Anges déchus de Gunnar Staalesen
( Falne engler)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Varg Veum
Gunnar Staalesen est un auteur de polar norvégien. Bergen, grande ville portuaire, est son lieu de référence. C’est là qu’il localise Varg Veum, son héros récurrent, détective privé tendance looser (un peu de Burma, l’humour en moins). Varg Veum semble être un jeu de mots norvégien en rapport avec le loup, le solitaire.
Dans « Anges déchus », tout commence à l’enterrement d’un ami d’enfance, au cours duquel Varg Veum retrouve des amis de prime enfance qu’il avait perdus de vue. Jakob, l’un d’entre eux, lui demande de rechercher sa femme qui vient de le quitter, femme qui n’est autre que l’amour d’enfance de Varg Veum, amour inoublié, bien entendu. De fil en aiguille, une série de morts récentes parmi les anciens partenaires musicaux de Jakob, parait suspecte à Varg Veum. Et les enquêtes se suivent et l’intrigue prend une ampleur insoupçonnée au départ et … l’on se prend au jeu.
L’action se déroule en décembre. Décembre à Bergen n’est pas précisément … ensoleillé, et l’atmosphère de ce polar est à l’unisson : plutôt glauque et baignant dans une semi-obscurité … nordique.
Il ne s’agit pas d’un simple polar avec une intrigue dont il faut démêler les fils. Plus un roman sur des vies de norvégiens moyens, plutôt désabusés, agrémenté d’une intrigue. Le lecteur n’est pas bousculé, la psychologie des personnages est l’élément moteur de l’action. C’est bien mené. Gunnar Staalesen nous tient la main pour nous éviter de nous perdre dans l’absence de clarté de l’hiver norvégien et à partir du milieu du roman j’ai commencé à ressentir du mal à lâcher le bouquin. Le genre donc que vous finissez à 1H30 du matin !
« Il y a des jours où le café a le goût de petits pains frais tout juste sortis de la boulangerie. Et il y a des jours où il a le goût d’amande amère. C’est tout juste s’il ne vous achève pas. C’était ce genre de jours. Et le pain n’était pas spécialement frais non plus.
…
Nous nous revîmes à l’enterrement de Johnny Solheim, presque au complet. L’hiver attendait toujours quelque part derrière l’océan. Les montagnes gris plomb qui entouraient la ville étaient nues, comme frappées dans une plaque de métal qu’un forgeron céleste avait posée sur la ville, comme un matériau inutilisé, jeté là par hasard. Les visages de ceux qui se rassemblaient devant la chapelle avaient le même aspect métallique. C’était une procession lugubre, comme toujours dans ces occasions. »
A découvrir.
Les éditions
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Anges déchus [Texte imprimé], roman Gunnar Staalesen traduit du norvégien par Elisabeth Tangen et Alexis Fouillet
de Staalesen, Gunnar Tangen, Elisabeth (Traducteur) Fouillet, Alex (Traducteur)
Gaïa / Polar (Larbey)
ISBN : 9782910030926 ; 4,39 € ; 01/09/2004 ; 381 p. ; Broché
Les livres liés
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Revoir des amis d’enfance déçoit toujours
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 27 juillet 2013
Nous sommes encore à l’époque de la machine à écrire et des cabines à pièces. A l’occasion de l’enterrement d’un ancien camarade de classe dont il a appris le décès par le journal, il en retrouve un autre qui jouait jadis dans un groupe de rock et qu’il n’a pas vu depuis plus 15 ans. Ce dernier lui apprend que la femme qu’il a épousé et dont le détective était amoureux depuis l’enfance vient de le quitter. Cependant, il apprend, lors de la beuverie qui suit que plusieurs autres membres de leur ancien groupe sont morts récemment, et que son ami lui cache la raison de la dissolution du groupe. Cela l’amène à désirer en savoir plus.
IF-0713-4067
Passé laborieux
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 18 juin 2008
Honnêtement, je pense que la moitié du livre est superflue et ne fait qu’alourdir une histoire qui s’enfonce au fil des pages dans un processus laborieux de reconstitution d’un passé à jamais perdu.
Varg Veum assiste à un enterrement, celui d’un ancien camarade de classe. La nostalgie revient en force, il se souvient des bancs scolaires, des amours de jeunesse, des illusions évaporées… et tout cela sur des dizaines de pages. C’est souvent ennuyeux. Le récit ne décolle que lorsqu’il se plonge dans l’enquête, lorsqu’il tente de comprendre pourquoi tous les membres d’un groupe de musiciens célèbres dans les années 70 meurent les uns après les autres dans des circonstances qui ne sont peut-être pas si naturelles que cela. Au fil de ses découvertes, de ses retrouvailles avec des membres de son douloureux passé, il tisse la toile de la vérité… une vérité abjecte qu’on découvre dans les dernières pages.
Pas le meilleur Staalesen à mes yeux. Ses pensées s’engluent dans les détails et les descriptions. Le passé, nécessaire quand on effectue un travail de mémoire, pend ici trop de place et finit par complètement étouffer le récit. J’aurais préféré que l’auteur s’attarde davantage sur ce groupe explosé, sur l’époque, sur ce monde de paillettes, plutôt que sur un Varg Veum totalement bouffé par ses souvenirs.
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