Colt, je crois que là, c’est une profonde erreur de faire une récupération politique des Évangiles. C’est même une faute !
La transformation spirituelle a des conséquences sur tous les aspects de l'être et ses actions qu'elles concernent le politique, l'économique, etc.
Sans aller aussi loin, chacun peut lire les Evangiles à son niveau. Même une lecture uniquement spirituelle peut amener à des niveaux de compréhension très différents.
Pourquoi ne pas laisser chacun y trouver sa voie ? Il ne peut sortir que du bon, non (pour la politique, si on vire à gauche en lisant les Ev angiles, c'est plutôt bon :))
Je crois, par ailleurs que l’attitude de Pilate, lors du procès de Jésus, est sans équivoque : on ne peut reprocher à Jésus aucune démarche politique.
C'est vrai dans le sens où Pilate se rend bien compte que Jésus n'est pas un agitateur politique, un chef de guerre, un brigand, ou un postulant au titre de roi des juifs.
Toutes les accusations des Maîtres de la Loi contre lui, portent sur des points de théologie.
Là, c'est ce que les Evangiles tentent de faire croire. Jésus n'aurait été condamné que parce que ses vues théologiques ne s'accomodaient pas de celles des prêtres du Temple. On trouve ici la volonté à la fois d'ancrer le christianisme dans le judaïsme, et à la fois de l'en dissocier. Jésus est le messie tant attendu, le christianisme vient donc réaliser le judaisme.
Cependant, il existe à l'époque de Jésus différents courants à l'intérieur du judaisme. Tous les juifs ne sont pas d'accord entre eux et les prêtres du Temple ont des opposants théologiques. Pour autant, Jérusalem n'est pas à feu et à sang. Les débats sont vifs, dégénèrent parfois, mais jamais en dénonciation d'un juif et d'une livraison aux romains pour une crucifixion. De fait, ce n'est pas uniquement la théologie qui est la cause de la mise à mort de Jésus.
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