Saint Jean-Baptiste 02/07/2015 @ 10:55:49
Madame Bovary est, avec Oui-Oui, probablement le livre le plus critiqué sur CL. L'intérêt pour la littérature et si possible un peu d'humour, c'est bien l'esprit de notre site.
Et puis, quelle liberté dans les critiques !

Dans le florilège donné par Saule, je donnerai la palme à :

«Lire vite c'est comme faire un tour du monde en deux jours, c'est un peu con.»

«Je ne m'étendrai pas sur certains de mes 25 autres camarades, ayant juste regardé la couverture de ce livre, n'osant pas l'ouvrir de peur de l'abîmer... »

«Quelle idée d'écrire un livre ennuyant qui raconte l'ennui d'une femme qui pensait ne plus s'ennuyer en se mariant.»

«A lire si vous avez du temps à perdre, et la patience (et le courage!) de vous ennuyer pendant 450 pages...»

«Je maudis encore le jour où on m'a obligé à lire ce somnifère

«L'histoire de cette bonne femme qui traîne son ennui tout au long du roman est insupportable. J'avais par moment l'envie de lui donner une bonne paire de claques... »

«4 MOIS!! Rendez-vous compte, le temps qu'il m'a fallu pour lire ce..."cale-porte" comme on dit chez moi... »

« ...l'oeuvre mimétique par excellence: nous nous ennuyions par contamination !»

« ...un livre sur rien d'environ 400 pages...»

«Que celui qui ne se soit pas ennuyé un seul instant au fil de ces cinq cents pages me jette la première pierre.»

«Pour couronner le tout, Emma m'était antipathique»

«Je voudrais remercier Flaubert d'avoir pu m'aider à vaincre mon insomnie. »

Et ma préférée :
«Ce livre est d'un ennui (et c'est de loin ce qu'il avait de plus profond)...»

Assurément, nos critiqueurs ne manquent pas d'esprit, n'est-il pas !

Feint

avatar 02/07/2015 @ 12:13:15

... Mais y a-t-il déjà eu en France un vrai grand texte qui fasse l'unanimité ?

Le Petit Prince, peut-être ? Mais tu vas me dire que ce n'est pas un grand texte...
J'ai tellement souvent entendu du mal du Petit Prince (que je n'ai pas lu) que je n'y aurais pas pensé pour l'unanimité.

A lui, j'ai trouvé ça intéressant, j'aimerai lui suggérer quelque chose d'autre.

Il doit pouvoir à peu près tout lire. Pourquoi pas le Rouge et le Noir en effet, ou la Princesse de Clèves. On peut même lui proposer des livres où il n'est pas du tout question d'adultère, Jacques le Fataliste par exemple...

Saule

avatar 02/07/2015 @ 13:01:24
Et puis Maupassant aussi : "Une vie" (même si on reste dans l'adultère et même si c'est un petit livre par la taille).

Frunny
avatar 30/11/2015 @ 15:42:06
ça m'épate toujours, tous ces gens qui se font du mal. La littérature, après tout, ça n'est pas obligatoire.


Une lecture souvent "obligatoire" au lycée. Il faut avouer que pour un jeune de 16 ans, 500 pages de passion amoureuse (même si le style est éblouissant)... ça gonfle un peu !
C'est un roman qu'il faut absolument relire avec un peu plus d'expérience pour en apprécier ses multiples finesses.
Un chef d'oeuvre, n'en doutons pas !

Feint

avatar 30/11/2015 @ 15:54:31
ça m'épate toujours, tous ces gens qui se font du mal. La littérature, après tout, ça n'est pas obligatoire.



Une lecture souvent "obligatoire" au lycée. Il faut avouer que pour un jeune de 16 ans, 500 pages de passion amoureuse (même si le style est éblouissant)... ça gonfle un peu !
C'est un roman qu'il faut absolument relire avec un peu plus d'expérience pour en apprécier ses multiples finesses.
Un chef d'oeuvre, n'en doutons pas !
Oui, c'est une erreur de le faire lire au lycée. Mais je crois que c'est justement parce qu'il n'y a pas de passion amoureuse que ça les gonfle. Il ne se passe rien, au fond, chez Flaubert ; et il y a beaucoup de lecteurs qui ont du mal à accepter qu'on leur propose à la lecture un roman où il ne se passe rien ; ça ressemble trop à la vie à laquelle ils espèrent échapper.

Stavroguine 30/11/2015 @ 16:00:04
ça m'épate toujours, tous ces gens qui se font du mal. La littérature, après tout, ça n'est pas obligatoire.



Une lecture souvent "obligatoire" au lycée. Il faut avouer que pour un jeune de 16 ans, 500 pages de passion amoureuse (même si le style est éblouissant)... ça gonfle un peu !
C'est un roman qu'il faut absolument relire avec un peu plus d'expérience pour en apprécier ses multiples finesses.
Un chef d'oeuvre, n'en doutons pas !

Oui, c'est une erreur de le faire lire au lycée. Mais je crois que c'est justement parce qu'il n'y a pas de passion amoureuse que ça les gonfle. Il ne se passe rien, au fond, chez Flaubert ; et il y a beaucoup de lecteurs qui ont du mal à accepter qu'on leur propose à la lecture un roman où il ne se passe rien ; ça ressemble trop à la vie à laquelle ils espèrent échapper.


C'est vrai que finalement, si Emma Bovary avait lu Madame Bovary, elle ne se serait peut-être pas mise toutes ces idées en tête !

Feint

avatar 30/11/2015 @ 16:01:50
C'est vrai que finalement, si Emma Bovary avait lu Madame Bovary, elle ne se serait peut-être pas mise toutes ces idées en tête !
Je pense qu'elle n'aurait pas aimé.

DE GOUGE
avatar 04/12/2015 @ 19:53:45
Je suis en train de lire "Les enfants de chœur" de Tom PERROTTA où deux Nord- Américaines "Middle class"(une pro et une anti Flaubert) échangent sur "Madame BOVARY" dans un club de lecture : C'est fascinant !
On (enfin, moi) a envie de rentrer dans le livre et de nuancer, expliciter le contexte, défendre férocement l'ouvrage : une drôle d'expérience ....
Comme quoi, Madame BOVARY fascine bien au-delà des pays francophones.
Et c'est génial !

Débézed

avatar 05/12/2015 @ 15:58:04
Je n'ai pas lu Madame Bovary, je n'ai pas lu Le petit prince, je n'ai pas lu ... les livres qui font en général l'unanimité, je n'ai pas lu les livres qu'on a essayé de me faire lire... Je n'aime pas l'unanimité, j'aime découvrir, être surpris, être pris au dépourvu...

Stavroguine 05/12/2015 @ 16:07:20
Je me disais la même chose que toi, DBZ, d'autant que j'avais réussi à sortir du lycée sans avoir jamais eu à lire ni Balzac (à part Adieu, que nous avait recommandé notre prof... d'histoire-géo), ni Flaubert, ni Stendhal, ni Proust, ni Céline, ni Madame de Lafayette, ni même Hugo, et puis finalement, lorsque tu les découvres, tu comprends pourquoi on les a retenus. C'est vraiment dommage de s'en priver. Sans doute autant de se les imposer, mais ne pas les lire par principe, je pense que c'est une erreur. Et si tu cherches à découvrir, être surpris et pris au dépourvu, tu ne devrais pas exclure de l'être avec eux...

Débézed

avatar 05/12/2015 @ 16:35:18
Stavro, je les ai lus après, sauf certains que je n'ai pas encore lus (dont cette pauvre Emma) et, comme tu le dis si bien, à ce moment on comprend pourquoi ils figurent parmi les références de notre histoire littéraire. Je lis régulièrement des auteurs plus ou moins anciens, j'ai lu dernièrement : Blaise Cendrars, Jules Supervielle, Alexandre Vailatte, Richard Hugo, Francis Scott Filztgerald; Michel Audiard, Iouri Olécha... et parallèlement des auteurs très contemporains parfois à peine émergents.

Saint Jean-Baptiste 05/12/2015 @ 17:07:18
Moi j'ai dû « me taper » ces livres quand j'étais au collège. Et le Rouge et le Noir je l'ai lu en quatre jours parce que le film passait au cinéma et que la plupart des jeunes, surtout les filles, disaient : il faut avoir lu le livre avant ; je trouvais que ça faisait bien de dire : moi je l'ai lu...
Mais mon plus grand plaisir est de relire ces livres aujourd'hui ; et pourtant je me demande toujours si je ne perds pas mon temps, il y a encore tant de livre à découvrir...

Sissi

avatar 05/12/2015 @ 17:25:50
Et le Rouge et le Noir je l'ai lu en quatre jours parce que le film passait au cinéma et que la plupart des jeunes, surtout les filles, disaient : il faut avoir lu le livre avant ; je trouvais que ça faisait bien de dire : moi je l'ai lu...


:-))
La suite! Alors, elles t'ont trouvé épatant?

Le Rouge et le Noir, il m'est tombé des mains il y a vingt ou vingt cinq ans ( ce n'était même pas au lycée), je ne l'ai jamais repris mais j'y songe.
En même temps, tout comme toi, il y a tellement à découvrir....on ne sait plus où donner des mains!

Saint Jean-Baptiste 05/12/2015 @ 18:04:17

:-))
La suite! Alors, elles t'ont trouvé épatant?

Heu ! ben... hem... je ne me souviens plus très bien... mais c'est gentil de t'en inquiéter. ;-))
Le Rouge et le Noir, c'est épatant, tu verras ça vaut la peine.

Minoritaire

avatar 05/12/2015 @ 19:45:41

:-))
La suite! Alors, elles t'ont trouvé épatant?


Heu ! ben... hem... je ne me souviens plus très bien... mais c'est gentil de t'en inquiéter. ;-))
Bien sûr, d'où crois-tu que lui vient sa légendaire belle-mère ? :-D

Provisette1 09/12/2015 @ 08:34:24
La 1ère critique d'origine parue dans le Figaro:

http://lefigaro.fr/histoire/archives/…

Stavroguine 09/12/2015 @ 10:29:23
Merci pour ce document, Provisette ! C'est très intéressant. Notamment cette supposition selon laquelle Flaubert aurait initialement voulu faire un drame sur un médecin campagne avant d'être emporté par un de ses personnages. Je ne sais pas si les travaux confirment cette hypothèse, mais il est vrai que le début du roman, et notamment son ouverture avec cette scène ou Charbovari se présente devant une classe où le narrateur est présent, tranche assez avec le reste du roman pour qu'on puisse imaginer que le projet initial ait dévié. Je ne connais malheureusement pas assez la genèse de l'œuvre.

Les remarques sur le style sont intéressantes également. C'est étonnant, car on considère à présent que Flaubert est un styliste de premier ordre. Or, moi, si j'aime son rythme, son style a proprement parler m'avait moins impressionné que celui d'un Proust, par exemple, peut-être parce qu'il est moins dans l'esbroufe que Proust (lequel en fait parfois un peu trop dans le sublime, comme dans certains palais, certains tableaux, on voit l'architecte ou l'artiste vouloir tant faire étalage de sa technique qu'il en vient à charger un peu trop), que les phrases sont plus courtes. Mais ça me fait penser que Proust, justement, critiquait aussi le style de Flaubert, tout en trouvant son roman admirable. Il lui reprochait notamment la pauvreté de ses métaphores.

Je trouve aussi assez bien choisies les phrases par lesquelles le critique veut dénoncer le côté vulgaire de Flaubert. C'est vrai qu'en voyant cette bouche d'où dégoulinent les sauces, ces bottes qui écrasent le crottin, ces yeux pleins de gale du mendiant aux narines noires, on décèle certains effets un peu faciles de roman populaire et une jubilation, parfois, à se rouler dans la fange.

En somme, je trouve cette critique assez juste (même si, tout de même, prétendre que Flaubert n'est pas un écrivain !). Et c'est amusant de voir ce qu'on disait à l'époque d'une œuvre qui n'était pas encore "sacrée", la liberté qu'on avait alors de souligner ses imperfections tout en reconnaissant son importance et sa qualité générale. On a peut-être tendance à penser parfois que ce genre de classiques sont comme tombés du ciel, parfaits, tout un. Je pense qu'il est intéressant de lire l'opinion de contemporains qui les respectaient un peu moins, pouvaient se permettre des positions plus nuancées, peut-être que les nôtres, plus libre de certains a priori qui nous font chercher a présent, quant on lit Madame Bovary, le chef d'œuvre qu'on nous a dit (et nous font mettre 5 étoiles si on l'a trouvé, 0 sinon, en gommant les nuances).

Provisette1 09/12/2015 @ 11:29:30
Merci pour ce document, Provisette ! C'est très intéressant. Notamment cette supposition selon laquelle Flaubert aurait initialement voulu faire un drame sur un médecin campagne avant d'être emporté par un de ses personnages. Je ne sais pas si les travaux confirment cette hypothèse, mais il est vrai que le début du roman, et notamment son ouverture avec cette scène ou Charbovari se présente devant une classe où le narrateur est présent, tranche assez avec le reste du roman pour qu'on puisse imaginer que le projet initial ait dévié. Je ne connais malheureusement pas assez la genèse de l'œuvre.

Les remarques sur le style sont intéressantes également. C'est étonnant, car on considère à présent que Flaubert est un styliste de premier ordre. Or, moi, si j'aime son rythme, son style a proprement parler m'avait moins impressionné que celui d'un Proust, par exemple, peut-être parce qu'il est moins dans l'esbroufe que Proust (lequel en fait parfois un peu trop dans le sublime, comme dans certains palais, certains tableaux, on voit l'architecte ou l'artiste vouloir tant faire étalage de sa technique qu'il en vient à charger un peu trop), que les phrases sont plus courtes. Mais ça me fait penser que Proust, justement, critiquait aussi le style de Flaubert, tout en trouvant son roman admirable. Il lui reprochait notamment la pauvreté de ses métaphores.

Je trouve aussi assez bien choisies les phrases par lesquelles le critique veut dénoncer le côté vulgaire de Flaubert. C'est vrai qu'en voyant cette bouche d'où dégoulinent les sauces, ces bottes qui écrasent le crottin, ces yeux pleins de gale du mendiant aux narines noires, on décèle certains effets un peu faciles de roman populaire et une jubilation, parfois, à se rouler dans la fange.

En somme, je trouve cette critique assez juste (même si, tout de même, prétendre que Flaubert n'est pas un écrivain !). Et c'est amusant de voir ce qu'on disait à l'époque d'une œuvre qui n'était pas encore "sacrée", la liberté qu'on avait alors de souligner ses imperfections tout en reconnaissant son importance et sa qualité générale. On a peut-être tendance à penser parfois que ce genre de classiques sont comme tombés du ciel, parfaits, tout un. Je pense qu'il est intéressant de lire l'opinion de contemporains qui les respectaient un peu moins, pouvaient se permettre des positions plus nuancées, peut-être que les nôtres, plus libre de certains a priori qui nous font chercher a présent, quant on lit Madame Bovary, le chef d'œuvre qu'on nous a dit (et nous font mettre 5 étoiles si on l'a trouvé, 0 sinon, en gommant les nuances).


Heureuse que tu aies pris le temps de la lire et, honnêtement, je trouve le journaliste/critique parfois très "hard" à l'égard de Flaubert!

Comme toi, je suis restée stupéfaite de lire que Flaubert n'était vraiment pas un écrivain!

Quant à cette pauvre Emma-qui me "gonfle" personnellement!- eh!bien, on ne peut pas dire qu'il ait beaucoup de considération pour elle ni, d'ailleurs, pour les protagonistes du roman!

Ce qui prête à sourire, pour moi, c'est le résumé que j'en tire: tous les "héros" de ce roman du non-écrivain sans style, Flaubert, sont nuls mais lisez-le et faîtes fi des censeurs et des moralisateurs!

Stavroguine 09/12/2015 @ 15:55:51
Ah, je ne sais pas. Il n'a tout de même de cesse de dire que le talent saute aux yeux et que c'est un grand roman. La question du style, évidemment... Même si le style de Flaubert n'est pas forcément celui que j'aime le plus et si le critique justifie sa position par des exemples qui me semblent pertinents, je pense en effet qu'il va trop loin. Mais pour les personnages, excuse-moi, mais il me semble au contraire que le critique est dans le vrai : Emma est une oie, Charles est stupide et Homais méprisable ; quant aux deux amants, ils ont une épaisseur de papier à cigarette. Et je pense que c'était d'ailleurs la volonté de Flaubert de les faire tels, que son projet était justement de montrer la médiocrité de ces gens de province et qu'il y réussit admirablement. Cela dit, j'ai moi aussi été un peu dérangé par Charles et je suis d'accord avec le critique quand il dit qu'il aurait pu gagner à avoir plus d'ampleur (même si des Charbovari existent bel et bien et qu'on ne peut pas reprocher à Flaubert de l'avoir voulu comme il l'a fait), et surtout par le mépris avec lequel l'auteur traite tous ses personnages, à commencer par Emma. Là aussi, ma préférence va à Proust qui même quand il se moque d'un Legrandin, voire même des Verdurin, semble éprouver une certaine empathie pour les personnages qu'il décrie, avoir de la douceur, comme s'il avait conscience d'appartenir à leur monde, de partager leurs travers. Tandis que Flaubert est un bourgeois de province qui tape sur d'autres bourgeois de province comme du haut de sa montagne : le procédé me plaît moins.

Provisette1 09/12/2015 @ 16:27:33
Ah, je ne sais pas. Il n'a tout de même de cesse de dire que le talent saute aux yeux et que c'est un grand roman. La question du style, évidemment... Même si le style de Flaubert n'est pas forcément celui que j'aime le plus et si le critique justifie sa position par des exemples qui me semblent pertinents, je pense en effet qu'il va trop loin. Mais pour les personnages, excuse-moi, mais il me semble au contraire que le critique est dans le vrai : Emma est une oie, Charles est stupide et Homais méprisable ; quant aux deux amants, ils ont une épaisseur de papier à cigarette. Et je pense que c'était d'ailleurs la volonté de Flaubert de les faire tels, que son projet était justement de montrer la médiocrité de ces gens de province et qu'il y réussit admirablement. Cela dit, j'ai moi aussi été un peu dérangé par Charles et je suis d'accord avec le critique quand il dit qu'il aurait pu gagner à avoir plus d'ampleur (même si des Charbovari existent bel et bien et qu'on ne peut pas reprocher à Flaubert de l'avoir voulu comme il l'a fait), et surtout par le mépris avec lequel l'auteur traite tous ses personnages, à commencer par Emma. Là aussi, ma préférence va à Proust qui même quand il se moque d'un Legrandin, voire même des Verdurin, semble éprouver une certaine empathie pour les personnages qu'il décrie, avoir de la douceur, comme s'il avait conscience d'appartenir à leur monde, de partager leurs travers. Tandis que Flaubert est un bourgeois de province qui tape sur d'autres bourgeois de province comme du haut de sa montagne : le procédé me plaît moins.


Tu as raison Stavro mais je précise car je me suis mal exprimé: j'entendais par "nuls" le fait justement qu'ils n'avaient absolument rien de "héros" de romans, aucun trait qui puisse, de prime abord, intéresser un lecteur et, ainsi que tu le soulignes, je pense également qu'au fond, il les "aiment" bien puisqu'en fait ce sont des hommes et femmes très "ordinaires", ce qui rend ce roman d'autant plus intéressant.

(Suis-je plus claire?...)

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