DE GOUGE
avatar 29/11/2011 @ 22:44:49
Certains sont partisans d'"un revenu de vie" où tous possederaient un minimum sans avoir à travailler (puisqu'ils pensent aussi qu'il n'y aura plus de plein emploi). Pour moi c'est désespérant,


2 fois par mois, je gère, en groupe, des demandes d'aides financières ou on traite la situation des plus fragiles : ceux qui ont un "reste à vivre" inférieur à celui de mon institution (de gauche) : reste à vivre = une moyenne par rapport au revenu (RSA ) et téléphone portable, loyer (réel) ; regard sur gaz EDF, assurance, eau, frais de scolarité, cantine, endettement etc....

Sur environ, 25 dossiers, en accord avec les travailleurs sociaux, on émet pourtant des refus pour au moins 6 dossiers par commission !

Rien n'est simple !

Et, j'en ressors pas vraiment à l'aise ! Ou est la marge de celui qui a droit ou non ? C'est à chaque fois, dans un système instauré, il en faut un minimum, une étude difficile !

Que celui qui a la réponse me le donne !

Là, je sors des livres et vous offre du réel, vous prenez ou pas ?????
C'est mon coup de grizou ! Votre approche, en général intello, parfois me plait, parfois m'exaspère !

Ca fait du bien de le dire !

PS : dans ces commissions, on n'est pas dupe et, heureusement, on se marre sinon ce serait l'enfer !

Saint Jean-Baptiste 29/11/2011 @ 23:39:11
Mais, crénomdidju, qu’est-ce qui empêche celui qui ne veut pas participer au délire capitaliste de ne pas y participer ?

Celui qui gagne beaucoup d’argent, parce qu’il est plus malin, ou plus chanceux, ou plus travailleur, tant mieux pour lui ! Faut pas être jaloux ! Ma grand-mère m’a toujours dit qu’il ne fallait pas regarder dans l’assiette de son voisin. Si c’est un bienfaiteur, il partagera. Mais un « système » ne doit pas l’y obliger !

Celui qui veut vivre un mode de vie alternatif, en respectant la planète et l’environnement, rien ne l’en empêche ! Le capitalisme n’est pas une dictature ! Personne n’est obligé de surconsommer, de prendre l’avion deux fois par an, d’aller aux sports d’hivers tous les ans et de changer de voiture tous les trois ans. Chacun vit comme il lui plait ! Celui qui a une fortune en banque n’est pas obligé de rouler en Jaguar, il peut pratiquer le vélo et la marche à pied, si ça lui plait ! Il peut, si ça lui plait, organiser un réseau de relations humaines ! Personne n’est obligé de s’aliéner au système capitaliste !

L’essentiel, est que tout le monde ait de quoi vivre, de quoi manger, de quoi se loger et de quoi s’habiller, ce qui, Dieu soit loué, est bien le cas dans nos pays de cocagne.

Pourquoi vouloir qu’un « système » nous dicte notre mode de vie ? Comme si la Philosophie et la Sagesse devaient s’imposer par un « système »… !

Vous êtes mûrs pour la dictature ! Vous voulez qu’on vous impose comment vous devez vivre, comment vous devez manger, à quelle heure vous devez aller dormir, quelle quantité de bière des moines vous pouvez boire ?
Vous êtes pire que ma belle-mère !


Ceci dit, j’arrête ma bière des moines pour ce soir et je vais dans mes plumes ! Librement ! Pas parce que le « système » me l’impose, scrogneugeux ! ‘

Saule

avatar 29/11/2011 @ 23:51:55
Mais, crénomdidju, qu’est-ce qui empêche celui qui ne veut pas participer au délire capitaliste de ne pas y participer ?

Un revenu d'existence, peut-être ?

Pieronnelle

avatar 30/11/2011 @ 00:27:30
DE GOUGE, nous sommes tous ici (ou avons été) dans le monde du travail et pouvons faire un peu l'état des difficultés dans lesquelles les gens se débattent. Personnellement j'ai des gens autour de moi qui galèrent; ma soeur travaillait au CCAS de sa ville et s'occupait des RMI et aides de toutes sortes ;et moi j'ai pu me faire une idée assez éxacte des vraies difficultés des entreprises et des conséquences des mauvaises gestions.
La situation est telle qu'il me semble qu'on ne peut faire l'impasse d'une réflexion sur les causes de ce délabrement de nos sociétés. Qu'on soit d'un côté ou d'un autre on ne peut que constater la situation catastrophique.

Saule, le revenu d'existence te met en marge (volontairement) de la société qui bien sûr ne change pas d'un iota sa façon de faire. C'est admettre que rien ne peut changer; c'est une participation passive à cette société, axée uniquement sur son choix de vie personnel en excluant un projet communautaire. Si effectivement on ne peut jamais sortir du capitalisme alors ça peut être une solution mais le climat social à mon avis sera déplorable et je ne vois pas comment on pourra motiver des gens à chercher du travail pour gagner quelques euros de plus que ceux qui ne travaillent pas. Quand on voit déjà l'attitude de certains envers les chômeurs en les accusant de recevoir des alloc sans vraiment vouloir travailler!!
Pour moi cette solution entretient le capitalisme qui sera d'ailleurs gagnant car il fera payer par la collectivité ce revenu d'existence et non pas par une taxation supplémentaire sur les bénéfices.

Virgile

avatar 30/11/2011 @ 00:50:17
Mais Piero, en quoi le revenu de base marginalise des gens puisque TOUT LE MONDE le toucherait???

Pieronnelle

avatar 30/11/2011 @ 01:16:27
Ah bon? Je n'avais pas du tout compris cela! Alors je ne comprends plus rien du tout. Ca veut dire que personne ne travaillerait ou que tout le monde travaillerait mais toucherait la même chose? Dans ce dernier cas ça rejoint complètement le système communiste! Ou alors c'est un salaire de base minimum, comme un SMIC?
Ah j'ai compris! c'est un revenu au dessous duquel on ne peut pas descendre et si certains s'en contentent ce serait par choix?

Virgile

avatar 30/11/2011 @ 03:00:44
Oui! C'est un revenu que tout le monde toucherait et qui serait cumulable avec le salaire. On pourrait s'en contenter ou travailler pour gagner plus, ce n'est donc pas un SMIC puisque ce revenu est détaché du travail. Ca permettrait donc de pouvoir se consacrer à des choses négligées actuellement car "non rentables". :o)

1971
avatar 30/11/2011 @ 06:34:00
Je connais très bien son cousin, je peux vous dire qu'il ne s'agit pas là d'une invention, qu'en penser ?
http://amazon.fr/Moi-Thierry-F-ch%C3%B4meur-profes…

1971
avatar 30/11/2011 @ 06:38:14
Moi aussi je reçois des chômeurs et des RSAistes et je fais une nette différence basée sur mon expérience.
Le chômeur est souvent un pauvre gars ou nana qui s'est pris un morceau de ciel sur la tête, en revanche les RMIstes RSAistes ont une autre approche des choses, j'en vois avec des téléphones derniers cris, le paquet de clopesJ et pas trop l'envie de bosser.Je suis dans un département où le taux de fertilité est assez élevé, pas rare de voir des gamines de 25 ans avec 3 ou 4 mioches, avec le rsa, les restos et un peu de noir et bien ces gens vivent. Oh ! là n'allez pas me faire dire ce que je ne dis pas, il ne vivent pas comme des princes, mais ils ont l'air de s'accomoder de ce style de vie ?????

Mallollo

avatar 30/11/2011 @ 09:52:00
Merci Mallolo pour cette longue réponse;
Il semble donc bien que les gauches et droites traditionnelles pataugent dans la même mélasse. Et c'est donc bien parce qu'elles ne remettent pas en cause le système mais cherchent uniquement à en retirer ce qui semble le mieux et à éluder ce qui les fait plonger. Mais comme en fin de compte ce ne sont pas elles qui gouvernent...
Là ou je coince c'est sur ce 'plein emploi". L'absence de ce plein emploi c'est bien la conséquence du système capitaliste? Cette "opportunité" que tu espères reste bien toujours dans ce système. Pourquoi donc voudrais-tu donc qu'elle apporte une vie "plus relax" et une meilleure qualité de vie. Sans courir après l'argent comment vivre "économiquement" dans une société basée uniquement que sur la consommation qui est le moteur des grands groupes qui nous gouvernent. On peut vivre de peu, j'en sais quelque chose de par mon enfance pauvre, mais seuls ceux qui ont connu déjà le bien être matériel peuvent se permettre de faire un choix de modération selon une certaine philosophie de vie. Il existe trop de gens qui n'ont presque rien et ne rêvent que de consommer. C'est toute la notion de travail qui est en cause là. Je sais que beaucoup de jeunes ne sont pas tenté par un travail qu'ils ne peuvent choisir parce que le système n'a besoin que d'un certain type de travail qui ne leur correspond pas. Là où ceux de ma génération ne se sont pas posés la question car motivés par la necessité de vivre et de faire vivre leur famille la nouvelle génération n'est pas prête à subir cela et elle a raison, complètement raison.
Mais c'est là où justement se pose le problème du travail et de la participation dans la société, de sa contribution à ses rouages. Pas à n'importe quel prix c'est certain mais même si les technologies permettent de travailler moins, comment concevoir de ne jamais vraiment participer à la construction de la société dans laquelle on vit?
Certains dont Virgile sont partisans d'"un revenu de vie" où tous possederaient un minimum sans avoir à travailler (puisqu'ils pensent aussi qu'il n'y aura plus de plein emploi). Pour moi c'est désespérant, ne supprime pas les hauts revenus mais crée ce que j'appelle une "sous classe" où une majorité ne pataugerait pas dans la pauvreté mais dans un "moyen être", où le fait de profiter mieux de loisirs ne serait qu'une illusion face à une société de consommation qui continuerait toujours sa course.
Tu dis "le jour où ça pètera", mais qui va faire pèter tout ça, et comment? Qui descendra dans la rue et qui réclamera quoi? Et si personne ne descend qui protestera contre les mesures draconniènnes de recession qui vont être appliquées? Si l'Euro plonge et que les épargnants (ceux qui ont peu et qui le placent) se retrouvent avec la moitié de ce qu'ils ont mis dans leurs livrets, que se passera-t-il?
Même si on se modère, même si on doit se serrer la ceinture (et certains ne pourront plus trouver de trous supplémentaires pour la serrer) qu'est-ce que ça changera au système qui a provoqué tout ça?

Pieronelle, la fin du plein emploi n'est pas que la conséquence du système capitaliste. Les progrès techniques ont aussi permis une mécanisation du travail, qui n'y est pas pour rien. Et je ne dis pas que c'est mal, les machines font souvent un travail difficile/chiant pour un homme.

Comment vivre économiquement sans sur-consommer dans un système basé sur la (sur)consommation? Déjà en repensant ses besoins, en limitant sa consommation (je ne parle pas de nourriture, hein, mais de tous ces objets plus ou moins utiles, jolis qu'on a chez soi). En arrêtant de travailler (ou en réduisant son horaire - possible, puisqu'on a raisonné sa consommation, on a besoin de moins pour vivre), on gagne du temps pour faire des tas de choses pour soi et pour les autres. On bouge un peu plus, on se parle.
Si tu veux, repasse sur ce fil dans 4-5 ans, je te dirai comment fonctionne l'expérience sur le terrain: on s'est acheté une petite maison au fin fond de la campagne andalouse, on ira vivre là-bas dans quelques années, et l'idée est de ne PLUS travailler (c'est à dire garder nos jobs actuels). On veut vivre de ce qu'on met de côté pour le moment, de petits boulots ponctuels, d'échange de biens et service quand c'est possible (je fais d'excellentes pâtes fraiches, mais je n'ai pas la main verte, par ex.) Et ça, dans le contexte actuel, ça s'appelle vivre en marge, et c'est bien dommage :(

Dans le milieu de ton message Pieronnelle, là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est que pour moi, ne pas "travailler" (= gagner des sous, participer économiquement) ne signifie pas du tout "ne pas contribuer à la société". On contribue, mais autrement. Laisse-moi mon job actuel, 40 heures / semaine. Le temps qu'il me reste, j'ai besoin de décompresser, je fais du théâtre, je sors voir des amis, je fais des promenades... je contribue économiquement mais je n'ai pas le temps de contribuer autrement. Enlève mon job et permets-moi (en gagant moins) de pouvoir vivre, j'aurais du temps devant moi pour m'occuper d'un tas de choses (m'occuper d'enfants, cuisiner - pas uniquement pour moi -, bricoler et rafistoler des machins, monter des spectacles, partager ma passion des livres...) D'autres feraient probablement d'autres choses: s'occuper de personnes âgées, cultiver un bout de terrain, faire un peu de maçonnerie.

C'est là que j'arrive au revenu universel. Je pense que tu te fais une mauvaise idée de ce que serait le revenu universel (ou allocation de base, etc.). Sur la page Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/…), tu as quelques explications, et tout en bas des liens de vidéos. Pas mal de ces vidéos sont bien faites, mais il faut les regarder en entier pour choper toute l'idée et pas seulement des morceaux.

Et le jour où ça pètera, ou l'Euro sera tellement mal que les livrets des petits épargnants auront diminué, j'imagine qu'ils seront un certain nombre à grogner (et bien plus). Je ne sais pas comment ça va se passer ensuite, je ne sais pas si la grogne se transformera en "révolution", si le message de la majorité des gens sera "sortez-moi de ce système" ou "rendez-moi mon fric, mon pouvoir d'achat et ma consommation". A quel point de conscience les gens seront arrivés quand ça pètera, va savoir... je n'ai pas de réponse à toutes tes interrogations, pour moi aussi l'avenir c'est le grand flou :p

Mallollo

avatar 30/11/2011 @ 10:01:04
Quand je dis que les conséquences de la crise sont notamment privilégier la finance à l'éducation, ce ne sont pas les faits de la crise, mais bien ses conséquences. Les faits de la crise sont une baisse de la croissance, des licenciements, une baisse de la croissance de la consommation, etc. Ce que je voulais dire, en tout cas, c'est que la crise n'a pas eu les conséquences que tu lui prévoyais, parce qu'elle a imposé à beaucoup des privations que personne ne défendra. Il serait dangereux de dire vive la crise alors que certains ne peuvent plus payer leur loyer, une nourriture de bonne qualité pour leurs enfants, etc.
Je pense aussi qu'aujourd'hui ce n'est pas réellement "la crise". C'est-à-dire que, de l'argent, il y en a. Il suffit de regarder les profits des multinationales françaises : des milliards et des milliards... Alors, c'est la crise d'un système, la crise d'une façon d'être. Nous pouvons faire face à la crise : mais seulement en sortant de la logique actuelle. Il existe des alternatives, mais les dirigeants ne contrarieraient pour rien leurs amis le FMI, l'OMC, les banques et toute la clique. J'ai de plus en plus de mal à croire que le changement viendra "par le haut".


Ok, OC, pris dans ce sens-là si tu veux...
En fait, naïvement, je me disais il y a 3 ans : "le pouvoir d'achat des gens va diminuer - le loyer et la nourriture étant in/peu compressibles, ils vont réfléchir sur le reste". Or, quand je vois (ici en Andalousie en tous cas, où la crise est autrement plus forte qu'en France) le nombre de familles dans le rouge, mais qui tiennent à s'acheter des consoles, des écrans plats, des cartables Hello Kitty, etc. ça me désole assez, parce que c'est le loyer et la bonne bouffe qui sont les postes réduits dans ces cas.

Pour la fin de ton message, tout à fait d'accord avec toi (et avec 1971): la crise actuelle, c'est une crise d'en bas. Globalement, la terre est plus riche que jamais, mais ces richesses sont aussi plus concentrées que jamais, c'est bien là le problème.
OC, je ne crois plus non plus que le changement viendra par en haut, mais je désespère aussi qu'il vienne d'en bas... tu vois les choses comment, toi?

Mallollo

avatar 30/11/2011 @ 10:05:03
Pour Mallollo, je crois que la répartition du travail n’est pas possible partout : par exemple, pour tenir une caisse de magasin, c’est possible ; mais dans une fabrique qui travaille à la commande, une imprimerie par exemple, ce n’est pas possible, la même équipe doit suivre la commande et le client.


SJB, c'est rigolo comme tu restes coincé depuis des années sur le même truc, du travail à mi-temps :)))
Je ne parle pas de petits racommodages et bricolages pour faire tenir tout comme c'est actuellement; moi j'aimerais qu'on repense entièrement le monde du travail, l'équilibre vie/travail, etc.

Mallollo

avatar 30/11/2011 @ 10:07:07
Ce que je ne comprend pas dans ton raisonnement piero c'est qu'il n'a jamais été question que le revenu de base (ou revenu de vie ou allocation universelle ou quel que soit son nom) serve à supprimer les hauts revenus!


Moi j'aimerais les deux: allocation universelle et plafonnement des hauts revenus à 20 fois (par exemple) le revenu minimum :D

Saint Jean-Baptiste 30/11/2011 @ 11:19:44
Mallollo, j’admire ta capacité à évoluer et ta façon de bénéficier de tes expériences de terrain.
Parce que il arrive qu’on soit déformé par son expérience professionnelle. Celui qui a bossé toute sa vie au service des plus démunis s’imagine que le monde entier est peuplé de démunis ; et celui qui aurait bossé toute sa vie dans des palaces à cinq étoiles s’imaginera que le monde n’est peuplé que de super riches.

Je vois que toi, tu observes le terrain et que tu constates que les gens ne savent plus se passer du superflu ; comme tu le dis très bien, ils achètent des consoles et des écrans plats, puis s’endettent pour payer leur loyer et deviennent des assistés (c’est forcément un schématique, évidemment).

Mais je ne comprends pas qu’on accuse « le système ». Un système économique n’a pas pour but d’éduquer les gens. Le devoir d’un système est de mettre suffisamment de moyens à disposition des éducateurs et d’obliger les jeunes à fréquenter les écoles.
Mais si les enfants refusent d’aller à l’école, et si les parents n’éduquent plus leurs enfants, et qu’eux-mêmes ne savent pas vivre, aucun système ne pourra y remédier.
À moins qu’on ne mette en place un système qui considère que l’homme est un mouton qu’on élève dans un troupeau.


Personnellement, je pense que distribuer des sommes d’argent à tout le monde est une utopie irréfléchie. On sait très bien, par expérience, que certains vont thésauriser, d’autres claqueront l’argent par les fenêtres et devront emprunter, ne sauront pas rembourser leurs dettes et deviendront des assistés. Et puis on n’empêchera jamais que certains réussissent d’autres pas.

Il me semble que la répartition des richesses, telle qu’elle est organisée par notre sécurité sociale est beaucoup plus réaliste et mieux adaptée à la réalité du terrain.

Alors, pour terminer, Mallollo, je ne reste pas coincé sur le travail à mi-temps.
Mais si on paye une formation à un travailleur, il doit l’utiliser 8 heures par jour pour que ce soit rentable. Si on doit payer la même formation à deux travailleurs qui vont travailler 4 heures par jours, ce n’est plus rentable.
Malheureusement, nous sommes toujours mis en concurrence avec d’autres, qui travaillent plus et qui gagnent moins. Il faut être réaliste.

1971
avatar 30/11/2011 @ 11:31:01
Mallolo j'ai l'impression que tu as changé depuis quelsques années?

Concernant l'Euro j'entends presque chaque jour que sa fin est proche et que ce ne sera pas une plus grande catastrophe que cela. A la base je ne suis pas un fou de l'Europe qui pour moi l'une des dernières pire arnaque du 20 ème siècle. Quand on voit le mal qu'a fait l'euro dans nos vies difficile de le nier. De surcroit cette hausse du coût de la vie n'a même pas réussi à nous prémunir de la catastrophe, alors à quoi bon ?
L'Euro a été une belle connerie, mais ses thuriféraires ne l'avoueront jamais, ils resteront droits dans leurs bottes, comme une mère protège son plus mauvais fils, becs et ongles.
M. Michu dont je suis un digne représentant a vraiment le sentiment d'avoir été un cobaye de tout ces têtes d'oeufs qui pensent pour nous, mais qui au moment de l'addition nous laissent payer en filant à l'anglaise.

Pieronnelle

avatar 30/11/2011 @ 12:44:52
Mais Mallolo, crois-tu vraiment que tout le monde sur-consomment? Dans les faits ceux qui consomment le plus de ces "gadjets" sont ceux qui ont le moins de revenus mais qui ne peuvent résister à ce qu'on leur met sous les yeux; et c'est bien le système économique qui le veut! Tu sais, je suis pour la réduction du temps de travail pour qu'effectivement on puisse avoir plus de temps libre pour ce qui nous interesse ou nous est cher (et pourtant il faut voir le tollé pour les 35 h!). Tous mes centres d'intérêt je les ai satisfait en travaillant. C'est comme si je les arrachais de force à ce qui semblait faire obstacle et je l'ai ressenti come une victoire. Après une enfance pauvre, avoir ramé dans ma jeunesse pour faire des études, maintenant je vis "bien". Je pourrais m'en tenir là et dire "j'ai bien mérité le droit de consommer, j'ai cotisé, j'ai apporté en plus un peu plus de justice sociale par mon boulot, et basta!" Mais je ne peux pas; ma fille a trop souffert, malgré des études poussées, de ne pas trouver de travail au début. Artiste, spécialiste de l'Art , même si elle travaille dans un musée elle n'a pas les fonctions qui correspondent à ses études mais pour rien au monde elle ne concevrait de ne pas travailler. Et même, ayant été gravement malade elle pourrait être totalement en invalidité mais a refusé et travaille à mi-temps avec des problèmes de santé (La mutuelle n'en revient pas!); et en plus elle culpabilise!.
Je sais bien que le travail n'est souvent pas choisi (c'était mon cas..), qu'il peut même être aliénant mais cela me parait difficile , même en acceptant volontairement de vivre de peu, de ne pas travailler pour ne s'occuper que de ce qu'on aime faire. Ou alors il faut "imposer" (ou là là!:-) une participation bénévole en fonction de ses compétences dans les écoles, les centres culturels et les dispensaires...
Tu sais beaucoup vivent déjà comme tu le fais; c'est un choix qui n'a rien à voir avec les revenus. J'ai beau avoir de quoi vivre bien (retraite de fonctionnaire faut pas exagérer!) je fais mes yaourts, mon pain etc...:-)))
Si on limite la société de consommation basée sur des gadjets on limite l'envie, celle que tout ceux qui possèdent peu ressentent. Si on permet à tous de pouvoir travailler, avec des salaires corrects et des écarts décents, une meilleure répartition de la richesse (qui existe), un accès à la culture pour tous dès la petite école (avec apprentissage d'un instrument de musique comme il y a eu dans les pays communistes, on peut au moins leur reconnaitre ça!), une organisation des loisirs mieux développées (espaces naturels pour se rencontrer, jouer, etc..)...Si...Ce n'est pas un Si impossible quand même ! Ce n'est pas la mer à boire! C'est un minimum de respect pour l'individu et un mieux vivre communautaire.
Mais pour ça il faut changer de système car celui là, c'est clair il ne veut pas de ce SI.

Virgile

avatar 30/11/2011 @ 15:51:53
Personnellement, je pense que distribuer des sommes d’argent à tout le monde est une utopie irréfléchie. On sait très bien, par expérience, que certains vont thésauriser, d’autres claqueront l’argent par les fenêtres et devront emprunter, ne sauront pas rembourser leurs dettes et deviendront des assistés. Et puis on n’empêchera jamais que certains réussissent d’autres pas.
Ben dit donc SJB, tous les gens qui travaillent sur le revenu de base vont t'en vouloir que tu les trouves irréfléchis! Surtout qu'ils démontent toutes tes objections dans de nombreux livres, articles et vidéos que tu peux trouver sans problème sur internet. Peut-être que tu devrais les consulter plutôt que de te faire une idée aussi "irréfléchie" sans avoir creusé le sujet! ;o)
Moi j'aimerais les deux: allocation universelle et plafonnement des hauts revenus à 20 fois (par exemple) le revenu minimum :D
Oui, l'un n'empêche pas l'autre. :o)
Si on limite la société de consommation basée sur des gadjets on limite l'envie, celle que tout ceux qui possèdent peu ressentent. Si on permet à tous de pouvoir travailler, avec des salaires corrects et des écarts décents, une meilleure répartition de la richesse (qui existe), un accès à la culture pour tous dès la petite école (avec apprentissage d'un instrument de musique comme il y a eu dans les pays communistes, on peut au moins leur reconnaitre ça!), une organisation des loisirs mieux développées (espaces naturels pour se rencontrer, jouer, etc..)...Si...Ce n'est pas un Si impossible quand même ! Ce n'est pas la mer à boire! C'est un minimum de respect pour l'individu et un mieux vivre communautaire.
Mais pour ça il faut changer de système car celui là, c'est clair il ne veut pas de ce SI.

L'introduction du revenu de base me paraît être un changement de système qui permet ce "SI". :o)

Saint Jean-Baptiste 30/11/2011 @ 18:31:43

Ben dit donc SJB, tous les gens qui travaillent sur le revenu de base vont t'en vouloir que tu les trouves irréfléchis!

Ouille ! Virgile je n’ai voulu vexer personne avec ce qualificatif « irréfléchi » ; j’en ai cherché un autre pendant longtemps, quelques secondes… et je n’ai rien trouvé.
J’aurais dû employer une circonlocution dans le genre : une utopie, certes intéressante, mais patati, mais patata…

Ceci dit, ma conviction part d’un principe, et j’ai beau savoir que les principes c’est comme les pets, c’est fait pour être lâchés, je m’y tiens.

Mon principe est que l’argent n’est pas fait pour être donné. On avilit celui à qui on donne de l’argent. On en fait un soumis, un assisté, un « client ». Et le clientélisme, en politique, est le début de la corruption et la fin de la démocratie.
Un coupeur de cheveux en quatre trouverait toutes sortes d’exceptions, mais Virgile, je sais, ce n’est pas ton genre.
Donc, il faut s’en tenir au principe, sauf exceptions, nombreuses, mais qui ne changent rien au principe.

Deuxièmement, ça servirait à quoi de donner à tout le monde 1000 euros de plus ?
Avec la mentalité actuelle, ça encouragerait le consumérisme effréné. Et je crois comprendre que c’est justement ce que les anti-capitalistes veulent enrayer.

Non, je pense que serait mieux de niveler les salaires.
Dans une même firme, le plus gros salaire ne devrait pas dépasser trois fois le salaire moyen.
Et le plus bas salaire ne devrait pas être inférieur à la moitié du salaire moyen.
Ça aplanirait les jalousies et ça favoriserait un esprit d’équipe dans le travail.
Et puis ça part d’un esprit de justice : tout le monde est nécessaire dans une entreprise.

Et, finalement, il faut prélever suffisamment d’impôts pour venir aux secours des chômeurs et des cas sociaux ; ça, c’est une évidence, me semble-t-il.
Mais jeter de l’argent à la tête de tout le monde, aux riches comme aux pauvres, ça me paraît une utopie… heu ! enfin, une idée pas très bonne.

Antinea
avatar 30/11/2011 @ 18:39:22
Mais Piero, en quoi le revenu de base marginalise des gens puisque TOUT LE MONDE le toucherait???


Si tout le monde avait un revenu de base (ce que je souhaiterais en un sens bien que je trouve cela irréalisable et non viable), les propriétaires augmenteraient les loyers, les prix de la nourriture augmenteraient, le transport, etc... Pourquoi ? paski y'en a toujours qui profiteront du fait que les gens "peuvent payer" pour demander encore plus !

Ce qu'il faudrait, c'est boycotter le pétrole. Un jour, refuser d'aller à la pompe et tenir 1 semaine pour commencer, tous de concert, se débrouiller autrement... et là, on verrait bien que nous ne sommes pas des veaux, que nous sommes le coeur de la chaîne car consommateurs et que, ben oui, ce devrait être nous qui devrions imposer un peu plus notre point de vue...

Mais c'est mon point de vue de non spécialiste. je me demande si cela n'est pas discuté sur Les économistes atterrés... à voir...

Saule

avatar 30/11/2011 @ 19:55:24
C'est génial ton idée Mallollo, on pourra dire que tu seras une vraie pionnière dans un mode de vie alternatif. C'est petit à petit, avec des gens comme toi, qu'on peut espérer que la sortie du capitalisme se fasse de manière douce plutôt que suite à une catastrophe écologique majeure ou une révolution violente. Tu nous serviras de modèle pour nous tous sur CL !! Et qui sait, si ça marche pour toi dans la campagne andalouse, on fera la même chose sur les plateaux de Larzac :-)

En passant, on peut bien penser que c'est une utopie, et bien sur c'est un peu le but du café du commerce. Mais il y a des études, des économistes sérieux qui ont fait la proposition et analyser la faisabilité (voir le blog par exemple).

Une nuance importante : recevoir un revenu d'existence serait un droit, pas une assistance du style allocation de chômage. Car la terre appartient à tous, pas uniquement à ceux qui l'exploite (et la détruise). Le fait d'être né implique un droit à bénéficier des ressources naturelles.

Début Précédente Page 5 de 9 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier