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Et soudain le choc : Robert Pattinson est Eric Packer sous la caméra de David Cronenberg.
Ben mon gamin faudra troquer tes dents de vampire contre des dents de requin de la finance qui perd la notion du réel autant que les cours de bourse.
C'est pas gagné. Don, au secours !
Ben mon gamin faudra troquer tes dents de vampire contre des dents de requin de la finance qui perd la notion du réel autant que les cours de bourse.
C'est pas gagné. Don, au secours !
Moui, j'en avais parlé dans le fil des adaptations. Pattinson vient justement de finir les adaptations de De l'eau pour les éléphants et Bel Ami, et ni l'un ni l'autre n'a l'air d'être vraiment génial... Je m'attends au pire pour Cosmopolis, mais d'un autre côté, je suis une grande fan de David Cronenberg.
Je ne me prononce par sur Pattinson que je n'ai jamais vu au cinéma. Mais Cronenberg je m'en méfie parce qu'il est très froid. Son adaptation de Crash! était glacée.
Mais pour Cosmopolis, ce genre glacé devrait être bien synchrone avec le sujet du bouquin => suspense !
Mais pour Cosmopolis, ce genre glacé devrait être bien synchrone avec le sujet du bouquin => suspense !
il arrive...
http://allocine.fr/video/…
http://allocine.fr/video/…
putain ça donne envie. c'est déjà ça...
demain en compet' à Cannes. qu'on se le dise dans les chaumières et surtout qu'on ferme les portes à clé.
Je ne sais pas si tu comptes voir le film bientôt, en tout cas, tu nous en donneras des nouvelles. Je ne sais pas trop quoi en penser encore.
oui bien sûr que je vais le voir.
je n'irai pas jusqu'à dire que je n'en dors plus la nuit, mais ça me met dans un état de fébrilité un peu incontrôlable.
surtout, dans les critiques peu enthousiastes qui en sortent, j'ai l'impression que les gens ont essayé de lire l'histoire au 1e degré, comme si le film c'était Wall Street n°3.
Effectivement si c'est ça je comprends que les gens soient déçus : l'approche de DeLillo est plus englobante que ça : il ne charge pas les golden boys, il scrute en creux la perte de sens et l'égarement qui s'en suit. Du moins c'est ma perception, et j'espère que c'est ce que je vais retrouver dans le film.
Mais les interviews de Pattinson et de Cronenberg lui-même où ils avouent "ne pas avoir compris ce qui était dit" (souvent textuellement la prose de DeLillo paraît-il), j'avoue que ça me fait très pour pour le résultat à l'écran !
je n'irai pas jusqu'à dire que je n'en dors plus la nuit, mais ça me met dans un état de fébrilité un peu incontrôlable.
surtout, dans les critiques peu enthousiastes qui en sortent, j'ai l'impression que les gens ont essayé de lire l'histoire au 1e degré, comme si le film c'était Wall Street n°3.
Effectivement si c'est ça je comprends que les gens soient déçus : l'approche de DeLillo est plus englobante que ça : il ne charge pas les golden boys, il scrute en creux la perte de sens et l'égarement qui s'en suit. Du moins c'est ma perception, et j'espère que c'est ce que je vais retrouver dans le film.
Mais les interviews de Pattinson et de Cronenberg lui-même où ils avouent "ne pas avoir compris ce qui était dit" (souvent textuellement la prose de DeLillo paraît-il), j'avoue que ça me fait très pour pour le résultat à l'écran !
J'avoue être tenté d'aller le voir.
Est-il utile, ou préférable, de lire le livre d'abord ?
Est-il utile, ou préférable, de lire le livre d'abord ?
je dirais qu'il vaut toujours mieux avoir la surprise, non ?
ça y est
je l'ai vu
j'ai AIME
Pourtant j'ai eu de réticences dès le début. Le directeur de la photo a fait un boulot irréprochable. trop. Toutes les lumières sont maîtrisées. La limousine de Packer est trop propre. les couleurs sont trop belles. on se croirait dans un film de science-fiction à la Ridley Scott. tout est trop bleu. tout est trop maîtrisé.
Et graduellement, le doute s'installe.
Première scène où tout semble basculer : les manifestants devant la bourse, la directrice des Théories, un activiste qui s'immole. A partir de là, le ver est dans le fruit, et bien là, y compris dans la tête du spectateur.
Bravo à Robert Pattinson, il est excellent de bout en bout. Mieux que Colin Farell qui devait à l'origine tenir le rôle. Pattinson donne corps à l'impersonnalité du héros. Et c'est un compliment.
Reste la prose. la prose de DeLillo, celle qui hypnotise. Elle est là, et bien là.
Il faudra m'expliquer un jour ce que c'est. Je crois que ce n'est pas de la littérature. c'est erratique, trop décousu. Ce n'est pas de la poésie. C'est de la chair sans substance. Moi, je crois que l'écriture de DeLillo, c'est de l'incantation : il cherche à capter les forces. Ses personnage sont des bouches qui laissent passer l'air et l'articulent dans un sens qu'ils croient conforme à l'ordre des choses. Mais rien n'est conforme, même pas l'ordre des choses.
Robert Pattinson arrive à saisir cette incarnation désincarnée. merci. et sa rencontre avec Giamatti n'en est que plus saisissante. à sa juste longueur, n'en déplaise aux critiques...
je l'ai vu
j'ai AIME
Pourtant j'ai eu de réticences dès le début. Le directeur de la photo a fait un boulot irréprochable. trop. Toutes les lumières sont maîtrisées. La limousine de Packer est trop propre. les couleurs sont trop belles. on se croirait dans un film de science-fiction à la Ridley Scott. tout est trop bleu. tout est trop maîtrisé.
Et graduellement, le doute s'installe.
Première scène où tout semble basculer : les manifestants devant la bourse, la directrice des Théories, un activiste qui s'immole. A partir de là, le ver est dans le fruit, et bien là, y compris dans la tête du spectateur.
Bravo à Robert Pattinson, il est excellent de bout en bout. Mieux que Colin Farell qui devait à l'origine tenir le rôle. Pattinson donne corps à l'impersonnalité du héros. Et c'est un compliment.
Reste la prose. la prose de DeLillo, celle qui hypnotise. Elle est là, et bien là.
Il faudra m'expliquer un jour ce que c'est. Je crois que ce n'est pas de la littérature. c'est erratique, trop décousu. Ce n'est pas de la poésie. C'est de la chair sans substance. Moi, je crois que l'écriture de DeLillo, c'est de l'incantation : il cherche à capter les forces. Ses personnage sont des bouches qui laissent passer l'air et l'articulent dans un sens qu'ils croient conforme à l'ordre des choses. Mais rien n'est conforme, même pas l'ordre des choses.
Robert Pattinson arrive à saisir cette incarnation désincarnée. merci. et sa rencontre avec Giamatti n'en est que plus saisissante. à sa juste longueur, n'en déplaise aux critiques...
Tant mieux, j'aime tellement Cronenberg et j'ai de grosses attentes. Ça m'encourage pour le film.
au moins on pourra dire que c'est un film à texte...
Ca donne très envie de voir le film.
ça donnera encore plus envie quand j'aurai dit que le film est meilleur que le roman, que je trouve assez moyen dans l’œuvre de DeLillo. Cronenberg gomme le côté ostentatoire du bouquin, et c'est bien. Je crois que ce film va encore me hanter, au moins ce soir. Demain, on verra...
J'ai fini par voir le film, puis par lire le roman, ce qui me permet de filer le cycle entamé, touchant à Don DeLillo. Le film est très fidèle au roman, et Robert Pattinson effectue une prestation honorable.
Le roman, toujours assez mystérieux, comme de coutume chez cet auteur, est porteur d'une morale, d'une idée intéressante à défendre. C'est une double découverte intéressante.
Le roman, toujours assez mystérieux, comme de coutume chez cet auteur, est porteur d'une morale, d'une idée intéressante à défendre. C'est une double découverte intéressante.
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