...Dans une même firme, le plus gros salaire ne devrait pas dépasser trois fois le salaire moyen.
Ce genre de proposition est déjà suffisante pour te faire taxer de crypto-bolchevik...mettrais-tu du vin (rouge) dans ton eau (bénite) ??? :-D))))
...Dans une même firme, le plus gros salaire ne devrait pas dépasser trois fois le salaire moyen.
Ce genre de proposition est déjà suffisante pour te faire taxer de crypto-bolchevik...mettrais-tu du vin (rouge) dans ton eau (bénite) ??? :-D))))
Ne ramène pas trop la couverture au krypto, gros nours, dans l'exemple ci-dessous l'écart des salaires est de 1 à 3 (ou plutôt, il l'a été voir dernière phrase de l'article) et ça n'a rien de marxo-etciste :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_Mondragon
Ca a été fondé par un curé...
le revenu d'existence te met en marge (volontairement) de la société qui bien sûr ne change pas d'un iota sa façon de faire. quelques euros de plus que ceux qui ne travaillent pas. Quand on voit déjà l'attitude de certains envers les chômeurs en les accusant de recevoir des alloc sans vraiment vouloir travailler!!
.
Pieronnelle, j'ai connu les débuts du RMI : l'époque ou pour nombre de femmes abandonnées ( d'un certain âge, sans enfant à charge, donc sans reconnaissance sociale) par leur conjoint, se retrouvaient avec RIEN ou le Secours catholique ou populaire et ses diktats ...pour se nourrir !
Merci à Mitterrand d'avoir inventé le RMI pour, au moins ces femmes ...!
Le RSA, parti, je crois, d'une bonne intention, ben oui, il y a des candides qui ont cru en Sarko, se révèle un cauchemar.
Je ne vais faire un cours législatif !
Dans la merde, on est victime, profiteur ou passif ! Pouvons nous juger ?
Pas moi, en tout cas !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corporation_Mondragon
Merci Guigomas, voila un lien tout à fait sensationnel.
MCC est une tentative d’organisation des entreprises qui a réussi, sans faire ni révolution ni utopie irréfléchie…heu ! disons pas très bien pensée, pour ne vexer personne.
On y retrouve cette application du salaire dans les proportions de 1 à 3.
Et, pour Radetsky, elle est celle d’un prêtre et non d’un crypto-bolchevik...
Cette proposition de salaire dans la proportion de 1 à 3, je la fais depuis les 8 ans que je suis sur ce site, chaque fois qu’on discute de société. Donc, si je mets du vin rouge dans mon eau bénite, ça ne date pas d’hier.
Et je l’ai toujours préconisée, à vrai dire sans succès, pendant les 40 ans que j’ai travaillé.
MCC confirme aussi qu’une nouvelle organisation de la société est possible à condition d’être portée par un idéal, autre que matérialiste.
Relisons l’article 5 : « Les associés de la coopérative proclament la nécessité que les uns et les autres acceptent les limites et les sacrifices qu'exige le travail en équipe en considérant son acceptation comme testament de solidarité chrétienne en vue d'un bien commun ».
« …testament de solidarité chrétienne en vue du bien commun ».
Voila un langage qui fait du bien ! C’est plus constructif que de ressasser sans cesse les pompes et les ors du Vatican, l’Inquisition, les pogroms si chers à Le Rat…
Pour moi, une nouvelle société devra s’inspirer de la spiritualité religieuse de la philosophie des Lumières et de la solidarité, disons solidarité socialiste pour contenter tout le monde.
Sans révolution ni utopie... !
Merci Guigomas, voila un lien tout à fait sensationnel.
MCC est une tentative d’organisation des entreprises qui a réussi, sans faire ni révolution ni utopie irréfléchie…heu ! disons pas très bien pensée, pour ne vexer personne.
On y retrouve cette application du salaire dans les proportions de 1 à 3.
Et, pour Radetsky, elle est celle d’un prêtre et non d’un crypto-bolchevik...
Cette proposition de salaire dans la proportion de 1 à 3, je la fais depuis les 8 ans que je suis sur ce site, chaque fois qu’on discute de société. Donc, si je mets du vin rouge dans mon eau bénite, ça ne date pas d’hier.
Et je l’ai toujours préconisée, à vrai dire sans succès, pendant les 40 ans que j’ai travaillé.
MCC confirme aussi qu’une nouvelle organisation de la société est possible à condition d’être portée par un idéal, autre que matérialiste.
Relisons l’article 5 : « Les associés de la coopérative proclament la nécessité que les uns et les autres acceptent les limites et les sacrifices qu'exige le travail en équipe en considérant son acceptation comme testament de solidarité chrétienne en vue d'un bien commun ».
« …testament de solidarité chrétienne en vue du bien commun ».
Voila un langage qui fait du bien ! C’est plus constructif que de ressasser sans cesse les pompes et les ors du Vatican, l’Inquisition, les pogroms si chers à Le Rat…
Pour moi, une nouvelle société devra s’inspirer de la spiritualité religieuse de la philosophie des Lumières et de la solidarité, disons solidarité socialiste pour contenter tout le monde.
Sans révolution ni utopie... !
« …testament de solidarité chrétienne en vue du bien commun ». Voila un langage qui fait du bien ! C’est plus constructif que de ressasser sans cesse les pompes et les ors du Vatican, l’Inquisition, les pogroms si chers à Le Rat…
Rôôôh, SJB, et moi qui ne disais rien! J'étais bien sage et bien gentil et tu m'accuses de "Dieu" sait quoi. Et puis tu sais quoi? Je suis bien de ton avis. J'entends plein de mecs autour de moi qui disent qu'ils ne veulent plus nourrir les assistés, et bien je suis d'accord. Dans notre pays de 10 millions d'habitants, on a 60 assistés (pardon ministres) et je ne compte pas les secrétaires d'état dans 6 gouvernements, plus de 500 députés et parlementaires et une famille royale payée à se vautrer dans le luxe. Une amie a calculé qu'avec la "pension de survie" de Fabiola il y a moyen de payer 3000 minimex (pour les amis français c'est ainsi qu'on appelle le RMI chez nous).
Quant au Vatican, mon cher SJB, quand ils appliqueront la parole de Jésus, "Vends tout et suis-moi", je serai le premier à applaudir, je parie même que je te devancerai.
Pieronnelle, j'ai connu les débuts du RMI : l'époque ou pour nombre de femmes abandonnées ( d'un certain âge, sans enfant à charge, donc sans reconnaissance sociale) par leur conjoint, se retrouvaient avec RIEN ou le Secours catholique ou populaire et ses diktats ...pour se nourrir !
Merci à Mitterrand d'avoir inventé le RMI pour, au moins ces femmes ...!
Le RSA, parti, je crois, d'une bonne intention, ben oui, il y a des candides qui ont cru en Sarko, se révèle un cauchemar.
Je ne vais faire un cours législatif !
Dans la merde, on est victime, profiteur ou passif ! Pouvons nous juger ?
Pas moi, en tout cas !
DE GOUGE, loin de moi l'idée de laisser les gens démunis!! Je dois mal me faire comprendre. Je suis bien sûr pour IMPERATIVEMENT ne laisser personne dans la détresse; et l'assistance pour moi est essentielle tant qu'on est dans ce système inégalitaire . Quant à souhaiter des salaires de 1 à 3, on peut toujours, mais je maintiens que c'est impossible dans le système actuel. Il faut se donner les moyens de les faire appliquer ces mesures! Au stade où on en est actuellement avec l'écart énorme qui existe entre les revenus et qui est la conséquence directe d'un libéralisme débridé, je ne vois pas comment le faire sans une refonte totale de la société. Et quant à la faire en douceur...On peut toujours aller en délégation ouvriers, paysans, curés, chômeurs,demandeurs d'emplois, pour demander gentiment et même pas gentiment en grondant un peu.....??? Et comme il semble que le vote ne change pas grand chose...
Mon principe est que l’argent n’est pas fait pour être donné. On avilit celui à qui on donne de l’argent. On en fait un soumis, un assisté, un « client ». Et le clientélisme, en politique, est le début de la corruption et la fin de la démocratie.
Un coupeur de cheveux en quatre trouverait toutes sortes d’exceptions, mais Virgile, je sais, ce n’est pas ton genre.
Donc, il faut s’en tenir au principe, sauf exceptions, nombreuses, mais qui ne changent rien au principe.
Deuxièmement, ça servirait à quoi de donner à tout le monde 1000 euros de plus ?
Avec la mentalité actuelle, ça encouragerait le consumérisme effréné. Et je crois comprendre que c’est justement ce que les anti-capitalistes veulent enrayer.
Non, je pense que serait mieux de niveler les salaires.
C'est bien les principes mais pourquoi on ne pourrait pas donner de l'argent à tout le monde? C'est une forme de répartition des richesses qui est sans doute plus égalitaires que celles qui existent actuellement. Vu que tout le monde toucherait la même somme de base ça n'aurait rien d'avilisant. Donc rien à voir avec le clientélisme! Que ça encourage ou non la consommation on s'en fiche. Personnellement je n'ai pas envie d'enrayer la consommation si elle est voulue. Niveller les salaires on peut choisir de la faire mais ça n'a rien à voir, c'est une décision en plus qu'on peut décider d'adopter. :o)
C'est bien les principes mais pourquoi on ne pourrait pas donner de l'argent à tout le monde?
"donner de l'argent à tout le monde"!! Et qui le donne? Tu le trouves où l'argent ? Si c'est sur les riches (puisqu'ils existent toujours dans ce système!) c'est exclu, on ne peut même pas faire passer la taxe Tobin!!
Que ça encourage ou non la consommation on s'en fiche
Si tu encourages la consommation tu entretiens le système économique actuel: produits pas chers en provenance de pays où la main d'oeuvre est à bas coût (et moi ça je ne m'en f...pas). Car il est bien évident que ceux qui n'auront pas de travail mais uniquement le revenu de subsistance chercheront à consommer au plus faible coût!
recevoir un revenu d'existence serait un droit, pas une assistance du style allocation de chômage. Car la terre appartient à tous, pas uniquement à ceux qui l'exploite (et la détruise). Le fait d'être né implique un droit à bénéficier des ressources naturelles.
Alors il faut l'appliquer à la Terre entière!! Et comment?
Je n'ai pas beaucoup de temps pour répondre longuement, pourtant ce n'est pas l'envie quei me manque.
Juste pour Pieronnelle: en te lisant, je n'arrête pas de me dire que l'idée d'allocation universelle t'intéresserait vraiment! Il faudrait que tu voies une de ces vidéos, ou que tu lises un bon livre là-dessus (des articles, des on-dit, ce n'est pas suffisant pour creuser un sujet pareil).
Saule, pas du tout une pionnière, non :D Mais je veux bien servir de modèle (de cobaye, je préfère - modèle a un côté "regardez-comme-moi-je-fais-ce-qu'il-faut") si ça peut prouver que c'est possible (et pas douloureux).
Je repasserai sur ce fil dès que possible!
Juste pour Pieronnelle: en te lisant, je n'arrête pas de me dire que l'idée d'allocation universelle t'intéresserait vraiment! Il faudrait que tu voies une de ces vidéos, ou que tu lises un bon livre là-dessus (des articles, des on-dit, ce n'est pas suffisant pour creuser un sujet pareil).
Saule, pas du tout une pionnière, non :D Mais je veux bien servir de modèle (de cobaye, je préfère - modèle a un côté "regardez-comme-moi-je-fais-ce-qu'il-faut") si ça peut prouver que c'est possible (et pas douloureux).
Je repasserai sur ce fil dès que possible!
L'idée me plait Mallolo! Mais pas dans ce système c'est tout!
Je ne veux plus de cette économie grouillante et malsaine; je ne veux plus de ce capitalisme arrogant qui traite les gens comme de la M...; Je veux une société plus juste et égalitaire où les richesses seraient réparties équitablement. Je veux que tous puissent trouver un travail pour se sentir utiles pour les autres (travail de toutes natures aussi bien pour l'industrie, les services, les administrations que pour la culture, l'art et les loisirs). Ca n'empêcherait pas les initiatives individuelles mais concernerait principalement les petites et moyennes entreprises. Je ne veux plus de trusts, j'en ai la nausée! Je veux une chance pour tous, c'est comme cela que je conçois le vrai citoyen du monde. Et qu'on ne me dise pas que c'est pas possible parce que sur la Terre tous les pays n'en sont pas au même niveau! Comme tu peux être un exemple de qualité de vie Mallolo, on peut être un exemple d'un autre système plus axé sur la communauté des hommes.
Alors cette allocation universelle pourquoi pas, mais dans un environnement sain, pas dans cette mélasse basée sur l'argent, la consommation, le profit. Où l'homme n'est pas respecté (ce n'est pas parce qu'on lui alloue une allocation de subsistance qu'on le respecte pour moi, même s'il n'y a plus de pauvreté).
Je te sais généreuse Mallolo, j'aime les comportements comme les tiens , intelligents, conscients du respect de la nature, de l'individu; conscients aussi de ses besoins pas seulement vitaux mais aussi de l'esprit, de l'épanouissement personnel. Mais je pense que tous n'en sont pas à désirer une vie plus simple mais riche intellectuellement et humainement. Il y a trop eu de pauvreté, trop de laissés pour compte, trop de riches et d'inégalités. Il faut une refonte totale où les gens accepteront de se laisser deshabiller de ce qu'on leur a fait croire comme essentiels alors que ce n'était que superficiels.
C'est un travail en profondeur, une révolution quoi, pourquoi avoir peur des mots? Le mode de cette révolution est peut être à inventer car apparemment, si tout le monde trouve que ça va mal, personne n'est prêt à se révolter mais à "éclater" et c'est bien plus grave.
Je ne veux plus de cette économie grouillante et malsaine; je ne veux plus de ce capitalisme arrogant qui traite les gens comme de la M...; Je veux une société plus juste et égalitaire où les richesses seraient réparties équitablement. Je veux que tous puissent trouver un travail pour se sentir utiles pour les autres (travail de toutes natures aussi bien pour l'industrie, les services, les administrations que pour la culture, l'art et les loisirs). Ca n'empêcherait pas les initiatives individuelles mais concernerait principalement les petites et moyennes entreprises. Je ne veux plus de trusts, j'en ai la nausée! Je veux une chance pour tous, c'est comme cela que je conçois le vrai citoyen du monde. Et qu'on ne me dise pas que c'est pas possible parce que sur la Terre tous les pays n'en sont pas au même niveau! Comme tu peux être un exemple de qualité de vie Mallolo, on peut être un exemple d'un autre système plus axé sur la communauté des hommes.
Alors cette allocation universelle pourquoi pas, mais dans un environnement sain, pas dans cette mélasse basée sur l'argent, la consommation, le profit. Où l'homme n'est pas respecté (ce n'est pas parce qu'on lui alloue une allocation de subsistance qu'on le respecte pour moi, même s'il n'y a plus de pauvreté).
Je te sais généreuse Mallolo, j'aime les comportements comme les tiens , intelligents, conscients du respect de la nature, de l'individu; conscients aussi de ses besoins pas seulement vitaux mais aussi de l'esprit, de l'épanouissement personnel. Mais je pense que tous n'en sont pas à désirer une vie plus simple mais riche intellectuellement et humainement. Il y a trop eu de pauvreté, trop de laissés pour compte, trop de riches et d'inégalités. Il faut une refonte totale où les gens accepteront de se laisser deshabiller de ce qu'on leur a fait croire comme essentiels alors que ce n'était que superficiels.
C'est un travail en profondeur, une révolution quoi, pourquoi avoir peur des mots? Le mode de cette révolution est peut être à inventer car apparemment, si tout le monde trouve que ça va mal, personne n'est prêt à se révolter mais à "éclater" et c'est bien plus grave.
L'idée me plait Mallolo! Mais pas dans ce système c'est tout!
Je ne veux plus de cette économie grouillante et malsaine; je ne veux plus de ce capitalisme arrogant qui traite les gens comme de la M...; Je veux une société plus juste et égalitaire où les richesses seraient réparties équitablement. Je veux que tous puissent trouver un travail pour se sentir utiles pour les autres (travail de toutes natures aussi bien pour l'industrie, les services, les administrations que pour la culture, l'art et les loisirs). Ca n'empêcherait pas les initiatives individuelles mais concernerait principalement les petites et moyennes entreprises. Je ne veux plus de trusts, j'en ai la nausée! Je veux une chance pour tous, c'est comme cela que je conçois le vrai citoyen du monde.
Je pense que, justement, la mise en place d'une gratuité socialement construite permettrait serait une grand pas en avant dans la sortie du système capitaliste. C'est en même temps le moyen et l'objectif d'une société juste, équilibrée. En effet, ce serait permettre à tout un chacun, sans distinction de sexe, de couleur, mais aussi de son "travail", de vivre dignement, sans être l'esclave de son employeur. C'est pour cela que certains appellent ce revenu inconditionnel une "allocation universelle d'autonomie" ou encore "dotation individuelle d'autonomie", car c'est bien d'une indépendance envers le travail et l'argent que les citoyens disposeraient. La mise en place de ce nouveau paradigme pourrait engendrer des bouleversements fondamentaux : liberté accrue, découverte de soi-même grâce au temps libre, des patrons obligés ou presque d'augmenter les salaires et qui n'auraient plus le même pouvoir car l'employé aurait la sécurité d'avoir quelque chose, une base solide sur laquelle reposer. Tout cela remettrait en cause les valeurs de notre système, et aurait on ne sait quels effets.
Si tu es intéressée par l'idée, je te conseille la lecture de "Viv(r)e la gratuité! Une issue au capitalisme vert" (chez Golias) dont j'ai fait la critique là : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/27963
J'entends plein de mecs autour de moi qui disent qu'ils ne veulent plus nourrir les assistés, et bien je suis d'accord. Dans notre pays de 10 millions d'habitants, on a 60 assistés (pardon ministres) et je ne compte pas les secrétaires d'état dans 6 gouvernements, plus de 500 députés et parlementaires et une famille royale payée à se vautrer dans le luxe. Une amie a calculé qu'avec la "pension de survie" de Fabiola il y a moyen de payer 3000 minimex (pour les amis français c'est ainsi qu'on appelle le RMI chez nous).
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Bravo, le Rat !
J'aime ta conception de l'assisté ! En France, on a pas de roi, mais un roquet hargneux qui a oublié 1789 and C°, peut être ne l'a t-il jamais appris ? L' inculture ça existe.....!
Le coût que représente nos "représentants" prouve leur méconnaissance des réalités triviales des "petits-moyens, voire très petits, très moyens" et pourtant, ils nous gouvernent .......
Mais, crénomdidju, qu’est-ce qui empêche celui qui ne veut pas participer au délire capitaliste de ne pas y participer ?
Celui qui gagne beaucoup d’argent, parce qu’il est plus malin, ou plus chanceux, ou plus travailleur, tant mieux pour lui !
‘
Franchement SBJ, crois-tu que la vie est aussi simpliste ?
Crois-tu vraiment que réussir, ça veut dire être + malin, + chanceux ou + travailleur ?
Plus chanceux, peut être : les aléas ... mais plus malin et/ou travailleur ?
Tu vis dans quel monde ? Pour toi, y aurait-il les mêmes chances au départ ? Je croise des momes violés, battus, victimes de parents imbéciles (eux mêmes victimes de leur histoire ...ou tout bêtement cons !) et ils peuvent choisir de participer ou non au monde capitaliste ? Tu plaisantes, j'espère !
Pour un Djamel Debbouze combien de Mohammed, Brian, Dylan, Jessica ou Océane prénoms courrus chez les cassos, Pardon (cas sociaux) ?
Parfois, vos discours intellos me désespèrent !
Pieronelle, j'aime bien ton approche et ta recherche constructive !
OC, je ne crois plus non plus que le changement viendra par en haut, mais je désespère aussi qu'il vienne d'en bas... tu vois les choses comment, toi?
C'est vrai qu'à entendre les discussions, en général, autour de nous, on a tendance à se dire que l'écosocialisme, la décroissance - peu importe -, ce n'est pas pour demain.
Mais il n'y a pas de raison de désespérer non plus. Je ne me souviens plus quel philosophe disait " le désespoir, c'est la mort" ou un truc du genre. Nous avons besoin d'espoir pour construire un nouveau modèle et pour donner envie. Et puis, à bien y regarder, la décroissance est née en 2002 avec le colloque de l'Unesco "Défaire le développement. Refaire le monde", ou encore avec la création du journal "La décroissance". Alors, nos idées ont déjà fait bien du chemin en moins de dix ans. Combien d'années y-a-t-il eu d'années entre la théorie marxiste et sa soi-disante application? Au moins un demi-siècle, il me semble (bon, l'exemple n'est pas très heureux, certes...). Donc, pas de raison de désespérer. Aujourd'hui, ce n'est pas pareil, diront certains, et on ne peut pas dire qu'ils ont tort, avec la crise écologique, si les changements ne s'effectuent pas rapidement, eh bien, l'homme ne sera plus. Il ne faudrait peut-être pas aller jusque là, et surtout que cela ne justifie un éco-totalitarisme.
Ensuite, le changement viendra-t-il par le haut, par le bas? Bonne question, et elle crée d'ailleurs un important clivage au sein des gauches antiproductivistes. Mais, comme souvent, je ne vois pas en quoi il y a clivage entre ces deux possibilités. Au départ, bien sûr, je pense que ça ne pourra que venir d'en bas. On voit d'ailleurs que des alternatives se créent : AMAPs, communautés paysannes, coopératives en tout genre, alimentation biologique. Tous ces lieux sont des lieux de résistance. Une fois que "nos" idées auront pris plus d'importance, on pourra attendre le changement d'en haut (c'est vrai qu'aujourd'hui, ce ne sont pas l'OMC, l'UE, l'ONU ou je ne sais quel autre organisme qui va se placer contre le productivisme). Et le changement d'en haut et d'en bas feront synergie, seront complémentaires, s'appuieront l'un l'autre, etc. Et tous les moyens sont bons pour arriver à cette situation, il ne faut négliger ni l'action individuelle ni l'action politique. Je dirais aussi que l'action individuelle est politique.
Peut-être peut-on aussi s'attendre à une "explosion", comme cela a eu lieu dans les pays arabes : un évènement déclencheur, et la révolution est en marche. En revanche, je ne crois pas que ce soit "la pédagogie des catastrophes" qui nous amène à cela. Je suis assez d'accord avec Ariès quand il dit que les catastrophes produisent plus souvent des Hitler que des Gandhi. Nous devons donner envie aux gens, pas faire croire que nous sommes des objecteurs de croissance "faute de mieux"!
Pour finir ce sujet, j'ai aussi horreur des objecteurs de croissance qui pensent que "tout le monde est aliéné", par la publicité, les médias dominants, etc. Mais alors, si tout le monde est aliéné, pourquoi lutte-t-il? Et pourquoi ne regarde-t-il pas son propre exemple? Si lui a pu être "désaliéné", pourquoi les autres ne le pourraient-ils pas? L'objecteur de croissance doit aimer l'homme et arrêter de critiquer le citoyen lambda (il se trompe de cible lorsqu'il fait cela), sinon nous resterons isolés à jamais. C'est contre la pensée dominante qu'il doit combattre, contre ses représentants, certes, mais pas contre l'homme en général!
Un gros travail à réaliser, aussi, pour "décoloniser les imaginaires", serait au niveau de l'Education Nationale. Et je peux en témoigner, je suis lycéen, en classe de seconde. Quand en géographie, lorsque l'on traite du développement durable, on a voulu me dire que rejeter la croissance économique et le système industriel, c'est dissocier l'homme et la nature, c'est préférer l'avenir de la nature à l'avenir de l'humanité, c'est aller vers la décroissance qui serait fondamentalement mauvaise pour l'homme et que, pour cela, il faut s'orienter vers un développement durable, ayant pour pilier économique "assurer une croissance soutenable à long terme", j'en ai doucement rigolé. Mais, il est vrai que, les autres,que vont-ils penser de l'écologie politique, anticapitaliste, du mouvement antiproductiviste, après avoir appris cela ( parce que, bien sûr, aucun avis opposé ne nous est présenté )? L'éducation nationale ne sert plus à développer l'esprit critique des futurs citoyens, mais bien à faire passer un message occidental et ethno-centré.
En revanche, dans tout le manuel, je n'ai pas vu un passage sur les désastres qu'ont provoqué les politiques développementistes sur les populations du Sud; dans le chapitre sur l'agriculture, je n'ai pas une fois vu dire que ceux qui sont à l'origine de la faim dans le monde, ce sont les pays du Nord car ils pillent les denrées du Sud (café, chocolat,etc.) et ont mis en place là-bas des cultures d'exportation, ce sont les firmes transnationales tels Monsato ou Nestlé qui rendent dépendants des millions de paysans. Jamais, la vérité n'est dévoilée. On ne peut pas concevoir l'écologie sans pointer du doigt les activités hyper-polluantes des multinationales, mais notre manuel de géo essaie de le faire. C'est bien triste.
En revanche, dans tout le manuel, je n'ai pas vu un passage sur les désastres qu'ont provoqué les politiques développementistes sur les populations du Sud; dans le chapitre sur l'agriculture, je n'ai pas une fois vu dire que ceux qui sont à l'origine de la faim dans le monde, ce sont les pays du Nord car ils pillent les denrées du Sud (café, chocolat,etc.) et ont mis en place là-bas des cultures d'exportation, ce sont les firmes transnationales tels Monsato ou Nestlé qui rendent dépendants des millions de paysans. Jamais, la vérité n'est dévoilée. On ne peut pas concevoir l'écologie sans pointer du doigt les activités hyper-polluantes des multinationales, mais notre manuel de géo essaie de le faire. C'est bien triste.
Pieronnelle, je vais te démontrer que je ne rejette pas en bloc tout ce à quoi tu crois et que je te rejoins sur plus de choses que tu ne pourrais le penser (mais bon, pas tout le temps quand même) :
Moi non plus. Mais je ne veux pas mettre le mot capitalisme sur cette économie que nous déplorons. Je préfère parler de capitalisme financier (créer de l'argent à partir de l'argent), à distinguer du capitalisme entrepreneurial, basé sur le travail et la récompense liée au travail.
Moi aussi. Tout comme je voudrais aussi qu'il ai moins de guerre et moins de famine. Nous sommes d'accord sur la finalité. Pas sur les moyens.
C'est notre principal point de divergence. Je ne souhaite en aucun cas une société égalitaire, l'égalitarisme n'étant à mon sens qu'une vision utopique et totalitaire des relation inter-humaines. Ce que je souhaite c'est que le maximum de chances puissent être données à tout être humain pour pouvoir se débrouiller au mieux par lui même. Et, même si cela n'a jamais été autant le cas pour une immense part de nos populations occidentales, je suis d'accord avec toi qu'il ne faut pas s'en suffire.
Nous sommes d'accord, mais pas forcément sur la suite :
Je comprends ce que tu veux dire. Mais à ce moment là, je pourrais te rétorquer que tu es une ultra libérale et que tu pourrais donc remettre en cause le monopole de la SNCF en ouvrant le transport ferré à toutes les possibilités (et à tous les risques), que l'énergie devrait être ouverte à des PME plus facilement manipulables et "achetables" par des puissances étrangères, etc. Je crois au contraire qu'il est important que certains monopoles (trusts) soient protégés... mais également mieux contrôlés. Il est également important d'avoir sans arrêt en tête (car c'est une réalité) que plus les entreprises sont petites, plus elles sont vulnérables face au monde extérieur. Je le déplore, mais c'est ainsi. Dans notre monde ouvert, 1,3 milliard de chinois et 1 milliards d'indiens avides de "progrès" pèseront toujours plus lourd que 60 millions de français désireux de protéger leurs acquis en rêvant d'une autre forme de société où l'on vivrait de redistribution tout en étant moins nombreux et en travaillant moins et moins longtemps. Note bien Pieronnelle que moi aussi je voudrais travailler moins et moins longtemps, car mon boulot me stresse et me fait ch... Le hic, c'est que je sors souvent de mon pays et que je constate (souvent avec horreur) que le capitalisme tant conchié ces temps ci par chez nous est une valeur qui ressemble beaucoup plus à un modèle qu'à un enfer pour un paquet de gens (mais alors un vrai, un immense paquet). Moi aussi j'ai envie de leur dire qu'ils se trompent peut-être et que gagner de l'argent n'est pas forcément une fin en soi... Mais va dire ça à un chinois qui quitte son village et ses conditions de vie moyen-âgeuses pour aller gagner plus d'argent dans une grande ville... Pas facile d'avoir raison quand on est si peu à penser qu'on a raison...
Notre erreur, et elle est particulièrement flagrante quand on parcours les médias occidentaux, c'est de croire que nous sommes face à la fin du capitalisme. C'est faire bien peu de cas des ressources de ce système qui n'est autre que le reflet des instincts primaires de l'Homme pour survivre et s'organiser. L'Occident est sans doute face à la fin du capitalisme tel qu'il a connu pendant un demi siècle. En revanche, il ne faut pas s'y méprendre : le monde n'a jamais autant aspiré au capitalisme qu'en ce moment !
Pieronnelle, moi aussi je rêve de cela. Mais je pense qu'il faut tendre vers cet idéal... qui restera à tout jamais un idéal. Le citoyen du monde n'a jamais existé et n'existera (malheureusement) jamais. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Homme est un animal et que comme partout dans le monde animal, la chance pour tous n'existe pas. Cette illusion du "tous les même" entretien une vision faussée du monde tel qu'il est dans pas mal d'esprits occidentaux. C'est très dur à entendre, je te l'accorde, surtout en France où on nous serine le contraire à coup de "pays des droits de l'Homme" depuis 50 ans. Mais, moi qui reviens d'un nouveau voyage en Chine, je t'assure que les gens qui vivent dans des villes de plus de 7 ou 8 millions d'habitants et dont tu n'as jamais entendu parler rêvent plus du capitalisme que des droits de l'Homme. Je ne dis pas que c'est bien, je dis juste que c'est une réalité criante quand on est là-bas et qu'il faut la prendre en compte dans nos rêveries utopiques de pays liliputiens, condamnés à une disparition bien plus rapide qu'on l'imagine.
Je crois, au contraire, que c'est parce que l'Homme a été trop "respecté" dans nos société occidentales, et à n'importe quel prix, que celles-ci sont au bord du gouffre aujourd'hui (mais vraiment au bord du gouffre, comme tu ne l'imagines peut peut-être pas encore). Nous avons été bercés pendant 50 ans dans une illusion de prospérité (payée par l'emprunt) qui nous a permit de penser que la société avait un paquet de devoirs vis à vis de l'Homme, quel que soit cet Homme et quelle que soit la situation démographique à venir. Or, aujourd'hui, les petits blancs occidentaux se réveillent : on fait de moins en moins d'enfants, on veut travailler de moins en moins longtemps et on vit de plus en plus longtemps... et on veut concilier cela avec des retraites qui ne diminuent pas et des couvertures sociales, sinon grandissantes, au moins identiques. C'est absurde. Ce qui est encore plus absurde c'est d'entendre des politiciens qui entretiennent une l'illusion du protectionnisme économique. J'avoue que cette idée me tente beaucoup dans l'absolu, car elle semble résoudre bon nombre de problème... sur le papier. Je crois que nous ferions mieux d'adopter d'autres formes de protectionnisme bien plus réalistes et infiniment moins coûteux et dangereux, à commencer par un protectionnisme anti-dumping social qui consisterait à contrôler et restreindre l'immigration de peuplement de façon réellement drastique. En tant de crise, est-bien prudent d'importer chaque année l'équivalent de la population d'une ville comme Rennes ? Plutôt que de pleurer sur les délocalisations (mais il faut tout de même les empêcher autant que possible) nous ferions mieux d'être plus attentifs à tout ce qui, par essence, n'est pas délocalisable et que nous bradons à des salaires indécents et qui ne sont presque plus acceptés que par des étrangers fraîchement arrivés : bâtiment, restauration, etc. Penser que remplacer la main d'oeuvre localement présente par une autre, sans cesse importable et prête à faire le job pour quelques dizaines d'euros de moins est un calcul dangereux, voire criminel quand il est fait par de (très) grandes entreprises qui ne perdraient pas d'argent en augmentant sensiblement les salaires de leurs ouvriers, puisque peu ou pas exposées à la délocalisation.
Il semble que les populations des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et autres PED ne partagent pas toutes ton point de vue... ce que je déplore sincèrement (c'est vrai, je suis sincère !). Le problème, c'est que les gens qui ne partagent pas ton point de vue sont beaucoup plus nombreux que tous les occidentaux réunis et donc infiniment plus nombreux que ceux d'entre eux qui se posent des questions sur "leur" système qui leur pète au nez alors que, dans le même temps, il permet à une proportion de l'Humanité d'accéder aux "bienfaits" du progrès et de ses avancées sociales.
Depuis 12 ans, je vais assez régulièrement en Chine et de temps en temps au Brésil. Ces deux pays ne ressemblent en rien à ce qu'il étaient il y a 12 ans. Je peux te garantir que, malgré certains reportages occidentaux larmoyants (mais qui n'en sont pas pour autant infondés), les gens y vivent globalement mieux, y sont globalement plus heureux, et y sont globalement beaucoup plus riches. Je ne dis pas que c'est super et que cela ne leur pétera jamais à la gueule à leur tour. Je dis juste qu'à leur tour ils ont le sentiment d'accéder (et très rapidement) à ce à quoi nous avons eu droit à leur barbe pendant 60 ans : la richesse. Et les tergiversations autour de l'acroissance ou de la décroissance qui habitent un ou deux pour cent des habitants nos états occidentaux fossilisés (c'est un peu l'image que nous avons dans pas mal de pays) n'atteignent tout simplement pas le reste du monde... Ce ne sont pas quelques milliers d'indignés horrifiés de voir "leur monde" s'effondrer qui inquiètent les quelques milliards de personnes qui, chaque jour et de façon concrète, voient des possibilités tangibles d'échapper à leur misérable condition. Je ne dis pas cela pour faire des figures de style, mais juste parce qu'il me semble que nous concevons mal le fait que nous, occidentaux, même si nous pesons beaucoup sur les tendance de notre monde, sommes réellement très peu... Et le miroir aux alouettes ne durera pas éternellement, surtout quand on voit notre niveau d'endettement.
Oui, c'est probablement une révolution pour nos petits pays occidentaux (et encore, on ne peut pas tous les mettre dans le même panier) et un sujet qui occupera les esprits de nos retraités sans cesse plus nombreux (nous n'en sommes qu'aux prémices du "Papy boom")... Et pendant que des plans seront tirés sur la comète pour tâcher d'inventer les modes de cette révolution occidentale, les BRIC et autres PED ne s’embrasseront pas de telles considérations et se régaleront des gouffres que recèlent nos incohérences. Quand nous nous réveillerons, nous n'existerons tout simplement plus (ou du moins, plus du tout comme nous existons aujourd'hui). Et je pense que, moi qui ai 40 ans, je vivrai ce moment-là, bien avant ma moitié de siècle.
Nous n'avons encore rien vu et le fait d'ignorer le monde qui nous entoure ne fait qu'aggraver l'inéluctable choc qui nous attend, financier ou non. Nos sociétés occidentales, dites "de droits sociaux"" ne tiennent objectivement plus debout depuis 30 ans car elles sont financées par la dette en entretenant l'illusion du tonneau des danaïdes. Notre incommensurable erreur est de persister à croire que ces sociétés sont encore viables et de s'indigner des suppressions (qui vont aller grandissantes) de ces droits sociaux, plutôt que de s'unir pour limiter la casse en améliorant le système autant que possible. Mais il est vrai que les français adorent refaire le monde (moi le premier) en papotant autours d'illusions du genre "revenu universel". C'est vrai que c'est beaucoup plus sexy de balancer ce genre de trucs, plutôt que de vouloir perfectionner un système existant qui fait tourner le monde de façon la moins pire possible depuis pas mal de temps et que, comble du comble, l'immense partie de la planète imagine comme unique voie pour l'amélioration de la condition humaine. Nous sommes des sales gosses qui voulons casser nos jouets et empêcher, pour leur bien (du moins, nous en sommes persuadés), nos petits copains de vouloir jouer avec.
On pourrait peut-être envisager qu'il y a autre chose qu'une hypothétique révolution de quelques milliers indignés pour pouvoir faire évoluer notre système mondialement partagé (Corée du Nord et Cuba exclue).
Je suis contre la révolution, mais pour l'adaptation continue (qui est une des composantes du capitalisme) et... pour la résignation, valeur qu'il va nous falloir résolument intégrer face aux évolutions du monde qui nous entoure... car, quoi que l'on en dise sur CL, il évolue et pas vraiment comme les CLiens (et moi) aimerions qu'il le fisse !
Je ne veux plus de cette économie grouillante et malsaine; je ne veux plus de ce capitalisme arrogant qui traite les gens comme de la M...
Moi non plus. Mais je ne veux pas mettre le mot capitalisme sur cette économie que nous déplorons. Je préfère parler de capitalisme financier (créer de l'argent à partir de l'argent), à distinguer du capitalisme entrepreneurial, basé sur le travail et la récompense liée au travail.
Je veux une société plus juste
Moi aussi. Tout comme je voudrais aussi qu'il ai moins de guerre et moins de famine. Nous sommes d'accord sur la finalité. Pas sur les moyens.
[Je veux une société plus juste] et égalitaire où les richesses seraient réparties équitablement
C'est notre principal point de divergence. Je ne souhaite en aucun cas une société égalitaire, l'égalitarisme n'étant à mon sens qu'une vision utopique et totalitaire des relation inter-humaines. Ce que je souhaite c'est que le maximum de chances puissent être données à tout être humain pour pouvoir se débrouiller au mieux par lui même. Et, même si cela n'a jamais été autant le cas pour une immense part de nos populations occidentales, je suis d'accord avec toi qu'il ne faut pas s'en suffire.
Je veux que tous puissent trouver un travail pour se sentir utiles pour les autres (travail de toutes natures aussi bien pour l'industrie, les services, les administrations que pour la culture, l'art et les loisirs).
Nous sommes d'accord, mais pas forcément sur la suite :
...Ca n'empêcherait pas les initiatives individuelles mais concernerait principalement les petites et moyennes entreprises. Je ne veux plus de trusts, j'en ai la nausée! Je veux une chance pour tous, c'est comme cela que je conçois le vrai citoyen du monde...
Je comprends ce que tu veux dire. Mais à ce moment là, je pourrais te rétorquer que tu es une ultra libérale et que tu pourrais donc remettre en cause le monopole de la SNCF en ouvrant le transport ferré à toutes les possibilités (et à tous les risques), que l'énergie devrait être ouverte à des PME plus facilement manipulables et "achetables" par des puissances étrangères, etc. Je crois au contraire qu'il est important que certains monopoles (trusts) soient protégés... mais également mieux contrôlés. Il est également important d'avoir sans arrêt en tête (car c'est une réalité) que plus les entreprises sont petites, plus elles sont vulnérables face au monde extérieur. Je le déplore, mais c'est ainsi. Dans notre monde ouvert, 1,3 milliard de chinois et 1 milliards d'indiens avides de "progrès" pèseront toujours plus lourd que 60 millions de français désireux de protéger leurs acquis en rêvant d'une autre forme de société où l'on vivrait de redistribution tout en étant moins nombreux et en travaillant moins et moins longtemps. Note bien Pieronnelle que moi aussi je voudrais travailler moins et moins longtemps, car mon boulot me stresse et me fait ch... Le hic, c'est que je sors souvent de mon pays et que je constate (souvent avec horreur) que le capitalisme tant conchié ces temps ci par chez nous est une valeur qui ressemble beaucoup plus à un modèle qu'à un enfer pour un paquet de gens (mais alors un vrai, un immense paquet). Moi aussi j'ai envie de leur dire qu'ils se trompent peut-être et que gagner de l'argent n'est pas forcément une fin en soi... Mais va dire ça à un chinois qui quitte son village et ses conditions de vie moyen-âgeuses pour aller gagner plus d'argent dans une grande ville... Pas facile d'avoir raison quand on est si peu à penser qu'on a raison...
Notre erreur, et elle est particulièrement flagrante quand on parcours les médias occidentaux, c'est de croire que nous sommes face à la fin du capitalisme. C'est faire bien peu de cas des ressources de ce système qui n'est autre que le reflet des instincts primaires de l'Homme pour survivre et s'organiser. L'Occident est sans doute face à la fin du capitalisme tel qu'il a connu pendant un demi siècle. En revanche, il ne faut pas s'y méprendre : le monde n'a jamais autant aspiré au capitalisme qu'en ce moment !
Je veux une chance pour tous, c'est comme cela que je conçois le vrai citoyen du monde. Et qu'on ne me dise pas que c'est pas possible parce que sur la Terre tous les pays n'en sont pas au même niveau! ...
Pieronnelle, moi aussi je rêve de cela. Mais je pense qu'il faut tendre vers cet idéal... qui restera à tout jamais un idéal. Le citoyen du monde n'a jamais existé et n'existera (malheureusement) jamais. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Homme est un animal et que comme partout dans le monde animal, la chance pour tous n'existe pas. Cette illusion du "tous les même" entretien une vision faussée du monde tel qu'il est dans pas mal d'esprits occidentaux. C'est très dur à entendre, je te l'accorde, surtout en France où on nous serine le contraire à coup de "pays des droits de l'Homme" depuis 50 ans. Mais, moi qui reviens d'un nouveau voyage en Chine, je t'assure que les gens qui vivent dans des villes de plus de 7 ou 8 millions d'habitants et dont tu n'as jamais entendu parler rêvent plus du capitalisme que des droits de l'Homme. Je ne dis pas que c'est bien, je dis juste que c'est une réalité criante quand on est là-bas et qu'il faut la prendre en compte dans nos rêveries utopiques de pays liliputiens, condamnés à une disparition bien plus rapide qu'on l'imagine.
Alors cette allocation universelle pourquoi pas, mais dans un environnement sain, pas dans cette mélasse basée sur l'argent, la consommation, le profit. Où l'homme n'est pas respecté (ce n'est pas parce qu'on lui alloue une allocation de subsistance qu'on le respecte pour moi, même s'il n'y a plus de pauvreté).
Je crois, au contraire, que c'est parce que l'Homme a été trop "respecté" dans nos société occidentales, et à n'importe quel prix, que celles-ci sont au bord du gouffre aujourd'hui (mais vraiment au bord du gouffre, comme tu ne l'imagines peut peut-être pas encore). Nous avons été bercés pendant 50 ans dans une illusion de prospérité (payée par l'emprunt) qui nous a permit de penser que la société avait un paquet de devoirs vis à vis de l'Homme, quel que soit cet Homme et quelle que soit la situation démographique à venir. Or, aujourd'hui, les petits blancs occidentaux se réveillent : on fait de moins en moins d'enfants, on veut travailler de moins en moins longtemps et on vit de plus en plus longtemps... et on veut concilier cela avec des retraites qui ne diminuent pas et des couvertures sociales, sinon grandissantes, au moins identiques. C'est absurde. Ce qui est encore plus absurde c'est d'entendre des politiciens qui entretiennent une l'illusion du protectionnisme économique. J'avoue que cette idée me tente beaucoup dans l'absolu, car elle semble résoudre bon nombre de problème... sur le papier. Je crois que nous ferions mieux d'adopter d'autres formes de protectionnisme bien plus réalistes et infiniment moins coûteux et dangereux, à commencer par un protectionnisme anti-dumping social qui consisterait à contrôler et restreindre l'immigration de peuplement de façon réellement drastique. En tant de crise, est-bien prudent d'importer chaque année l'équivalent de la population d'une ville comme Rennes ? Plutôt que de pleurer sur les délocalisations (mais il faut tout de même les empêcher autant que possible) nous ferions mieux d'être plus attentifs à tout ce qui, par essence, n'est pas délocalisable et que nous bradons à des salaires indécents et qui ne sont presque plus acceptés que par des étrangers fraîchement arrivés : bâtiment, restauration, etc. Penser que remplacer la main d'oeuvre localement présente par une autre, sans cesse importable et prête à faire le job pour quelques dizaines d'euros de moins est un calcul dangereux, voire criminel quand il est fait par de (très) grandes entreprises qui ne perdraient pas d'argent en augmentant sensiblement les salaires de leurs ouvriers, puisque peu ou pas exposées à la délocalisation.
... Mais je pense que tous n'en sont pas à désirer une vie plus simple mais riche intellectuellement et humainement. Il y a trop eu de pauvreté, trop de laissés pour compte, trop de riches et d'inégalités. Il faut une refonte totale où les gens accepteront de se laisser deshabiller de ce qu'on leur a fait croire comme essentiels alors que ce n'était que superficiels...
Il semble que les populations des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et autres PED ne partagent pas toutes ton point de vue... ce que je déplore sincèrement (c'est vrai, je suis sincère !). Le problème, c'est que les gens qui ne partagent pas ton point de vue sont beaucoup plus nombreux que tous les occidentaux réunis et donc infiniment plus nombreux que ceux d'entre eux qui se posent des questions sur "leur" système qui leur pète au nez alors que, dans le même temps, il permet à une proportion de l'Humanité d'accéder aux "bienfaits" du progrès et de ses avancées sociales.
Depuis 12 ans, je vais assez régulièrement en Chine et de temps en temps au Brésil. Ces deux pays ne ressemblent en rien à ce qu'il étaient il y a 12 ans. Je peux te garantir que, malgré certains reportages occidentaux larmoyants (mais qui n'en sont pas pour autant infondés), les gens y vivent globalement mieux, y sont globalement plus heureux, et y sont globalement beaucoup plus riches. Je ne dis pas que c'est super et que cela ne leur pétera jamais à la gueule à leur tour. Je dis juste qu'à leur tour ils ont le sentiment d'accéder (et très rapidement) à ce à quoi nous avons eu droit à leur barbe pendant 60 ans : la richesse. Et les tergiversations autour de l'acroissance ou de la décroissance qui habitent un ou deux pour cent des habitants nos états occidentaux fossilisés (c'est un peu l'image que nous avons dans pas mal de pays) n'atteignent tout simplement pas le reste du monde... Ce ne sont pas quelques milliers d'indignés horrifiés de voir "leur monde" s'effondrer qui inquiètent les quelques milliards de personnes qui, chaque jour et de façon concrète, voient des possibilités tangibles d'échapper à leur misérable condition. Je ne dis pas cela pour faire des figures de style, mais juste parce qu'il me semble que nous concevons mal le fait que nous, occidentaux, même si nous pesons beaucoup sur les tendance de notre monde, sommes réellement très peu... Et le miroir aux alouettes ne durera pas éternellement, surtout quand on voit notre niveau d'endettement.
C'est un travail en profondeur, une révolution quoi, pourquoi avoir peur des mots? Le mode de cette révolution est peut être à inventer car apparemment, si tout le monde trouve que ça va mal, personne n'est prêt à se révolter mais à "éclater" et c'est bien plus grave.
Oui, c'est probablement une révolution pour nos petits pays occidentaux (et encore, on ne peut pas tous les mettre dans le même panier) et un sujet qui occupera les esprits de nos retraités sans cesse plus nombreux (nous n'en sommes qu'aux prémices du "Papy boom")... Et pendant que des plans seront tirés sur la comète pour tâcher d'inventer les modes de cette révolution occidentale, les BRIC et autres PED ne s’embrasseront pas de telles considérations et se régaleront des gouffres que recèlent nos incohérences. Quand nous nous réveillerons, nous n'existerons tout simplement plus (ou du moins, plus du tout comme nous existons aujourd'hui). Et je pense que, moi qui ai 40 ans, je vivrai ce moment-là, bien avant ma moitié de siècle.
Nous n'avons encore rien vu et le fait d'ignorer le monde qui nous entoure ne fait qu'aggraver l'inéluctable choc qui nous attend, financier ou non. Nos sociétés occidentales, dites "de droits sociaux"" ne tiennent objectivement plus debout depuis 30 ans car elles sont financées par la dette en entretenant l'illusion du tonneau des danaïdes. Notre incommensurable erreur est de persister à croire que ces sociétés sont encore viables et de s'indigner des suppressions (qui vont aller grandissantes) de ces droits sociaux, plutôt que de s'unir pour limiter la casse en améliorant le système autant que possible. Mais il est vrai que les français adorent refaire le monde (moi le premier) en papotant autours d'illusions du genre "revenu universel". C'est vrai que c'est beaucoup plus sexy de balancer ce genre de trucs, plutôt que de vouloir perfectionner un système existant qui fait tourner le monde de façon la moins pire possible depuis pas mal de temps et que, comble du comble, l'immense partie de la planète imagine comme unique voie pour l'amélioration de la condition humaine. Nous sommes des sales gosses qui voulons casser nos jouets et empêcher, pour leur bien (du moins, nous en sommes persuadés), nos petits copains de vouloir jouer avec.
On pourrait peut-être envisager qu'il y a autre chose qu'une hypothétique révolution de quelques milliers indignés pour pouvoir faire évoluer notre système mondialement partagé (Corée du Nord et Cuba exclue).
Je suis contre la révolution, mais pour l'adaptation continue (qui est une des composantes du capitalisme) et... pour la résignation, valeur qu'il va nous falloir résolument intégrer face aux évolutions du monde qui nous entoure... car, quoi que l'on en dise sur CL, il évolue et pas vraiment comme les CLiens (et moi) aimerions qu'il le fisse !
Je viens de me relire... Désolé pour mes fautes d'orthographe, de style et de frappe... Je suis allé un peu vite en besogne et c'est sorti comme c'est sorti !
L'éducation nationale ne sert plus à développer l'esprit critique des futurs citoyens, mais bien à faire passer un message occidental et ethno-centré.
Salut OC. Tu soulèves beaucoup de questions, dont certaines sont également bien présentes chez moi, et notamment le très épineux problème de la privatisation du vivant. Toutefois, je n'interviendrai que sur le point que je cite ci-dessus.
Je fais le même constat de fin que toi : les "jeunes" sont inaptes à la révolution car formatés, bercés de confort et peu cultivés. Toutefois, je pense que cela n'est pas dû à l'école, sur laquelle il est trop facile de déverser son ire quand la cellule familiale n'assure plus ses responsabilités depuis des années. L'école est là, selon moi, pour délivrer un savoir, pas une façon d'être et encore moins pour "faire passer un message". Depuis des années on demande aux profs de jouer aux éducateurs, ce qui n'est absolument pas leur rôle. Si les jeunes sont si désespérants, je crois que c'est avant tout parce que leurs parents sont trop souvent incapables d'inculquer des valeurs, de la curiosité et des principes à leur progénitures. Bref, de les éduquer. Il est très confortable pour beaucoup d'entre eux de laisser faire le job qu'il ont en partie abandonné par des profs que l'on ne peut que plaindre. Ces enfants et leurs enfants n'ont pas fini de payer les pots cassés de la génération 68 et de ses manquements que je qualifierai de gravissimes. A ce sujet, je pense que réduire le nombre d'élèves par classe ne résoudra en rien ce problème profond qu'est la décharge "d'éducation" de leurs enfants que beaucoup de parents ont opéré envers les profs. 25 élèves au lieu de 30 aujourd'hui ? Pourquoi pas 18, 15 ou 10 demain ? Les pansements n'ont jamais guéri aucune jambe de bois.
Quant à ta vision du "message ethno-centré", je suis d'accord avec toi, même si j'imagine que tel n'est pas du tout le fond de ta pensée : les ravages du multiculturalisme ne font que commencer à pointer leur bout du nez et chaque petit "bout d'étranger" présent en France revendique sa (petite) part de différence et de droits qui vont avec... On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher ! Dans ce contexte, où l'on fait fi de toute notion d'intégration, comment pourrait-on reprocher aux autochtones de revendiquer leur propre part d'ethno-centrisme ?!... Part qui, au passage, reste dérisoire comparée à celle de l'ethno-centrisme de la quasi-totalité des pays non-occidentaux... Mais à leur sujet, on préfère parler de "sauvegarde de l'identité" et de la "culture des peuples". C'est vrai que c'est plus sexy que "Ethno-centrisme" ou "xenophobie". ;-)
Merci Gnome,
ça fait du bien de lire des messages construit autour de réels arguments et non pas sur des rêveries complètement décrochées des contraintes de notre position au niveau mondial.
ça fait du bien de lire des messages construit autour de réels arguments et non pas sur des rêveries complètement décrochées des contraintes de notre position au niveau mondial.
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