Les lépreuses de Henry de Montherlant

Les lépreuses de Henry de Montherlant

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pétoman, le 19 juin 2001 (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 786ème position).
Visites : 6 838  (depuis Novembre 2007)

Contagieux

"Les Lépreuses", c'est le tome 4 des "Jeunes Filles". Alors Costal est un écrivain fasciné par le sexe et la littérature.
Alors qu'il s'amuse, sa promise Solange Dandillot se met à psychosomatiser son mal de Costal. De retour, Costal accepte, sous les pressions de la mère de Solange, d'épouser Solange, mais l'envie n'y est pas car qu'est ce que le mariage sinon une bêtise qui emprisonne l'homme?
Alors Costal s'en va en Afrique et pense avoir contracté la lèpre avec Radidja. Alors que faire? Et Solange va-t-elle accepter Costal? A côté du couple Costal-Solange est Andrée Aquebot qui est l'amoureuse genre Virginie dans "Paul et Virginie", celle qui se mouille pas et qui mouille pas... Mais que sont les femmes pour Costal???
Bref lisez ce roman messieurs et vous aurez une autre image de la femme, je vous le dis.

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9 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 12 octobre 2012

Immense classique que je ne présenterai pas par humilité naturelle et dont je résumerais encore moins l'intrigue, ce roman de Montherlant nous conte la vie de Costals, cet écrivain parisien et arrivé, ce vrai casanova, et également ce grand malade imaginaire... Toutefois ceux qui ont aimé les précédents volumes contenant les mêmes protagonistes (Les jeunes filles - Pitié pour les femmes - etc.) ne seront pas au bout de leur peine et on y lit la prose de ce héros du quotidien livré notamment à toutes ces plumes qui ferraillent chaque jour ardemment contre lui, et surtout qui ne manque pas de piquer au vif ce filet de mauvaises habitudes qu'à l'homme afin de ne pas. Dont la religion et ses intégristes, de tout bord et de toutes variantes, bien évidemment.

D'aucuns pourront lire entre les lignes un grand cynisme maniaque et obsessionnel tandis que d'autres se révulseront contre le machisme presque génétique de l'auteur. Le passage ou, par exemple; il décrit l'impossibilité pour une femme de se hisser adroitement et simplement comme un homme sur un tramway en partance, est tout à fait savoureux. Il y en a qui détestent, et d'autres encore qui apprécient, établissant des connections entre leur propre vie et ce genre d'oeuvres, sans se réduire en principes conventionnels et faciles. De toute façon il y est surtout question de franchise, à l'intérieur on y parle de tout mais aussi d'amour, comme d'ailleurs de maladies, ou de ces virus profonds et dissimulés.

Le style de Montherlant !

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 25 juin 2001

Quelle merveille que la langue utilisée par cet homme là ! Pure, dure, classique, humoristique, et tant d'autres qualités encore !... Jouer de la langue française comme il le fait et elle devient un piano sous les doigts de Mozart.
J'ai bien aimé aussi les téléfilms faits sur "Les Jeunes Filles" il y a de cela un bon bout de temps. Jean Piat y était un Costal des plus cynique, élégant, parfait, alors qu'Emmanuelle Riva, avec sa longue figure de désespérée et de bigote confite, y était sublime de tristesse et d'incapacité à vivre autrement que dans ses rêves de frustrée !
De très bons livres !

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