Balades au paradis de Sam Shepard
( Cruising paradise)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles
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Portraits croisés
Sam Shepard dresse une quarantaine de portraits d'une Amérique où tout ne va pas forcément très mal, mais, tout de même, beaucoup de désillusion, de misère sociale et humaine, d'espoirs fanés et de temps qui rime avec usure.
Certaines nouvelles sont très courtes, deux pages, et cependant assez denses pour faire passer de très fortes émotions. Le style de Shepard est puissant, des phrases brutes, une avarice de mots inutiles, le ton juste et extrêmement bien choisi pour faire passer en quelques lignes ce que d'autres auteurs mettraient une page à décrire.
Nous sommes ici en Amérique profonde, celle des gens anonymes et sans importance, la vraie, celle qui vit, qui vibre, qui souffre, qui pleure, qui a faim et qui meurt. Pas mal de symbolisme dans certains récits, quelques notes autobiographiques également de ci de là. Et toujours cette amertume, ce goût salé dans la bouche d'un auteur qui dépeint sans concessions la voie qu'a choisi son pays, sa terre.
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Les éditions
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Balades au paradis [Texte imprimé] Sam Shepard trad. de l'anglais, Etats-Unis, et postf. par Bernard Cohen
de Shepard, Sam Cohen, Bernard (Traducteur)
R. Laffont / Pavillons (Paris. 195?)
ISBN : 9782221084984 ; 19,67 € ; 28/08/1997 ; 297 p. ; Broché -
Balades au paradis
de Shepard, Sam Cohen, Bernard (Traducteur)
R. Laffont
ISBN : 9782221195697 ; EUR 9,50 ; 01/09/2016 ; 339 p. ; Poche
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UN ECRIVAIN QUI VAUT LE COUP…
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 16 janvier 2008
Comme tojours Sam SHEPARD alterne ici des nouvelles(40 dans ce livre) parfois très courtes (2 pages) et parfois beaucoup plus longues (24 pages) le tout bien entendu décrivant comme toujours avec lui l’Amérique profonde, rurale, la seule, la vraie, celle des petites gens, des pauvres, , du peuple, de l’Amérique «d’en bas», des cow-boys, des laissés pour compte, des immigrés, des éleveurs de chevaux…
La particularité de ce recueil-ci est que la plupart des nouvelles sont autobiographiques ou vécues par l’auteur, la preuve en est que chaque nouvelle se termine par le lieu et la date à laquelle elle a été écrite.
Je suis tombé sous le charme de la nouvelle intitulée «Lajitas et le football américain», (petite nouvelle de 5 pages) non pas que cette nouvelle soit meilleure ou plus particulière que les autres, bien que le thème du racisme sous-jacent dans toute la nouvelle est traité de très belle manière, mais en fait parce que Sam SHEPARD décrit ici une bande de cow-boys texans (la nouvelles a été justement écrite à Lajitas au Texas le 15.01.1995.) en train de regarder et de commenter une partie de football américain opposant les Dallas cow-boys et les 49ers de San Francisco… mais en fait pour des raisons bien particulières…en effet étant moi-même grand fan de football américain, j’ai tout à coup eu des réminiscences de mon passé… j’ai moi-même, ce même jour (le 15.01.1995.) regardé en direct à la télévision ce même match… tout cela ne me rajeunit pas bien sûr mais m’a rappelé des très beaux souvenirs de jeunesse…
Je pense l’avoir déjà dit, mais je le répète Sam SHEPARD est un des plus grands écrivains américains actuels, son œuvre mériterait d’être beaucoup plus connue, diffusée, lue et appréciée par le public européen, qui là est vraiment en train de passer à coté d’un auteur qui «vaut vraiment le coup»…
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