A ne pas manquer pour tous ceux qui aiment Gide ou ceux qui veulent le découvrir, l'adaptation par Benoit Jacquot de l'une de ses œuvres phares. C'est avec Melvil Poupaud et ça commence à 20h40...
Oui j'ai prévu de regarder aussi!
Elles sont dures, dites donc, les critiques sur les Faux-monnayeurs. Voilà pourtant un bouquin que je relirai sans doute avec plaisir.
Elles sont dures, dites donc, les critiques sur les Faux-monnayeurs. Voilà pourtant un bouquin que je relirai sans doute avec plaisir.
Oui et parfois injuste pour ce livre novateur mais patience je mettrai bientôt ma critique éclair...
Je l'ai lu trois fois, à trois époques différentes. C'est vrai que la dernière fois il y avait des petites choses qui m'avaient un peu agacé (je ne me rappelle plus bien quoi, d'ailleurs) ; mais tout de même, ça reste de la grande littérature. Je trouve les attaques contre la morale hors sujet, Gide est lui-même très réservé dans son écriture. Par ailleurs l'idée forte, qui donne son titre au roman, est brillamment traitée, et toujours d'actualité ; on ne manque pas de faux-monnayeurs aujourd'hui, notamment en littérature. Je ne suis pas du tout d'accord avec Jules qui place Martin du Gard au-dessus, sans parler de Malraux évidemment. C'est plutôt Proust que je mettrai au-dessus. Mais bon, c'est affaire de goût.
Ma critique est assez sévère, je le concède, mais je ne crois qu'elle soit injuste. Certains aspects m'ont dérangé, mais ce n'est pas en raison d'un manquement à la morale : il s'agit autant d'une prise de conscience que d'une dénonciation.
Aussi, si je n'ai pas vraiment, je ne vais pas l'encenser ; aussi une note de trois étoiles me semble opportune, au regard de ce que j'en perçois en pense.
Je confirme que sa lecture n'est pas adaptée à une étude scolaire, en raison de l'assez grande richesse de ce roman et de son aspect déroutant, qui pourraient faire dévisser plus d'un élève.
J'abonde de nouveau pour énoncer que l'auteur a un style très agréable.
J'ai apprécié bien davantage d'autres livres que lui, et il reste un auteur que j'apprécie. Il a, indéniablement, apporté quelque chose.
Parmi les auteurs que je préfère à lui, il y a Albert Camus, Marcel Proust, Stefan Zweig, Honoré de Balzac, Stendhal, Victor Hugo, Alexandre Dumas, notamment. Je le mets à peu prêt au même niveau de mes goûts personnels qu'Emile Zola, Gustave Flaubert et, pardon Feint, ce qui suit n'est pas une provocation envers toi, et André Malraux.
Aussi, si je n'ai pas vraiment, je ne vais pas l'encenser ; aussi une note de trois étoiles me semble opportune, au regard de ce que j'en perçois en pense.
Je confirme que sa lecture n'est pas adaptée à une étude scolaire, en raison de l'assez grande richesse de ce roman et de son aspect déroutant, qui pourraient faire dévisser plus d'un élève.
J'abonde de nouveau pour énoncer que l'auteur a un style très agréable.
J'ai apprécié bien davantage d'autres livres que lui, et il reste un auteur que j'apprécie. Il a, indéniablement, apporté quelque chose.
Parmi les auteurs que je préfère à lui, il y a Albert Camus, Marcel Proust, Stefan Zweig, Honoré de Balzac, Stendhal, Victor Hugo, Alexandre Dumas, notamment. Je le mets à peu prêt au même niveau de mes goûts personnels qu'Emile Zola, Gustave Flaubert et, pardon Feint, ce qui suit n'est pas une provocation envers toi, et André Malraux.
Je ne pensais pas vraiment à ta critique, Ven - que je ne comprends pas bien, d'ailleurs : pour moi les faux-monnayeurs est avant tout un roman sur la littérature. Mais je suis bien d'accord avec toi qu'on est bien trop jeune en 3e pour le lire.
Je ne le prends pas du tout pour une provocation : c'est rigolo (pour moi) que tu le mettes à la même hauteur que Zola, que j'aime moyennement et qui est à mes yeux aux antipodes de Gide (dont par ailleurs je ne suis pas un inconditionnel), de Malraux que je ne peux pas lire du tout et de Flaubert que je place bien au-dessus de tous les autres que tu cites à l'exception de Proust, et peut-être de Stendhal. Comme quoi les classements, ça n'a pas grand sens.
Je ne le prends pas du tout pour une provocation : c'est rigolo (pour moi) que tu le mettes à la même hauteur que Zola, que j'aime moyennement et qui est à mes yeux aux antipodes de Gide (dont par ailleurs je ne suis pas un inconditionnel), de Malraux que je ne peux pas lire du tout et de Flaubert que je place bien au-dessus de tous les autres que tu cites à l'exception de Proust, et peut-être de Stendhal. Comme quoi les classements, ça n'a pas grand sens.
Les classements sont en effet très subjectifs, et celui que je viens de dresser est très grossier, et avait juste pour but de rebondir sur les préférences de Jules.
Quant au roman sur la littérature, je trouve cela réducteur, tant il est polymorphe et riche.
Sinon, je cherche, non a créer la polémique, mais a éviter tout malentendu et quiproquo subséquent.
Quant au roman sur la littérature, je trouve cela réducteur, tant il est polymorphe et riche.
Sinon, je cherche, non a créer la polémique, mais a éviter tout malentendu et quiproquo subséquent.
Aucun souci, Ven : ne pas être d'accord sur un livre, ce n'est pas créer une polémique.
J'ai un très bon souvenir de ce livre, mais très vague, je l'ai lu il y a bien longtemps. En y pensant, j'ai lu trois livres de Gide : celui-là, la symphonie pastorale, et un essai sur Dostoïevsky, et j'ai fortement apprécié les trois.
Gide a aussi publié son "Journal des Faux-monnayeurs", où l'on peut suivre pas à pas son travail. On y voit d'abord le Lafcadio des Caves du Vatican, pressenti comme personnage principal, qui va finalement disparaître. C'est une lecture tout à fait intéressante.
A Veneziano:
Pour moi comparer des écrivains appartenant à des siècles différents n'a pas beaucoup de sens.
J'ai étudié Les faux-monnayeurs en 3° et ça ne m'a pas gêné outre mesure, je me souviens que j'avais été passionné par la découverte de la mise en abyme...
Pour finir je pense que Gide n'a pas seulement "apporté quelque chose", c' est un écrivain majeur, malheureusement sous-estimé aujourd'hui (les nourritures terrestres, l'immoraliste, les caves du Vatican et bien sûr les faux-monnayeurs sont de grands livres).
Pour moi comparer des écrivains appartenant à des siècles différents n'a pas beaucoup de sens.
J'ai étudié Les faux-monnayeurs en 3° et ça ne m'a pas gêné outre mesure, je me souviens que j'avais été passionné par la découverte de la mise en abyme...
Pour finir je pense que Gide n'a pas seulement "apporté quelque chose", c' est un écrivain majeur, malheureusement sous-estimé aujourd'hui (les nourritures terrestres, l'immoraliste, les caves du Vatican et bien sûr les faux-monnayeurs sont de grands livres).
J'ai un très bon souvenir de ce livre, mais très vague, je l'ai lu il y a bien longtemps. En y pensant, j'ai lu trois livres de Gide : celui-là, la symphonie pastorale, et un essai sur Dostoïevsky, et j'ai fortement apprécié les trois.
Je me souviens de la symphonie pastorale : mon premier livre ! vieille version poche avec sur la couverture Michèle Morgan (Gertrude). Que de souvenirs ...
Tiens, Zagreus mentionne "Les nourritures terrestres", et il est vrai que je ne suis pas parvenu à le lire celui-là ! Il m'est tombé des mains.
La symphonie pastorale, c'est magnifique !
La symphonie pastorale, c'est magnifique !
Pour moi comparer des écrivains appartenant à des siècles différents n'a pas beaucoup de sens.Gide est aussi un auteur du XIXe (mais pas dans les Faux-monnayeurs, certes).
Gide est aussi un auteur du XIXe (mais pas dans les Faux-monnayeurs, certes).
Gide est essentiellement un écrivain du XXe siècle (ses livres les plus importants ont été édités au XXe siècle, les Nourritures terrestres en 1897 certes mais a trouvé véritablement son écho lors de sa réédition en 1917) C'est au XXe siècle qu'on l'a appelé "le contemporain capital"...
J'ai un faible pour Paludes (1895), je le relis de temps en temps. Le Voyage d'Urien (1892), c'est pas mal non plus.
Il y a la même différence d'âge entre Zola et Gide qu'entre Flaubert et Maupassant, par exemple. Si l'on veut bien saisir le poids de l'éducation protestante puritaine dénoncée dans les Faux-monnayeurs, c'est bien aussi de se rappeler que c'est un homme qui a vécu plus que sa jeunesse au XIXe siècle.
Il y a la même différence d'âge entre Zola et Gide qu'entre Flaubert et Maupassant, par exemple. Si l'on veut bien saisir le poids de l'éducation protestante puritaine dénoncée dans les Faux-monnayeurs, c'est bien aussi de se rappeler que c'est un homme qui a vécu plus que sa jeunesse au XIXe siècle.
A Veneziano:
Pour moi comparer des écrivains appartenant à des siècles différents n'a pas beaucoup de sens.
J'ai étudié Les faux-monnayeurs en 3° et ça ne m'a pas gêné outre mesure, je me souviens que j'avais été passionné par la découverte de la mise en abyme...
Pour finir je pense que Gide n'a pas seulement "apporté quelque chose", c' est un écrivain majeur, malheureusement sous-estimé aujourd'hui (les nourritures terrestres, l'immoraliste, les caves du Vatican et bien sûr les faux-monnayeurs sont de grands livres).
Comme le disait Maya après sa critique de Madame Bovary, "L'insolence n'était pas mon but", et il ne me paraît pas inopportun de faire part de ses réserves relatives à une oeuvre classique. Si je dois évidemment m'en justifier, les perceptions et les goûts, après une tentative d'analyse objective néanmoins, sont éminemment constatables et comparables, un peu davantage discutables.
Comparaison n'est pas raison, je t'entends, et j'ai moi-même fait part de la limite de l'exercice auquel je me suis livré, suite à ce qu'a lancé Jules, un peu rapidement : aussi ai-je pu exprimer que cette classification était quelque peu grossière et susceptible d'évolution.
Si comparation n'est pas raison, néanmoins, sectionner les savoirs par discipline ou époque révèle également des limites similaires, à mon sens.
J'ai un faible pour Paludes (1895), je le relis de temps en temps. Le Voyage d'Urien (1892), c'est pas mal non plus.
Il y a la même différence d'âge entre Zola et Gide qu'entre Flaubert et Maupassant, par exemple. Si l'on veut bien saisir le poids de l'éducation protestante puritaine dénoncée dans les Faux-monnayeurs, c'est bien aussi de se rappeler que c'est un homme qui a vécu plus que sa jeunesse au XIXe siècle.
Proust est né en 1871 soit à peine 2 ans après Gide et personne ne conteste qu'il soit un écrivain du XXe siècle... Paludes et Le Voyage d'Urien, je les aime bien aussi mais à l'époque leur impact est à peu près nul (Le voyage d'Urien est carrément ignoré par la critique!) Je suis d'accord avec toi Feint sur le dernier point: il ne faut pas oublier qu'il a eu une jeunesse dans le XIXe siècle mais par son oeuvre et ses thèmes qui y sont abordés (notamment la liberté) c'est un écrivain du XXe...
Par ailleurs, il ne me semble pas avoir contesté, tu le reconnaitras, qu'il s'agit d'un écrivain important, et ma critique fait quand même état de l'apport de cette oeuvre.
Enfin, il ne me semble pas avoir vu de réaction au téléfilm diffusé hier soir, pourtant le sujet de cette discussion.
Je l'ai trouvé tout en pudeur, en retenue, et, du coup, s'il est particulièrement fidèle au roman, reconstitué presque chapitre par chapitre, il le rend quelque peu aseptisé, alors qu'il est justement très fort.
Qu'en pensez-vous ?
Enfin, il ne me semble pas avoir vu de réaction au téléfilm diffusé hier soir, pourtant le sujet de cette discussion.
Je l'ai trouvé tout en pudeur, en retenue, et, du coup, s'il est particulièrement fidèle au roman, reconstitué presque chapitre par chapitre, il le rend quelque peu aseptisé, alors qu'il est justement très fort.
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