Dracula de Bram Stoker

Dracula de Bram Stoker
( Dracula)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Neurone, le 1 juillet 2001 (Liège, Inscrit le 1 juillet 2001, 54 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 41 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (290ème position).
Discussion(s) : 3 (Voir »)
Visites : 21 848  (depuis Novembre 2007)

Un vrai frisson littéraire

Il arrive parfois qu'un auteur écrive un livre qui l'auréole d'un tel éclat que le reste de son oeuvre à côté peut sembler pâle.
C'est certainement le cas de Bram Stoker avec Dracula. L'auteur de ce roman fantastique du siècle dernier sait mêler les ingrédients nécessaires au frisson. Se basant sur des récits mythologiques, il crée d'abord le monstrueux vampire qu'on ne présente désormais plus.
La première partie du livre, qui se déroule dans le château du comte, est magistralement teintée d'une atmosphère étrange et sinistre. Une pure merveille!
Lorsque l'auteur fait sortir le monstre qui s'attaque à la "bonne" société de l'époque où tout est beau et propre, il confère au récit un cachet particulier qui quelque part le rend plus horrible encore.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Mille fois imité, jamais égalé.

9 étoiles

Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 5 janvier 2024

"Dracula" ou l'histoire d'un mythe littéraire moderne, tellement important qu'il fait aujourd'hui partie intégrante de la culture populaire. Sans le chef-d'oeuvre de Stoker, le mythe du vampire ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui, loin s'en faut. Le nombre d'oeuvres qu'il a inspiré, dans tous les domaines artistiques, est innombrable, mais aucune n'a le charme victorien de ce roman originel, avec son écriture délicate, son ambiance horrifique si réussie. Un classique à découvrir sans modération.

L'art de gâcher une idée géniale par un récit grotesque...

4 étoiles

Critique de Eric Eliès (, Inscrit le 22 décembre 2011, 50 ans) - 23 avril 2023

Profitant des vacances, je me suis replongé dans Dracula, de Bram Stoker, que j'avais lu quand j'étais adolescent (dans la collection Marabout/Fantastique aux couvertures délicieusement gothiques) et qui m'avait laissé le souvenir d'un roman progressant laborieusement et presque péniblement, que j'avais eu du mal à finir. Trente ans plus tard, ce sentiment s'est à nouveau rapidement imposé. Après un début parfaitement réussi, qui parvient à installer une atmosphère oppressante pendant toute la durée du séjour de Jonathan Harker dans les Carpates, le récit s'étiole et, après l'arrivée de Dracula à Londres, se transforme en une grotesque chasse au "monstre maléfique", traqué puis poursuivi par une bande d'héroïques défenseurs du Bien. En fait, le roman aurait sans doute sombré dans l'oubli s'il n'avait été à de multiples reprises adapté au cinéma et il me semble d'ailleurs que Dracula est l'un des rares exemples de roman dont l'adaptation au cinéma s'avère beaucoup plus riche que le récit original.

Bram Stoker a totalement gâché une idée géniale par un découpage qui, à force de multiplier les narrateurs (dont Dracula est malheureusement absent, alors qu'il aurait été passionnant que l'auteur présente sa vision) et les digressions à la fois verbeuses et oiseuses, échoue à captiver l’attention du lecteur qui finit par éprouver un sentiment de lassitude en comptant les pages qui lui restent à ingurgiter… Bien plus grave, tous les personnages lancés aux trousses de Dracula (Van Helsing, etc.) sont terriblement archétypaux, sans aucune profondeur ou subtilité, imbus de certitudes chrétiennes et/ou pseudo-scientifiques et de préjugés de classe qui les rendent manichéens et insupportables de "bien-pensance". Le contexte historique n'excuse rien : la littérature de l'époque est pleine d'oeuvres beaucoup plus puissantes dans la pénétration de la psychologie humaine, dans l'évocation d'une confrontation avec des forces indicibles, etc. et plus habiles dans leur interrogation du Bien et du Mal. Enfin, la fin du roman fourmille d'artifices et de rebondissements qui, par leur accumulation et leur caractère arbitraire, détruisent toute la tension dramatique du récit et transforment Dracula en une créature risiblement limitée par toutes les contraintes que l’imagination de l'auteur lui impose pour permettre le triomphe final des poursuivants, bâclé en quelques lignes à l'issue d'une longue course-poursuite à travers l'Europe, quand la caravane des bohémiens transportant le corps de Dracula est finalement rattrapée pour un dénouement sans surprise : le vampire est extirpé hors de son cercueil et rapidement supprimé avant que le soleil se couche...

Quand on achève Dracula, on a peine à croire que l'auteur du début du récit, subtil et puissant, soit le même que l'auteur de la fin du récit, médiocre et presque inepte. Bram Stocker n'était pas un grand écrivain (en atteste ses autres récits, comme "Le repaire du ver blanc", que j'ai également lu dans mon adolescence et qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir...) et il n'est pas impossible qu'il ait eu recours aux services d’un nègre littéraire (ce qui était une pratique courante au 19ème et début 20ème chez les feuilletonistes ou chez des auteurs avides de "percer"). Je pense que Stoker a également puisé ses meilleures idées dans d'autres romans : par exemple, le récit du voyage en cercueil de Dracula à bord d'un navire qui fait naufrage dans une tempête au large de l'Angleterre fait irrésistiblement songer à un épisode très similaire de l "l'Eve future" de Villiers de l'Isle-Adam, publié dix ans avant Dracula...

Même pas un frisson.

5 étoiles

Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 12 août 2017

Pour la première fois j'ai vu le film en premier. Alors quand une amie m'a donné le livre, j’étais aux anges, je voulais retrouver les sensations du film et même plus. Hélas je trouvais des passages d’une longueur infinie. J’ai même eu du mal à le finir mais je me suis accrochée car j'ai pensé que la fin m'étonnerait ou m’éblouirait. Mais le miracle n'a pas eu lieu. La fin m'a aussi déçue. Je l'ai trouvée fade et sans panache. Peut être que j'attendais trop de ma lecture pour vraiment l'apprécier. Pour moi, le film est mon préféré.

Un mythe moderne

10 étoiles

Critique de Jkar (, Inscrit le 4 juillet 2016, 42 ans) - 4 juillet 2016

Ce roman est très intéressant, et dépasse largement selon moi le cadre des vampires. Il est très lié à la mythologie chrétienne par ses symboles et ses idées. L'amour est le thème le plus important, puisqu'il résout l'intrigue et permet aux personnages de se libérer.
J'ai écrit un article sur ce sujet : https://tremensa.wordpress.com/2016/07/…
Je vous conseille vivement ce livre pour voir notre culture sous un angle différent, et pour comprendre ses limites. Vu du côté de Dracula, c'est un livre très progressiste, notamment sur la libération sexuelle.

L'ultime chef-d'oeuvre sur le mythe des vampires

8 étoiles

Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 11 octobre 2014

Dracula, une oeuvre qui a inspiré tant de romans et de films, est avant tout une histoire d'amour à mon avis. Je dis cela car on y voit un amour avec un grand A entre Jonathan et Mina, ainsi que Lucy envers Arthur. Et l'amitié entre tous les personnages est plus que sincère. Puis, ils s'organisent ensemble pour combattre Dracula, ce qui, parfois, semble chevaleresque, et d'autres fois, organisé et calculateur. Il y a aussi une grande enquête sur Dracula, faite par Abraham Van Helsing, un vieux chercheur et rat de bibliothèque.

Ce que j'ai moins aimé par contre, c'est le petit côté religieux (crucifix, hostie, eau bénite). L'auteur aurait pu, à mon avis, se pencher plus sur le côté action et combat. Par exemple, les personnages auraient pu se servir d'un pieu pointu ou d'un bûcher pour le brûler vif. Il y a aussi, parfois, trop de longueurs. J'ai failli abandonner ma lecture à deux ou trois reprises, et je me laissais parfois distraire, mais heureusement, je suis arrivé à la fin du roman. À part ces deux petites faiblesses, le roman est tout de même le classique, l'ultime chef-d'oeuvre sur le mythe des vampires.

Très bien construit

8 étoiles

Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 4 avril 2014

J'ai lu ce grand classique dans sa langue originale, et je l'ai trouvé vraiment passionnant.
La progression dans l'histoire à la lecture des journaux des protagonistes (voire de courriers qu'ils s'échangent) est très bien pensée et construite.
Je ne me suis pas ennuyé du tout malgré ma lecture en anglais un peu laborieuse.
Les (trop ?) nombreuses adaptations, ont malheureusement fait oublier cette œuvre originale qui mérite pourtant d'être lue.

Sympa !

7 étoiles

Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 36 ans) - 20 janvier 2014

"Dracula", de Bram Stoker : Jonathan Harker, notaire, est envoyé en Transylvanie afin de mettre ses talents au service d'un nouveau client, le Comte Dracula, qui désire acheter une demeure à Londres. Le voyage est pénible et les quelques gens que rencontre Jonathan en chemin semblent effrayés par le Comte et son château. Une fois arrivé, notre notaire va de découverte en mauvaise surprise, et finit par apprendre le caractère surnaturel de Dracula, qui se révèle être un démon buveur de sang. Au terme d'une période d’emprisonnement, Jonathan parvint à s'échapper, et le Comte est en route pour l'Angleterre...
A Londres, des évènements curieux et sinistres surviennent : des disparitions, des animaux qui adoptent d'étranges comportements, et puis ces 2 petits trous dans le cou... Le Docteur Seward et le professeur Van Helsing en arrivent aux mêmes conclusion que Jonathan, et une fois que ce dernier fut des leurs, ils décident de mettre en chasse le monstre des ténèbres, qui a osé s'attaquer à la femme du notaire Harker.

Pas mal. Pas mal du tout même ! S'il est vrai que tout le monde connait Dracula, il est aussi vrai que peu de personnes aient lu l'ouvrage éponyme, et c'est dommage. L'histoire se révèle être composée de tous les ingrédients nécessaires à une grande aventure : amour, amitié, suspense et science-fiction. Les personnages sont très bien décrits, et leur différentes personnalités s'accordent bien entre elles, et il est intéressant de suivre pas à pas la réflexion de nos héros dans cette chasse au monstre, on se sent directement impliqué. Les seuls points négatifs, pour moi, sont :
- la lenteur, le livre met vraiment beaucoup de temps à démarrer
- le type de narration ; l'histoire est racontée sous forme de journaux intimes que tiennent les différents héros. On s'y habitue, mais cela surprend et dérange au début
- pour un monstre, le personnage de Dracula n'est pas très effrayant, malgré la description de l'auteur. Je m'attendais à un personnage avec plus de caractère.
Cependant, cela reste un bon livre qui offrira du plaisir à n'importe qui, et qui fera sentir les frissons de cette chasse opposant les forces du bien aux forces du mal.

Bonne lecture !

Immortel Dracula

7 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 28 septembre 2013

Le jeune clerc de notaire Jonathan Harker se rend en Transylvanie pour finaliser une opération immobilière ; le comte Dracula ayant l’intention d’acheter une propriété en Angleterre. Très vite le comte va se révéler un hôte des plus curieux ! Si la première partie, Harker chez Dracula, est magnifiquement rendue (la Bohème, le château du comte…), la deuxième, à savoir Dracula en Angleterre, est trop longue. Depuis le début du 19ème siècle de nombreux romans se sont emparés du mythe du vampire. Mais seul le Dracula de Stoker a survécu.

Dracula, 1897

8 étoiles

Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 20 mars 2013

Ce gros classique du fantastique est très intéressant. Il raconte l'histoire de six personnes liguées contre un être surnaturel, Dracula, à l'aspect multiple et aux pouvoirs terrifiants.
Comme tout livre écrit avant le XXème siècle, c'est bien écrit. Les personnages sont assez attachants, quoi que pas assez variés à mon goût. Je trouve que la première partie de l'oeuvre, racontant l'emprisonnement de Jonathan Harker, puis les malheurs de Lucy aux prises avec le monstre, est excellente, et la tension est très bien partagée. Mais la deuxième partie de l'oeuvre, c'est-à-dire la poursuite du vampire, contient trop peu de bonnes idées pour m'avoir passionné. Et la fin est catastrophique - complètement prévisible.

Cela dit, le roman est parti sur un si bon début que je passe l'éponge sur le déplorable dénouement.

Dracula

9 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 25 février 2012

J'ai longtemps eu des préjugés négatifs à propos de ce livre à cause des multiples films minables sur le sujet. Après la lecture, je dois avouer que j'ai été très agréablement surpris. L'histoire est vraiment bonne et elle est très solide. Les personnages du romans sont très attachants. J'ai aussi aimé le que le livre écrit comme s'il était le recueil de plusieurs journaux intimes et de lettres. J'ai aussi été surpris de voir à quel point le Comte Dracula était peu présent. À l'exception du début, on ne le voit qu'à de rares occasions durant l'histoire. Une autre de mes surprises a été le personnage de Mina. C'est rare de voir à cette époque un personnage féminin aussi fort. Elle est plus intelligente que tous les autres.

Je peux donc maintenant affirmer que Dracula surpasse la plupart des autres romans de vampire que j'ai lu dans ma vie.

Chef d'oeuvre gothique

9 étoiles

Critique de Monde Vrai (Long Beach, Inscrit le 6 décembre 2011, - ans) - 7 février 2012

Dracula est un excellent livre, non seulement parceque les lettres que s'adressent les personnages au fil de l'intrigue rendent leur réalité sensible et étrangement réelle et qu'on se prend parfois à croire à ce mensonge contre la vie. Enfin il n'y a humblement vraiment pas grand chose à signaler, je pense qu'il s'agit avant tout d'un classique, meilleur que "Twilight" ou du mois aussi bon, et de toute façon fondateur: il est certain qu'on pourra aussi y lire une métaphore des aventures de tous les damnés de la Terre contre le reste du monde.

Et de toute façon s'agissant du temps présent et de maintenant il nous reste à choisir notre camp, pour ou contre Van Helsing ?..

Le sang c'est la vie.

8 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 29 décembre 2011

Il y a un hommage que l'on peut rendre à Bram Stoker, c'est d'avoir créé un mythe et d'être à la genèse de toutes les sagas de vampires que nous connaissons maintenant. Son oeuvre a été déclinée sur tous les supports et ce n'est certainement pas terminé.
Le livre est un bon livre de fantastique, qui se déroule en quatre tableaux majeurs.
Le voyage dans les Carpates est magnifique et l'on se dit que l'on tient une bombe, puis dans le deuxième tableau avec l'arrivée de Dracula en Angleterre le livre s'étiole, il y a des longueurs, la troisième partie nous vaut les préparatifs du départ de la bande de chasseur de vampires pour les Carpates où Dracula a pris la fuite ayant été démasqué à Londres. La fin est expéditive et un peu décevante tant les choses paraissent simples.
Ne nous méprenons pas, Dracula a vieilli avec talent et ravira encore de nombreux lecteurs.
Ceux-ci trouveront qu'il manque de sexe et d'érotisme ce dont la personnalité de Dracula n'est pas exempte , le rythme du livre pourra paraître lent et le récit long.
Ce qui m'a déçu c'est qu'à aucun moment il n'y a vraiment de frisson, sauf au début qui reste magistral.
En définitive un bon livre qui a bien vieilli, malgré ses quelques 115 ans !!!

très moral

9 étoiles

Critique de Bert4566 (, Inscrit le 18 juillet 2007, 37 ans) - 30 novembre 2011

Il est évident que ce livre est un must dans le genre thriller mais je l'ai trouvé trop bien pensant pour un roman d'horreur. On sent clairement que l'auteur du livre fût un bon chrétien voire un puritain et qu'il a voulu faire de ce livre le combat du bien sur le mal avec les éternels sermons qui vont avec...

Il n'empêche, ce roman reste un incontournable de la littérature mondiale que ce soit par son style, les personnages qu'il met en scène (surtout Van Helsing), l'imagination qui y est déployée, son élégance et les sentiments terribles qu'il provoque chez le lecteur...

A ne pas manquer...

"Soyez le bienvenu chez moi ! Entrez de votre plein gré, entrez sans crainte et laissez ici un peu du bonheur que vous apportez !"

9 étoiles

Critique de Devil inside (, Inscrit le 18 novembre 2011, 33 ans) - 19 novembre 2011

En lisant ce livre, on a véritablement l’impression d'ouvrir une capsule temporelle contenant des pensées populaires, les idées et les croyances de l'époque victorienne. Le format épistolaire, série de correspondances, journal intime, notes de journal de bord, etc. permet une immersion totale. Bram Stoker, non seulement arrive par ce biais à brosser un tableau complexe de ce que la société était, mais arrive également à introduire le surnaturel dans le réel. Maître pour créer une atmosphère, c'est comme si vous étiez assis dans la calèche avec Jonathan Harker, quand il gravit les montagnes des Carpates au cœur même du repaire de Dracula. Vous pouvez sentir la brume dans votre visage. Vous pouvez entendre les loups hurler au loin. Vous pouvez voir la terreur dans les yeux de ses compagnons de voyage. L'appréhension est totalement palpable.
A noter que les allusions à la sexualité et à l'horreur sont faites de manière symbolique, ce qui rend le tout d'autant plus alléchant et tout simplement effrayant.
Bluffant.

Mortellement ennuyeux

3 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 24 février 2011

Ohlalalla quelle déception, quelle déception.
Alors d'accord, je pense qu'à sa publication ce livre a du être une bombe, une oeuvre terrifiante, le début d'une ère de monstres et de personnages imaginaires tous plus dangereux les uns que les autres ( frankenstein, etc...).

Mais je trouve que le livre a pris un tel coup de vieux !!!!! Il est probable qu'à force de lire et voir des films sur les vampires, l'ouvre originelle en perde quelques couleurs et ça en a été complètement le cas pour moi.

Le format lettres et journaux intimes dans lequel est rédigé tout le roman est fort intéressant, il nous plonge dans les pensées et les cauchemars de chaque protagoniste mais Stoker a vraiment intégré trop de détails, ce qui donne à l'arrivée des longueurs à n'en plus finir. Par ailleurs le côté romantisme exacerbé m'a ennuyé au plus haut point, j'imagine que Stoker a voulu se servir de cela comme bouclier contre le mal mais trop c'est trop.

Une dernière partie beaucoup trop longue avec la fuite du comte et la cavalcade à travers les Carpates, une fin beaucoup trop rapide et sans aucun suspense, ce qui est très dommage.

Non au final vraiment ce livre a pris des rides, contrairement au comte Dracula qui ne vieillit pas, et j'ai eu beaucoup de mal à en venir à bout. Il demeure un classique de la littérature et je pense qu'en son temps il fût un chef d'oeuvre.

Une pierre fondatrice !

7 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 7 février 2011

Bram Stocker nous livre une œuvre studieuse, bien construite, racontée par l'intermédiaire de ses personnages sous forme de correspondance, ou encore par le biais de coupures de presse. Cette forme de narration sied particulièrement bien à l'histoire qui nous est contée.

Cette histoire justement apporte une pierre fondatrice à la mythologie et à l'univers (jusque là plutôt féminin) du vampire, bien que de nombreux ouvrages en avaient fait référence avant celui-ci. On y retrouve nombre de caractéristiques déjà connues relatives aux façons de détruire la créature (ou plutôt la libérer) mais on y apprend aussi force détails quant à ses pensées, sa façon d'agir, ses buts, ses transformations et les limites de ses pouvoirs. Au final on découvre moult détails concernant le vampire en général et qui épaississent considérablement l'aura du personnage Dracula.

Mais la force du livre de Stocker ne provient pas seulement de l'intérêt porté au personnage du comte. Il est en effet plus qu'appréciable d'y trouver une atmosphère soignée, parfaitement retranscrite, du Londres brumeux à la Transylvanie glaciale en passant par la cellule de Renfield et le château cloisonné du vampire.
Le fait que l'on ait plusieurs points de vue selon les personnages et que l'on vive les évènements comme s'ils étaient décrits en temps réel renforce la cohésion de l'ensemble et immerge plutôt bien le lecteur.

Le problème vient du fait que Dracula aurait gagné à être "dégrossi" de quelques passages rébarbatifs s'étirant en longueur. On sent bien que l'auteur a voulu créer un effet de tension croissante mais cela ne fonctionne que par intermittence et l'on s'agace parfois devant les propos du professeur Van Helsing nous répétant que la fin du vampire approche alors qu'il reste 100 ou 200 pages ! Les répétitions (comme avec les séances d'hypnose) sont fréquentes et la traduction n'aide pas toujours (avec des répétitions de mots par moment un peu gênantes).
Sans faire de Dracula une nouvelle, l'épurer aurait été une bonne idée finissant de rendre l'œuvre plus culte qu'elle ne l'est déjà.

Dans l'absolu cela reste un livre fortement conseillé à tout lecteur, a fortiori pour les amateurs de récits angoissants (surtout pour le début au château) et ceux avides de connaissance relatives aux créatures vampiriques.

Un mordant qui laisse des traces !

9 étoiles

Critique de Edit (, Inscrite le 5 janvier 2011, 37 ans) - 19 janvier 2011

Un style surprenant, une histoire fascinante et une envie irraisonnée de poursuivre vers Dracula l'Immortel.

Surprenant, c'est le moins que l'on puisse dire du chef-d'oeuvre de Bram Stocker. Se baser sur des extraits de journaux intimes pour construire son récit était, selon moi, la meilleure façon de nous faire plonger dans son écriture. Seul regret Arthur Holmwood aurait dû avoir un journal...

Fascinant, que dire de plus sinon que cette oeuvre fascine en peignant en toile de fond la foi, l'amitié et le courage.

Après cette lecture, inutile de réfléchir, foncez vers la seule version capable de satisfaire le manque que crééra la fin de ce roman : lisez Dracula l'Immortel !

Les vampires ont les crocs!

10 étoiles

Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 21 octobre 2010

Les vampires ont le vent en poupe en ce moment et avant de mordre dans la série des True Blood, il est temps de me jeter, enfin, dans la lecture de ce classique de la littérature mondiale. Bien sûr, comme souvent, j’ai été bloqué par le fait que j’ai vu le film de Coppola, me disant que je connais assez l’histoire pour me passer du texte d’origine. Grave erreur que je finis toujours par corriger.
Avant tout, il faut rappeler que Bram Stoker n’est pas l’inventeur du personnage du vampire : il existe déjà dans bien des contes et légendes autour du monde, à travers les époques, faisant fi des cultures et des langues. C’est un mythe véritablement universel amené à la littérature d’abord par Augustin von Ossenfelder (Der Vampyr) mais la célébrité du personnage arrive grâce au texte de John William Polidori en 1819 : Le Vampire. Polidori est le secrétaire de Lord Byron ; il écrivit le roman à partir des notes abandonnées par ce dernier mais c’est à Lord Byron que la postérité attribue le texte.
L’œuvre de Bram Stoker impose le vampire comme un personnage à part entière de la littérature mondiale au point que le mythe est l’un des plus vivants et fascinants qui soit. Pourtant, en lisant le roman, cela ne semble pas couler de source pour nos yeux modernes.
D’abord, le texte est férocement ampoulé et plein d’un romantisme souvent pesant qui transforme tous les personnages, même l’aventureux Quincey, en bonshommes gnan gnan à souhait à grands coups de serments prononcés à genoux et de déclarations d’amour et d’amitié à faire pâlir le plus ardent des scouts du monde ! Le couple Harker, Seward, Morris, Lucy sont des stéréotypes qui mettent en valeur deux personnages antagonistes : van Helsing (rien que le nom promettait un avenir lumineux au personnage) et Dracula. L’un ne va pas sans l’autre ; ce sont les meilleurs ennemis du monde puisqu’il n’y a pas de grand héros sans un méchant à sa mesure. Et inversement. Les amateurs de jeux de rôles, les fans de littérature fantastique savent bien que ces deux personnages se retrouvent un peu partout dans d’autres ouvrages. Dracula à lui tout seul remplit des étagères entières de romans sous son nom ou ses enfants plus ou moins légitimes.
A côté de ce poids stylistique un peu dur à digérer, il faut bien reconnaître que le fait de passer par le filtre du journal intime, des lettres et autres télégrammes, des articles de journaux est une trouvaille géniale. Cela permet à l’auteur de rendre son Dracula encore plus dangereux qu’il ne l’est déjà. En faisant parler la mémoire et l’affect de ses personnages, il soumet leurs discours au prisme déformant de l’impression. Harker, le premier à avoir été en contact avec Dracula en ressort fortement éprouvé et son journal intime ne fait que rendre compte des faits, il impose ses impressions, son ressenti, il ne raconte pas en journaliste mais en témoin éprouvé par les événements.
Cet aspect de l’écriture de Bram Stoker est primordial dans la compréhension de l’œuvre car, au final, le lecteur ne connaît le comte Dracula que par divers écrans interposés. Certes, nous le voyons agir mais derrière le rideau, grâce aux déductions de ceux qui le traquent. Il n’intervient véritablement en personne que vers la fin du livre quand il s’en prend à Mina. A partir de là, il devient dangereux également pour le lecteur qui le voit agir enfin au grand jour. Jusqu’alors, il n’a agit que par l’intermédiaire des ses transformations ou par son pouvoir de persuasion sur les êtres plus faibles, laissant ainsi planer le doute sur sa présence véritable.
A partir du moment où il s’est montré à ses poursuivants, il devient vulnérable car réel aux yeux de tous. Etrangement, l’affrontement ultime, qu’on aurait imaginé plein de rebondissements et de violence est vite expédié : Dracula n’est pas à la hauteur du danger qu’il représente !
C’est que dans la société anglaise de l’époque, la morale ne pouvait être que sauve : il eut été impensable que pareil créature pu continuer très longtemps à vivre sa non-vie. L’auteur a pris les devant de la censure : Dracula meurt sous les coups des représentants du Bien et de Dieu… De plus, le texte a été tellement bien travaillé et pensé que même l’érotisme, pourtant bien présent, passe sans trop de difficulté. On parle pourtant d’un personnage trouble à la sexualité uniquement orale que l’on peut tuer uniquement en lui enfonçant un pieu! Si l’on veut absolument voir dans la morsure de la gorge une forme de métaphore sexuelle bien sûr… Et le pieu, un symbole phallique ? Vous êtes sûr ?
Bref, impossible d’étudier le mythe du vampire sans passer par ce roman absolument crucial dont on ne peut que s’inspirer, soit pour s’en approcher, soit pour s’en détourner. A ce jour, les divers vampires de la littérature ou du cinéma cumulent une quantité de pouvoirs assez effarante contre lesquels les gousses d’ail et les croix font pâles figure ! Parallèlement, les auteurs qui s’y sont frottés ont apportés des pierres nouvelles à la psychologie du personnage, le faisant évoluer vers un être de plus en plus complexe, perdu dans l’intemporel, victime de son sort, en quête de lui-même et de ses origines, etc. … Les vampires ont les crocs !

L'histoire d'un monstre

9 étoiles

Critique de Cbarker (, Inscrit le 14 juillet 2009, 58 ans) - 7 août 2010

En 92 Francis Ford Coppola portait à l'écran le Dracula de l'histoire de Bram Stoker. Il est un de mes films favoris. J'ai lu l'histoire et j'ai pu constater que c'est assez fidèle. Sauf l'histoire d'amour entre le vampire et sa proie. La lecture de cette historie pour ceux qui aiment le fantastique est très captivante. A aucun moment on ne s'ennuie, l'histoire n'a pas vieilli

Dracula, ou l'invention du vampire "moderne"

8 étoiles

Critique de Coutal (, Inscrit le 11 juin 2007, 37 ans) - 4 juillet 2010

On peut tout d'abord tirer le chapeau à Stocker pour avoir conceptualisé le vampire. Il a pris l'héritage historique de Vlad Tepes, la mythologie vampire des paysans d'Europe de l'Est, et il a réussi à en tirer Dracula, le seigneur des vampires. Car Dracula est LE vampire. Et rien que pour ça, ce livre mérite d'être abordé.
Après pour ce qui est du roman, le début est excellent. Mon passage préféré est bien sûr l'arrivée de Harcker dans ce chateau sinistre. La fin du passage avec Harcker va marquer un vide dans le roman. On se trouve avec des histoires d'amour qui peuvent dérouter le lecteur avide de drame (d'autant plus que le début nous avait bien immergé), le style épistolaire peut aussi mettre le lecteur mal à l'aise.
Le suspens revient avec la femme vampirisée par Dracula, et l'arrivée de Van Helsing, personnage qui donne un grand dynamisme au roman.
La fin, avec la poursuite interminable de Dracula, est un peu ennuyeuse, et Dracula finit je trouve, de façon assez décevante.
C'est donc un livre avec des passages très "hauts", et des passages très "bas".

Mais sinon, je n'ai pas été déçu par cette lecture, au contraire.

Inintéressant.

2 étoiles

Critique de Tochinette (, Inscrite le 8 mai 2010, 30 ans) - 9 mai 2010

J'ai eu un mal fou à terminer ce livre et à en suivre l'histoire, que je juge totalement inintéressante.
Je ne sais même pas comment décrire ce livre que je juge l'un des moins bons que j'ai pu lire: plat, banal, sans intérêt.
L'intrigue et les personnages sont dénués de sens.

Classique

9 étoiles

Critique de Vero911 (, Inscrite le 23 janvier 2010, 37 ans) - 30 janvier 2010

Dracula, qui ne connait pas ce mythe ? Roman fantastique connu de tous, Dracula est un livre qui se lit d'un bout à l'autre sans temps mort... et avec curiosité !

On assiste à la naissance d'un mythe, à sa traque. On entre dans son intimité et on se demande qui en sortira vivant ! Grande amatrice de romans d'épouvante et de fantastique, je n'ai pas été déçue par celui-ci, c'est un classique du genre.
Certes, il peut souffrir de quelques longueurs mais cela n'entache en rien la qualité de ce roman. Je lirai certainement la suite à savoir Dracula l'immortel écrit par un descendant de Bram Stoker mais avec appréhension car il est difficile d'égaler en chef d'œuvre mondialement connu et maintes fois adapté sous plusieurs formes (pour les cinéphiles Dracula de Coppola est assez fidèle au livre). Bonne lecture !

on reste sur notre faim...

8 étoiles

Critique de Pau0810 (, Inscrite le 15 juillet 2009, 31 ans) - 23 janvier 2010

En raison de mes TPE pour le bac, j'étudie Dracula. Après un démarrage difficile, je me suis vite laissée transporter dans cette histoire vampirisante. Le personnage de Dracula me fascine, c'est un personnage complexe et cette compléxité est très intérressante à étudier. Tous les personnages de ce roman ont une personnalité différente et chacun apporte en plus à l'histoire. La solidarité des personnages est peu banale, cela donne une envie d'avoir un groupe d'amis tel que celui du roman car ils se soutiennent dans les moments les plus durs de la vie alors que certains personnages ont été rivaux (comme par exemple, Arthur et Quincey tous deux amoureux de Lucy) De plus, j'ai pu lire diverses analyses sur ce le roman et cela ma apporté un point de vue parfois surprenant. L'érotisme dans ce livre, est délicatemment suggéré ce qui permet aux lecteurs de tous âge de lire cette histoire. En effet, les jeunes lecteurs ne percoivent pas l'érotisme et ne sont donc pas choqués tandis que les adultes sont peut être plus touché par ce thème et peuvent également percevoir l'aspect plus psycologique du roman. Cependant, je reste sur ma faim avec la mort de Dracula qui est décrite sommairement contrairement aux longues description qui alimentent le roman.

Dracula, centre de gravité du Vampirisme

9 étoiles

Critique de Megamousse (, Inscrit le 17 juin 2009, 41 ans) - 18 août 2009

J'ai refermé hier soir à une heure proche de minuit ce semi-monolithe étourdissant de perfectionnisme et de densité romanesque. Dracula m'a bluffé, m'a scotché à ses pages, m'a ravi.

Bien que ce roman ne soit pas le premier à nous parler de vampires, il est probablement celui sans qui cette thématique, effleurée par quelques téméraires au début du 19ème siècle, serait sans doute venue puis repartie, plus fugace que la mode du jean slim à Paris. "Merci Bram", j'ai envie d'dire.

Dracula est sans conteste un ouvrage fondateur. Il est long (550 pages), fouillé, minutieux, frissonnant. L'on pourrait croire que Stoker en a lu et relu chaque phrase, chaque mot, pour lui offrir LE lettrage parfait. Aucun détail n'est épargné, les moindres actions, pensées, soupirs, sont décryptées par la plume de l'auteur, aussi surréalistes soient-ils. C'est d'ailleurs - je pense - cette sensation d'accomplissement, de boucle bouclée, qui confère au roman ses lettres de noblesse et sa dimension draculogonique...

Et quels doux frissons. Je n'ai pu compter le nombre de fois où j'ai senti les poils de mes bras (et dieu sait que j'en ai beaucoup) se dresser, comme sous l'effet d'une bise fraîche, malgré le soleil brûlant qui bien souvent accompagnait ma lecture. J'ai trouvé cela curieux, au début. Puis, j'ai réalisé que cela se produisait à chaque fois que le Comte était évoqué. Curieux. Là où c'est intéressant, c'est que ces frissons ne sont jamais suscités par une horreur facile. L'épouvante, dans ce Dracula, est servie avec classe, distillée avec parcimonie, par touches gracieuses, mais percutantes. Le sang ne jaillit pas, il empourpre les lèvres d'un non-mort, stagne dans les deux orbites de la blessure du monstre, ornée de rebords décharnés et blanchis par l'usure des canines.

Je ne saurais dire si l'ambiance si particulière inhérente au récit, ressentie tout au long de la lecture, m'a été soufflée par le film de Coppola, génial lui aussi, et dont la photographie époustouflante constitue précisément l'atout majeur. Je ne crois pas, et suis plutôt d'avis que le réalisateur a su avec doigté transposer la pesanteur et la beauté de l'atmosphère du livre.

Quelques légers bémols, toutefois. Ou pas, en fait. Le style d'écriture est d'un classicisme outragé, certes. Et je m'étonne presque que cela n'ait pas nui à l'intérêt que je portais à l'histoire. Est-ce parce que le mode de récit, sorte de compilation de journaux intimes, est pour sa part original et séduisant? Ou tout simplement parce que ce style est finalement le plus adapté à nos personnages, et à l'avalanche de bons sentiments dont ils nous étouffent! Quelles qualités méta-humaines sont arborées par nos héros, comme si elles étaient pourtant faciles! Avec eux, le Courage est une évidence, l'Amour de l'Autre transpire des pores, la Peur est une arme au service de la persévérance et de la détermination à accomplir la croisade contre le Mal. Pourtant, j'en connais plus d'un qui se serait barré après l'épisode de "Lucy".

Alors "chapeau bas!" à ces messieurs Van Helsing, Harker, Godalming, Seward et Morris pour leur ténacité et leur dévotion. Ils sont tellement nian-nian, mais c'est génial, c'est pas de bol hein?

Chapeau à Mina aussi, enfin, à son créateur plutôt. Car c'est un personnage tellement savoureux, tellement adorable qu'on ne peut qu'y être attaché. J'ai, il est vrai, regretté que l'histoire d'amour qu'elle développe avec le Comte ait en fait été quelque peu extrapolée du récit original par Coppola. Là où ce-dernier a fait ressortir une brûlante et érotique tentation, Stoker a privilégié la seule dépendance psychique. Mais qu'importe, Mina reste Mina, avec sa fraîcheur et sa bonté de sainte.

Et puis il y a Lucy, et puis il y a Renfield. Et puis, et puis...

Enfin voilà, quoi. Une sacrée tranche de lecture que ce Dracula, qui nous conte l'histoire d'un comte, devenant la proie d'une véritable chasse au non-homme. D'aucuns y objecteront peut-être le côté un peu vieillot et rabat-joie de la société victorienne de l'époque, avec son lot d'idées désuettes. Vous apprécierez en effet sans doute avec tout l'humour et le détachement qui vous caractérisent (j'en suis certain) les sympathiques clichés qui jalonnent l'histoire, concernant la place des femmes par exemple (Van Helsing est ainsi épaté de voir que "Madame Mina" parvient "à réfléchir comme un homme"). Mais bon, ça date de 1897 ce truc, ça a vieilli, c'est normal. Le mythe en tous cas, reste intact.

Quelle déception !!!

3 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 28 juillet 2009

Certaines parties du récit sont assez intéressantes de par l’atmosphère et le personnage du comte. Mais c’est un récit épistolaire, fait de lettres et de journaux intimes, le tout dans la période ultra-romantique. Donc tout est répétitif et même par moment niais.
J’ai été vraiment déçu : moi qui attendais de la tension palpable, j’ai avalé ¾ d’eau de rose…

vampirisée !!!!

10 étoiles

Critique de Alouette (Seine Saint Denis, Inscrite le 8 mai 2008, 39 ans) - 13 juin 2008

Même si Stoker n'a pas inventé de toutes pièces le personnage du vampire (il l'a juste modernisé), Dracula reste LA référence pour les amateurs du vampirisme comme moi.
L'adaptation au cinéma (avec Keanu Reeves) donne une autre vision de l'oeuvre et montre un Dracula beaucoup moins monstrueux qu'il ne l'était en réalité (je ne vais pas reparler de Vlad Temples).
Un pur chef d'oeuvre comme je les aime...

Enivrant

8 étoiles

Critique de H.Fedorowski (Epinal, Inscrite le 27 janvier 2007, 35 ans) - 9 février 2007

Un bel ouvrage qui permet un réel plongeon dans le monde froid, cruel et sombre du comte Dracula. Les descriptions sont si belles qu'elles nous laissent ressentir la même terreur que ces pauvres personnages luttant contre le mal sur Terre. Entre nuit froide, sang frais, désir et mort, le roman contient une multitude de thèmes et quelques magnifiques passages, très bien écrits. A lire !

Livre à plusieurs voix

10 étoiles

Critique de Buchverrückte (, Inscrite le 10 janvier 2007, 31 ans) - 10 janvier 2007

Ce livre est un livre formé de journaux intimes, d'articles de journaux, de lettres et de télégrammes. Les narrateurs sont des personnages de l'histoire, cela donne des descriptions vivantes. Le suspens y est et la langue est superbement maîtrisée.
L'histoire est géniale et d'ailleurs, qui ne connait pas Dracula même sans avoir lu le livre !
Je ne sais pas pour les autres éditions mais dans celle que j'ai lue, il y avait des fautes d'orthographe mais aussi (et c'est ce qui m'a choquée), ils se sont trompés sur les personnages (ex. ils ont marqué Lucie au lieu de Mina).

Très beau roman

10 étoiles

Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 13 novembre 2006

J'ai beaucoup aimé la construction de ce livre. Il est très intéressant d'avoir ainsi le point de vue de tous les personnages (excepté Dracula) et, par conséquent, d'en savoir plus qu'eux. Cependant, je l'ai lu après avoir vu le film de Coppola et j'ai été un peu décu que l'histoire d'amour soit une invention du scénariste et ne figure pas dans le livre (moi, qui trouve toujours les histoires d'amour au cinéma un peu niaises, j'ai apprécié celle-là). Duncan disait que le comte lui apparaissait sous les traits de Christopher Lee, mais pour moi, c'est Gary Oldman. C'est un livre dont il m'arrive souvent de relire des passages.

Oppressant

10 étoiles

Critique de Morganitou (, Inscrite le 10 juillet 2006, 35 ans) - 1 septembre 2006

Voilà la référence en matière de vampirisme. Les personnages bien qu'un peu stéréotypés sont intéressants.
Cependant l'attrait du roman réside avant tout dans son atmosphère. La formation épistolaire y est surement pour quelque chose, donnant au récit un aspect plus authentique, plus réel et donc plus effrayant.
A cela s'ajoute un Dracula à la fois absent et omniprésent, sans compter les points de vues de personnages malades et impuissants comme Mina et Lucy, très vite on s'identifie aux victimes, surtout si au moment de la lecture on a un peu la grippe et on finit vite par trouver les veloutes du brouillard matinale suspectes.
Tout cela donc permet au roman de s'insinuer en nous et de nous faire ressentir de délicieux frissons.

Différent du filmique

8 étoiles

Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 25 juillet 2006

Quelle fut ma surprise à la lecture de l'original, colossale oeuvre de Bram Stoker, qui est, somme toute, fort différente de ses adaptations qui pullulent tant au cinéma qu'au théâtre. Le récit de Stoker donne un tout autre, plus grand, plus noble rôle au Docteur Seward ce qui a été gardé dans la mémoire collective. Dracula est également très différent, beaucoup plus absent. Son aura de prince guerrier prend également, à mon avis, plus d'espace face à son aura classique de vampire si je puis m'exprimer ainsi en termes Benjaminiens.


Parfois préfiguration de la prose Lovecraftienne, parfois réminiscences de l'épistolarité de Laclos, Dracula est une oeuvre divertissante, jamais ennuyeuse à lire, qui , cent ans après sa parution, garde son caractère monstrueux.

Un chef d'œuvre

10 étoiles

Critique de Cyprien (Lausanne, Inscrit le 23 janvier 2006, 36 ans) - 24 janvier 2006

Oui je le dis, ce livre est un chef d'œuvre.
Il pourra surprendre les amateurs de vampires car les pouvoirs du monstre y sont ici décrits d'une manière un peu inhabituelle.
Ce livre est une merveille. Il est écrit sous une forme particulière: les héros y racontent ce qu'ils ont vécus dans leurs journaux ou dans des lettres. Quoique ce principe puisse être un peu agaçant dans beaucoup d'autres cas il est ici très plaisant à lire. Mais le grand point fort de ce livre reste son intrigue qui est simplement palpitante. On ne s'ennuie pas une minute et le suspense y est simplement insoutenable jusqu'à la dernière page.

En bref une merveille à lire dans les plus brefs délais.

immersion sanglante

7 étoiles

Critique de Chocho (Bonneville, Inscrit le 29 mars 2004, 46 ans) - 2 décembre 2005

Bel ouvrage en effet!

Passionnant de se retrouver plongé dans l'état d'esprit du 19 ème siècle, les personnages stéréotypés (une femme aimante et dévouée, un médecin attentionné, un amoureux meurtris, un courageux Américain, un ami fidèle), tous empreints de vertu et d'abnégation se dressant contre cette incarnation du mal, mystérieuse et charismatique, quelle aventure merveilleuse! La douceur des mots, la poésie des dialogues, nous en ferait presque oublier la violence de l'histoire (ah bon? Van Helsing n'est pas un playboy bodybuildé qui tue les vampires avec une prise de karaté???).

Si je n'ai pas trouvé l'histoire aussi terrifiante que ce à quoi je m'attendais (génération Stephen King oblige), j'ai été fasciné par les personnages eux-mêmes. Tous ces gentilshommes courageux, cultivés, généreux, n'hésitant pas à donner leur sang (sans mesquines considérations de groupe ou de rhésus) pour sauver la belle inconnue, trouvant sur leur route des gens de la basse société, alcooliques, écorchant les mots et se laissant facilement corrompre par un peu d'argent ou d'alcool apportent une touche hautement philosophique à cette histoire que tout le monde... pense connaître!

Un classique sans contexte

10 étoiles

Critique de Pluie légère (, Inscrite le 25 août 2005, 44 ans) - 26 août 2005

D'autres ouvrages feront bien plus peur et seront bien plus angoissants...
Mais Dracula est une véritable oeuvre littéraire, puits de richesse par ses descriptions... une ambiance sombre par laquelle on entre dans un monde véritablement funeste... des personnages complexes et riches d'évolution, une rédaction ficelée qui fait de l'ouvrage un chef d'oeuvre à ne pas manquer de lire...

Magnifique

8 étoiles

Critique de Fabienne (, Inscrite le 12 septembre 2004, 45 ans) - 10 mars 2005

Je ne retrouve plus dans le forum le réseau où l'on pouvait citer les romans que l'on n'a pas pu abandonner avant la fin. Sinon, j'aurais cité celui-ci. Heureusement que vers 1h00 du matin j'ai fini par tomber sur une page un tout petit peu moins prenante : j'ai enfin pu aller me coucher.

Pour en dire un peu plus sur le choix d'utiliser des extraits de journaux intimes et lettres : J'ai trouvé ce choix un peu frustrant au début : comme le dit Nitocris, on a juste le temps de découvrir un personnage que Stoker passe à un autre Aah, la frustration... Mais c'est justement cette frustration qui fait qu'il est impossible de poser ce livre avant la fin.

Cependant, comme Duncan, la fin m'a un peu déçu : j'ai trouvé le dernier combat comme Dracula trop facile. Dracula était donc finalement si faible : décevant... En tout cas, je n'ai pas ressenti comme Nitocris l'idée qu'il serait peut-être encore vivant.

une exception

9 étoiles

Critique de Nitocris (, Inscrite le 3 mars 2005, 40 ans) - 3 mars 2005

Résumé :Jonathan Harker, clerc de notaire londonien, est affecté près du comte Dracula pour ses investissements dans la belle ville de Londres. Malheureusement, il y est retenu prisonnier , en proie aux diaboliques succubes du comte. Mina l’attend ; ils doivent se marier. D’étranges évènements surviennent alors et Lucy est étrange. Intervient alors le professeur Van Helsing. Après une course poursuite acharnée et Jonathan revenu ; ils retrouvent le comte…
Que dire à ce sujet ? Il s’agit d’un roman du siècle dernier et qui a éclipsé toutes les autres œuvres de cet auteur de génie. Des pages de journaux personnels au style mystérieux et inquiétant. Chaque personnage donne son avis et nous devinons ainsi l’ombre du vampire que l’on ne présente plus. Rien n’est dit mais tout est deviné. On a juste le temps de s’attacher aux personnages qui nous confient leurs secrets et leurs angoisses que l’on passe à quelqu’un d’autre :Mina ? Le professeur ? On nous tient en haleine du début à la fin et les images nous viennent sans effort à la tête : le château noir et inquiétant avec ses ombres qui se déplacent ; l’errance de Lucy ,amie de Mina ; la descente aux enfers de Jonathan Harker ; les délires et la quête du professeur… expert en vampires. Ce roman même est une énigme dont la fin en est le point culminant : et si le comte était encore en vie ???

Trembleeeeeez !!!!!!

8 étoiles

Critique de Duncan (Liège, Inscrit le 21 février 2004, 43 ans) - 25 février 2004

Brrrr, l'histoire fait froid dans le dos...

Pendant plusieurs jours j'ai surveillé mon cou... et la longueur de mes canines ( au cas où... ).

Tout a été dit: présentation originale ( lettre + journal intime )... Et la première partie dans le château vraiment "irréelle" ( j'imaginais à chaque fois le visage de Christopher Lee... C'est le problème quand on a vu le film avant de lire le livre... ). Le débarquement en Angleterre, le changement de décor, arrive au bon moment, on n'a pas le temps de se lasser de la Transylvanie. Et, bien sûr, un méchant ultra-charismatique...

Juste la fin m'a moins convaincu... Mais bon...

On ne connaît pas Dracula avant d'avoir lu Dracula... La Palisse n'aurait pas dit mieux...

réel en quelque sorte ...

8 étoiles

Critique de Elahub (Göttingen, Inscrite le 3 janvier 2004, 62 ans) - 16 janvier 2004

J'ai trouvé la facon d'écrire de Bram Stoker très intéressante, l'histoire interrompue des lettres et invers ...
Une très bonne ruse de présenter M. Van Helsing, un homme de science ... Quand on lit ce livre, même tout en sachant qu'il n'y a pas de vampires en réalité (qui peut en être sûr???:) ) on a l'impression qu'ils pourraient dormir dans la maison du voisin peut-être.
Bram Stoker aurait pu faire de cette histoire un "action thriller" mais cela aurait été trop direct. Il a choisi une facon d'écrire beaucoup plus fine:)
Un très grand oeuvre à mon opinion qui fait réfléchir les "réalistes" ..... on devient rêveur.

Vous pensez connaître Dracula? si vous n'avez pas lu le roman originel foncez d

9 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 16 juillet 2001

Si mes souvenirs sont bons, il a fallu plus de 10 ans à Stoker pour terminer ce chef d'oeuvre. La seule chose qu'on peut dire c'est qu'il n'a pas perdu son temps. La construction du roman est originale, se présentant sous la forme de divers journaux intimes et courriers... Le récit est parfaitement amené. Il règne dans ce roman une ambiance particulière que je n'ai jamais trouvée ailleurs. Bien sûr Stoker n'a pas inventé les vampires, mais il nous a donné la star incontestée de la race... (Je dois quand même dire qu'Anne Rice s'est très bien débrouillée pour renouveler le genre par la suite)

Une autre littérature

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 5 juillet 2001

Dracula est bien un roman qui ne peut être classé. Comme le dit bien Neurone, on ne peut associer qu'un seul titre à Bram Stoker, et c'est celui de Dracula, car le reste de ses ouvrages est passé dans l'anonymat ou le désintérêt. Faut-il être amateur de livres d'horreur pour lire Dracula? Pas forcément... De l'ambiance sombre, funeste et délibérément étrange du roman, se dégagent des personnages qui se démarquent par leur psychologie et leur évolution au fil de l'histoire. A côté du récit qui se veut effrayant, il y a aussi un pied de nez aux bonnes manières puritaines de l'Angleterre de l'époque et de très bons textes. Il faut se débarrasser des images reçues de ce récit, qui n'a rien à envier à toutes les versions cinématographiques qui l'ont fait connaître, ni aux multiples retours littéraires de Dracula, écrits par d'autres auteurs qui ont voulu succéder à Bram Stoker...

Forums: Dracula

  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  Dracula et la terre sainte ? 10 Windigo 26 avril 2015 @ 08:50
  Dracula: Comte ou Prince ? 11 Windigo 13 septembre 2014 @ 18:21
  Les sources belges de Dracula 1 JulesRomans 10 octobre 2013 @ 18:44

Autres discussion autour de Dracula »