Pitié pour le mal de Bernard Tirtiaux
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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rendez-vous manqués avec la vie ?
Difficile de sortir tout à fait indemne
Des romans de Maître Tirtiaux !
Si l’âme n’en est égratignée,
C’est qu’elle ne doit exister.
Aux travers des blessures de ses héros
Ce sont les nôtres qu’il met à jour
Non pour en tirer gloire ou vantardise
Ni pour attirer sympathie ou voyeurisme.
Avec lui nous approchons l’obscure rédemption
Qu’en soi chacun peut trouver,
Et découvrir en trésor
Les ressources qui peuvent nous relever.
On ne sort pas indemne
On sort l’âme égratignée
Mais tellement plus vivant !
Au travers des rendez-vous manqués de la vie
Naît alors la lumière du ciel
Tombée dans la boue de nos jours
Pour de son arc en ciel éveiller l’espérance du meilleur.
Les éditions
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Pitié pour le mal [Texte imprimé], roman Bernard Tirtiaux
de Tirtiaux, Bernard
J.-C. Lattès
ISBN : 9782709627733 ; 23,40 € ; 11/01/2006 ; 231 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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Une belle histoire bien racontée.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 22 janvier 2019
L’histoire est racontée par le jeune frère quand il est devenu adulte et que son frère aîné a disparu. Le jeune frère retrouve alors une correspondance de son aîné et le récit alterne les événements du passé et les éléments de cette correspondance. C’est très bien construit et c’est très amusant à lire.
J’ai vraiment aimé ce livre. J’y ai retrouvé l’ambiance de cette époque où la haine des « sales boches » tenait lieu de patriotisme, surtout chez les jeunes comme ceux du livre. Ils étaient élevés dans cette haine sans nuance et sans concession. Comment auraient-ils pu imaginer que ces « sales boches » étaient des hommes et, peut-être même, des braves types ?
J’ai aimé la description de ces soldats allemands vaincus, certains mortifiés, d’autres devenus féroces et d’autres encore devenus amers jusqu’à la folie. J’ai aussi apprécié l’expression de l’amour fraternel entre les deux gamins, un amour qui ne s’avoue jamais, qui est fait de rudesse, de rivalités, de disputes mais qui est le plus fort et le plus vrai des amours.
Mine de rien, ce court roman nous suggère bien des choses et, au passage, il aborde d’une manière toute simple, le thème du pardon, de la réparation et de la réconciliation.
Ce livre évite tous les poncifs du livre écrit à la première personne. Il est écrit tout simplement – ce qui est souvent très difficile – et il raconte une belle histoire, tellement belle qu’on voudrait qu’elle soit vraie. Que demander de plus au plaisir de la lecture !
Ah ce titre !
Critique de Millepages (Bruxelles, Inscrit le 26 mai 2010, 65 ans) - 17 novembre 2010
Le personnage de Gunther m'a particulièrement bouleversé, lui qui s'en veut férocement de s'être laissé embarquer dans une guerre dont il s'est vite rendu compte qu'elle était absurde et injuste; lui qui donnerait son âme pour que le camp d'en face - que, définitivement, il ne considère plus comme l'ennemi - comprenne un petit peu sa détresse morale de s' être trouvé aux côtés de sauvages guidés par la haine; lui qui, à court d'argument devant un enfant qui lui reproche le mal infligé par ses compatriotes, ne parvient plus qu'à prononcer "Pitié pour le mal".
Un livre qui bouscule, qui traite d'une notion difficile à concevoir dans le camp de ceux qui ont été attaqués : le sentiment de culpabilité chez l'ennemi, qui attend qu'un pas soit fait par les vainqueurs pour entamer un processus de pardon.
Avec en filigrane, une belle histoire d'amour fraternel, et les façons presque opposées dont deux êtres pourtant très proches ont tenté de digérer leur traumatisme.
Lire est un plaisir
Critique de Fullecteur (, Inscrit le 13 novembre 2009, 33 ans) - 13 novembre 2009
Le lecteur peut se rendre compte à quel point il est possible de pouvoir tisser insidieusement des liens d'amitié entre ennemis.
On peut ainsi se poser certaines questions fondamentales à propos de la faute et du pardon car "Pitié pour le mal" est pour ainsi dire plein d'humanité.
Ce roman fait ressentir beaucoup d'émotions fortes ainsi que de la rage au coeur car les deux frères ont le désir de se venger. Grâce à la tendresse et aux sentiments qu'éprouvent les personnages principaux , certaines valeurs morales apparaissent car ils ont conscience de leurs actes.
l'hommage en mémoire romancée
Critique de Béa44 (Nantes, Inscrite le 31 octobre 2008, 59 ans) - 18 novembre 2008
Ce livre est effectivement très émouvant, le récit romancé colle à l'Histoire comme un fait d'actualité.
Pour qui veut comprendre, ... c'est un livre bien senti et pimenté comme la harissa, un récit foisonnant de vérités cinglantes contre les cinglés de tous poils de la vraie Histoire.
Ce roman de qualité d'écriture soignée, est fait pour des lecteurs à la moralité saine et équilibrée! âmes sensibles s'abstenir !
"Pitié pour le mal" est un très bon livre.
attachant
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 14 novembre 2008
Comprendre par l'écriture
Critique de Emi (, Inscrite le 27 mai 2007, 44 ans) - 17 juin 2007
Repentance
Critique de Bachy (, Inscrit le 10 avril 2004, 61 ans) - 17 février 2007
Leur escapade prend, cependant, un tour tout à fait inattendu car ils sont amenés à côtoyer plus qu’ils ne l’imaginaient ces Allemands en fuite. Ils font ainsi la connaissance de Gunther Sütterlin, un militaire plus âgé que les autres, sculpteur de figurines, qui a décidé de les soutenir dans leur croisade enfantine. Mais alors qu’Abel accepte la main qui lui est tendue, Mutien reste rétif à toute compromission avec ce qui reste à ses yeux un ennemi. Peu à peu, ses dernières résistances tombent et les deux enfants se rapprochent du groupe de soldats avec lesquels ils vont frayer de plus en plus. Se pose alors la question du pardon ou, aux yeux de l’Allemand, celle de la pitié.
Passer d’un univers à un autre représente un beau défi pour un écrivain. Bernard Tirtiaux a pris ce risque et réussit la mutation. C’est déjà une bonne raison pour lire ce livre. En un prologue, un épilogue et trente-six chapitres assez courts, il narre une randonnée d’un genre un peu particulier, qui nous entraîne du Brabant wallon à Heidelberg, en passant par les Ardennes, le Luxembourg, Koblenz, Frankfurt, Darmstadt, Kaiserslautern, Mayence, Mannheim... Un itinéraire qui est aussi celui de la déroute allemande.
Le lecteur découvre ainsi des hommes confrontés à la défaite, ravagés physiquement ou moralement par ce qu’ils ont vécu, inquiets de retrouver les leurs. Ils montrent plus leur visage d’homme que leur cuirasse de soldat. De sorte qu’entre les deux enfants et ces hommes revenus de tout, les animosités guerrières cèdent la place à un début de complicité qui va aller croissant. Bernard Tirtiaux isole dans la conflagration de 1940-1945 une histoire inattendue qui a permis aux protagonistes de substituer la vigilance à la haine.
Regard humain sur la fin de guerre
Critique de Senta (, Inscrite le 31 janvier 2006, 73 ans) - 14 février 2006
Le fier brabançon est réquisitionné par des soldats qui retournent en 1944 en 'détachement composite' dans leurs foyers.
Abel, surnommé Belo, obsédé par l'absence inexpliquée de Mutien, son grand frère adoré, qui a peut-être disparu en mer des années après la guerre, raconte quelques années plus tard, le voyage initiatique qu'ils entreprennent pour récupérer le cheval. Au fil de l'histoire, il va découvrir un autre grand frère, d'une part à la lecture des lettres de Gunther Sütterlin, un soldat allemand avec qui Belo s'est lié d'amitié pendant le voyage et qui correspondra après la guerre avec Mutien pour exprimer tout le mal-être de douleur que beaucoup de soldats allemands ressentent quand ils rentrent au pays, et d'autre part, à la découverte des lettres d'amour de Mutien pour Lieselotte, la petite-fille de Gunther.
'Pitié pour le mal' demandera Gunther dans une de ses lettres à Mutien, le 28 octobre 1951. 'La rancoeur a la dent dure et si un pas est à faire, il ne peut venir que de votre côté, pas du nôtre. La pitié est un privilège des vainqueurs. Il n'y a pas de réponse dans le pardon mais quel recours subsiste-t-il quand le Mal est à ce point irréversible et monstrueux ?'
Le roman de Bernard Tirtiaux est un livre direct, très clair. Il exprime toute la détermination de Mutien, la naïveté enfantine d'Abel, l'angoisse terrible de ces soldats allemands contraints à se réinsérer dans un milieu familial qui ne les attend pas, a souvent bien changé et les conforte donc dans leur profonde déception et dans la tragédie humaine qu'engendre toute fin de guerre.
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