Morituri de Yasmina Khadra
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Arabe , Littérature => Francophone
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Alger ou le désenchantement
"Alger est un malaise, on y crève le rêve comme un abcès"; Llob est commissaire de police à Alger... enfin il essaie.
Avant, il était le bon flic de quartier, apprécié et estimé.
Depuis les derniers évènements, comme tous ses collègues intègres, il est un homme à abattre. Celui qui passe un bon quart d'heure à faire le guet à sa fenêtre avant de sortir, celui qui se demande s'il sera vivant ce soir mais aussi celui qui veut encore y croire.
Aujourd’hui, convoqué par son patron, il hérite d'une affaire qui sent le soufre. La fille d'un gros magnat de la ville a disparu. Fugue, enlèvement ? Toutes les pistes sont ouvertes.
Accompagné de son fidèle lieutenant, Llob va mettre les pieds où il ne faut pas. Les murs vont se dresser devant lui les uns après les autres. On va tenter de le faire taire. les "accidents" se succèdent autour de lui. Mais il ira jusqu'au bout car il aime son pays, la justice et se refuse à baisser les bras devant l'intégrisme et la corruption.
"Il y a 3 instances censées juger les hommes, la conscience, la justice et Dieu. Il arrive aux 2 premières de faillir, pas à la troisième..." Yasmina Khadra (c'est un nom d'emprunt) est née en Algérie qu'elle n'a pas quittée depuis plus d'une décennie. En 1989, elle opte pour l'anonymat pour échapper à la censure. C'est sa façon de ne pas baisser les bras. Ses romans policiers pour la plupart décrivent une Algérie plus noire que noire où règnent intégrisme, corruption et mafia.
On sort de ce livre assommé et un peu désemparé. Que peut-on faire ?
Les éditions
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Morituri [Texte imprimé] Yasmina Khadra
de Khadra, Yasmina
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070409662 ; 3,26 € ; 19/10/1999 ; 182 p. ; Poche -
Morituri [Texte imprimé] Yasmina Khadra préf. de Marie-Ange Poyet
de Khadra, Yasmina
Éd. Baleine / Instantanés de polar.
ISBN : 9782842190569 ; 8,00 € ; 19/05/1998 ; 164 p. p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Spirale sanglante
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 25 février 2020
On suit un flic qui se bat contre la corruption, la violence, le crime au risque de sa vie et de celle de ses proches.
C'est violent et terrible et ce livre nous entraîne dans une terrible spirale sanglante mais avec une écriture vive et ciselée.
Policier politique
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 3 janvier 2014
Au travers une histoire placée dans le contexte algérien de la fin du vingtième siècle où personne ne sait plus qui manipule qui, l’auteur utilise un style truculent et un vocabulaire adaptés au genre.
Même si le scénario est moins fouillé que « La part du Mort », j’applaudis ce très bon court roman fleuri de bons mots et qui tient le lecteur en haleine sans aucun temps mort.
Métaphores à gogo
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 28 février 2012
Ce livre est vraiment un délice par sa forme, mais on se laisse du coup trop attendrir par celle-ci, et on fait abstraction de l'histoire somme-toute banale qu'elle est censée nous livrer. Une histoire très vite oubliée, un auteur par contre toujours à garder dans un coin de l'esprit, pour d'autres heures de lecture agréables.
Algérie : l'urgence de dire
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 13 septembre 2005
C’est dans la préface, écrite en 1997, et du plus haut comique maintenant puisque l’on sait que le pseudo Yasmina Khadra, constitué de deux des prénoms de sa femme, est celui de Mohamed Moulessehoul, commandant dans l’armée algérienne à l’époque !
Morituri est un polar, noir, en immersion complète dans la réalité algérienne de l’époque, pour autant qu’il y ait eu quelque chose de réel (je veux dire quelque chose à quoi se raccrocher) à l’époque. Noir, noir.
Le commissaire Brahim Llob, le héros, est devenu l’homme à abattre, disons celui à ne plus fréquenter, dans son quartier, du fait de son statut de policier. Y. Khadra nous raconte la hantise du matin, au moment de partir. Vérifier que rien de suspect n’apparait dans la rue. La hantise au moment de tourner la clef de contact. La suspicion toujours et partout …
Mais surtout le commissaire Llob a hérité d’un bâton m…, en la matière d’une enquête minée en terrain miné dans un milieu où le terme de mafia arriviste politico-économique parait encore léger !
C’est réaliste, parfois violent, désespéré quasiment toujours. Ca éclaire sûrement sur une réalité algérienne sur laquelle on ferait bien semblant de ne pas voir ce qui s’y (est ?) déroule. Les personnages sont bien campés et crédibles.
Mais je ne sais pas, il m’a manqué un truc pour adhérer complètement. D’où les 3*, seulement, si je puis dire.
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Yasmina Khadra: Le quatuor algérien | 2 | Sahkti | 24 juillet 2008 @ 23:40 |