Feint

avatar 24/08/2008 @ 19:24:46
Nance, Cette version ne comprend que le Vieux Marin ? C'est une traduction que je ne connais pas. Pourrais-tu, s'il-te-plait, citer deux ou trois strophes, de la 4e partie par exemple ?
Depuis longtemps, je suis fasciné par The Rime of the Ancient Mariner et par Kubla Khan.

Feint

avatar 24/08/2008 @ 19:28:35
Tiens, je viens de remarquer une erreur dans le titre. D'après la couverture, c'est le "Dit" du Vieux Marin, comme dans la traduction de Parisot.

Ludmilla
avatar 24/08/2008 @ 19:54:11
Tiens, je viens de remarquer une erreur dans le titre. D'après la couverture, c'est le "Dit" du Vieux Marin, comme dans la traduction de Parisot.
Corrigé !

Nance
avatar 25/08/2008 @ 22:53:53
Il n'y avait pas d'erreur dans le titre, ma version que j'ai lu s'appellait "La complainte du vieux marin", traduction Auguste Barbier. Il existe plusieurs traductions avec plusieurs titres différents: La complainte..., Le dit..., La ballade..., etc. J'ai pris cette couverture parce que je n'en trouvais pas avec mon orthographe.

J'ai lu la version française et anglaise sur Wikisource:
http://fr.wikisource.org/wiki/…
http://en.wikisource.org/wiki/…

Je compte bientôt lire Kubla Khan en anglais, je ne sais pas si la traduction française existe, je vais voir, et je vais faire des comparaisons avec la version de Un cheval dans la salle de bains.

Nance
avatar 25/08/2008 @ 22:56:37
Est-ce que tu as lu The Rime of the Ancient Mariner et par Kubla Khan? Si oui, c'est quoi tes impressions? Des fois, j'ai le sentiment d'être la seule à lire ces trucs-là... :P

Nance
avatar 25/08/2008 @ 22:57:35
"The Rime of the Ancient Mariner et Kubla Khan", j'ai fait un copier-coller trop vite!

Feint

avatar 26/08/2008 @ 10:12:13
Il n'y avait pas d'erreur dans le titre, ma version que j'ai lu s'appellait "La complainte du vieux marin", traduction Auguste Barbier. Il existe plusieurs traductions avec plusieurs titres différents: La complainte..., Le dit..., La ballade..., etc. J'ai pris cette couverture parce que je n'en trouvais pas avec mon orthographe.

Ah, d'accord. Mais ça prête un peu à confusion, parce que la traduction, en poésie, ça compte. Je connais celle de Parisot, (Le Dit), et j'en ai aussi une autre de Barbier illustrée par des gravures de Doré, mais cette fois, c'est La Chanson du Vieux Marin.
Je compte bientôt lire Kubla Khan en anglais, je ne sais pas si la traduction française existe, je vais voir, et je vais faire des comparaisons avec la version de Un cheval dans la salle de bains.

J'ai une vieille (enfin, elle était neuve quand je l'ai achetée il y a 25 ans) édition bilingue chez Aubier, intitulée Poèmes/Poems, qui contient Le Vieux Marin, Christabel, Kubla Khan, Frost at midnight, entre autres.
Et... non, tu n'es pas toute seule à lire ces trucs-là ! Je les ai lus surtout en anglais, j'avais du mal avec la traduction ; j'en avais même appris par coeur quelques centaines de vers (du Vieux Marin et de Kubla Khan, beaucoup plus court - et inachevé), qui hélas se sont aujourd'hui pour l'essentiel effacés de ma mémoire.

Feint

avatar 26/08/2008 @ 10:17:37
Ah oui, tu me demandais mes impressions ? Une fascination durable...

Nance
avatar 27/08/2008 @ 03:54:22
Malheureusement, il n'y pas de recueil de Samuel Taylor Coleridge dans les bibliothèques près de chez nous. Je sais que sur Internet la plupart des poèmes sont trouvables dans sa langue originale, mais en français, ça demande plus de recherches.

Ma première tentative pour trouver la traduction de Kubla Khan s'est révélée infructueuse:
http://bryantmcgill.com/world_poetry/~S/…
"Dans Xanadu a fait le décret majestueux de plaisir-dôme de Kubla
Khan A: Là où Alph, le fleuve sacré, s'est déchargé par des
cavernes measureless à l'homme à une mer sunless. [...]"

Quelle belle traduction!

Feint

avatar 27/08/2008 @ 10:39:24
Il suffit de demander...

KOUBLA KHAN

En Xanadou donc Koubla Khan
Se fit édifier un fastueux palais :
Là où le fleuve Alphée, aux eaux sacrées, allait,
Par de sombres abîmes à l'homme insondables,
Se précipiter dans une mer sans soleil.
Plus de vingt mille hectares de fertiles terres
Furent ainsi de tours et de hauts murs enclos :
Et c'étaient, irisés de sinueux ruisseaux,
Des jardins où croissait l'arbre porteur d'encens ;
Et c'étaient des forêts de l'âge des collines,
De verdure encerclant les taches du soleil.

Voyez ! ce romantique et profond gouffre, ouvert
Au flanc du vert coteau, sous l'ombrage des cèdres !
Lieu sauvage ! Le plus riche en enchantements
Qui jamais sous la lune en déclin fut hanté
Par femme lamentant pour le démon qu'elle aime !
Et de ce gouffre, avec un bouillonnant tumulte,
Comme si, lourdement, la terre haletait,
Par instants jaillissait, puissante, une fontaine ;
Et, dans l'explosion du flot intermittent,
D'énormes rocs sautaient, rebondissante grêle,
Tel le grain sous les coups du fléau du batteur ;
Et, parmi l'incessant fracas des rocs dansants,
Par instants jaillissait la rivière sacrée.

Sur cinq milles traçant de fantasques méandres
A travers bois et val se lançait l'eau sacrée
Qui, gagnant les abîmes à l'homme insondables,
En tumulte sombrait vers un océan mort ;
Et Koubla entendit, au loin, dans ce tumulte,
De ses aïeux les voix prophétisant la guerre !

Du palais de plaisance l'ombre
Au milieu du courant sur les vagues flottait ;
Là où l'on entendait les rumeurs confondues
De la fontaine et des abîmes.
Oui, c'était un miracle d'un rare dessein,
Ce palais au soleil sur l'abîme glacé !

La Demoiselle au Tympanon,
En songe, une fois, m'apparut :
C'était une vierge abyssine
Qui de son tympanon jouait
En chantant le Mont Abora.
Si, en moi, je pouvais revivre
Sa symphonie et sa chanson,
Je serais ravi en délices si profondes
Qu'avec musique grave et longue,
Certes, je bâtirais, dans les airs ce palais :
Ce palais au soleil ! ces abîmes de glace !
Alors tous ceux qui entendraient là les verraient,
Et tous de s'écrier : Arrière ! arrière ! arrière !
Ses yeux étincelants, ses longs cheveux flottants !
Trois fois, tissez un cercle autour de celui-ci,
Fermez les yeux, frappés d'une terreur sacrée :
Car il s'est nourri de miellée,
Et il a bu le lait, le lait de Paradis.

1798.

Traduction d'Henri Parisot

"In Xanadu did Kubla Khan
A stately pleasure dome decree"
Premiers mots aussi de Citizen Kane - dont le nom, je pense, doit quelque chose au Khan.

Nance
avatar 27/08/2008 @ 17:40:38
Bisou! xxx½ (^.^) Merci! (^-^)

Je crois aussi, quand j'ai lisant Xanadu, j'ai tout de suite pensé à Citizen Kane.

Nance
avatar 27/08/2008 @ 17:55:48
Bisou! xxx½ (^.^) Merci! (^-^)

Je crois aussi, quand j'ai lisant Xanadu, j'ai tout de suite pensé à Citizen Kane.

"quand j'ai lisant Xanadu".... ça peut être soit "quand j'ai lu Xanadu" ou "en lisant Xanadu", moi-même je ne sais pas trop ce que j'ai voulu dire...

Feint

avatar 28/08/2008 @ 21:09:53
C'est un plaisir !
Tiens, j'ai vu sur le site de Corti que le livre dont tu as choisi la couverture contient précisément, en plus du Vieux Marin, Christabel et Koubla Khan, dans la traduction de Parisot.

Nance
avatar 28/08/2008 @ 21:40:00
Dommage que dans les bibliothèques de Montréal, je ne retrouve aucun Coleridge...

Saule

avatar 28/08/2008 @ 22:26:13
Chaque fois que je lis votre forum j'ai envie de porridge..
(je pars)

Feint

avatar 28/08/2008 @ 22:26:44
Il faut leur suggérer d'en acquérir, non ?

Feint

avatar 28/08/2008 @ 22:30:28
Et c'est ainsi que les bibliothécaires québécois prirent l'habitude de proposer du porridge à leurs usagers...
(Mais sinon, du Coleridge, ils devraient pouvoir...)

Aaro-Benjamin G.
avatar 28/08/2008 @ 22:44:39
Sur le sujet, il y’a la version ‘Heavy Metal’ qui est un grand classique du groupe Iron Maiden. Mais, je ne crois pas que ce soit pour tous les goûts…

Hear the rime of the ancient mariner
See his eye as he stops one of three
Mesmerises one of the wedding guests
Stay here and listen to the nightmares of the sea.

And the music plays on, as the bride passes by
Caught by his spell and the mariner tells his tale.

Driven south to the land of the snow and ice
To a place where nobody's been
Through the snow fog flies on the albatross
Hailed in God's name, hoping good luck it brings.

And the ship sails on, back to the North
Through the fog and ice and the albatross follows on.

The mariner kills the bird of good omen
His shipmates cry against what he's done
But when the fog clears, they justify him
And make themselves a part of the crime.

Sailing on and on and north across the sea
Sailing on and on and north 'til all is calm.

The albatross begins with its vengeance
A terrible curse a thirst has begun
His shipmates blame bad luck on the mariner
About his neck, the dead bird is hung.

And the curse goes on and on at sea
And the thirst goes on and on for them and me.

"Day after day, day after day,
we stuck nor breath nor motion
as idle as a painted ship upon a painted ocean
Water, water everywhere and
all the boards did shrink
Water, water everywhere nor any drop to drink."

There calls the mariner
There comes a ship over the line
But how can she sail with no wind in her sails and no tide.

See...onward she comes
Onward she nears out of the sun
See, she has no crew
She has no life, wait but there's two.

Death and she Life in Death,
They throw their dice for the crew
She wins the mariner and he belongs to her now.
Then...crew one by one
they drop down dead, two hundred men
She...she, Life in Death.
She lets him live, her chosen one.

"One after one by the star dogged moon,
too quick for groan or sigh
each turned his face with a ghastly pang
and cursed me with his eye
four times fifty living men
(and I heard nor sigh nor groan)
with heavy thump, a lifeless lump,
they dropped down one by one."

The curse it lives on in their eyes
The mariner he wished he'd die
Along with the sea creatures
But they lived on, so did he.

And by the light of the moon
He prays for their beauty not doom
With heart he blesses them
God's creatures all of them too.

Then the spell starts to break
The albatross falls from his neck
Sinks down like lead into the sea
Then down in falls comes the rain.

Hear the groans of the long dead seamen
See them stir and they start to rise
Bodies lifted by good spirits
None of them spake and they're lifeless in their eyes

And revenge is still sought, penance starts again
Cast into a trance and the nightmare carries on.

Now the curse is finally lifted
And the mariner sights his home
spirits go from the long dead bodies
Form their own light and the mariner's left alone.

And then a boat came sailing towards him
It was a joy he could not believe
The pilot's boat, his son and the hermit,
Penance of life will fall onto him.

And the ship it sinks like lead into the sea
And the hermit shrieves the mariner of his sins.

The mariner's bound to tell of his story
To tell this tale wherever he goes
To teach God's word by his own example
That we must love all things that God made.

And the wedding guest's a sad and wiser man
And the tale goes on and on and on.

Nance
avatar 28/08/2008 @ 22:54:16
Arrêtez, je commence à avoir faim!

Je me plains un peu pour rien. Au moins, je peux lire les poèmes en anglais sur Internet et ce qui n'est pas rien. Je vais le faire quand je serai mentalement en forme, je ne veux pas lire ses poèmes à la va-vite...

Aussi, c'est très probable que dans les mois prochains je lise les écrits de Barnabooth par Valery Larbaud.

Nulle des choses les plus douces,
Ni le parfum des fleurs décomposées,
Ni de la musique en pleine mer,
Ni ...
http://fr.wikisource.org/wiki/…

Moi qui détestais la poésie, je commence à y prendre goût...

Nance
avatar 28/08/2008 @ 22:58:20
Wow Aaro-Benjamin, j'ignorais qu'il existait une version rock de The Rime of the Ancient Mariner... :P

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