L'Epée de Vérité, tome 04 : Le temple des vents de Terry Goodkind

L'Epée de Vérité, tome 04 : Le temple des vents de Terry Goodkind
( Temple of the winds)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Zeddicus, le 17 septembre 2006 (Montbéliard, Inscrit le 30 mars 2006, 34 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 522ème position).
Visites : 6 387  (depuis Novembre 2007)

Que de mièvrerie !

Dans ce quatrième tome de la saga de “L’Epée de Vérité”, sous-titré “Le Temple des Vents”, ce n’est plus un adversaire en chair et en os que Richard devra affronter, mais une maladie, une épidémie ravageuse qui s’apprête à faire succomber des milliers d’innocents. Pour enrayer ce fléau, le nouveau maître de D’Hara, comme le lui a annoncé la prophétie, devra aller chercher un remède dans ce fameux temple des vents.

Voilà donc pour le scénario de ce livre, basé une fois de plus sur une prophétie (ce qui commence à manquer d’originalité d’ailleurs). En parcourant d’autres sites, j’ai lu diverses critiques plutôt bonnes sur ce livre ; c’est donc avec un a priori positif que je me suis lancé dans cette lecture. Et on ne va pas se le cacher, j’ai été clairement déçu ! Alors, pour changer, je ne vais pas commencer par parler des qualités mais bien des défauts de ce livre, et Dieu sait qu’il y en a !

Tout d’abord, comme dans les tomes précédents, Richard m’exaspère au possible. Il est beau, fort, intelligent, amoureux, fidèle, gentil, calme, compréhensif, patient, doux...bref parfait, donc inhumain et très énervant. Surtout que cet opus est beaucoup trop centré sur Richard et Kahlan et trop peu sur les personnages secondaires comme Zeddicus ou Anna. Moins d’un cinquième des pages doivent leur être consacrées, c’est dire si c’est peu. Ensuite, ce roman est également ennuyeux par moments car certaines scènes inutiles à l’histoire prennent plusieurs pages (quasiment un chapitre entier pour nous montrer comment Kahlan se prépare avant de partir je ne sais plus où). Et il y a également toutes les réflexions des personnages que l’auteur nous fait partager. Certes, cela peut parfois être intéressant, mais trop c’est trop et ça nous ralentit franchement l’histoire. En effet, sur un livre de 600 pages environ, on ne voit apparaître cette maladie censée être le point clé de l’histoire qu’ à la page 257 ! C’est dire que le démarrage est on ne peut plus lent !

Je tiens aussi à parler de la fin de ce livre qui est clairement ratée. Sans rien dévoiler, j’avoue que j’ignore si l’auteur avait prévu de nous faire un coup de théâtre ou si au contraire il voulait que l’on devine ce qui allait se passer avec un certain personnage et faire en sorte que ce soit un coup de théâtre uniquement pour les protagonistes de l’histoire, car si ce à quoi je pense mais que je ne peux dire sans dévoiler la fin était censé être une surprise pour nous, lecteurs, alors que Monsieur Terry Goodkind se rende bien compte que cela était beaucoup trop prévisible. En plus, quand finalement le temple des vents se dévoile à Richard, on se dit qu’on va enfin savoir : qui a envoyé la prophétie ? Qu’est-ce que Richard devra faire dans ce temple pour contrer la maladie ? Et c’est là que tout tombe à plat ! La prophétie a été envoyée par, tenez vous bien, “Les Esprits”. C’est à dire on ne sait qui, on ne sait comment ; c’est quand même une belle facilité de la part de l’auteur. Un peu comme si dans un roman policier, on nous dise “ c’est le destin qui l’a tué ”. Et comment la maladie va-t-elle être enrayée, là encore...rien ! En gros, il entre dans le temple et voilà, tout le monde est sauvé aussi facilement que tout le monde avait été contaminé par l’artefact volé dans ce même temple (d’ailleurs, la manière dont il a été volé est un peu floue et pas très claire). Donc l’auteur cède beaucoup trop à la facilité qu’il argumente grâce à la philosophie à deux balles dont, il faut bien le dire, il nous abreuve du début à la fin. On a des réflexions sur le sens véritable de la magie, sur son utilité mais aussi et surtout sur l’amour ! Et toutes ses scènes se trouvent être pour le lecteur surtout très drôles tant elles sont ridicules ou très lourdes (un peu de légèreté, ça ne fait quand même pas de mal). Car, en effet, ces nombreuses réflexions sur l’amour me permettent d’en venir à ce que je retiens comme le défaut majeur de ce livre ; c’est-à-dire comme dit dans le titre de cette critique, sa mièvrerie exacerbée ! On se croirait dans “Les Feux de l’Amour”, on a du “ Richard, je t’aime ” par ci, du “ Kahlan, je ne te quitterais jamais ” par là, du “ J’espère que notre amour durera toujours ” ou encore du “ Je mourrais si tu devais me quitter ”. Ce que je dis est peut-être un peu exagéré mais cela restitue parfaitement l’ambiance générale de ce livre. Et au milieu de tout ça, on arrive quand même à nous faire croire qu’ils n’ont jamais eu le temps de faire l’amour. Si ce n’est pas nous prendre pour des idiots, alors qu’est-ce que c’est ?

Pourtant, ce livre possédait néanmoins quelques qualités, le style est clair, l’idée de la maladie intéressante (mais mal exploitée) et certains passages, tel que celui où l’on découvre le premier enfant touché par cette maladie, captivants. Pour cela et pour le talent de Terry Goodkind dans l’écriture des premiers tomes de cette saga, je mets tout de même 2 étoiles et demi à ce “Temple des Vents” mais j’espère que l’auteur fera attention dans ses futurs livres à ne pas tomber dans le roman à l’eau de rose saupoudrée d’une philosophie sans queue ni tête, et où les personnages principaux sont tout sauf crédibles.

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Les éditions

  • Le temple des vents [Texte imprimé] Terry Goodkind traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Claude Mallé
    de Goodkind, Terry Mallé, Jean-Claude (Traducteur)
    Bragelonne / Collection dirigée par Stéphane Marsan
    ISBN : 9782915549294 ; 25,00 € ; 22/06/2005 ; 604 p. ; Broché
  • Le temple des vents [Texte imprimé] Terry Goodkind traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Claude Mallé
    de Goodkind, Terry Mallé, Jean-Claude (Traducteur)
    Bragelonne
    ISBN : 9782811216528 ; 12,90 € ; 19/02/2016 ; 840 p. ; Poche
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Plutôt captivant

8 étoiles

Critique de Oliivia (, Inscrite le 5 mai 2010, 38 ans) - 27 juillet 2010

Pour ma part c'est le tome qui pour l'instant m'a le plus captivé. Certes Richard et Kahlan ont tout pour eux et arrivent toujours à ce sortir de tous les pétrins. Néanmoins l'histoire est rondement menée
bon certes niveau suspense c'est un peu léger), on y retrouve des personnages qu'on découvre plus en profondeur. D'ailleurs je me suis attachée aussi aux Mord-Sith ou encore à Nathan.
Ce tome a donc assez répondu à mes attentes au contraire des premiers où je n'étais pas trop "emballée", il ne me reste donc plus qu'à lire la suite....

Bémol bémol !

8 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 28 novembre 2006

Hou là, que la critique de Zeddicus est particulièrement acide ! Et pourtant, d’après le pseudo, nous avions affaire à un fan des premières heures… comme moi, par ailleurs ! Or donc, je viens de terminer ce quatrième tome et je me dois de mettre un bémol à sa critique, même si, dans l’ensemble je suis d’accord avec lui : oui, il y a un paquet de mièvrerie, oui, Richard est un tantinet pompant et oui, il y a quelques pirouettes un peu trop faciles MAIS… mais le style est toujours aussi bon, la fluidité de lecture est parfaite, la connaissance du monde et donc sa description est impeccable, tous les épisodes se tiennent de manière parfaite (il n’y a pas d’anomalies, si je puis dire), les personnages sont absolument bien campés dans leur caractère et position (même si c’est parfois un peu trop manichéen) et ils sont… attachants, indéniablement attachants (surtout Cara, la Mord-Sith, un peu moins les héros Richard et Kahlan, de par leur perfection, là, je rejoins Zeddicus aussi).

Et donc, tout ça pour dire que je continue à aimer cette série et que je m’y plonge toujours avec autant de plaisir, que j’adore voyager dans ce monde qu’a créé pour nous Terry Goodkind et que je lui pardonne volontiers les reproches, fondés, que Zeddicus lui assène.

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