Par contre, pour ma part, je dirais sans hésiter « la plupart d’entre nous sommes partis » plutôt que « la plupart d’entre nous sont partis », parce que dans cette situation c’est très clairement la première personne du pluriel qui est évoquée, et seulement elle.
Et lorsqu’il y a conflit entre les personnes, on utilise la règle habituelle : la première personne l’emporte sur la seconde qui l’emporte sur la troisième. Et quand on ne sait pas, on dégage en touche en utilisant la troisième.. :o)
Comme quoi ton sens de la poésie peut t'entraîner à commettre l'une ou l'autre faute... Pour une fois que la règle est claire, nette et précise.
Provis, je profite de ce que tu sois là pour te poser une question de conjugaison moi aussi: Hier, j'ai écris "On sera prêtes" en parlant de moi et une amie, mais cette amie croyait qu'on devait plutôt écrire "on sera prête"... Laquelle a raison? J'ai toujours des difficultés à conjuguer le "On"...Tu as beaucoup plus raison que ton amie, Gabri.. :o)
Imagine par exemple que toutes les deux vous vouliez dire : "Moi et mon amie, on est les plus belles et les plus gentilles."
Je n'imagine pas que vous ne fassiez pas l'accord, en genre, et donc aussi en nombre.. :o)
Ben alors... si je suis la règle de Provis, je dois écrire : "La plupart d'entre vous connaissez..." et si je suis la règle des dicos, je laisse ma phrase telle quelle à savoir : "La plupart d'entre vous connaissent...".
Que faire mon dieu... que faire... que la vie est compliquée parfois !
Que faire mon dieu... que faire... que la vie est compliquée parfois !
A l'instinct, le singulier passe bien
- La plupart d'entre vous êtes conscient que...
- La plupart d'entre vous êtes conscient que...
Ben alors... si je suis la règle de Provis, je dois écrire : "La plupart d'entre vous connaissez..." et si je suis la règle des dicos, je laisse ma phrase telle quelle à savoir : "La plupart d'entre vous connaissent...".
Que faire mon dieu... que faire... que la vie est compliquée parfois !
Là, pour le coup, c'est vraiment ton choix : fais comme tu le sens le mieux !
Ben alors... si je suis la règle de Provis, je dois écrire : "La plupart d'entre vous connaissez..." et si je suis la règle des dicos, je laisse ma phrase telle quelle à savoir : "La plupart d'entre vous connaissent...".
Que faire mon dieu... que faire... que la vie est compliquée parfois !
Là, pour le coup, c'est vraiment ton choix : fais comme tu le sens le mieux !
Absolument pas ! La règle est claire. Maintenant si ce que disent les dicos, c'est des di-conneries, tu peux toujours écrire : "j'ai décidez que vous, la plupart des dicos, vous disez des conneries..." On n'a pas tous les jours l'occasion de rigoler.
Pour "on", les choses sont claires : "on" est un pronom indéfini OU personnel. Voir
http://larousse.fr/dictionnaires/francais/…
http://larousse.fr/dictionnaires/francais/…
Ben alors... si je suis la règle de Provis, je dois écrire : "La plupart d'entre vous connaissez..." et si je suis la règle des dicos, je laisse ma phrase telle quelle à savoir : "La plupart d'entre vous connaissent...".
Que faire mon dieu... que faire... que la vie est compliquée parfois !
Là, pour le coup, c'est vraiment ton choix : fais comme tu le sens le mieux !
Absolument pas ! La règle est claire. Maintenant si ce que disent les dicos, c'est des di-conneries, tu peux toujours écrire : "j'ai décidez que vous, la plupart des dicos, vous disez des conneries..." On n'a pas tous les jours l'occasion de rigoler.
Il faudrait faire la liste des emplois non conformes chez les grands auteurs. Je préfère Grévisse à Larousse, en matière de langue. D'ailleurs Larousse est un dictionnaire encyclopédique, pour la langue il vaut mieux Robert.
Pour "on", les choses sont claires : "on" est un pronom indéfini OU personnel. Voir
http://larousse.fr/dictionnaires/francais/…
Sur le plan linguistique, c'est inexact. Les pronoms personnels portent la marque de la personne. Pour la 3e, c'est le l. En outre ils fonctionnent en paradigme, or "on" n'entre pas dans ce paradigme. Non, Larousse, c'est bien pour les mots ; pas pour la grammaire.
Tu as lu l'article dont j'ai donné le lien ?
Non ! Donc je recopie le dernier paragraphe :
Accord
L'adjectif ou le participe passé attribut de on prend le genre et le nombre du sujet que ce pronom représente.
Quand on est employé comme indéfini (= quelqu'un, tout le monde, quiconque), l'accord se fait au masculin singulier : à quinze ans, on est encore naïf.
Quand on remplace je, tu ou vous, il ou elle, ils ou elles nous, l'accord se fait en genre et en nombre avec le sujet représenté par on : on est arrivés ce matin ; on n'est pas sûre de soi ? ; alors, on est contentes ?
Maintenant, libre à toi de penser que les gens de chez Larousse sont des analphabètes, je n'en fais pas une affaire d'Etat.
Accord
L'adjectif ou le participe passé attribut de on prend le genre et le nombre du sujet que ce pronom représente.
Quand on est employé comme indéfini (= quelqu'un, tout le monde, quiconque), l'accord se fait au masculin singulier : à quinze ans, on est encore naïf.
Quand on remplace je, tu ou vous, il ou elle, ils ou elles nous, l'accord se fait en genre et en nombre avec le sujet représenté par on : on est arrivés ce matin ; on n'est pas sûre de soi ? ; alors, on est contentes ?
Maintenant, libre à toi de penser que les gens de chez Larousse sont des analphabètes, je n'en fais pas une affaire d'Etat.
Grévisse, alinéa 395; "Après la plupart, le verbe s'accorde toujours avec le complément; si ce complément est sous-entendu, il est censé être au pluriel".
Et bien c'est censé enlever tout doute, mais franchement je ne sais toujours pas, la grammaire ça donne mal à la tête :-)
Et bien c'est censé enlever tout doute, mais franchement je ne sais toujours pas, la grammaire ça donne mal à la tête :-)
Pour le "on", Grévisse est encore moins clair que Provis et Mich' :-)
Alors, dans l'alinéa 277, on apprend que On vient du latin homo, et que donc il est régulièrement de la 3ème personne du masculin singulier et ne s'emploie que comme sujet. Mais, malheureusement, il y a une remarque: quand les circonstances marquent précisément qu'il s'agit d'une femme, l'attribut se met au féminin par syllepse (je ne sais pas ce qu'est une syllepse).
"Et bien, petite, est-on fâchée ?" (Maupassant).
Par contre Grévisse ne mentionne pas le cas du pluriel. Donc, on peut déduire que l'accord se fait au singulier ?
Alors, dans l'alinéa 277, on apprend que On vient du latin homo, et que donc il est régulièrement de la 3ème personne du masculin singulier et ne s'emploie que comme sujet. Mais, malheureusement, il y a une remarque: quand les circonstances marquent précisément qu'il s'agit d'une femme, l'attribut se met au féminin par syllepse (je ne sais pas ce qu'est une syllepse).
"Et bien, petite, est-on fâchée ?" (Maupassant).
Par contre Grévisse ne mentionne pas le cas du pluriel. Donc, on peut déduire que l'accord se fait au singulier ?
Ben donc, c'est bien ce que les ânes de chez Larousse racontent...
Merci pour vos explications. Donc, on conjugue toujours le "on" comme n'importe quel pronom. Si moi et mon amie sommes allées magasiner, je peux écrire "on est allées magasiner", car on ne le met au singulier que lorsqu'on parle d'une situation qui n'est pas définie... Quelqu'un m'avait induit un doute en me disant qu'on devait conjuguer avec le "est"... Je sais que je ne suis pas très claire, mais c'est parce que j'écris à l'instinct et je ne suis capable d'expliquer aucune règle grammaticale!
Autre question, les : et ; quelle est la différence entre les deux? Est-ce qu'on doit mettre une majuscule après?
Autre question, les : et ; quelle est la différence entre les deux? Est-ce qu'on doit mettre une majuscule après?
Je crois qu'il vaut mieux éviter les ennuis et utiliser le nous. Si tu tiens vraiment à utiliser le on, alors j'imagine que Provis et Larousse ont raison: tu accordes avec le genre et le nombre quand ils sont déterminés.
Autre question, les : et ; quelle est la différence entre les deux? Est-ce qu'on doit mettre une majuscule après?
Bigre... Tu poses les questions qui fâchent...
Je te l'explique comme je le sens. J'irai consulter les ignorants de Larousse s'il y a contestation...
Pour le double point (:), je le vois comme une manière de donner une explication sans alourdir la phrase.
Ex : Il n'était arrivé que fort en retard à la lisière du bois : les chemins étaient trop mauvais... Elle n'avait qu'une seule excuse : la misère.
Pour le point-virgule (;), je l'utilise pour juxtaposer deux phrases parallèles en les séparant plus nettement qu'avec une simple virgule.
Ex : Les ports étaient bloqués ; les chemins étaient impraticables ; les voies d'eau étaient gelées. Il dut bivouaquer sur place.
Je les utilise au "jugé", mais je les utilise souvent...
De toute façon, on n'introduit jamais de capitale après ; ou :
A propose de l'utilisation, voir la critique de Kinbote, sur Thérèse desqueyroux de Mauriac ( http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3946 ): je cite;
"Au niveau du style, on remarque l'emploi que Mauriac fait du deux-points et du point-virgule, souvent réunis dans une même phrase. On trouve même sous sa plume cet exercice vertigineux (qui s'accorde ici au fond, situé précisément dans l'ultime chapitre) de trois doubles points à la suite, que je vous convie à lire en guise de conclusion : « Elle regardait dans le vide : sur ce trottoir, au bord d'un fleuve de boue et de corps pressés, au moment de s'y jeter, de s'y débattre, ou de consentir à l'enlisement, elle percevait une lueur, une aube : elle imaginait un retour au pays secret et triste, - toute une vie de méditation, de perfectionnement, dans le silence d'Argelouse : l'aventure intérieure, la recherche de Dieu. »"
"Au niveau du style, on remarque l'emploi que Mauriac fait du deux-points et du point-virgule, souvent réunis dans une même phrase. On trouve même sous sa plume cet exercice vertigineux (qui s'accorde ici au fond, situé précisément dans l'ultime chapitre) de trois doubles points à la suite, que je vous convie à lire en guise de conclusion : « Elle regardait dans le vide : sur ce trottoir, au bord d'un fleuve de boue et de corps pressés, au moment de s'y jeter, de s'y débattre, ou de consentir à l'enlisement, elle percevait une lueur, une aube : elle imaginait un retour au pays secret et triste, - toute une vie de méditation, de perfectionnement, dans le silence d'Argelouse : l'aventure intérieure, la recherche de Dieu. »"
"""Les ports étaient bloqués ; les chemins étaient impraticables ; les voies d'eau étaient gelées. Il dut bivouaquer """
Moi je suis plutôt pour, d'autant que le point virgule est enfin revenu à la mode ( plein le cul des phrases courtes façon mitraillette néopolar), mais vous allez vous faire lyncher par les intégristes qui en considére l'emploi ( je cite une correctrice particuliérement frustrée) comme viral.
Moi je suis plutôt pour, d'autant que le point virgule est enfin revenu à la mode ( plein le cul des phrases courtes façon mitraillette néopolar), mais vous allez vous faire lyncher par les intégristes qui en considére l'emploi ( je cite une correctrice particuliérement frustrée) comme viral.
Comme quoi ton sens de la poésie peut t'entraîner à commettre l'une ou l'autre faute... Pour une fois que la règle est claire, nette et précise.Il vaut mieux se faire traiter de poète, que se faire traiter tout court.. :o)
Je ne conteste pas ce que tu dis, Mich..
Je dis seulement qu’il serait bien arbitraire de n’autoriser que « la plupart d’entre nous sont » (par exemple) en interdisant « la plupart d’entre nous sommes ». Ce serait contraire à la posture habituelle des grammairiens qui autorisent deux possibilités pour les cas litigieux, dans la mesure où ces deux possibilités se justifient. On peut discuter plus avant si tu veux, mais tu reconnaîtras tout de même que « la plupart d’entre nous sommes » est facile à justifier face à « la plupart d’entre nous sont ».
« La connaissance des règles fait le grammairien vulgaire : celle des principes, d’où les règles émanent, constitue le véritable grammairien » (F.-U. Domergue cité par Marc Wilmet, célèbre linguiste belge).
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