Saule

avatar 21/12/2009 @ 11:38:07
La seule chose qui est demandée, c'est de faire les critiques en français. Après, que le livre soit écrit dans n'importe quelle langue, ça ne change rien.

Antinea
avatar 21/12/2009 @ 11:49:26
Ça permettrait de faire connaître le livre, non ? Et de lui donner une visibilité pour qu'un jour peut-être, il soit traduit...
Moi, je en vois pas le problème du moment que la critique est en français.

Il me semble que Saule nous avait donné le tuyau pour lire CL en anglais, je me trompe ?

Saint Jean-Baptiste 21/12/2009 @ 12:24:27
Je comprends la réaction d’Andro, elle est épidermique ; c’est la réaction de quelqu’un qui croit que sa langue est « agressée » quand il entend la langue d’un autre.
(On connaît ça en Belgique avec le Néerlandais, la langue des Flamands.)
Mais je crois qu’elle est fondamentalement fausse. On ne « défend » pas une langue en interdisant les autres.
Ça fait partie du repli sur soi et de la peur de l’autre, typiques à tous les Nationalismes.
Mais c’est une réaction très compréhensible dès qu’on se sent minorisé - surtout dans son propre pays.

Toutes les langues sont amenées à disparaître et le français disparaîtra un jour comme toutes les autres. Si on avait dit au XIIIème siècle que le latin disparaîtrait un jour, on aurait crié au fou ! Et pourtant à part Provis et Smokey on ne la parle plus beaucoup.

Ceci dit, longue vie à CL et, avec des critiques en français si possible : c’est tout de même mieux.

Dirlandaise

avatar 21/12/2009 @ 12:38:56
Je ne veux pas repartir un débat sur le nationalisme mais certaines interventions bonne enfant me font mourir de rire !

Exemple : "On ne défend pas une langue en interdisant les autres."... Au contraire, parfois c'est le seul moyen.

Qualifier les Nationalistes de gens repliés sur eux-mêmes et qui ont peur de l'autre... Soupir et resoupir ! Combien de fois on nous la ressort celle-là. Ce sont des phrases toutes faites, un disque qu'on nous repasse continuellement, il est tellement rayé qu'il est bon à jeter. Angélisme quand tu nous tiens...

Oburoni
avatar 21/12/2009 @ 12:39:22
Oui, mais ce n'est pas le sujet.

A aucun moment il n'est question de transfomer CL en un site anglophone, avec des critiques en anglais et la marginalisation de la langue francaise.

On ne PARLE PAS de la disparition du francais, encore moins sur CL.

Il est question de s'ouvrir a d'autres cultures en proposant de faire découvrir des auteurs/individus dont la langue natale n'est pas le francais, meme s'ils n'ont pas été traduit.

Est-ce que CL peut etre une porte ouverte a ces auteurs ? Je dis "oui", comme la plupart des CLiens d'ailleurs ( ce qui me rassure dans ma démarche ) la ou des gens comme Andro et Dirlandaise disent "non"... de peur que cela menace la prédominance de la langue francaise sur ce site !! Non seulement c'est délirant, mais cela peur avoir une triste conséquence : l'appauvrissement de CL.

Oburoni
avatar 21/12/2009 @ 12:42:21
"peut" avoir... pardon ! Lapsus révélateur ;-)

Dirlandaise

avatar 21/12/2009 @ 12:50:38
"L'appauvrissement de CL" !!!! Elle est bien bonne celle-là ! ;-)

Oburoni
avatar 21/12/2009 @ 12:56:25
"L'appauvrissement de CL" !!!! Elle est bien bonne celle-là ! ;-)


Ben c'est pas en laissant le site a des gens comme toi, obsedés par le bout de leur nez, leur nombril et clocher de village, qu'on va s'enrichir !

Et, oui : celle-la vous pouvez la prendre comme une attaque personnelle...

Dirlandaise

avatar 21/12/2009 @ 13:04:47
Je ne fais qu'exprimer mon avis. Je n'ai aucun pouvoir de t'empêcher de nous fourguer tes livres anglophones mon cher Oburoni. D'autant plus que pour toi, ils constituent un enrichissement inégalable pour le site, tu aurais bien tort de nous en priver. ;-)

Oburoni
avatar 21/12/2009 @ 13:12:42
Et puisque je perds patience autant aller jusqu'au bout du coup de gueule.

Mr Andro2, qui me dit gentillement d'aller voir ailleurs, a une seule critique éclair a son actif.

Moi, qui me suis inscrit deux mois APRES lui, en a 23, plus 51 critiques.
Non seulement j'ai ouvert le site a tout un pan de l'histoire Afro-américaine ( auteurs dont, sous prétexte qu'ils ne sont pas traduit, n'ont soit-disant rien a faire ici ), mais j'ai aussi introduit des philosophes ( David Hume, Fueurbach ), des scientifiques ( Helen Fisher ), des historiens ( Basil Davidson ) et meme des politiciens ( Kwame Nkrumah, Margareth Thatcher ).

NE ME DITES PAS que ce sont les gens comme vous, caniches pret a aboyer des qu'ils entendent un mot en langue étrangere, qui enrichissez ce site.

Oburoni
avatar 21/12/2009 @ 13:14:58
Je ne fais qu'exprimer mon avis. Je n'ai aucun pouvoir de t'empêcher de nous fourguer tes livres anglophones mon cher Oburoni. D'autant plus que pour toi, ils constituent un enrichissement inégalable pour le site, tu aurais bien tort de nous en priver. ;-)


Tsss... Pour moi ET les CLiens intéressés. Tu n'en fais pas partie, c'est dommage; mais dans ce cas fous-nous la paix.

Andro2
avatar 21/12/2009 @ 15:17:17
Toutes mes excuses si mes mots vous ont offensé.Mais je suis comme ca.Je dit que le site est francophone et doit faire la promotion des livres écrits ou traduits en francais c est tout.Quant au nombre de critiques que j ai faites c est que je lis les memes livres que vous et quand je vais en écrire une ,elle est déja la.Car les livres sortent au Canada Terre de mes joyeux un a deux mois plus tard .

joyeuses fetes
andro 2
acadie

Saint Jean-Baptiste 21/12/2009 @ 15:32:58
Oburoni, un bon petit coup de gueule, ça fait du bien… mais maintenant reprend ton souffle.
;-))
Andro est notre seul Acadien du site, à ce que je sache, alors on y tient. ;-))

Et, au fond, il faut se dire que le livre qui n’est pas encore traduit le sera sans doute bientôt, surtout si on en parlé sur CL.
Parce que « on en a parlé sur CL » c’est un label de qualité, n’est-il pas ? Ou d’intérêt, au moins.
À ce propos je voudrais savoir si les écrivains et les éditeurs nous connaissent et lisent nos critiques.

Provis

avatar 21/12/2009 @ 16:43:08
Oui, bien sûr on peut faire une critique en français d'un livre écrit en anglais, mais ce n'est pas une raison pour accepter tout ce que vient de l'anglais et de l'américain. Une fois de plus : "In medio stat virtus".. :o)


C'est reparti pour un tour, avec le même Bourdieu :

LA RÉSISTANCE

Il n'est pas facile d'intervenir scientifiquement à propos de questions qui, comme celle de la langue touchent a l'identité, c'est-à-dire aux valeurs vitales. On est sur le terrain de la guerre civile, qui prend naturellement les formes de la tragédie, parce qu'il n'y a pas de compromis entre ceux qui acceptent de pactiser, de collaborer, et ceux qui prennent le parti de la résistance.

Il y a une économie des relations linguistiques internationales. Et l'on peut fonder la lutte pour la défense de la langue maternelle dans un calcul des coûts et des profits : l'invasion de la langue étrangère menace la production culturelle indigène ; elle réduit les emprunteurs au rôle d'utilisateurs passifs, dotés d'une compétence suffisante pour recevoir, ou subir, les messages émis dans la langue dominante, mais insuffisante pour produire des messages originaux et légitimes : bref, elle institue entre les détenteurs de la légitimité linguistique et les populations linguistiquement dominées une relation d'échange inégal, dans laquelle le dominant produit à un moindre coût des produits par définition supérieurs.

Mais cette économie des échanges linguistiques serait tout à fait incapable de rendre raison des prises de position en matière de langue si elle ne prenait pas en compte que le fait de se plier à la langue d'un autre groupe est une des manifestations les plus éclatantes de la soumission - et de la démission - culturelle. On a ainsi remarqué que c'est dans les catégories qui sont socialement prédisposées à la docilité, et en particulier à cette forme de docilité que suscite et suppose la mobilité, entre autres dans la petite bourgeoisie, que s'observait l'inclination la plus forte à adopter, au sein d'une même communauté linguistique, les formes d'expression dominantes, à corriger par exemple les accents populaires ou régionaux. Et que, à l'opposé, les classes populaires tendaient à s'attacher à des formes de prononciation fortement stigmatisées auxquelles elles associent le sentiment de leur identité.

Par delà toutes les différences, les positions dominées et les dispositions qu'elles favorisent présentent des traits invariants et les chercheurs français sont placés devant une alternative que connaissent bien tous les « provinciaux » de toutes les capitales : ou s'attacher à leur langue dévaluée, et s'attirer l'accusation de « provincialisme », ou accepter de s'exprimer en anglais - avec tous les coûts corrélatifs - et contribuer ainsi à la réduction de leur langue, déjà entamée, à l'état de dialecte.

L'adoption d'une langue étrangère est un acte de reconnaissance, un hommage apprécié comme tel par les destinataires : et il faut inclure parmi les profits et les pertes, les intérêts qui touchent à l'identité, à la dignité et qui, bien qu'ils se laissent moins directement apercevoir et apprécier que les avantages associés à la mention dans la Science Citation Index, ne sont pas moins vitaux. Ce qui explique que les luttes linguistiques prennent si souvent la forme de conflits ultimes, indépassables, où est engagée l'idée même que chacun se fait de son humanité.

Pierre Bourdieu

Feint

avatar 21/12/2009 @ 17:40:06
À ce propos je voudrais savoir si les écrivains et les éditeurs nous connaissent et lisent nos critiques.

Of course they do.

Stavroguine 21/12/2009 @ 17:45:13
Quelqu'un s'est demandé comment les livres pouvaient être traduit en français si on prenait pas la peine de les lire en VO et d'en parler à un moment donné ?

Pour continuer dans cette logique, moi, je propose qu'on ferme le site à tous les auteurs non-francophones ! Dehors, les russophones, les germanophones, les anglophones, les sinophones, les nipophones, les arabophones... Et surtout les Québecquois ! Non, parce que faut pas charrier, mieux vaut parler un bon anglais, qu'un mauvais français !!! Vu comment ils maltraitent notre belle langue, qu'on n'aille pas me dire qu'ils cherchent à la défendre. Moi aussi, si j'étais Canadien et que j'entendais ce truc informe, je chercherais à l'interdire !



(Je vous laisse apprécier (ou pas) le caractère ironique (?) de ce message)

Saint Jean-Baptiste 21/12/2009 @ 19:35:46
Ben oui, Stavro, c’est un échantillon de l’ironie « parisienne » qui nous devrait nous faire mourir de rire mais qui nous fatigue un peu. ¨
Parce que nous, les Belges, nous avons au moins ça en commun avec les Québécois, notre ou plutôt «nos» drôles d’accents.
Mais, nous, nous les cultivons, ça nous amuse. Notre accent c’est un peu notre carte de visite.
Quant à saccager le français, pour ça, rien n’est meilleur que les Parisiens, non ?

Stavroguine 21/12/2009 @ 19:52:45
Oh t'en fais pas, c'était pas fait pour s'esclaffer en ce tapant sur le ventre, juste une manière de voir où pouvait mener la connerie de certains si on poussait leurs raisonnements jusqu'au bout.

Sahkti
avatar 21/12/2009 @ 20:05:30
À ce propos je voudrais savoir si les écrivains et les éditeurs nous connaissent et lisent nos critiques.
Ha ben, je connais un paquet d'éditeurs et d'auteurs qui nous lisent, oui !

Saule

avatar 21/12/2009 @ 20:16:43
Dans le domaine scientifique tout est publié en anglais : c'est génial. Car sinon, imaginez la galère, pour lire les recherches des italiens, allemands, russes, polonais, japonais, espagnols, français, anglais,... L'anglais est le dénominateur commun, c'est un progrès évident.

En Europe, il y a 23 langues officielles. Ça fait le bonheur des traducteurs, mais bon, c'est une perte d'énergie incroyable. Je pense que tout les citoyens européens devraient apprendre l'anglais, et qu'on puisse ainsi utiliser cette langue pour les documents officiels européens.

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