/2005 ; 222 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Hugo présentation, notes, dossier, chronologie, bibliographie par Marieke Stein
de Hugo, Victor Stein, Marieke (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782081238060 ; 2,80 € ; 10/03/2010 ; 185 p. ; Broché -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé], récit Hugo notes explicatives, questionnaires, bilans, documents et parcours thématique établis par Marie-Ève Thérenty,.....
de Hugo, Victor Thérenty, Marie-Ève (Editeur scientifique)
Hachette / Classiques Hachette (Paris)
ISBN : 9782011672360 ; 2,95 € ; 01/05/1998 ; 175 p. ; Broché -
Le Dernier Jour d'un condamné
de Hugo, Victor Rousset, Cathy (Préfacier)
Pocket
ISBN : 9782266196055 ; 9,99 € ; 30/04/2009 ; 284 p. ; Poche -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Victor Hugo lecture accompagnée par Alain Trouvé,...
de Hugo, Victor Trouvé, Alain (Editeur scientifique)
Gallimard / La Bibliothèque Gallimard.
ISBN : 9782070409983 ; 7,50 € ; 21/01/2000 ; 278 p. ; Broché -
Le dernier jour d'un condamné [Texte imprimé] Victor Hugo édition présentée, établie, et annotée par Roger Borderie
de Hugo, Victor Borderie, Roger (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio. Classique
ISBN : 9782072699917 ; 2,00 € ; 12/01/2017 ; 208 p. ; Poche -
Le Dernier Jour d'un condamné
de Hugo, Victor
Saga Egmont French
ISBN : 9788726730418 ; 19/05/2021 ; 158 p. ; Epub
Les livres liés
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Les critiques éclairs (43)
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Les minutes d'un assassinat
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 29 octobre 2021
Hugo veut replacer l'humain au cœur du débat et présente ici la psychologie du condamné les heures précédant sa mort. C'est fort et glaçant.
Troublant
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 23 août 2020
Le livre est solidement appuyé sur un énorme travail journalistique effectué par l'auteur.
Impossible de terminer ce livre sans se questionner sur la nécessité et la cruauté de la peine de mort.
Un livre que tout le monde devrait avoir lu avant d'émettre une opinion sur le sujet.
Une référence
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 2 janvier 2016
Je n’ose pas employer le qualificatif de réaliste, n’ayant aucun moyen d’approcher ce que peut être la réalité des pensées d’un homme qui se sait condamné depuis des semaines et à qui il ne reste plus que quelques jours à vivre. Mais ses affres, ses débats et souffrances intérieures sont tellement plausibles, paraissent tellement justes psychologiquement, que le lecteur est happé par cet état de tension croissante et accompagne les phases d’abattement, d’espoir, de résignation. Les dialogues avec « ceux qui restent » alternent entre commisération, mépris et surréalisme, et culminent lors de l’entrevue pathétique avec sa petite fille qui ne le reconnait pas.
Le rythme du récit est remarquable, du fort de Bicêtre (pendant quelques dizaines de jours), à la Conciergerie (quelques dizaines d’heures) à la place de Grève (quelques dizaines de minutes).
Les dernier jour d'un condamné
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 21 novembre 2012
Texte engagé
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 25 juin 2012
La peine capitale… Elle est abolie, certes, mais le manque de compatissance est toujours présent. Victor Hugo s’est mis à la place du condamné, il a vécu sa souffrance morale durant toute l’écriture du livre, et ça, bien peu sont capables de cette qualité ou même de la comprendre (comme l’atteste la préface de l’époque écrite sous forme de pièce de théâtre dans laquelle beaucoup de monde peste contre la réalité, la brutalité, les sensations qui sont mises en avant dans l’œuvre). Toute la force du livre est due à l’engagement de l’auteur. Je garderais surtout en tête le passage (le plus marquant d’après moi) où le Condamné voit pour la dernière fois sa petite fille, un moment d’une émotion indescriptible et troublante.
Troublant. L’utilisation de la première personne du singulier nous efforce à nous mettre à la place du Condamné comme l’a fait l’auteur. Le lecteur rajoute ainsi automatiquement une proportion inhabituelle de gravité à sa lecture qui va le laisser à réfléchir. Quand le livre s’est clos aussi brutalement que tombe le couteau d’une guillotine, je suis bien resté sans voix à cogiter toute la nuit. Très fort.
Une œuvre très forte pour l’époque.
Une œuvre très forte pour le monde contemporain.
Je n’ai rien d’autre à ajouter.
Un témoignage marquant
Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 30 ans) - 16 mai 2012
A faire lire aux idots en faveur de la peine capitale
Critique de Kreuvar (, Inscrit le 3 avril 2012, 41 ans) - 2 mai 2012
Administrer étatiquement la mort est une barbarie ignorante de la nature profonde de ce qu'est l'être humain. Comment peut-on être **** au point de vouloir la remettre au goût du jour avec le cynisme de dire : "les prisons ça coûte cher et en plus ils ont canal +" !
Epatée
Critique de Loranne (, Inscrite le 11 mai 2011, 36 ans) - 6 juin 2011
J'aime beaucoup la manière dont il est écrit, en faisant abstraction de la vie du personnage, en ne pensant qu'au présent (et au futur puisqu'il sera très court!).
Livre très prenant et tranchant (sans jeu de mot :p), je le conseille à tous, que ce soit pour les études ou pour le plaisir.
A couper le souffle (c'est le cas de le dire)
Critique de Nowhereboy (Rennes, Inscrit le 7 décembre 2010, 45 ans) - 30 mars 2011
On ne sait pas vraiment quel crime a commis cet homme. Peu importe : Hugo nous fait comprendre que l’on aurait pu être à sa place. C’est ce qui fait la force de ce livre bouleversant, où pas un mot n’est de trop, sur l'absurdité et la barbarie de toute peine de mort.
Marquant!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 23 janvier 2011
L'écriture est superbe comme d'habitude chez Victor Hugo et les faits rapportés par le narrateur sont vraiment touchants. Le moment qui m'a le plus émue est certainement quand la petite fille du condamné vient le voir quelques heures avant sa mort. C'est bouleversant.
A découvrir sans hésiter.
(Livre découvert par audiobook)
Quelques critiques
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 14 janvier 2011
« N’y aurait-il pas dans ce procès-verbal de la pensée agonisante, dans cette progression toujours croissante de douleurs, dans cette espèce d’autopsie intellectuelle d’un condamné, plus d’une leçon pour ceux qui condamnent ? »
Plaidoyer contre la peine de mort et pour une plus grande humanité dans les façons de faire du milieu carcéral ? Moi-même je suis contre la peine capitale et pour des conditions raisonnables des détenus, mais je dois dire que le réquisitoire de Victor Hugo me convainc qu’à moitié.
Si j’accepte (bien que difficilement) que l’auteur reste muet quant aux circonstances du meurtre du protagoniste, pour donner au livre un côté universel, je ne peux m’empêcher de me demander si son plaidoyer tiendrait autant si le condamné du titre aurait été un violeur ou tueur en série d’enfants, comme le personnage de « Papavoine, l’horrible fou qui tuait les enfants à coups de couteau sur la tête » ? Est-ce qu’on pleurerait sur son sort et se dirait que la justice est trop dure ?
Est-ce que je m’identifie au narrateur pour autant ? Non. Le fait justement de ne pas parler de son crime me le rendait moins palpable, son manque de remords, qu’il « souhaite » à sa femme et sa mère de mourir pour ne pas vivre dans la désolation, se victimise, beaucoup de moi, moi, moi, moi, dénie ses responsabilités et les conséquences de ses actes (quand il veut qu’on le gracie), dénonce mais n’apporte aucune solution alternative, cherche plus à nous faire pleurer sur son sort que donner des arguments... disons que ça ne me rendait pas vraiment empathique au personnage, oui c’est touchant et même si c’est parfois compréhensible étant donné les circonstances, souvent je trouvais qu’on desservait le plaidoyer.
Mais l’écriture est là, c’est sûr, c’est du Victor Hugo, elle est sublime et toute pleine de qualités. Ça reste un récit que j’ai trouvé intéressant à lire, un grand livre assurément, beau, avec plusieurs moments forts et j’imagine que ça devait être encore plus puissant à l’époque (bien que plusieurs membres du site le trouvent encore très actuel), mais bon, comme je le dis, je ne suis qu’à demi convaincue.
Tempête sous le crâne d'un condamné
Critique de Chameau (, Inscrit le 10 novembre 2010, 44 ans) - 31 décembre 2010
A interpréter
Critique de Laenan (, Inscrit le 19 septembre 2010, 32 ans) - 19 septembre 2010
Un plaidoyer efficace, qui cependant n'assure pas les arguments nécessaires pour contrer le fait de la peine de mort, toujours d'actualité dans de nombreux pays du monde ...
"Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis."
Critique de Le Cerveau-Lent (, Inscrit le 4 avril 2010, 31 ans) - 19 juin 2010
Rien de plus poignant que de lire un livre où chaque phrase, rigoureusement construite, nous mène, à travers un homme que l'on aurait pu être, pas à pas au bourreau...
Ouvrons le débat !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 30 avril 2010
Débat qui reste d'actualité et partage les hommes .
Ce roman - superbement écrit - nous fait réfléchir sur la peine de mort.
Oeuvre majeure !
Un livre fondamental
Critique de Attila (, Inscrit le 11 août 2009, 63 ans) - 17 août 2009
Magnifique
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 5 mars 2009
EPATANT et plein d'humanité
Critique de Pounette (, Inscrite le 31 juillet 2008, 48 ans) - 4 mars 2009
Bon !
Critique de Nicolas D. (Lille, Inscrit le 19 octobre 2006, 42 ans) - 2 janvier 2009
Évidemment, ce "récit" d'un condamné à mort apparaît comme une œuvre "à part" dans ce qui, pour moi, représentait le roman Hugolien jusqu'à présent.
Je dois dire que, si je n'ai guère été profondément bouleversé à la lecture de chacun des brefs chapitres (pas autant que je ne l'ai été, par exemple, à la découverte du magnifique "Quatrevingt-Treize"), certains passages demeurent touchants, voire plus...mais...
Ce "mais", qui est le mien, je ne sais trop comment l'argumenter, le justifier...Peut-être par l'utilisation trop préméditée de certains procédés littéraires, comme la référence à son amour pour sa fille, le fait que sa femme le fasse passer pour mort...
Je sais, c'est une argumentation difficile à soutenir, mais tel est ce que j'ai ressenti (en plus de quelques sillons de larmes, il me faut l'avouer) à la fermeture de cette (néanmoins) très belle œuvre.
Dans le registre "romantique", je me rappelle avoir été plus touché par l' "Atala" de Chateaubriand ou par (encore, mais quel chef d'œuvre) "Quatrevingt-Treize" d'Hugo.
Post-Scriptum : Malgré ces quelques objections, je tiens à mettre un 4/5... car les souffrances et doléances de ce malheureux condamné sont condensées, finalement, en peu de pages bien remplies.
superbe et poignante histoire
Critique de Francesco (Bruxelles, Inscrit le 16 février 2001, 79 ans) - 15 novembre 2008
C'est un texte de combat pour l'abolition de la peine de mort : l'auteur a été frappé dans son enfance par des images fortes et violentes de la guillotine , du ferraillement des forçats qu'on conduisait au bagne!!
C'est absolument poignant car on vit vraiment ses dernières heures avec l'angoisse qu'il a de ne pas savoir si sa demande de grâce sera acceptée ou pas.
J'ai beaucoup aimé les pages pleines d'émotion de sa rencontre avec sa fille en prison qui ne le reconnait plus... et aussi sa préface ironique " une comédie à propos d'une tragédie" mettant en scène des personnages reprenant les critiques et arguments de ses détracteurs de l'époque.
Ce roman est d'une grande humanité et d'une belle écriture.
Oui mais non.
Critique de Lait-Ah (, Inscrite le 17 juillet 2008, 32 ans) - 17 juillet 2008
Pour ce qui est de l'idée directrice je suis en accord avec l'auteur mais pour la forme je dois dire que je l'ai trouvé assez ennuyeuse.
Pour ce qui est de l'introduction justificative de V.Hugo, elle est en accord avec son courant romantique mais m'est apparue des plus ennuyantes (malgré les bonnes idées) et certains propos sur Dieu peut-être un peu trop exagéré.
Le récit du journal ne m'as rien évoqué comme sentiment car dès le début on connaissais la fin (j'ai pu argumenter en classe sur des passages du livre sans les avoirs lu...) et je trouve celà dommage mais il est est vrai que sur ce thème il était difficile de ne pas être prévisible.
Par contre je n'ai pas lu Claude Gueux, le livre en lui même ne m'emballant pas je n'ai pas eu le courage de le lire entier donc je ne me prononcerais pas pour cette partie.
Donc oui à lire pour sa culture et pour la thèse défendue mais sinon sans coup de coeur.
du très bon Hugo
Critique de Calimero champenois (, Inscrit le 10 juillet 2008, 41 ans) - 10 juillet 2008
puis l'argumentaire de Hugo sur la peine de mort se met en place et là on apprécie le livre
à lire même si on est pour la peine de mort
"Quel crime je fais commettre à la société!"
Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 18 janvier 2008
Hugo vomit la peine de mort, par tous ses pores, il ne se pose même pas la question de savoir si c'est une utopie. La société n'a pas le droit de traiter même le pire des criminels de cette manière, la peine de mort est un crime abominable, et il ne se gêne pas pour le dire, avec le courage qu'il fallait à une époque où les exécutions étaient un spectacle public extrêmement prisé par la foule.
Du génie à l'état pur, une oeuvre de visionnaire, à lire absolument.
Un choc
Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 24 novembre 2007
On ne termine pas sa lecture indemne, tant l'ouvrage est intelligemment structuré et pertinemment écrit. La pluma magistrale d'un jeune Victor Hugo dont le style n'est pas encore trop pondéré met en scène un personnage à portée universelle, capable d'incarner tous les condamnés à mort (comme le dit Murielle Szac dans une préface).
Novatrice sur tous les plans ainsi que sur le plan littéraire (c'est le premier monologue intérieur de la littérature), cette oeuvre aux échos tragiques et quasiment parfaite semble, hélas, encore terriblement d'actualité. Indispensable.
Respect
Critique de Mane (Bordeaux, Inscrite le 5 février 2007, 37 ans) - 26 mars 2007
L'édition Folio donne quelques éléments annexes qui sont très intéressants : une lettre de Hugo, les critiques de l'époque, etc, montrent bien le contexte de l'époque.
Quant au récit en lui-même, je le trouve poignant et très humain. Hugo n'est pas tombé dans le cliché de l'assassin sans remords qui affronte sa mort prochaine presque héroïquement. L'homme qu'il décrit ressent de la tritesse, de la colère, du regret, de la peur!!
Hugo est décidément un des plus grands écrivains français.
Polémique et moderne
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 2 novembre 2006
Je n'ajouterai rien à ce qui a été dit puisque bien sur la peine de mort est le thème central de ce livre; néanmoins il me semble que ce bouquin est indispensable à ceux qui peinent à se faire une idée quant à la peine capitale. Pas de sentimentalisme exacerbé ici mais juste des faits et l'approche psychologique terrible de ce billot.
Un livre puissant qu'on devrait étudier à l'école afin de sensibiliser sur cette question éternelle: Peut-on tuer celui qui a tué ?
Plaidoirie
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 28 juillet 2006
Ce texte n’en reste pas moins extrêmement puissant. Il m’a fait penser par les sensations d’enfermement qu’il génère (c’est le condamné qui raconte le dernier jour) et de retour sur soi constant à « L’étranger » de Camus.
On n’est pas dans l’absolu, dans des considérations éthérées et fumeuses. On est le condamné qui attend entre ses quatre murs une improbable grâce et l’heure de monter à l’échafaud. Et l’heure se rapprochant, la volonté du condamné s’émousse, son sang s’échauffe et ses idées se dispersent. C’est poignant, plein de vérités et comme de juste, finement imaginé. Imaginé, et pas observé. On ne saura pas quel fût le crime de ce condamné. On assiste à sa mort anticipée quand sa fille, qu’on lui a amenée juste avant l’exécution ne le reconnait pas puisqu’on lui a dit que son père était mort. L’exécution sociale avant la capitale. On devient fou avec lui quand le mouvement vers le lieu d’exécution s’engage. On est sensible à tout cela. Je doute pourtant que cela ait pu jouer un grand rôle dans le mouvement abolitionniste. D’autant que l’erreur judiciaire n’est pas ici de mise puisqu’on comprend tout de même qu’il y a eu crime.
Beau texte néanmoins. Et pas un petit sujet !
captivant
Critique de Lecteur n°1 (, Inscrit le 10 juin 2005, 39 ans) - 30 octobre 2005
Génial!!
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 10 septembre 2005
Je le trouve beau, déchirant, émouvant, triste, tous les adjectifs de l'émotion... on peut les attribuer à cette oeuvre!!
J'ai adoré!!
Prenant
Critique de Lestat (, Inscrit le 9 juillet 2005, 36 ans) - 7 août 2005
Le style de ce livre nous met vraiment dans la peau de ce condamné et le fait que Hugo n'ait pas précisé la nature du crime montre qu'en toute circonstance cette attente avant la mort est inhumaine.
En ce qui me concerne un débat sur la peine de mort me semble inutile, tout a été dit et, s'il faut protéger la société de personnes dangereuses, ce procédé rend ceux qui l'appliquent au moins autant coupables que ceux à qui ils l'appliquent, car ils font preuve de cruauté en se justifiant par le mince argument de l'absence (qu'en savent-ils) de douleur physique.
Bon
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 10 mai 2005
Je partage donc l'utopie d'Hugo. Il décrit à merveille la brièveté de l'exécution face à l'horreur de l'attente du condamné et la longueur des frayeurs qu'il a à subir avant l'issue qu'on ne peut pas écarter.
Il faut savoir provoquer pour convaincre. Et la description analytique est un bon moyen, car il prend l'allure de l'imparable.
Il y a juste un léger reproche que je ferais, mais qui est inhérent au combat de l'époque : on ne sait quasiment rien de l'infraction qui a été commise, outre le fait qu'il puisse s'agir d'un crime, qui n'est que juste évoqué. Le débat n'est pas totalement complet, mais une circonstance atténuante justifie ce défaut, le même qui condamne la peine de mort, celui qui exécute un innocent, à savoir l'erreur judiciaire.
plaidoyer progressiste
Critique de Hadrien (, Inscrit le 14 février 2005, 47 ans) - 20 avril 2005
Le roman est très réaliste : il est écrit à la première personne du singulier, nous mettant dans la peau du personnage, nous faisant vivre ses derniers jours, ses dernières heures en prison avant son exécution. C’est terriblement bien écrit : la tension monte au fur et à mesure que le livre avance, qu’approche l’heure de la mort.
Le personnage, dont on ignore le crime, nous fait part de sa peur de la mort, de ses remords pour son crime, même s’il n’insiste pas trop, le propos du texte n’étant pas le crime qu’il a commis mais l’exécution de « la justice » qui en découle. Le livre est donc ambitieux puisqu’il veut nous dire qu’aucun crime ne peut justifier la condamnation à mort.
Le condamné fait preuve de fierté même devant la mort, il tient à garder sa dignité jusqu’au bout, ce qui tend à l’humaniser. Hugo humanise d’ailleurs au maximum son personnage :
alors qu’il ne lui reste plus que quelques heures à vivre, il reçoit la visite de sa fille qui ne le reconnaît pas (il est déjà mort a ses yeux), ce qui le bouleverse complètement. Quelle image va t’elle garder de lui, que va t’il lui laisser ? Elle représente la vie et l’innocence alors qu’il est « déjà mort » ; elle grandira sans lui ce qui apparaît comme un gâchis inutile, lui qui semble désormais si plein d’Amour pour elle, qui n’est après tout qu’un être humain comme les autres.
Le livre critique également l’exécution en tant que spectacle et non plus exécution de la justice. La foule est détestable (c’est oh combien d’actualité !), elle veut voir du sang, a des réflexes morbides. De même, le prêtre est insensible, seulement un instrument de l’hypocrisie de la religion.
La volonté de réalisme, la critique de la condamnation à mort, la réflexion sur l’être humain et sur l’absurdité d’une telle sentence (on est tous des condamnés à mort, seulement les autres ne savent pas quand la sentence tombera) font que c’est ouvrage vaut le coup d’être lu, d’autant plus que la peine de mort est encore en vigueur dans de nombreux pays et même en Europe, nous ne sommes jamais à l’abri d’un retour de valeurs plus radicales…
La peine de mort
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 22 septembre 2004
Un homme, simple quidam, a commis un meurtre (pas vraiment d'explications à ce sujet, tout est dit entre les lignes) et se retrouve condamné pour son crime. A l'époque, la mort est le prix à payer. Après des procès hasardeux et expédiés, des semaines de détention dans des conditions carcérales affreuses, des humiliations et, omniprésente, cette peur au ventre qui détruit tout sur son passage.
C'est cela qui est proposé au lecteur, l'âme d'un homme qui va être guillotiné, sa peur, ses angoisses, sa résignation, sa volonté d'échapper au massacre humain.
Un récit noir et dur qui ne peut qu'interpeller.
En effet, tout crime doit être puni, mais comment et par qui. Ôter la vie de quelqu'un parce qu'il l'a lui-même fait auparavant, est-ce moral?
Délicate question qui suscita et suscite encore les passions. Hugo a pris position sur le sujet, son discours est connu, il a énormément oeuvré pour l'abolition de la peine de mort et cette subjectivité se ressent dans son texte, même si il reste en retrait. Hugo insiste finalement peu sur la faute commise par l'homme pour insister sur la souffrance qui est devenue sienne. Il nous demande de prendre en pitié un homme qui va être exécuté, le lecteur fait complète abstraction du crime pour ne retenir que les mots de ce malheureux. Jusqu'au bout, on espère (la porte de sortie de Hugo est d'ailleurs sur ce point très subtile et cruelle), on prend position à propos de la peine de mort, il nous est impossible de rester indifférent face au problème.
SANS SURPRISE
Critique de Lolo2000 (, Inscrit le 4 août 2004, 38 ans) - 10 août 2004
Un livre à lire, pour faire bouger les idées (et non pas dans un but de divertissement).
style
Critique de Elahub (Göttingen, Inscrite le 3 janvier 2004, 62 ans) - 14 février 2004
Des pensées sans ordre car sa bien-aimée vient de décéder et sera enterrée le lendemain. Alors il n'a qu'une nuit pour dire au revoir et ne se remet pas de "l'incident".
Nous sommes obligés de le suivre, plonger dans sa tête en quelque sorte, pour tout comprendre ....
Dostoievski dit lui-même de cette facon d'écrire que de telles ruses existent déjà dans la littérature, par exemple pour le livre "Le dernier jour .... " de Victor Hugo. Dans ce chef-d'oevre (dit D.) Monsieur Hugo nous fait croire que le condamné a eu la chance/occasion/possibilité (et le temps) de noter ces pensées pendant ses derniers jours, même minutes!! mais que si Hugo n'avait pas fait comme ca cet oeuvre n'existait pas et pour finir qu'il considérait ce roman le plus réaliste et vrai de tous les romans (de Victor Hugo).
Dostoievski, lui-même condamné à mort, devait savoir de quoi il parlait ... une "critique" qui m'a persuadée que je dois acheter ce petit (?) bouquin:)
Etant donné que je ne l'ai pas encore lu je ne peux pas donner des étoiles ... tsss - par contre on me demande d'en donner, alors je donne trois et vais me corriger après l'avoir lu.
Daniela
C'est vrai que c'est utopique
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 4 juin 2003
utopique ?
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 4 juin 2003
Ta solution me semble utopique et restrictive. Il existe déjà pas mal de détenus qui fournissent un travail en prison, qui génèrent de l'argent pour celles-ci, même si ce n'est pas le cas général. Ce travail fonctionne sur la base du volontariat et si un détenu ne veut pas travailler, tu ne pourras pas le forcer ou alors ça s'appelle le bagne et donc la société sera bien obligée de payer.
Nous ne sommes pas dans un monde "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" (petit clin d'oeil au regretté Jean Yanne) , il existe également des condamnés qui n'ont pas la volonté de travailler, d'entreprendre une vie dite normale.
Et évidemment, comme je l'ai dit, je ne suis pas pour la peine de mort si une "réinsertion" est possible mais malheureusement, je ne connais aucun tueur en série ou violeur du type guy georges qui ait réussi cela alors qu'à l'inverse, les exemples de récidives dramatiques sont nombreux.
aujourd'hui comme demain
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 3 juin 2003
Le discours d'Hugo serait-il le même aujourd'hui ?
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 2 juin 2003
En cela, il me semble qu'il faut garder à l'esprit la justice de l'époque qui envoyait au bagne des voleurs de pain affamés, et à la guillotine pour des crimes bien moins horribles que ceux que l'on peut rencontrer de nos jours.
Comme l'a souligné Jules, Hugo a choisi de taire son crime, ce qui diffèrencie son texte de la plupart des brûlots contre la peine de mort qui présentent souvent un condamné innocent ou aux larges circonstances atténuantes et pourtant, Hugo a choisi un homme intelligent que l'on n'imagine pas coupable de crimes affreux. On ne l'imagine d'ailleurs capable d'aucun crime, il semble intelligent et on l'imagine sans mal reprendre une vie d'honnête père de famille.
Ainsi, si Hugo constitue son plaidoyer contre la peine de mort, ne nous parle-t-il pas plutôt de la mesure de la justice ? Serait-il toujours de cet avis envers nos tueurs ou/et violeurs en série ne pouvant être récupérés par la société ? Ce n'est pas certain. Pourrait-il prendre en compte les douleurs morales d'un Charles Manson ou d'un homme ayant torturé, assassiné, enterré des cadavres autour de sa maison [...], en regard des douleurs des victimes et de leurs proches ? Ne penserait-il pas alors à la protection du plus grand nombre quand on sait par exemple que dans le cas des violeurs / tueurs, ceux ci récidivent parfois (souvent ?) à leur sortie (la prison à perpétuité n'existant plus), causant d'autres morts atroces.
Se posent alors deux questions :
la peine de mort peut-elle être justifiée par la protection de la société (dans les cas de certitudes absolues sur la culpabilité de la personne) ?
a-t-on le droit d'ôter la vie (notamment du point de vue de la religion) dans un tel cas ?
Pour ma part, je pense oui aux deux questions même si en son temps, la réponse de Victor Hugo me semble juste pour ce qui était de la plupart des condamnations à mort !
une bonne édition
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 8 avril 2003
Poignant
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 2 décembre 2002
Lisez le, en plus il est très court.
Un grand moment
Critique de C_bibi (Bruxelles, Inscrite le 9 avril 2002, 49 ans) - 9 avril 2002
20 ans
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 8 octobre 2001
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Le dernier jour d'un condamné | 8 | Débézed | 2 mai 2012 @ 21:37 |