J'ai détesté ce livre. Rien ne m'a plu, ni le style, ni la construction, et ni,surtout, ses délires naratifs. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je commence un livre, même si je ne l'aime pas, je me force à le lire jusqu'au bout. Au cas où les dernières pages rattrapperaient le reste? Faites-vous comme moi?
C'est très rare que j'abandonne un livre avant la fin. Même si je n'aime pas, je me force à le finir, par principe. C'est peut-être bête, car il y a tellement de livres à lire, mais c'est une sorte de sentiment de culpabilité qui me prend quand j'abandonne un livre.
Me too. Mais là, Dracula... c'est presque aux oubliettes et il me reste pourtant moins de cinquante pages...
Plus jeune, je terminais mais plus maintenant. Un livre nul est vite balancé pour ma part. Plus de temps à perdre à lire des conneries.
A part "c'est mozart qu'on assassine" je crois que j'ai fini tous les bouquins que j'ai commencé. :o)
Mais bon c'est vraiment rare les bouquins ou les films que je trouve mauvais au point de ne pas vouloir les terminer.
Mais bon c'est vraiment rare les bouquins ou les films que je trouve mauvais au point de ne pas vouloir les terminer.
Il y a près de vingt ans (mince déjà) j'ai lu "comme un roman" de Pennac. J'étais en train de découvrir la littérature et je faisais ma culture tout seul dans les bibliothèques en prenant des classiques ou des textes au hasard. Pennac ancien cancre comme moi (j’ai moins bien redressé la barre que lui) évoque dans ce livre un certain nombre de titres et d'auteurs importants dans sa résurrection. Ce livre fut une mine pour moi, et au dos... les dix commandements du lecteur. Je ne me souviens que d'un seul : Le droit pour tout lecteur de ne pas finir un livre. J'ai suivi le commandement de mon ainé et je ne le regrette pas.
Un livre peut être bon ou mauvais, mais un livre bon n'est pas forcement pour Elfebretonne, Saule, Antinea ou Dirlandaise. Personnellement je dis qu’un livre me parle ou ne me parle pas. S’il ne me parle pas j’éprouve aussi un moment de culpabilité ou plus exactement de frustration. Mais la quantité de livres à découvrir ne nous laisse pas vraiment le choix.
Pennac avait un problème avec Stendhal, moi avec Proust, Joyce…On peut aussi admettre que ce n’est pas le bon moment et de réessayer dans quelques temps.
Un livre peut être bon ou mauvais, mais un livre bon n'est pas forcement pour Elfebretonne, Saule, Antinea ou Dirlandaise. Personnellement je dis qu’un livre me parle ou ne me parle pas. S’il ne me parle pas j’éprouve aussi un moment de culpabilité ou plus exactement de frustration. Mais la quantité de livres à découvrir ne nous laisse pas vraiment le choix.
Pennac avait un problème avec Stendhal, moi avec Proust, Joyce…On peut aussi admettre que ce n’est pas le bon moment et de réessayer dans quelques temps.
…On peut aussi admettre que ce n’est pas le bon moment et de réessayer dans quelques temps.
Oui, c'est souvent comme ça : notre état d'esprit, nos lectures précédentes,.. tout ceka est important pour apprécier un livre.
Personnellement, je finis tous les livres aussi... mais j'avoue que si un livre ne me botte pas du tout, j'ai tendance à sérieusement accélérer le "tournage" de page, ne lisant qu'une petite dizaine de lignes sur la page... c'est un mode de lecture rapide qui permet de garder l'ensemble de l'histoire, mais en supprimant le style (puisque c'est bien souvent par ce biais-là qu'un livre m'horripile) !
Je me souviens d'avoir essayé trois Queneau... et tous les trois étaient en lecture rapide avant la 30ème page... Finalement, heureusement que j'aime "l'objet livre" car sinon, c'est projetés contre le mur au fond de la pièce qu'ils auraient fini... berk berk berk...
oups, pourvu que Lucien ne soit pas dans les parages ! ^^
Je me souviens d'avoir essayé trois Queneau... et tous les trois étaient en lecture rapide avant la 30ème page... Finalement, heureusement que j'aime "l'objet livre" car sinon, c'est projetés contre le mur au fond de la pièce qu'ils auraient fini... berk berk berk...
oups, pourvu que Lucien ne soit pas dans les parages ! ^^
Il m'arrive très souvent à moi aussi de ne pas terminer un livre. Le dernier en date "Trudi la naine" alors qu'il n'était pas si mal. Ou encore "La grand mère de Jade" que je ne détestait pas mais qui me rappelais trop les relations avec ma grand mère et ça me rendait mélancolique. Je rejoins Saule sur le fait qu'un livre peut être abordée différemment suivant notre état d'esprit.
J'aime cette règle de Pennac comme quoi on a le droit de ne pas finir un livre. A quoi ca sert de se forcer à le terminer jusqu'au bout ? Est ce que vous en prenez du plaisir ? C'est plutôt une corvée qu'autre chose, non?
Il y a des livres où il faut un peu forcer la lecture pour rentrer dans l'histoire. Pour les autres, on sait dès le départ par instinct que ça ne marchera pas.
Et puis à quoi bon se forcer jusqu'au bout alors qu'il y a une quinzaine de livre qui vous attend sur votre étagère, prêt à se faire effeuiller.
J'aime cette règle de Pennac comme quoi on a le droit de ne pas finir un livre. A quoi ca sert de se forcer à le terminer jusqu'au bout ? Est ce que vous en prenez du plaisir ? C'est plutôt une corvée qu'autre chose, non?
Il y a des livres où il faut un peu forcer la lecture pour rentrer dans l'histoire. Pour les autres, on sait dès le départ par instinct que ça ne marchera pas.
Et puis à quoi bon se forcer jusqu'au bout alors qu'il y a une quinzaine de livre qui vous attend sur votre étagère, prêt à se faire effeuiller.
oups, pourvu que Lucien ne soit pas dans les parages ! ^^
Pen, peut-être que Lucien n’est pas là mais moi j’y suis !
Dis-moi au moins que ce n’est pas le Rude Hiver de Queneau que tu jettes sur le mur en disant berk, berk, berk… je n’y croirais pas, c’est mon livre coup de cœur, je le relis chaque fois que je suis de mauvaise humeur.
Pourtant je ne me reconnais pas dans le héros du livre, non, non ! même pas un peu. ;-))
Sinon, moi non plus je ne finis plus les livres qui me barbent. Plus de temps à perdre pour les navets et trop de beaux livres que je n’aurai jamais le temps de lire.
Si mes souvenirs sont bons (alors que mon souvenir en est mauvais ^^), il s'agissait de Loin de Rueil, Les Fleurs Bleues et évidemment Zazie dans le metro... ce dernier étant au programme scolaire, il passait encore, mais les deux autres, brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!
A vous lire tous, j'ai remarqué que plus on avance en âge et moins on a de scrupules pour ne pas finir un livre. Comme si le temps était devenu précieux. Et, c'est bien connu, plus on lit et plus on devient exigeant avec le texte. Je lâche le bouquin assez vite s'il ne me procure pas tout de suite les sensations que j'en attends : le style, bien sûr mais aussi le sujet, l'humour, le rythme.
Je ne sais pas pour vous, mais quand je suis déçue par un auteur dont j'avais bien aimé un autre titre, ça me fait l'effet d'une trahison amicale. Alors, je ne vais pas boire le calice de cette trahison-là jusqu'à la lie...
Je ne sais pas pour vous, mais quand je suis déçue par un auteur dont j'avais bien aimé un autre titre, ça me fait l'effet d'une trahison amicale. Alors, je ne vais pas boire le calice de cette trahison-là jusqu'à la lie...
Ho, là, là! Je ne m'attendais pas à tant de réponses. Merci beaucoup. La majorité n'a pas d'état d'âme. j'ai beaucoup aimé la citation de Daniel Pennac; je vais donc lire son ouvrage. Et voir, si j'arrive à vaincre mes scrupules, car en effet il y a tellement de lire à lire qu'il est bête de perdre son temps avec un navet.
A vous lire tous, j'ai remarqué que plus on avance en âge et moins on a de scrupules pour ne pas finir un livre. Comme si le temps était devenu précieux. Et, c'est bien connu, plus on lit et plus on devient exigeant avec le texte. Je lâche le bouquin assez vite s'il ne me procure pas tout de suite les sensations que j'en attends : le style, bien sûr mais aussi le sujet, l'humour, le rythme.
Je ne sais pas pour vous, mais quand je suis déçue par un auteur dont j'avais bien aimé un autre titre, ça me fait l'effet d'une trahison amicale. Alors, je ne vais pas boire le calice de cette trahison-là jusqu'à la lie...
En même temps à trop chercher le plaisir immédiat on peut parfois passer à côté de bien grandes jouissances hein.
Fallait bien que je relativise avoue que tu l'attendais P2P! ;oD
A vous lire tous, j'ai remarqué que plus on avance en âge et moins on a de scrupules pour ne pas finir un livre. Comme si le temps était devenu précieux. Et, c'est bien connu, plus on lit et plus on devient exigeant avec le texte. Je lâche le bouquin assez vite s'il ne me procure pas tout de suite les sensations que j'en attends : le style, bien sûr mais aussi le sujet, l'humour, le rythme.
Je ne sais pas pour vous, mais quand je suis déçue par un auteur dont j'avais bien aimé un autre titre, ça me fait l'effet d'une trahison amicale. Alors, je ne vais pas boire le calice de cette trahison-là jusqu'à la lie...
Bien d'accord avec toi sur les deux points. Pendant trop longtemps, trop admiratif du métier d'écrivain, ne pas finir un livre c'était encore plus grave que lorsque ma mère me disait "finis ton pain, les petits chinois n'ont pas ta chance, etc etc".
Aujourd'hui j'ai un petit truc: si à la page 43 (date de naissance) je n'ai pas accroché, j'arrête ce qui quand même est rare avec quelques exceptions (je n'ai pas beaucoup aimé "Méridien de sang" de Cormac McCarthy mais j'ai voulu le finir car c'est quand même un livre important)!!!
Et je finis toujours mon pain.
L'avantage du livre est que l'on peut le rejeter dans son coin sans faire de tort à personne (je pense principalement à l'écrivain). Il n'en est évidemment pas de même pour le théâtre où les acteurs sont aux premières loges de vos réactions (mise en abyme quand tu nous tiens)... je me souviens ainsi être allé voir une pièce qui était a-bo-mi-na-ble, mais alors là, je vous dis pas... et bien, j'ai tenu jusqu'à l'entracte, avec beaucoup de difficultés, mais j'ai tenu bon, par respect pour les acteurs... il va sans dire que d'autres spectateurs n'ont pas eu mes scrupules !
Il ne faut pas finir un livre que l'on n'aime pas juste par "respect pour l'écrivain". Eh bien l'écrivain, qu'il assume ! J'en suis un et je sais de quoi je parle. Quand j'entends des critiques négatives sur l'un de mes livres, je me dis que je ne peux pas plaire à tout le monde. Et un écrivain a aussi le droit de se planter.
Je préfère encore une critique virulente et argumentée de ma prose qu'une indifférence polie à la Virgile. Le problème avec le relativisme, c'est qu'il ne fait pas avancer les débats et ne rend pas service à l'auteur. Un auteur peut se tromper et la moindre des choses est de lui dire pourquoi on s'est arrêté à la page 43. Ca ne remet pas forcément en question le talent de l'auteur, mais ça permet au moins de comprendre ce qui paraissait ennuyeux ou indigeste. Ca permet surtout de progresser.
Virgile, sans rancune, tu dis ce que tu veux mais permets-moi de te faire une nouvelle remarque : j'adore les débats, même houleux. J'assume ce que je pense, même si ça ne plaît pas à tout le monde. Par contre, je trouve ta manie de tout relativiser un peu triste et stérile. C'est un peu comme avancer dans le brouillard. Tout est confondu, rien n'attire l'oeil, rien ne vaut la peine de se battre. Je songe à Voltaire et à l'affaire Callas, à Zola et à l'affaire Dreyfus, deux magnifiques exemples de prises de position radicales, à l'opposé d'un conformisme niveleur de conscience.
Je préfère encore une critique virulente et argumentée de ma prose qu'une indifférence polie à la Virgile. Le problème avec le relativisme, c'est qu'il ne fait pas avancer les débats et ne rend pas service à l'auteur. Un auteur peut se tromper et la moindre des choses est de lui dire pourquoi on s'est arrêté à la page 43. Ca ne remet pas forcément en question le talent de l'auteur, mais ça permet au moins de comprendre ce qui paraissait ennuyeux ou indigeste. Ca permet surtout de progresser.
Virgile, sans rancune, tu dis ce que tu veux mais permets-moi de te faire une nouvelle remarque : j'adore les débats, même houleux. J'assume ce que je pense, même si ça ne plaît pas à tout le monde. Par contre, je trouve ta manie de tout relativiser un peu triste et stérile. C'est un peu comme avancer dans le brouillard. Tout est confondu, rien n'attire l'oeil, rien ne vaut la peine de se battre. Je songe à Voltaire et à l'affaire Callas, à Zola et à l'affaire Dreyfus, deux magnifiques exemples de prises de position radicales, à l'opposé d'un conformisme niveleur de conscience.
P2p, tu peux continuer à confondre relativisme et conformisme mais tu es à côté de la plaque selon moi. :o)
Moi aussi j'aime bien les débats houleux, je pensais que tu l'avais remarqué, moi aussi j'assume ce que je pense et ce que je dit même si ça ne plait pas à tout le monde (il me semble que ça c'est déjà aussi illustré pas mal de fois ici).
On peut prendre position sans prendre une position radicale. Et ce n'est pas pour ça que c'est une position brumeuse, triste ou stérile.
Allez, une petite métaphore pour t'éclairer sur ma façon de comprendre notre opposition là dessus.
C'est comme si on était devant un tableau abstrait et que toi tu disais: "il représente tel truc et c'est tout!"
Et moi je suis là à dire: "ben pas seulement, on peut aussi y voir ça, et ça et ça...".
En gros je trouve ta vision tranchée nettemment plus limitée et plus triste et plus stérile. :o)
Mais être conscient des multiples visions possibles n'empêche aucunement de faire son choix parmi celles-ci, d'avoir sa vision propre et ça tu n'as pas l'air de t'en rendre compte, on dirait que pour toi c'est contradictoire, c'est étrange.
Moi aussi j'aime bien les débats houleux, je pensais que tu l'avais remarqué, moi aussi j'assume ce que je pense et ce que je dit même si ça ne plait pas à tout le monde (il me semble que ça c'est déjà aussi illustré pas mal de fois ici).
On peut prendre position sans prendre une position radicale. Et ce n'est pas pour ça que c'est une position brumeuse, triste ou stérile.
Allez, une petite métaphore pour t'éclairer sur ma façon de comprendre notre opposition là dessus.
C'est comme si on était devant un tableau abstrait et que toi tu disais: "il représente tel truc et c'est tout!"
Et moi je suis là à dire: "ben pas seulement, on peut aussi y voir ça, et ça et ça...".
En gros je trouve ta vision tranchée nettemment plus limitée et plus triste et plus stérile. :o)
Mais être conscient des multiples visions possibles n'empêche aucunement de faire son choix parmi celles-ci, d'avoir sa vision propre et ça tu n'as pas l'air de t'en rendre compte, on dirait que pour toi c'est contradictoire, c'est étrange.
Tiens, une question en passant... pourquoi Virgile est-il vu comme le "relativisateur" alors que j'ai écrit toute une tartine sur les référentiels (http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…)... et qu'il n'était pas d'accord !
(question pour Poil et aussi pour Virgile - même si je le cite à la 3ème personne)
(question pour Poil et aussi pour Virgile - même si je le cite à la 3ème personne)
le lien marchera mieux comme ça !
Tiens, une question en passant... pourquoi Virgile est-il vu comme le "relativisateur" alors que j'ai écrit toute une tartine sur les référentiels ( http://critiqueslibres.com/i.php/forum/… ) ... et qu'il n'était pas d'accord !
(question pour Poil et aussi pour Virgile - même si je le cite à la 3ème personne)
Tiens, une question en passant... pourquoi Virgile est-il vu comme le "relativisateur" alors que j'ai écrit toute une tartine sur les référentiels ( http://critiqueslibres.com/i.php/forum/… ) ... et qu'il n'était pas d'accord !
(question pour Poil et aussi pour Virgile - même si je le cite à la 3ème personne)
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