Les quarante-cinq de Alexandre Dumas

Les quarante-cinq de Alexandre Dumas

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Francophone

Critiqué par JEANLEBLEU, le 4 février 2006 (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 191ème position).
Visites : 7 869  (depuis Novembre 2007)

Le tome 3 du cycle des Valois

"Les Quarante-cinq" fait suite à "La Reine Margot" et à "La Dame de Monsoreau" pour former le cycle des Valois.

Il manque une 4ème partie à ce cycle qui devait raconter l'accession au pouvoir d'Henri IV et son règne.

On sent que certains thèmes préparés dans ce bon roman étaient des mises en place pour ce 4ème roman jamais écrit (Je crois que Dumas devait l'intituler "Ravaillac").

Le ton est, en tous cas, toujours aussi agréable que dans les autres romans de Dumas.

On retrouve avec plaisir certains personnages de "La Dame de Monsoreau" : Chicot, le Frère Gorenflot, ...

Un bon moment !

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Les éditions

  • Les quarante-cinq [Texte imprimé], La reine Margot Alexandre Dumas éd. établie par Claude Schopp
    de Dumas, Alexandre Schopp, Claude (Editeur scientifique)
    R. Laffont / Bouquins (Paris)
    ISBN : 9782221064566 ; 30,00 € ; 12/09/1999 ; 1020 p. ; Poche
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8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 13 novembre 2022

LES QUARANTE-CINQ sont avant tout une grande histoire d'amour qui fut interrompue par la mort lors du précédent tome. Diane de Monsoreau est inconsolable du lâche assassinat de son amant Bussy. Elle vit en recluse avec Rémy, le seul qui fut resté fidèle au comte de Bussy, dans une petite maison discrète de Paris.
Malgré son comportement effacé et peut-être à cause de sa retenue, cette très belle jeune femme attire l'attention de son entourage. Le mystère est toujours une source qui attise la curiosité.
Le frère du roi Henri, François Duc d'Anjou, a aperçu une nuit le visage de la femme mystère et en tombe éperdument amoureux. Étant homme sans scrupule il est prêt à tout pour l'enlever afin d'en faire sa maîtresse.
Le tout est baigné dans les complots du clan du duc de Guise pour prendre le trône de France, de trahisons, de guerre avec les hollandais pour assiéger Anvers, du désir de l'époux de la reine Margot de récupérer la dot qui ne lui a jamais été versée... bref ça part dans tous les sens.
Le second tome prenait déjà des libertés à larges coups de canifs avec l'Histoire mais ici la réalité a été tranchée à la tronçonneuse.

Donc il s'agit d'une fiction avec des personnages ayant existé certes mais complètement sortis du contexte historique.
Bon à savoir et cependant bien agréable à lire.

De Cahors à Anvers

6 étoiles

Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 31 octobre 2020

J'avais déjà lu, et beaucoup apprécié, La Reine Margot mais pas encore La Dame de Monsoreau, ce qui n'est pas très malin je le reconnaît car Les Quarante-cinq en forme la suite directe. On prend donc les intrigues plus ou moins en cours de route tandis que la plupart des personnages sont censés être déjà connus du lecteur mais cela n'est au final pas si dérangeant car on comprend assez vite de quoi il est question. Cependant, même si la lecture a été assez appréciable avec quelques bons passages, notamment ceux faisant intervenir Chicot, je n'ai pas trouvé ce livre vraiment mémorable. En effet l'histoire s'éparpille beaucoup et en conséquence le récit manque d'unité, j'ai eu du mal à voir où l'auteur voulait en venir tandis que la conclusion n'est pas vraiment satisfaisante car plusieurs intrigues sont laissées en suspens. En lisant les autres critiques j'ai vu qu'il y aurait dû avoir une suite à ce roman qui n'a malheureusement jamais été écrite, ce qui rend cela encore plus frustrant.

Ainsi, malgré le charme habituel que je trouve aux romans de Dumas avec ses combats à l'épée, ses complots et ses histoires d'amour tragiques, je suis loin d'avoir été convaincu par celui-ci qui est d'ailleurs mal intitulé car la présence des Quarante-cinq reste au final assez discrète.

Un plaisir léger

5 étoiles

Critique de Maufrigneuse (Saulieu, Bourgogne, Inscrit le 1 novembre 2010, 35 ans) - 16 juin 2013

Le travail d'historien d'Alexandre Dumas est particulièrement appréciable, pour les amateurs d'histoire du moins. Le livre nous plonge dans la guerre des trois rois, suivant le rythme effréné des duels, batailles et histoires d'amour. C'est un vrai bonheur de vivre ainsi l'Histoire de l'intérieur.

Cependant, le style de Dumas n'est pas très beau ; ses personnages sont simples et ses ambiances plates. Le roman est ainsi rapidement survolé. Il ne s'agit assurément pas de la plus belle œuvre de l'auteur, mais tout amateur de romans de cape et d'épée aurait tort de se priver de la lire.

Un bon Dumas !

8 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 27 août 2010

"les Quarante-cinq" est, comme "Ange Pitou" pour le cycle "les mémoires d'un médecin", un roman de transition (sauf que Dumas a réussi a terminer le cycle romanesque sur la Révolution Française, mais pas celui sur la chute des Valois), c'est-à-dire qu'il conclut certaines intrigues de la "Dame de Monsoreau", mais on sent bien que Dumas prévoyait de continuer son cycle puisqu'il introduit de nouveaux personnages ("les Quarante-cinq", Etraunon de Carmainges, un mystérieux cavalier noir français qui aidera les flamands à triompher des français, les frères Joyeuses, Jacques Clément, futur assassin d'Henri III) et de nouvelles intrigues (le mystère du chevalier noire, Ernauton qui est amoureux de la duchesse de Montpensier qui, sachant qu'il appartient au Quarante-cinq, prévoit de se servir de la passion qu'il a pour elle pour détruire la solidarité du groupe, le fait que Henri de Navarre soit plus actif que prévu et devienne avec la prise de Cahors un adversaire).

Dommage que ce cycle demeure inachevé, Auguste Maquet comblera les trous quand il écrira ses propres romans (voir "la Belle Gabrielle"), mais ce n'est pas la même plume il n'y a pas photo entre le Chicot de Dumas et le même personnage mis en scène par Maquet, Michel Zévaco dans "les Pardaillan" relatera aussi cette période de l'Histoire.

Cependant ce roman se lit avec autant de plaisir que tous les romans écrits à cette période, on y retrouve Chicot toujours aussi insolent et mordant avec son roi tout en lui donnant des conseils judicieux, Chicot n'est pas en reste avec ses ennemis et ceux de son Henriquet on assiste aussi à la vengeance implacable de Diane de Méridor et de Remy sur le duc d'Anjou, on retrouve aussi Margot et Henri de Navarre qui prouve qu'il n'était qu'endormi et qu'il s'est réveillé, Gorenflot toujours aussi naïf ne comprenant pas grand-chose (pour ne pas dire rien), Dumas arrive à rendre ses personnages de naïfs à la fois drôles et amène le lecteur à avoir une véritable tendresse pour eux.

Aventures, Passions, Histoire, Humour, Duels. Un bon Dumas, on regrette juste qu'il n'ait pas réussi à terminer le cycle.

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