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Forums  :  Vos écrits  :  G'Day Oz

Saint Jean-Baptiste 14/03/2011 @ 18:16:15
C’est dommage que tu ne puisses pas rester en Australie et y dépenser ce que tu as bien gagné, Nomade. Mais d’un autre côté tu as fait une magnifique expérience et tu pourras y retourner un jour.
À propos du drapeau, ici en Belgique, c’est cent fois pire qu’en France. On voit régulièrement des jeunes Belges qui brûlent leur drapeau et ça passe à tous les journaux TV. Je trouve qu’on devrait leur enlever leurs papiers et les donner à des réfugiés qui seraient prêts à servir loyalement leur pays d’accueil.
Mais bon ! ne dévions pas du sujet de ton forum. Si tu reviens en France, on aura peut-être une chance de te revoir, ça te console ?
;-))

Nomade 15/03/2011 @ 08:57:42
Oui, je serai ravie de vous retrouver et de faire la connaissance de chacun. Et puis n'oublie pas SJB, nous devons boire de bonnes bières debout.
Je crois que je dois voir les choses du bon côté. Il faut relativiser même si dans certains cas, les sentiments de frustration ou d'injustice sont bien présents. Lorsqu'on bouge un peu partout sans avoir de chez-soi, on se rend davantage compte qu'on vit dans un monde matérialiste. Je crois que je ne vous apprends rien. On apprend à se contenter de peu et après on savoure les choses. Là, je savoure depuis hier soir d'avoir un joli petit toit chaleureux. Et je me suis promise en début d'année, d'être une jeune femme plus positive (c'est mieux que moins pessimiste) et de prendre les choses du bon côté. Cela rend la vie plus simple parfois. Le plus important, c'est la santé. Quand on l'a, on peut rêver et tout faire pour réaliser ce dont on a envie.
Et puis mon retour en France n'est pas synonyme de fin de mon blog. Je mettrai en ligne des photos des différents endroits de France où j'ai vécu et peut-être scanner quelques clichés de Pologne d'il y a neuf ans. Je travaillais en argentique à cette époque.
En tout cas, je suis en train de réfléchir depuis quelque temps pour faire la même chose au Canada. Ils ouvrent leur portes aux adultes jusqu'à 35 ans. Plus souple que l'Australie. En revanche, il y a tout un dossier à fournir et il y a des quotas. Moins souple que Oz.
Des bises
Si j'ai le temps, je mettrai une ou deux photos en ligne. Uluru n'est pas terminé.

Tistou 15/03/2011 @ 10:27:55
Un grand merci SJB !
ça mérite une belle dédicace en photo. Je l'ai en tête mais je ne suis pas encore tombée dessus. Là, j'ai posté une dédicace pour Tistou.

Je récupérais à ce moment de mon marathon à Tokyo, Nomade, un Tokyo "d'avant", ne sachant pas encore qu'arrivait juste après un Tokyo qu'on n'imagine peut-être pas encore, et je n'avais encore rien lu de G-day Oz. Je m'y mets là et j'ai l'impression qu'il se passe plein de choses. Je découvre et vais bien sûr voir overblog, et notamment ma dédicace. Waouh, quel honneur ! Une dédicace !

Tistou 15/03/2011 @ 10:33:22
10pm. Ronronnement de la machine à laver accompagné du familier clapotis des gouttes d'eau. Sans oublier Waltzing Matilda interprété par Slim Dusty.

Welcome to Cairns. Arrivée à l'aéroport à 8pm. Petit détour à l'Esplanade où -Ilaria, touriste italienne rencontrée lors du tour, a posé ses valises pour deux jours avant de se rendre à Melbourne.
La machine a laver a fini son travail. Linge étendu. Télévision allumée mais en sourdine. Last Kiss de Pearl Jam.
Mon premier trip au coeur de l'Australie, soit au milieu de nulle part, a été mémorable à plusieurs points de vue.
Tout d'abord, les premières larmes ont failli ruisseler vendredi vers 6pm lorsque j'étais à l'hôtel de backpakers à Alice Springs. Depuis septembre, je multiplie des rendez-vous avec l'agent d'immigration qui gère aussi le consulat allemand. I, c'est son prénom, travaille à Cairns depuis 13 ou 16 ans comme elle m'en a fait part lors de notre dernier entrevue. Bien que ne parlant pas français, elle s'occupe également des frogers.
Donc multiplication de rendez-vous pour savoir si oui ou non je peux enchaîner avec un visa touriste de trois mois puisque mon passeport expire au mois de juin. Après plusieurs versions obtenues de sa part, d'un autre agent, et des bureaux d'immigration, I, me dit de revenir en fin d'année car il peut y avoir du changement. En décembre, je vais ainsi la voir et me confirme après avoir vérifié plusieurs fois sur son ordinateur que je peux enchaîner avec un visa touriste sans avoir à quitter le territoire australien. Youpi. Elle demande à vérifier mon passeport. Le consulte et me le rend. Je la revois au mois de janvier pour à nouveau confirmer. Elle me fournit la même version. Et pas de souci avec mon passeport du moment que je ne m'arrête pas en cours de chemin sachant que les escales ne posent aucun problème tant que je reste à l'aéroport. On fixe un rendez-vous le 28 février pour lequel je dois fournir des documents. "Nomade, vous pouvez dormir tranquille et profiter de l'outback australien. On se revoit mercredi à votre retour pour vous donner votre nouveau visa".
Donc vendredi à Alice Springs, puisque je n'ai pas voulu m'encombrer d'un chargeur, je rallume mon téléphone et découvre un texto : "Nomade, appelez-moi de toute urgence demain, je vous donne mon numéro de portable". Grosse bouffée de stress. L'immigration australienne. Le début des emmerdements. Je dis bien des emmerdements et non des ennuis. J'appelle. Pas moyen. Je lui laisse deux messages en précisant que le lendemain, je commence le tour dans le désert et que je n'aurai aucune réception. Dans ma tête, c'est le grand bazar. Et me dit, "les autorités refusent de m'accorder un peu plus de temps pour découvrir leur beau pays. Punaise, je dois rentrer en France dès mon retour de l'Outback". Voilà ce qui se passe dans ma tête.
Je commence à avoir du signal quelques minutes le surlendemain et découvre un autre texte de sa part. "J'ai bien reçu vos deux messages Nomade, on se voit d'urgence à votre retour". Là, j'enrage, je ne connais toujours pas la raison de cette urgence survenue à la dernière minute. Là, je texte en lui demandant une explication et quelques heures après, j'apprends que je dois remplir un autre formulaire pour obtenir un visa différent (lequel, je n'en sais toujours rien) et un passeport temporaire. J'ai tout de même payé 255 dollars australiens (soit le prix du visa touriste) cette personne qui est certifiée pour défendre mon cas auprès des autorités australiennes.
Un ami anglais qui est résident australien permanent s'est proposé de m'accompagner. Entre nous, je n'ai pas refusé. La présence d'un homme est toujours impressionnante.
Voilà pour la première merde.
Je vous raconterai la seconde puis terminerai par un récit de mon séjour.


On sent poindre un cauchemar administratif ... C'est l'outback qui porte malheurs ? On te joue un "Cul de sac" administratif ?

Tistou 15/03/2011 @ 10:36:08
Merci vous tous.
J'ai eu le rendez-vous en fin de matinée. Selon le département de l'immigration, j'ai eu l'occasion de voyager pendant 12 mois avec mon working holiday visa qui prend fin après-demain. 12 mois, c'est suffisamment assez pour les autorités (sauf que certains peuvent enchaîner avec un second working holiday visa, soit 12 mois supplémentaires, s'ils ne dépassent pas l'âge limite (je suis déjà trop vieille)). Sauf que pour des raisons diverses, je suis restée un an dans la même ville sans voyager (à part la semaine passée pour gagner une semaine vu que j'ai travaillé non stop depuis mon arrivée en Oz). J'ai ainsi pu économiser de l'argent. Ce même argent avec un touriste visa serait ainsi dépensé en Australie. Non.
L'agent d'immigration a ajouté que je ne pouvais pas voyager ces trois derniers mois avec les inondations et les cyclones survenus dans le Queensland. J'étais ainsi bloquée. Réponse : non.
Du coup, avec P., un ami anglais, on revoit l'agent d'immigration demain. Soit je rentre en France pour revenir en Australie avec un visa de trois mois qui là me sera accordé. Soit, je postule pour un visa étudiant que je peux obtenir en ligne de suite. Mais cela coûte davantage que le touriste visa (mais moins que l'aller-retour France-Australie) et je dois m'inscrire à des cours que je ne suis pas obligée de suivre. Et faire un aller-retour express pour obtenir un passeport temporaire d'un an. (Cairns-Sydney, c'est 2600 kms environ en logeant la côte et l'avion n'est pas si donné que cela...)
Et j'ai glissé avant de partir à cause de la pluie. L'appareil photo acheté à Hong Kong est tombé (ma jambe droite a quasi touché mon nez). L'écran est mort, je ne peux plus faire les réglages manuels. Je peux réparer l'écran moyennant 200 dollars, soit 150 euros. Mais tout se passe à Sydney et il y en pour au moins trois semaines. Alors qu'a fait Nomade en arrivant à Alice Springs ? Acheter le même appareil photo. 800 dollars en moins qui n'étaient pas prévus. Pour moi, c'est comme si j'avais jeté de l'argent par les fenêtres.
Voilà pour ces petits soucis matérialistes. Je suis toujours en vie et c'est l'essentiel.
Je vous embrasse, je suis en train de mettre en ligne des photos, mais je commence par la fin


Oh poverita ! C'est bien "Cul de sac" que tu nous joues ...
Quand ça veut pas ...

Tistou 15/03/2011 @ 10:39:37
Personnellement, je n'ai rien ressenti s'il y a eu quelque chose. Oui, il semblerait que le risque soit grand dans le Pacifique, côte est australienne, côte ouest américaine et donc au milieu de tout cela, Hawaï. Il y a aussi la Polynésie française, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle Calédonie. Et j'ai également entendu qu'il y avait un risque avec la Russie côte est et la Chine. J'espère qu'il n'en sera rien. Surtout à Hong-Kong. Quoiqu'il en soit, j'ai 28 jours pour quitter le territoire. J'espère une fois à Hong-Kong, une fois le visa électronique délivré, que je pourrai revenir en Australie pour commencer à bourlinguer.
Rien de bien courageux je vous assure les filles. J'ai la voix d'un adolescent en train de muer. L'horreur. Aujourd'hui, gros soleil.... répit... la pluie va peut-être revenir cet après-midi, ce soir ou cette nuit...


Je croise les doigts aussi pour que tu puisses revenir bourlinguer en Australie ... Ca ressemble pour l'instant à un film d'horreur ...

Tistou 15/03/2011 @ 10:41:33
Merci Bolcho et Saule pour ces compliments. Cela me touche mais je n'ai pas fait grand chose à part observer et profiter du spectacle.
Oui, il y a eu un clin d'oeil à Tistou avant Uluru. C'est Clamence qui sans le vouloir m'en a donné l'idée. La première dédicace a donc été pour elle qui rêvait de vacances. Pour plusieurs d'entre vous, j'ai mon idée mais je n'ai pas encore trouvé l'opportunité de le mettre en photo. Pour Tistou, cela devait être autre chose mais je n'arrive pas à en croiser... à part une fois mais je conduisais et la voiture était lancée à 90km/h :-)


J'imagine assez bien de quoi il s'agit. Ca de longues pattes arrières et ça bondit partout ?
Un basketteur américain !!!!

Tistou 15/03/2011 @ 10:46:50
9am. Accompagnée de P. qui m'aide dans mes démarches, je demande à parler à untel dès l'ouverture des bureaux. Avant cela, on explique brièvement la situation et la madame a l'air d'être ravie de savoir que j'ai réservé un vol ce mercredi. Nous attendons dix minutes et Paul de l'immigration m'invite à le rejoindre, seule, dans une salle d'interview qui s'ouvre grâce au badge de l'agent. Bref, cela ressemble étrangement à une salle d'interrogatoire comme dans les séries américaines. Pour faire court, je lui raconte mon histoire. Lui montre mon billet d'avion pour Hong-Kong. Il est content. Puis grimace et me lance "c'est quoi ce billet Hong-Kong - Cairns?". "Le retour", dis-je. Là, c'est le début des emmerdements. Une semaine pour lui, c'est trop court. Car si ma demande de visa touriste électronique est acceptée, une fois arrivée sur le territoire australien, les agents de l'immigration remarqueront que j'ai enchaîné un working holiday visa avec un tourist visa. A leurs yeux, je serai suspecte de vouloir rester au pays ou de vouloir travailler au noir et ne plus retourner dans mon pays. Ces gens sont des disparus. Et les autorités australiennes, ce qui est normal, ne les aiment pas. Ainsi, je serai conduite de suite en salle d'interrogatoire puis les autorités m'emmèneront dans le prochain avion pour la France avec une interdiction de territoire australien d'une durée de quatre ans. Ou trois, je ne me souviens plus.
Il faut rentrer définitivement dans votre pays, Nomade ? "Oui, mais après avoir voyagé. Je n'ai rien vu de l'Australie à part Cairns et Uluru." Et lui sur un ton suspicieux : "Mais pourquoi souhaitez-vous rester plus de temps en Australie?". "Pour voyager et découvrir votre pays?" "Vous aviez 12 mois pour le faire. Un working holiday visa ce n'est pas fait que pour travailler." Cela je l'avais bien compris. Et moi "Avant que mon visa ait six mois, je suis allée me renseigner, on m'a dit de revenir en fin d'année. Fin d'année, j'y retourne et on me dit que c'est ok. Si tel n'avait pas été le cas, j'aurai utilisé les trois derniers mois de mon working holiday visa pour voyager. Mais cela serait tombé à l'eau puisque les inondations et les cyclones ont débuté dès décembre. J'aurai été bloquée de toute manière".
Lui, "vous avez fait les choses dans le droit chemin mais vous ne pouvez pas, je vous donne un bridging visa pour être à nouveau légale dans ce pays et vous donne une semaine pour faire vos valises." Moi : "Je planifie tout depuis six mois. J'ai même fait réviser la voiture il y a quinze jours au cas où une réparation serait nécessaire. Cela a été le cas, elle a été fixée la semaine passée pour que je puisse faire mes 10 000 kms en tout sécurité. Je ne compte pas travailler, j'ai économisé des dollars australiens que je vais dépenser en Australie. Si je pars, les dollars australiens seront échangés en euros et seront dépensés en France."
Lui : "Je comprends que vous soyez déçue qu'on vous ait mal informée même si en substance, l'agent d'immigration n'a pas eu tort. Mais je ne comprends pas pourquoi vous êtes déçue de rentrer en France, votre pays". Là, les neurones s'activent et me disent tout bas "La France n'a pas été abordée, tu n'as rien dit à part que si tu ne pouvais pas voyager, tu allais reconvertir tes économies australiennes en euros et qui seront dépensées en France... (ce qui entre nous est un peu bête, autant faire marcher l'économie du pays où tu as travaillé). "Si je suis contente mais après avoir vu l'Australie". Lui : "Vous n'avez pas de travail en France, c'est quoi, un CDD ou un CDI?" J'avoue avoir menti. Et lui fait entendre ce qu'il veut entendre. "Ben, alors, ça pose pas de problème que vous rentriez en France et que vous reveniez en Australie en tant que touriste pendant trois mois". Moi : "J'ai tout planifié avec mon boss."

Sur ce je dois remplir mon bridging visa. Et lui lance, "Une semaine en dehors de l'Australie, ce n'est donc pas assez. C'est quoi le délai minimum accordé pour que je puisse revenir en Australie sans avoir de problèmes." Réponse : "Le plus longtemps possible. Aucune garantie n'est donnée. Un mois, vous avez peut-être 30% de chances d'être acceptée sur le territoire. Deux mois, 40%. Trois mois, c'est mieux que deux et ainsi de suite."

P. nous rejoint, tente de parler. Bref, c'est un cercle vicieux. Paul me donne 10 jours finalement. J'ai du remplir des formulaires, donné mes contacts avec leur adresse, dire s'ils sont citoyens australiens ou non...

En colère, je n'en sais trop rien puisque ces derniers jours ont été difficiles et je sais l'immigration australienne très stricte. Là, où je suis certainement en colère dès le début, c'est que je ne comprends toujours pas (sous vouloir créer la polémique), pourquoi la France n'en fait pas de même. C'est 2011 et il faut penser au futur et arrêter de vivre dans le passé qui s'est arrêté en 1789.

Bon, j'avais prolongé mon assurance voyage, ma suspension téléphonique de mon téléphone portable français... Je suis toujours vivante, c'est le plus important.


Toujours vivante ... oui ... mais quel enchainement poisseux de tuiles. Avec une fin triste à pleurer.
L'Australie si stricte que cela, c'est fou. C'est vrai qu'ils ne risquent pas le débarquement sauvage de boat people sur leurs côtes. Ils sont tellement loin de tout ...

Tistou 15/03/2011 @ 10:49:20
Non, ce n'est pas trop paradoxal à mes yeux. Ce que j'aimerai, c'est qu'il y ait une stricte immigration en France comme l'affiche l'Australie. Beaucoup y voient une certaine forme de racisme, de xénophobie.... Pourtant, il en est rien. Je trouve à mes yeux qu'il est inhumain de laisser entrer des gens qui pensent qu'ici c'est l'Eldorado ou que c'est meilleur dans leur pays (c'est pas vrai mais les Français sont souvent donneurs de leçons) et après les faire vivre misérablement dans la rue et les expulser. Après étant moi-même issue de l'immigration (troisième génération) et d'un mariage mixte (deuxième génération), et étant cousine de cousines immigrées (la famille a décidé de faire l'Europe avant l'heure), je trouve indécent et irrespectueux que des citoyens français nés sur le territoire se disent tout sauf français et crachent sur les valeurs françaises.

Lors de ma première expérience à l'étranger avec Erasmus, les étudiants étrangers étaient fiers d'afficher dans leur chambre leur drapeau sans provoquer les citoyens du pays où ils sont reçus pour un temps. En Australie, c'est pareil. J'ai vu le Brésil l'autre jour, l'Australie. Je ne sais pas ce qu'il en est de la Belgique, mais le drapeau de la France, c'est mission impossible à cause du FN.


Pour revenir à mes moutons, ce que je trouve absurde dans ma situation c'est qu'ils n'aient pas l'intelligence de comprendre que si j'enchaînais avec un visa touriste, je pourrai dépenser mes dollars australiens gagnés en Australie en Australie. C'est d'une logique implacable, non ? Et booster à ma façon l'économie australienne surtout qu'elle en a bien besoin après les catastrophes naturelles.
Certes, j'ai bien compris qu'ils avaient peur que je reste définitivement au pays ou que je bosse au noir (beaucoup ont fait ça, spécialité des Français, Allemands, et Coréens). Après ma parole n'a aucune valeur. C'est comme ça.

Depuis le mois de décembre, j'ai vu des Australiens tout perdre avec les inondations et Yasi, les Néo-Zélandais de même et aujourd'hui, ce sont les Japonais. Je pense qu'il faut relativiser, je suis vivante, en bonne santé... la bourlingue de trois mois n'est que partie remise et cela me donne une bon sujet de maintient en vie une fois de retour dans cette France où tout est figé. J'ai mes contacts et me dit que vu que je devais descendre jusqu'à Melbourne, les 12 apôtres plus exactement, donc tout au sud du pays et que le début de l'hiver approche.... je me serai gelée surtout après avoir passé une année en tongs.


La chose ne se pose pas en termes économiques. Au moins ils sont cohérents.

Tistou 15/03/2011 @ 10:52:38
Oui, je serai ravie de vous retrouver et de faire la connaissance de chacun. Et puis n'oublie pas SJB, nous devons boire de bonnes bières debout.
Je crois que je dois voir les choses du bon côté. Il faut relativiser même si dans certains cas, les sentiments de frustration ou d'injustice sont bien présents. Lorsqu'on bouge un peu partout sans avoir de chez-soi, on se rend davantage compte qu'on vit dans un monde matérialiste. Je crois que je ne vous apprends rien. On apprend à se contenter de peu et après on savoure les choses. Là, je savoure depuis hier soir d'avoir un joli petit toit chaleureux. Et je me suis promise en début d'année, d'être une jeune femme plus positive (c'est mieux que moins pessimiste) et de prendre les choses du bon côté. Cela rend la vie plus simple parfois. Le plus important, c'est la santé. Quand on l'a, on peut rêver et tout faire pour réaliser ce dont on a envie.
Et puis mon retour en France n'est pas synonyme de fin de mon blog. Je mettrai en ligne des photos des différents endroits de France où j'ai vécu et peut-être scanner quelques clichés de Pologne d'il y a neuf ans. Je travaillais en argentique à cette époque.
En tout cas, je suis en train de réfléchir depuis quelque temps pour faire la même chose au Canada. Ils ouvrent leur portes aux adultes jusqu'à 35 ans. Plus souple que l'Australie. En revanche, il y a tout un dossier à fournir et il y a des quotas. Moins souple que Oz.
Des bises
Si j'ai le temps, je mettrai une ou deux photos en ligne. Uluru n'est pas terminé.


Ouais. Le retour risque quand même de ne pas être simple, Nomade. Après un an loin ... Quand je vois, moi, pour 3 semaines ou même une seule, combien je trouve notre Europe vieille, encroûtée et peu attirante ...
Et la France ne s'est pas arrangée en un an. Sarkoland ce n'est pas une success story !

Mallollo

avatar 15/03/2011 @ 11:24:20
Oh, Nomade, ben merde alors, ça doit être très râlant... je crois qu'à ta place je chierais sur l'immigration, tu es vraiment zen dis donc :p
Quand je pense à nos "obstacles administratifs" intra-UE, je ne peux que m'imaginer ce que ça doit être hors-UE :s

Bon, pour être plus optimiste que Tistoi (qui va te faire fuir tout de suite): bon retour dans notre bonne vieille Europe ;-)

Pieronnelle

avatar 15/03/2011 @ 11:31:55
Nomade, je sais bien que "l'ailleurs" est toujours plus attirant, mais rentrer dans ses pénates peut aussi procurer du bohneur ("heureux qui comme Ulysse...":-))). Et puis si pour d'autres la France peut être un "ailleurs" c'est bien parce qu'il y a plein de choses à découvrir...Je ne parle pas bien sûr de l'horrible "Sarkoland" évoqué par Tistou dans lequel nous baignons honteusement avec une blonde en tête de sondage, mais d'un beau pays où tout est à faire ou refaire, dans la mixité et les échanges de cultures. Mais surtout n'arrête pas cette faim de découvrir et sur ce point je te fais confiance! Bonne chance pour tout!

Tistou 15/03/2011 @ 11:42:00
Oh, Nomade, ben merde alors, ça doit être très râlant... je crois qu'à ta place je chierais sur l'immigration, tu es vraiment zen dis donc :p
Quand je pense à nos "obstacles administratifs" intra-UE, je ne peux que m'imaginer ce que ça doit être hors-UE :s

Bon, pour être plus optimiste que Tistoi (qui va te faire fuir tout de suite): bon retour dans notre bonne vieille Europe ;-)


Tistoi, un matinage sophistiqué de Tistou et Tolstoï. Mazette !
C'est vrai, je ferais plutôt fuir Nomade mais c'est vraiment ce que je ressens quand je change de culture et que je reviens. Dieu que c'est triste ! Et si Nomade peut fuir, ce n'est peut-être pas plus mal. La difficulté étant de trouver le point de chute ! Canada ? Je lui avais déjà suggéré Singapour ...

Tistou 15/03/2011 @ 12:10:26
Merci pour la dédicace, Nomade, mais non, il n'est pas fou Tistou, même s'il porte des lunettes pour lire ... Nobody's perfect !

Nomade 15/03/2011 @ 14:04:32
Bonsoir chers tous
Merci pour ces mots gentils et réconfortants. Cela me touche.
@Tistou, tu m'as fait sourire lorsque tu as écrit que je faisais un remake de Cul-de-sac. A vrai dire, je n'y avais pas pensé. Un cul-de-sac administratif, premier et second degré.... Je vois que ton esprit est toujours vif, forcément le basketteur américain... Encore heureux que ce ne soit pas le boxeur australien.
Pour ce qui est des boat people, il y en a plein. Encore début décembre, des gens sont morts avec leurs enfants au large de l'île Christmas. Voici le lien :
http://www.economist.com/node/17733127
Par ailleurs, il y a une pub sur les réfugiés qui passe à la télévision australienne.

@Mallolo, à la base, je ne suis pas zen mais une personne très nerveuse, spontanée et apparemment susceptible. Je dirai entière, je fais toujours en sorte de défendre mon beefsteak jusqu'au bout...Lorsque l'agent m'a dit que 12 mois avaient été largement suffisants pour voyager, je lui ai rétorqué que la plupart des backpakers lorsqu'ils ne dépassaient pas l'âge limite et qu'ils avaient fait leur trois mois de fruitpicking pouvaient enchaîner avec un second working holiday visa... cela faisait 24 mois - 3 mois donc 21 mois pour voyager, ce n'est pas suffisant... il ne m'a jamais répondu... Bref, je me suis mise au yoga depuis que je suis en Australie... et puis tu sais, il y a un terme journalistique qui s'appelle la loi de proximité. Cela signifie qu'un même événement n'aura pas la même ampleur dans des pays différents (selon la distance géographique, la culture, le passé historique entre ces deux pays)... Ici, les catastrophes en Nouvelle-Zélande (deux tremblements de terre puis l'explosion dans une mine où travaillaient des mineurs australiens), au Japon (les touristes japonais sont nombreux en Australie, les Australiens apprennent le japonais comme langue étrangère à l'école, beaucoup d'Australiens sont mariés à des Japonaises, des Australiens sont nombreux à travailler au Japon), plus les inondations et le cyclone catégorie 5 (jusqu'au Jour J, nous étions annoncés pour être dans son oeil et on écoutait que la ville de cairns allait être entièrement détruite)... tous ces événements (surtout Australie et Nouvelle-Zélande n'intéressent ni les Belges, Canadiens et Français) m'ont émue et donc par respect, je dois relativiser. Hé, je commence à devenir sage.

@Pieronnelle, oui, cela fait du bien de revenir chez soi pour recharger les batteries mais seulement pour un court temps. Malheureusement ou heureusement, je suis attirée par l'ailleurs depuis toujours. Peut-être à cause de Papa Nomade qui me racontait son enfance dans les différents endroits de France et ses quatre années passées dans le pays de son papa où il a été contraint d'oublier sa langue maternelle (le français) pour apprendre celle de son papa et une autre puisque cette dernière "occupait" le pays. Pour après revenir en France et réapprendre sa propre langue maternelle et oublier définitivement (à part dix mots) sa deuxième langue qui un temps a été sa langue maternelle (vous suivez?)Tu sais où je suis née (c'est un secret entre Cliennes) mais franchement, ce n'est pas folichon. Dans une vie passée, j'ai dû être ethnologue ou explorateur... le pied !

Nomade 15/03/2011 @ 14:19:45
Il y a du nouveau. P. l'ami chez qui je loge a parlé avec un de ses amis qui travaille à l'immigration qui -lui-même- a fait part de mon cas à son superviseur. Il reste une dernière solution. Et je la tente.
Bref, vu que je suis encore légale sur le territoire jusqu'au 24 mars, on repousse mon vol pour Hong_kong ce samedi ou mercredi prochain le temps de faire les démarches administratives si cela foire. J'emmène ma "roulotte" avec moi au cas où cela ne fonctionnerait pas. Une fois arrivée à Hong-Kong, je dois me rendre au bureau des autorités australiennes et demander un visitor visa et non un electronic tourist visa (ce dernier autorise seulement la compagnie de me récupérer à un point A pour un point B et non à rester trois mois dans le pays. Et la compagnie aérienne peut avoir 10 000 dollars d'amende. Lors de mon premier séjour en Australie, j'avais eu ce visa mais cela ne posait aucun problème puisque je n'avais aucun antécédent avec l'Australie). Il est conseillé que j'emmène des documents comme les soldes de mes comptes bancaires qui peuvent jouer en ma faveur. Il n'y a aucune réelle condition à remplir. Seules les autorités disent "yes" ou "no". Si c'est oui, elles peuvent me donner le document rapidement et m'autoriser à revenir en Australie en toute légalité. Si c'est non, je passe 10 jours de vacances à Hong-Kong qui est l'escale pour revenir à la maison. Pour ce qui est des billets d'avions, ceux qui seront annulés me seront remboursés et ceux qui sont prévus peuvent être modifiés (date et lieu de départ). P., travaille pour la compagnie aérienne. C'est comme cela que je l'ai rencontré en juillet dernier lorsque j'ai repoussé mon billet de retour pour la première fois.
C'est un Anglais et son épouse est française. Mais aujourd'hui, ils sont également citoyens australiens. Ils m'aident comme pas possible. Ce sont deux amours.

Pieronnelle

avatar 15/03/2011 @ 14:27:35
Alors cette vie passée te collera toujours aux chaussures! Bel esprit nomade petite Nomade! Je suis vraiment admirative car moi qui ai pas mal voyagé jamais je n'ai pu concevoir d'aller vivre ailleurs. C'était des incursions dans le monde des autres pour voir, pour comprendre, mais pas pour vivre avec... Je crois que tu as vraiment un don, celui de marcher avec des "semelles de vent", alors cultive le bien! Et si le lieu de naissance peut donner l'impression de racines, il n'est en fait souvent dû qu'à un accident de la vie....Alors ne l'oublie pas comme point de repère peut être mais laisse le sans regret derrière toi pour voler où tu veux. Je t'envoie de belles bises.

Tistou 15/03/2011 @ 14:53:57
Il y a du nouveau. P. l'ami chez qui je loge a parlé avec un de ses amis qui travaille à l'immigration qui -lui-même- a fait part de mon cas à son superviseur. Il reste une dernière solution. Et je la tente.
Bref, vu que je suis encore légale sur le territoire jusqu'au 24 mars, on repousse mon vol pour Hong_kong ce samedi ou mercredi prochain le temps de faire les démarches administratives si cela foire. J'emmène ma "roulotte" avec moi au cas où cela ne fonctionnerait pas. Une fois arrivée à Hong-Kong, je dois me rendre au bureau des autorités australiennes et demander un visitor visa et non un electronic tourist visa (ce dernier autorise seulement la compagnie de me récupérer à un point A pour un point B et non à rester trois mois dans le pays. Et la compagnie aérienne peut avoir 10 000 dollars d'amende. Lors de mon premier séjour en Australie, j'avais eu ce visa mais cela ne posait aucun problème puisque je n'avais aucun antécédent avec l'Australie). Il est conseillé que j'emmène des documents comme les soldes de mes comptes bancaires qui peuvent jouer en ma faveur. Il n'y a aucune réelle condition à remplir. Seules les autorités disent "yes" ou "no". Si c'est oui, elles peuvent me donner le document rapidement et m'autoriser à revenir en Australie en toute légalité. Si c'est non, je passe 10 jours de vacances à Hong-Kong qui est l'escale pour revenir à la maison. Pour ce qui est des billets d'avions, ceux qui seront annulés me seront remboursés et ceux qui sont prévus peuvent être modifiés (date et lieu de départ). P., travaille pour la compagnie aérienne. C'est comme cela que je l'ai rencontré en juillet dernier lorsque j'ai repoussé mon billet de retour pour la première fois.
C'est un Anglais et son épouse est française. Mais aujourd'hui, ils sont également citoyens australiens. Ils m'aident comme pas possible. Ce sont deux amours.


Il se passe toujours quelque chose aux Galeries ... Cairnesiennes. Si, si, on dit comme ça !

Nomade 15/03/2011 @ 15:29:08
Là, je n'ai pas pris mes semelles de vent mais mes gros sabots auvergnats pour demander à un frangin qui vit en France de me scanner une lettre manuscrite pour affirmer que je dois rentrer en France pour assister au baptême de mon neveu cet été. Ce qui est vrai. Je lui ai fait l'exemple, il n'a plus qu'à recopier. Il est très occupé avec son travail. Je lui facilite la tâche
Et mon autre frère qui vit à Cairns s'est proposé de lui-même de faire une lettre pour confirmer qu'il a eu besoin de moi lors de moments difficiles (ce qui est vrai) et ainsi prendre soin de lui et de mon autre neveu, ce qui m'a "contrainte" à rester plus longtemps que prévu à Cairns. On met toutes les choses de mon côté, après on verra.
Punaise, il est 00;27am et P. me réveille à 6;15 pour aller nager à 7.00am... My god, ces australiens, vraiment early-early birds pour le sport... la piscine ouvre à 5;30am !

Nomade 16/03/2011 @ 14:05:05
Bonne nuit, je suis fatiguée
Ce matin, à 7am, j'étais dans l'eau et des enfants avaient déjà fini leur entraînement même si ce ne sont pas des sportifs de haut niveau.

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