Saule

avatar 18/03/2010 @ 22:56:35
"Le Mouvement Politique des Objecteurs de Croissance estime que la quête frénétique de la croissance économique n’a pour seul avenir possible que la dévastation de la planète, la désolation sociale et la déshumanisation. Un autre projet de société est plus que jamais nécessaire, il doit au minimum avoir pour objectif l’émancipation sociale et individuelle et viser à la décroissance de la consommation, condition sine qua non d’une solidarité entre les personnes, les peuples et les générations."

http://www.objecteursdecroissance.be/

Découvert suite à un article dans le journal Dimanche, une organisation qui fait de la politique mais sans avoir de partis et qui a l'air très bien (pas encore tout lu en détail). Objecteurs de croissance, unissons-nous !

Saint Jean-Baptiste 19/03/2010 @ 12:24:58
J’ai assisté à la présentation de son livre par Serge Latouche. À la fin de la conférence j’ai papoté un peu, au lieu de participer à la bousculade pour avoir son livre et, quand je suis arrivé devant l’auteur, il avait vendu tous ses livres. ;-((

Mais ce n’est pas très grave. Je crois que c’est le genre de livre qui répète à peu près tout ce qui a déjà été dit sur le sujet.
Je suis sûr que les trois quarts du livre nous fait l’état du monde et nous dit qu’on va droit dans le mur ; et puis tout à la fin, on nous dit qu’il faut changer les mentalités, c'est-à-dire l’homme.

Je propose de fonder un Comité de Sages – élu à la majorité, par tous les hommes de la terre, et chargé de changer l’Homme… Au fond, c’est fort simple ! Un peu utopique, peut-être ?
Mais les penseurs du site nous ont déjà dit que c’est l’utopie qui sauvera le monde.
(Vous avez vu du sarcasme ? c’est bien vu) ;-))

Dans la présentation du livre de Latouche, j’avais apprécié qu’il dénonce la grosse arnaque orchestrée par les capitalistes qu’on nomme « le développement durable ».
Il faut se défier de ces formules qui ne veulent rien dire : aucun développement n’est durable.
Ces formules pompeuses sont des pièges à gogos.

Je vais lire de ce pas la prose des nouveaux Objecteurs de Croissance. Je sens que je vais adhérer… ;-))

Saule

avatar 19/03/2010 @ 12:46:41
J'ai été à Paris pour une réunion, et je suis retourné à pied jusqu'à la gare du Nord, sur des grands boulevards : l'air était irrespirable, encore pire que rue de la Loi à Bruxelles que je monte tout les jours à vélo.

Virgile

avatar 20/03/2010 @ 12:54:51
Le problème c'est surtout qu'on est un peu trop nombreux sur terre et que ça ne fait "qu'empirer" mais c'est pas demain la veille que les gens accepteront de moins se reproduire sans qu'on les y incite (d'ailleurs les allocations familiales par exemple sont plutôt des incitants dans l'autre sens, c'est dire). :op

En ce qui me concerne je ne veux pas d'enfants, le chevalier blanc sera sans descendance, réjouissez vous braves gens. ;o)

Saule

avatar 20/03/2010 @ 13:45:55
Je trouve que leur Manifeste est très bien, je me retrouve tout à fait dedans. J'aime bien aussi l'idée d'un mouvement politique sans partis, je n'ai pas beaucoup de considération pour les partis politiques car je trouve qu'ils pensent avant tout aux élections et aux voix. C'est le nombre de voix qui détermine l'argent que les partis reçoivent.

Virgile

avatar 20/03/2010 @ 13:52:22
le "problème" de ce mouvement si on peut dire qu'il s'agit d'un problème c'est qu'il ne fait que rassembler des gens qui pensent pareil. Je ne suis pas sûr qu'il aie une réelle influence sur quoi que ce soit. En gros ils disent juste "faites comme nous". Ca ne convaincra sans doute pas grand monde de faire comme eux mais bon c'est plutôt sympatique comme mouvement oui. :o)

Bolcho
avatar 20/03/2010 @ 14:30:24
Très sympathique effectivement.
Contrairement au sarcastique de service (suivez mon regard), je suis de ceux qui affirment que l'utopie est un levier de progrès, qu'il y en a eu à toutes les époques de l'histoire (au hasard, je citerai les premiers chrétiens...), que ceux qui ont voulu la fin de la monarchie absolue étaient des utopistes eux aussi et que ceux qui combattent aujourd'hui la logique capitaliste ne s'en distinguent pas essentiellement dans la mesure où ils veulent accéder à une société plus juste.
Reste à voir quelles stratégies mettre en place, où, quand et comment agir, mais faire avancer des idées ne tue personne.
Pour en revenir aux objecteurs de croissance, il me semble qu'il faudrait se mettre d'accord sur ce que recouvre exactement le concept. Il va de soi, en effet, et comme le dit le « chevalier blanc », que l'humanité dans son ensemble a besoin de plus de biens aujourd'hui qu'il y a 50 000 ans... Il ne faudrait pas que nos sociétés boursouflées de biens matériels oublient le reste du monde qui n'a pas de quoi survivre décemment. On est plus dans un problème de répartition (il faut enlever à ceux qui ont trop et donner aux autres) et de choix de consommation (les décisions de produire ceci plutôt que cela n'ont rien de démocratique, elles ne tiennent pas compte des besoins réels mais des critères de rentabilité à court terme).
Les « objecteurs de croissance » en sont apparemment conscients.

Virgile

avatar 20/03/2010 @ 15:45:50
Oui, le problème de la répartition est crucial mais jusqu'ici on n'y trouve pas de solution (ou alors on m'a caché ça pour pas que j'embête les gens avec :op).

Etre objecteur de croissance ne solutionne malheureusement pas ce problème en tout cas.

Saule

avatar 20/03/2010 @ 16:20:27
A mon avis c'est possible mais ça nécessite un changement de paradigme : il faut sortir de la logique du tout à la croissance et il faut sortir du paradigme du marché souverain. Mais techniquement, évidemment que c'est possible de répartir équitablement les ressources, c'est une question de volonté.

Les mouvement alter-mondialistes et autres post-capitalistes ne sont pas organisés dans des partis traditionnels, peut-être parce que de toute façon il n'y aurait pas assez d'électeurs. Mais c'est mieux comme ça. Sur le site, il y a un podcast d'une intervention de Arnsperger, je l'ai écoutée en diagonale mais si j'ai bien compris il explique que des partis traditionnels comme écolo sont prisonnier de la logique ambiante et ne parviendront pas à sortir du paradigme. Je crois qu'il a raison. Par exemple, si écolo voulait s'opposer à la société d'avions low-cost Ryan-air, il ne pourrait pas, à cause des conséquences sur l'emploi. Bref, il faut un changement plus radical, et aucun parti traditionnel n'en est capable. Même les socialistes ne remettent pas en cause la logique de marché. Alors j'irai quand même voter à la prochaine élection, pour espérer des pistes cyclables, mais je ne me fais pas d'illusion sur la capacité de changement de nos politiciens.

Mais en même temps, on n'est plus à l'époque ou un parti ou un leader charismatique peut changer une société, avec une bonne petite révolution. Donc, si le mouvement se répand, que de plus en plus de gens se rendent compte que le capitalisme n'est pas une fatalité, alors le changement pourra émerger. Il faudra du temps, mais je suis persuadé que Bolcho a raison, tout les changements de paradigme ont commencé par être une utopie.

Saint Jean-Baptiste 20/03/2010 @ 17:13:37
J’enfonce d’un coup de talon les sarcasmes, d’où qu’ils viennent, et je mets mes pas dans les pas de Bolcho : « faire avancer une idée ne tue personne ».

Pour moi, l’idée qu’il faut faire avancer concerne le Tiers-Monde.
Il n’est pas question d’exporter nos biens matériels, ce serait exporter notre civilisation et son cortège de malheur. D’ailleurs notre drame, à nous les nations riches, ce n’est pas que nous vivions mieux. Notre drame, notre péché mortel, est qu’ailleurs des gens ont faim.

Nous sommes capable d’envoyer des armes jusqu’aux coins les plus reculés de la planète, nous pourrions envoyer de la nourriture.
Matériellement c’est possible, c’est une question de répartition uniquement, il y a assez à manger pour tout le monde. La preuve est qu’on fait des cultures pour obtenir du carburant, on verse du lait dans les égouts et on laisse des terres en friche.
Pour le Tiers-Monde, je suis prêt à sortir de ma tranchée, à descendre dans les rues, à faire la révolution…

Saint Jean-Baptiste 20/03/2010 @ 17:26:41
Être objecteur de croissance et rester tout seul dans son coin ne sert à rien.
Il faut se regrouper, se faire entendre, publier des manifestes et agir comme « groupe de pression » sur les politiciens.
Encore faut-il voir en quoi ça consiste d’être objecteur de croissance !
Ils nous proposent une société « solidaire, soutenable (?), heureuse (!), et libre. » Qui dirait non ?
Ils proposent « l’autonomie alimentaire ». À condition qu’on nous laisse importer du Bordeaux, et du Champagne, pourquoi pas ? (Zut alors… du sarcasme !)
Il propose encore des utopies… mais… !
Par exemple : « l’économie du réparable ». Quand j’ai demandé de réparer mon ordinateur on m’a dit que ça coûterait quatre fois plus, qu’un nouveau !
« L’Économie du recyclage » : très bon, du moment que ce soit rentable.
La récupération des vieux métaux, par exemple, est un travail très lucratif, il est aussi vieux que la métallurgie.
Mais vouloir recycler des matériaux irrécupérables est encore une utopie. Il vaudrait mieux interdire leur fabrication. Ces matériaux n’existent que depuis une cinquantaine d’années.

Ils proposent encore de lutter contre le gaspillage. Mais faut-il s’associer pour ça ?
Ma grand’mère – qui n’était pas objecteur de croissance - nous disait déjà : Ne gaspillez pas votre pain, c’est votre tartine de demain.

Ils proposent enfin de lutter contre « l’obsolescence organisée » !
L’obsolescence organisée ! Non, ça c’est au dessus de mes forces… je ne comprends déjà pas ce que ça veut dire.
;-))

Saule

avatar 20/03/2010 @ 17:33:21
Ça veut dire qu'on fabrique des trucs qui ont une durée de vie limitée, afin d'assurer un marché de remplacement. Par exemple, une TV, est construite pour casser après x heures d'utilisation. Un PC a une durée de vie de trois ans, après il est démodé et ne permet pas de tourner les programmes récents. Alors on l'envoie en Afrique, qui est devenu un gigantesque dépotoir de PC :-(

D'accord avec toi pour le tiers-monde, je descends avec toi dans la rue :-)

Virgile

avatar 20/03/2010 @ 17:47:27
Pourquoi vouloir a tout pris sortir du paradigme?

Je n'ai rien contre mais je ne vois pas ce que ça veut dire (donc j'aurai ptêt quelque chose contre quand je saurai ;op).

Je veux bien qu'on crée un autre système de répartition des richesses mais on commence par où? C'est ça que j'aimerais bien savoir Saule et Bolcho, dire qu'on est contre le système actuel c'est bien beau mais avoir une alternative c'est mieux. Si vous avez des alternatives discutons en, ce sera plus constructif parce que là on fait juste les caliméros. ^^

Saule

avatar 20/03/2010 @ 18:17:20
Le paradigme de la croissance et du marché, c'est comme un dogme je dirais : c'est à dire qu'on a pris comme principe absolu et indiscutable qu'il faut que l'économie croisse de x% chaque année. Donc, toute la politique est orientée vers ça : toujours produire plus. Un changement de paradigme veut dire : on fait l'inverse, on diminue la croissance (dans les pays riches), on consomme moins.

Mais Virgile, tu devrais vraiment lire le manifeste sur le site des objecteurs de croissance. Je trouve que chaque mot est pesé et est à sa place. Je ne peux pas dire aussi bien qu'eux, et surtout pas en quelques lignes. Si après ça tu n'es pas convaincu, je serais bien étonné.

En outre, j'ai lu quelque part (sais plus ou), qu'on peut critiquer quelque chose sans apporter une alternative complètement définie. Il faut un changement, mais c'est impossible de dire exactement quoi maintenant. Par contre, c'est clair que ce n'est pas facile, car le capitalisme est profondément ancré dans notre esprit : le capitalisme est notre culture.

Tu ne crois pas que des bonnes idées il y en a plein (nationaliser les banques, faire une taxe sur les transactions financières, limiter les marchés, établir un revenu universel,...) ? Mais nos politiciens sont incapables de les mettre en place, rien que toucher à la voiture et les lobbys font un chantage à l'emploi.

Hexagone
avatar 21/03/2010 @ 10:14:59
La décroissance, encore une lubie d'enfants bien nourris qui eux sont le fruit des années de dévellopement débridé. Le résultat, le nihilisme nataliste que je vois sur le forum. On en arrive a déconsidérer la naissance, comme si l'enfant était un produit toxique, bon boulot des bourreurs de mou, j'applaudis des deux mains. Quand je vois le comportement de mes contemporains qui s'empiffrent et ne se bougent pas et qui militent par clics pour sauver le monde, je me dis que nous sommes tombés bien bas. La décroissance sonne comme un slogan bobo, je pense que l'on pourra vendre des produits estampillé ' décroissance ' commes les voitures propres (MDR), les énéregies renouvelables etc ... Il faut bien s'occuper l'esprit.

Saule

avatar 21/03/2010 @ 10:22:25
Ben Hexagone, lit d'abord le manifeste, avant de lancer ton couplet pamphlétaire. Tu liras qu'ils parlent explicitement de "l'imposture du développement durable" et qu'ils dénoncent donc aussi le risque de récupération par le système des concepts de décroissance ou écologie.

De toute façon, parler d'une manière pamphlétaire comme tu le fais, ne fait pas avancer le débat (que ce soit dans ce fil ou dans un autre). Les gens qui ne pensent pas comme toi ne sont pas des imbéciles, tout comme toi tu as probablement des arguments plus évolués que l'injure.

Saint Jean-Baptiste 21/03/2010 @ 17:16:29
J’ai pris la peine de lire attentivement le manifeste des objecteurs de croissance.
J’avais un à priori favorable et pourtant ça m’a mis de très mauvaise humeur !
Dans la même mauvaise humeur qu’après lecture d’une encyclique papale du genre Mater et Magistrat ou Populorum Progressio.
Je m’en voudrais d’être pamphlétaire mais c’est toujours la même chose, le même procès de notre société, le même constat que nous vivons de travers et que nous avons développé une civilisation mortifère.

Mais nous sommes tous d’accord : nous nous sommes lancés dans la technologie et nous constatons maintenant que nous avons fait fausse route !
(En attendant, nous en avons bien profité).
Mais pas plus que les Saints Pères du Vatican, les objecteurs de croissance ne proposent de solutions valables.
Et je trouve que les encycliques font une analyse plus exacte que les objecteurs. Les objecteurs sont un peu cafouilleux.


Ils préconisent la réduction du rythme de prélèvement des ressources non renouvelables.
À quoi bon ! On réduirait ce rythme de moitié ; la catastrophe annoncée se passera deux fois plus tard… Donc à long terme ce n’est pas la solution.
Ils sont contre l’énergie atomique ! Or cette énergie est un cadeau de la providence : elle est illimitée et ne pollue pas.
Les énergies propres, type moulin à vent, ne feront pas avancer les locomotives et tourner les usines.
Mais on peut se passer de trains et d’usines, ça n’existait pas il y a 200 ans !
Revenons-en à la bêche et au râteau. Il y aura du travail pour tous !

Ce qu’ils disent du PIB est très juste. Mais le PIB est un instrument de mesure des activités économiques d’un pays. Il est faussé, nous sommes d’accord, mais il n’a pas pour but de mesurer les dégâts écologiques et sociaux.
Ce n’est pas la logique de croissance qui accroît les différences de revenus, c’est la carence des gouvernements qui laisse les mains libres aux financiers. C’est la répartition des revenus qui est mauvaise.
Ce n’est pas la logique de croissance qui détruit le lien social, et dénie la gratuité des services bénévoles, c’est un phénomène de société, indépendant de la croissance et de l’économie.
C’est le culte de l’Argent, qui n’a rien à voir avec la croissance !

Il y a des choses excellentes dans ce manifeste, mais trop de méli-mélo.
Je pense que, comme la plupart des gens de bonne volonté, qui se penchent sur notre triste sort, les objecteurs ne proposent rien de valables, ou si peu !


Du reste ils devraient se réjouir, la croissance est finie ! C’est la crise !
Les politiciens nous disent : tout va très bien madame la marquise, mais tout va mal – ou très bien pour les objecteurs de croissance.

La croissance est finie, on régresse. Ça veut dire, moins d’emploi, moins d’argent qui rentre dans les caisses de l’État, moins d’allocations, moins de pensions, moins de Sécurité sociale. Les transports en commun plus cher, la poste, les services, les loyers, le coût de la vie, tout plus cher !
Et plus de chômeurs, et plus d’assistés !
Dans une ville réputée prospère comme Ottignies, les demandeurs de Maisons sociales ont doublés en 2009. (1400 demandeurs, sur 25000 habitants, et ça ne fait que commencer).
On parle d’idéologie de la croissance !?
Mais l’idéologie de la décroissance fera long feu…

Le rat des champs
avatar 21/03/2010 @ 17:33:41
De l'or, que ce fil !!!!

C'est une évidence. Jean Ziegler raconte que selon un rapport de la FAO, il serait tout à fait possible, sans recourir aux OGM, de nourrir le double de la population mondiale en leur assurant une ration de 1500 cal par jour.

Mais il faudrait instaurer un réel partage Nord-Sud, et on n'en prend pas le chemin. Le seul chemin est la justice, n'est-ce pas ce que disait Jésus en son temps?

Ludmilla
avatar 21/03/2010 @ 17:38:26
Ils sont contre l’énergie atomique ! Or cette énergie est un cadeau de la providence : elle est illimitée et ne pollue pas.
Ca, ça me semble excessif..

"illimitée": non (pas tant qu'on se limite à la fission). Pendragon, c'est toi le spécialiste, mais il me semble que ça dépend globalement des ressources en uranium?

"ne pollue pas": oui pour le CO2, certes, mais non pour les déchets qu'on est en train de laisser à tous nos descendants en espérant que quelqu'un va trouver une solution de stockage pour quelques milliers d'années...

Feint

avatar 21/03/2010 @ 17:48:05
J On réduirait ce rythme de moitié ; la catastrophe annoncée se passera deux fois plus tard… Donc à long terme ce n’est pas la solution.

Sans doute - mais ça laisse deux fois plus de temps pour la trouver, cette solution.

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