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Shelton
avatar 04/05/2008 @ 17:12:42
[Saint Marcellin, fêté le 26 avril]

Comment ne pas aimer cette fête qui avant de me parler histoire de l’Eglise me donne envie de manger un petit fromage ? Oui, un bon Saint Marcellin crémeux est toujours bien sympathique à la fin d’un bon repas ou en guise de goûter dînatoire comme on dit dans le Lyonnais… Mais revenons au pape qui porte le nom d’une si bonne gourmandise… et qui est beaucoup moins connu !
Comme pour tous les premiers papes, il est très difficile de situer avec précision notre ami Marcellin dans l’histoire. Il s’agit, très probablement, d’un Romain né après 250 d’après nos documents.
Lorsque Marcellin est élu évêque de Rome, le 30 juin 296, on est encore en pleine petite paix de l’Eglise depuis l’édit de tolérance de Gallien (260). Cette période prend fin en 303, avec le début de la persécution contre les chrétiens, aggravée en 304.
Dioclétien se résout à ces poursuites après avoir persécuté les manichéens. Les Eglises et les livres saints doivent être détruits dans un premier temps. Mais deux tentatives d’incendie au palais de Nicomédie font infléchir Dioclétien, sous la pression de Galère, funeste personnage, l’un des deux Césars nommés en 293. Les Chrétiens sont accusés de ces forfaits. Ils doivent dorénavant opter entre le reniement et la mort. La peine capitale punit en effet tout contrevenant à un édit qui les contraint à sacrifier aux dieux romains.
Maximilien Hercule, l’autre Auguste, se montre aussi impitoyable, dans la Péninsule et en Afrique, régions sous son autorité. Constance Chlore est clément, en revanche, en Gaule, en Hispanie et en Bretagne. Les écrivains ecclésiastiques ont souvent comparé ces périodes de persécutions aux dix plaies qui s’étaient abattues sur l’Egypte. Les empereurs ayant encouragé ou laissé les persécutions se dérouler sont Néron, Domitien, Trajan, Marc Aurèle, Septime Sévère, Maximin, Dèce, Valérien, Aurélien, Dioclétien et Maximien Hercule. Même si les périodes n’étaient pas si longues que cela elles ont marqué considérablement les esprits par leur violence et leur cruauté.
Les cas de martyre sont nombreux. Le plus célèbre concerne Saint Sébastien que les peintres de la Renaissance représentent criblé de flèches. Les plus cruels sont perpétrés en Orient : torture, prostitution forcée des jeunes chrétiennes, combat avec des fauves…
Le martyre de Marcellin est très controversée. Pour certains, sa mort est héroïque. Pour d’autres, il aurait renié sa foi chrétienne afin d’échapper à une fin cruelle et violente. C’est du moins ce que vont faire circuler comme rumeur les donatistes qui l’accusent d’avoir sacrifié aux dieux des païens.
Marcellin n’a peut-être pas conscience de tous ses malheurs. Sa primauté est contestée dans les faits. Un concile, réuni à Elvire en 300, rassemble tous les évêques de la péninsule ibérique. Comme s’il était souverain en matière de dogme, il promulgue des canons (règles dans l’Eglise) rigoristes : continence des prêtres, interdiction des prêts à intérêts aux clers, refus des images dans les Eglises…
Saint Marcellin est mort probablement le 24 octobre 304 et quand je disais que le fromage était plus connu que le pape…
Bonne fête aux Marcellin et Marcelline ! Bon appétit !

Saint Jean-Baptiste 05/05/2008 @ 00:25:13
Saint Gothard était né en 960 à Passau – c'est sur le Danube, dans la forêt de Bavière.

Il se fit d'abord moine bénédictin. Bientôt il devint le moine supérieur de son couvent et introduisit alors la réforme de Cluny dans son monastère et puis dans tous les monastères bénédictins d'Allemagne.

Dans les jeunes états allemands de cette époque, l'Empereur Henri II souhaitait mettre en place des Évêques de qualité, sachant qu'ils jouissaient d'une réelle autorité sur leur diocèse.

On lui recommanda Gothard et il devint l'Évêque de Hildesheim – c'est près d'Hanovre en Basse-Saxe.

Jusqu'à sa mort le 5 mai 1038, il développa son diocèse en fondant des monastères des églises et des écoles.

Gothard veut dire : à qui Dieu a donné des forces.

Un des plus beaux cols du Tour de France porte son nom, c'est pourquoi Saint Gothard est le Patron des coureurs cyclistes et particulièrement des bons grimpeurs.

Bonne fête aux coureurs cyclistes et bonne fête aux Gothard !

Débézed

avatar 05/05/2008 @ 00:29:26
Un beau col du Tour de France qui est en Suisse pour nos amis d'Outre-Atlantique qui voient cela de loin !

Shelton
avatar 05/05/2008 @ 08:42:03
[Saint Caïus ou Gaïus, fêté le 22 avril]

On parle souvent des papes autres que Romains ou Italiens en en montrant la rareté. Aujourd’hui, notre pape du jour est Croate. Je sais bien qu’en ces temps lointain la Croatie n’était pas un pays indépendant, néanmoins, Caïus est né en Dalmatie au troisième siècle. Pas d’éléments très précis sur sa famille et son état-civil car l’Empire, pourtant encore très bien organisé, ne suivait pas ces données sur informatique… Autres temps, autres mœurs…
Caïus est le vingt-huitième nom sur la liste des successeur de Pierre et il règne, sous Carus, Carin, Numérien et Dioclétien (à partir de 284). Comme il est élu le 17 décembre 283, cela vous montre que la succession des empereurs, au départ de son règne, est accélérée…
Cette période est une phase de tolérance ouverte envers l’Eglise et les Chrétiens. Certains d’entre eux arrivent même à des postes très élevés dans l’administration impériale. Ils bénéficient de la bienveillance de puissants protecteurs comme Constance Chlore, César puis empereur en 305. Il est le propre père du futur empereur Constantin. Son attitude favorable aux Chrétiens vient probablement plus d’un profond humanisme que de réelles convictions religieuses. Mais comme il est l’un des premiers à avoir ce type de comportement, les Chrétiens ne manquent pas de louer son attitude…
L’entourage impérial compte de nombreux chrétiens. De hauts fonctionnaires se convertissent. Une question importante se pose : comment concilier sa foi chrétienne et le culte dû à l’empereur, dieu incarné, sans verser dans l’idolâtrie ? La réponse des Chrétiens est simples : ils prient pour le salut de l’empereur mais refusent de sacrifier aux idoles. Cette réponse, mi chèvre, mi choux, ne satisfait pas les tenants du paganisme romain, ceux qui restent purs et durs. Les Chrétiens se retrouvent dans une situation assez délicate et leur sort ne dépendra que des autorités locales qui seront plus ou moins tolérante. Tout est question d’interprétation…
Bien reçus à la cour, y compris notre pape Caïus, ils risquent constamment d’être assimilés à des ennemis de l’Empire, réfractaires au culte impérial. Mais cela arrive au moment où l’Empereur pour survivre a besoin de renforcer sa place et Dioclétien le fait en donnant un faste supplémentaire au culte de l’Empereur, véritable dieu vivant. On doit se prosterner devant lui, baiser son vêtement et attendre une autorisation avant de lui adresser la parole…
Certains documents laisseraient à penser que la pape Caïus serait un proche parent de l’empereur Dioclétien, lui aussi originaire de la Dalmatie. Ce fut, peut-être l’heure de gloire de cette petite région…
Caïus est resté pape pendant plus de douze ans ce qui est assez long pour cette période. Il est déclaré saint par l’Eglise universelle mais on ne sait vraiment pas grand chose de son action ecclésiale. Il est mort le 22 avril 296 et son successeur sera un certain Marcellin… mais c’est une autre histoire.
Bonne fête aux Caüs ou Gaïus mais je ne suis pas certains qu’il y en ait encore beaucoup de nos jours…

Saint Jean-Baptiste 06/05/2008 @ 08:14:59
Sainte Prudence était née à Milan en 1432.

Elle était très spitante et joyeuse ; elle travaillait bien à l'école. Elle était bonne fille, elle aidait ses condisciples à faire leurs devoirs et tout le monde l'aimait bien.
Si bien que le jour de ses vingt ans, quand elle annonça à ses copains qu'elle entrait au couvent chez les Augustines, bien des jeunes Milanais versèrent une larme...

Son couvent était à Côme et de sa cellule elle avait la vue sur le lac. Le matin, par temps clair, quand elle levait ses rideaux, elle voyait vers le nord le sommet du mont Rose qui se découpait sur le ciel. Elle entendait le bruit des premiers bateaux chargés de poissons qui rempliraient les étales du marcher de la Piazza Cavour. Alors elle fermait à moitié les yeux pour contempler les premiers reflets du soleil qui dissipait la brume de la nuit. Déjà, sur le bord du lac, la tête des oliviers et des châtaigniers émergeait du brouillard et se réchauffait aux premiers rayons du soleil. Sur les rivages du lac apparaissaient alors les douces collines dont elle reconnaissait les moindres ondulations.

Au printemps les hirondelles qui revenaient d'Afrique venaient la saluer à sa fenêtre. En été, le soir, elle entendait le bruit des rameurs qui frappaient en cadence les flots harmonieux du lac, comme dans les plus beaux poèmes, et elle remerciait le Dieu créateur d'avoir fait le monde aussi beau.

Quelques fois, tard dans la nuit, quand son imagination vagabonde l'avait tenue en éveil, elle entendait la plainte mystérieuse du hibou et se mettait à rêver.
Alors son bon ange venait lui rappeler de bien prier pour s'endormir, et lui disait :

- Si tu t'endors dans ta prière, je la terminerai pour toi...

Après qu'elle ait passé bien des années dans la joie pure, à la prière et à la méditation, son bon ange vint la chercher pendant la nuit du 6 mai 1492 et, sans la réveiller, la conduisit au paradis.

Bonne fête aux Prudence !

Saint Jean-Baptiste 07/05/2008 @ 00:09:19
Sainte Flavia était une des premières chrétiennes de Rome - probablement évangélisée toute jeune par Saint Pierre en personne.

Elle appartenait à la famille des Flaviens qui donna trois empereurs à Rome au premier siècle.

Le premier c'est Vespasien. Il succédait à Néron et aux trois Empereurs qui avaient suivi Néron de 68 à 69.
Vespasien était un bon Empereur. Il avait rétabli la paix à Rome.
Après lui en 79, venait son fils Titus qui ne régna que deux ans.
Puis vint son second fils Domitien qui, pendant 15 ans, fit régner la terreur sur l'Empire.

Avec Domitien, les chrétiens voyaient revenir les persécutions du temps de Néron.
Il avait des phobies : il assassinait tous ceux qu'il soupçonnait de comploter contre lui. Et bien entendu, les chrétiens qui se réunissaient pour prier, complotaient...
Et puis il avait la folie des grandeurs et il avait besoin d'argent : le sacrifice aux idoles était, dans les faits, un impôt sous forme de nourriture revendue sur les marchés par les officiants qui travaillaient pour l'État. Et les chrétiens refusaient ces sacrifices ; c'était un second motif de persécution.

« Cet homme orgueilleux et cruel », comme l'appelait Suétone, massacrait ses esclaves, ses domestiques et même sa famille, quand il les soupçonnait d'être chrétiens, ou simplement tolérants vis à vis des chrétiens : il avait assassiné son cousin Clemens parce qu'il avait refusé de martyriser des croyants ; sa femme Longina avait subi le même sort pour avoir autorisé une sépulture décente pour des martyrs chrétiens dans le parc privé de ses parents. (Actuellement, une basilique rappelle l'endroit de ce cimetière à l'entrée de la voie Apienne).

Quant à sa propre sœur (ou cousine) Flavia, elle échappa une première fois à la mort en refusant de rentrer à Rome après un voyage en Sicile ; mais elle fut traquée par les hommes de Domitien et subit finalement le martyre, le 7 mai 95, dans l'île de Pantelleria ( au sud de la Sicile) où elle s'était réfugiée.

Quand Domitien mourut, assassiné par ses gardes, le sénat, qu'il avait décimé, fit détruire toutes ses statues et rayer son nom de tous les édifices de l'Empire. Après lui, reviendra alors la «Pax Romana», qui ne devait s'achever qu'avec la fin du règne de Marc-Aurèle en 180.

Bonne fête aux Flavia !

Saint Jean-Baptiste 08/05/2008 @ 08:00:46
C'est encore un Saint Pierre que nous fêtons aujourd'hui, et non des moindres puisqu'il s'agit de Saint Pierre de Tarentaise.

Il était né en 1102 à Vienne dans l'Isère et était évêque de Tarentaise en Savoie quand le Roi Louis VII revint de sa malheureuse croisade en Terre Sainte.
Ce Roi très pieux avait eu tort, sans doute, de laisser sa frivole épouse, Aliénor d'Aquitaine, sans surveillance. Car celle-ci n'avait rien trouvé de mieux que de s'acoquiner avec le Roi d'Angleterre Henri II.

Le Pape Eugène III, lui-même, avait trouvé que ce n'était pas des choses à faire et, en 1152, il avait annulé le mariage de Louis VII, sous prétexte de parenté trop proche avec la duchesse d'Aquitaine.
Mais il n'avait pas pu empêcher que la nouvelle femme du Roi d'Angleterre, lui apportât dans son panier de noces, l'Aquitaine. Henri II, qui était déjà duc d'Anjou et de Normandie, devenait dès lors, le maître de la moitié de la France.

Les deux Rois se firent la guerre et elle durait déjà depuis 15 ans, quand le Pape Alexandre III pria notre Saint Pierre de Tarentaise de les réconcilier.

Pierre était considéré par certains comme un thaumaturge (un faiseur de miracles) et par tous comme un grand négociateur.
Il réunit les adversaires à Chaumont-en-Vexin dès 1170. On fit une trêve de trois ans, puis on se revit à Gisors dans l'Eure ...et on recommença la guerre.
Cette malheureuse guerre entre Anglais et Français devait encore durer des siècles et il fallut attendre Jeanne d'Arc en 1430 pour qu'elle prit fin.

Saint Pierre, qui était un moine cistercien, voulut retourner dans l'abbaye de Bonnevaux où il avait étudié quand il était jeune. Il y mourut le 8 mai 1174.

Bonne fête aux Pierre !

Débézed

avatar 09/05/2008 @ 00:25:09
Shelton, Mrs Jones a du se réchauffer les doigts ces derniers jours !

Saint Jean-Baptiste 09/05/2008 @ 08:18:24
Saint Pacôme est un des saints les plus honorés parmi les saints du paradis et, comme pour se moquer, son nom en Égyptien veut dire : « inconnu » alors qu'au paradis il est connu comme Barrabas à la Passion.

Il est connu au paradis parce que c'est lui qui a fondé les tous premiers monastères en inventant une règle de vie en commun.

Il était né en 287 à Esneh en Égypte et tout jeune il était entré dans l'armée au service de Rome. Il pourchassait volontiers les chrétiens ; mais ce n'était nullement par conviction, c'était plutôt par plaisir, comme on ferait des parties de chasse ...et puis aussi pour faire comme tout le monde.

Et pourtant les chrétiens l'intriguaient très fort : cette façon qu'ils avaient de prier dans leur martyre et, de plus, ils priaient pour leurs bourreaux... et puis cette curieuse habitude qu'ils avaient de chanter des cantiques pendant leurs souffrances, et c'était même de très beaux cantiques...

Bref, il voulut en savoir plus. On l'instruisit, on lui apprit la Bonne Nouvelle, on le baptisa et on en fit un bon chrétien.

Il quitta la tunique des militaires pour la bure des moines et partit dans le désert. Tout seul : c'était donc un anachorète.
Dans le désert, il rencontra d'autres anachorètes. Ils avaient tous le même souci : trouver de l'eau, de la nourriture, se préserver des bêtes sauvages et des malfaiteurs... et après ça, il ne leur restait plus de temps pour la prière.

Il entendit alors une voix qui venait du ciel et qui lui disait :
- Réunis tous ces solitaires, fonde une congrégation où vous vivrez en commun, vous partagerez les tâches quotidiennes et vous prierez mieux.

Il obéit à la voix. Mais les premiers moines réunis au bord du Nil se croyaient en vacances : ils organisaient des parties de pêche, ils jouaient toute la journée, et leur grand plaisir était de faire des farces à Pacôme : ils partaient avec son âne en balades et le pauvre Pacôme devait aller à pied au marché, tout seul, et ramener tout sur son dos.

Alors il imagina de faire une règle de vie en commun : c'est la règle de Saint Pacôme qui fut en vigueur pendant des siècles dans tous les monastères.
Cette règle faisait preuve d'une telle connaissance des possibilités et des limites de la nature humaine, que ses fondations eurent un succès foudroyant. De son vivant, et rien qu'en Thébaïde, on comptait des milliers de moines réunis dans des centaines de monastères.

Saint Antoine – celui des tentations de Saint Antoine, que nous avons fêté le 17 janvier – disait qu'il n'avait jamais rencontré un homme plus sage et plus intelligent que Saint Pacôme.

Dans les monastères, les moines s'adonnent à la prière, à la méditation et à l'approfondissement de leur théologie. Dès lors, tout naturellement, ce sont les monastères de Saint Pacôme qui ont fourni les grands théologiens du Concile de Nicée en 325, où furent définis, une fois pour toutes, les principaux dogmes de la religion.

Le devoir accompli, Saint Pacôme mourut le 9 mai 346.
Bonne fête aux Pacôme !

Saint Jean-Baptiste 10/05/2008 @ 04:14:10
Solange ! Encore un très beau prénom, peut-être un peu démodé mais toujours très bien porté, et les Solange ont la chance d'avoir une bonne Sainte Patronne.

Sainte Solange était née en 860, à Villemont (c'est quelque part sur le Cher dans le Bourbonnais).

C'était une aimable et courageuse paysanne qui, après les travaux de la ferme, apprenait à lire dans les textes sacrés au monastère tout près de chez elle.

Un jour qu'elle récitait ses prières du soir en gardant les moutons, le fils du comte de Gothie vint à passer sur son cheval. C'était un garçon frustre et brutal. Un mauvais bougre. Il se disait dans le pays, qu'il avait plus d'affection pour son cheval que pour sa mère et qu'il frappait souvent son père à coups de bâton.

Solange le connaissait de réputation. Ses amies du village lui avaient dit que c'était un coureur de jupons. Aussi, quand il lui fit des avances, elle ne répondit pas. Quand il se fit plus pressant, elle s'écarta. Et quand il se fit menaçant, elle se jeta dans le Cher. Il tenta de la poursuivre sur son cheval mais la petite nageait très bien, elle lui échappa.

Alors, dès ce jour-là, ce mauvais sujet n'arrêta pas de la pourchasser. Il enrageait ! il écumait ! il hurlait partout qu'elle l'avait frappé et qu'il devait se venger ! On aurait dû l'enfermer mais ...c'était le fils du comte.

Un soir d'hiver, le 10 mai 880, son imagination perverse lui fit concevoir un piège affreux : il creusa un trou sur le chemin du monastère où Solange devait passer. Dans l'obscurité, la petite ne vit pas le piège et y tomba. Alors il se précipita sur elle et l'emporta dans un sac. Mais elle se débattait, elle criait ; il voulait la prendre de force mais elle donnait des coups... Bientôt, il prit peur, il était presque terrassé... Alors il prit son épée et lui coupa la tête.

Sainte Solange est encore une sainte à qui les jeunes-filles demandent de les aider à trouver un bon mari.

Bonne fête aux Solange !

Shelton
avatar 10/05/2008 @ 09:11:30
Je te connais bien Saint Jean Bapriste... Tu te dis que le compte n'y est pas encore et que tous les papes convoqués ne sont pas encore arrivés...

Alors, craignant tes foudres, je me remets au travail et je compte sur toi pour lister toutes les absences non justifiées...

Shelton
avatar 10/05/2008 @ 09:12:04
[Saint Anicet, fêté le 17 avril]

Peut-on imaginer un saint avec autant de point d’interrogation dans sa vie ? Non ! Ce serait alors, non plus un saint, mais un fantôme dont l’existence même pourrait être remise en cause…
Il serait originaire d’Emèse en Syrie dans des temps si lointain que les parents ne venaient pas déclarer en mairie la naissance de leur progéniture. Il serait devenu évêque de Rome, c’est à dire pape, après le règne assez long, quinze ans, de Pie 1er. C’était probablement vers l’an 155. Il serait resté sur le siège pontifical près de onze ans, et il mourut probablement en martyr chrétien sous le règne de l’empereur Marc Aurèle en 166. Comme beaucoup de papes des débuts de l’Eglise il est très difficile d’avoir plus de certitudes… Il faut, parfois, savoir se contenter de peu et comprendre beaucoup car même dans ces quelques lignes on peut trouver de quoi admirer ces hommes qui crurent et firent vivre une Eglise qui n’apportait ni gloire, ni honneur, ni argent…
On est presque certain que lors de son règne Anicet reçut à Rome Polycarpe, le vieil évêque de Smyrne (actuellement en Turquie) qui était l’un des derniers à avoir connu les apôtres directement. Ils discutèrent probablement des questions ecclésiales dont la plus importante était de faire un calendrier avec les principales fêtes à positionner. Le placement de Pâques était un sujet d’affrontement entre jeunes chrétiens. Les habitants d’Orient pensaient que ce ne devait pas être spécialement un dimanche alors que les occidentaux croyaient que c’était une obligation. Ses successeurs, Soter et Eleuthère, auraient encore à se pencher sur cette délicate question…
Anicet gérera la communauté chrétienne en insistant beaucoup sur l’aspect spirituel. C’est la prière qui fait du chrétien un ami du Christ non les apparences et c’est son action au quotidien qui le confirme… Une piste qu’il faudrait réactualiser de nos jours…
Anicet est un prénom que l’on continue à donner, mais est-ce à cause du saint pape ?
Bonne fête à tous les porteurs de ce beau prénom.

Shelton
avatar 10/05/2008 @ 12:40:05
[Saint Léon IX, fêté le 19 avril]

On me demande de raconter Léon IX et je me retrouve confronté, pour une fois, à une documentation abondante et une multitude de péripéties, pas toujours à l’honneur de cette Eglise catholique. Alors, plutôt que de vous offrir un petit résumé, je vous propose une rubrique en deux temps, tout d’abord une synthèse sur les péripéties de la papauté au temps de Benoît IX, le prédécesseur de Léon IX, qui aura un règne en plusieurs temps et qui entraînera le règne de Léon IX vers de grandes réformes. Puis, de façon plus classique, une rubrique consacrée à notre saint pape que fut Léon IX.

Les péripéties de la papauté au temps de Benoît IX (Partie 1 de Saint Léon IX)

A la mort de Jean XIX (1032), les Tusculani (maison de Tusculum) suscitèrent l’élection de Théophylacte de Tusculum, neveu de Benoît VIII et de Jean XIX. Une légende noire s’est emparée de Benoît IX, le nouveau pontife. Il n’aurait eu que 12 ans, aurait mené une vie dépravée, marchandé la dignité pontificale et se serait senti plus concerné par son amour pour sa jolie cousine que par sa fonction religieuse. Certains le font même finir bandit chez mes montagnards du Latium !

Sa vie n’est certes pas exempte de tout reproche, mais la réalité n’est pas aussi noire. Il est certain qu’il est très jeune quand il accède au Siège apostolique, et qu’il reçoit tous les ordres à cette occasion, car il est un laïc. Rappelons que ce n’était pas une obligation d’élire pape un membre du clergé. Aujourd’hui, on croit toujours que seuls les cardinaux sont éligibles mais ce n’est qu’une habitude pas une obligation canonique.

L’ensemble de ses règnes présente des aspects positifs. Il obtient le soutien des empereurs Conrad II (1024-1039) puis Henri III (1039-1056), sans se montrer servile à leur égard. Il cherche à ménager les autres factions romaines.

Benoît IX est toutefois victime d’une révolte qui le contraint à quitter Rome en septembre 1044. Les meneurs sont des parents des Crescentii, adversaires des Tusculani, vous vous en serez bien douté ! Début janvier, les révoltés élisent un nouveau pape : Jean, évêque de Sabine, dans des conditions sans doute peu honorables. Benoît IX s’est emparé par la force armée du Transtevere, le 10 janvier 1045, et, le 10 mars, il est maître de Rome. Son rival, l’évêque Jean, qui a pris le nom de Sylvestre III, gagne Sabine : il se considère pape légitime jusqu’en mars 1046.

Le triomphe de Benoît IX est de courte durée. Il est manifeste que les Romains ne veulent plus de lui à la tête de l’Eglise, de leur évêché. Il a la sagesse d’en prendre acte. Il démissionne le 1er mai 1045 (ce n’est pas cet événement qui est commémoré chaque 1er mai) au profit de Jean Gratien, archiprêtre de Saint Jean Porte Latine, et se retire sur ses terres. Jean Gratien s’acquitte d’une importante somme d’argent et ce geste est mal compris…

Il ne s’agit pas d’un marchandage autour de la dignité pontificale mais d’une contre partie financière destinée à compenser les pertes subies par les Tusculani lors de leur retrait. L’ascension de Grégoire VI – nom pris par Jean Gratien – suscite beaucoup d’espoir chez les réformateurs comme Pierre Damien. Attention, ici les réformateurs n’ont rien à voir avec ceux de la grande Réforme de Luther et Calvin. Grégoire VI se porte au-devant de l’empereur Henri III lorsque celui-ci arrive en Italie en automne 1046, et le rencontre à Plaisance (octobre). Henri III veut mettre un terme à la situation ahurissante que connaît l’Eglise Romaine : trois papes qui vivent au même moment, Benoît IX, Sylvestre III et Grégoire VI. Il fait déposer les trois prétendants lors des synodes de Lutri (20 décembre 1046) et de Rome (24 décembre 1046). Sylvestre III redevient titulaire du siège épiscopal de Sabine au cours de l’année 1047 et quitte la scène historique sans plus jamais faire de tracas. Grégoire VI, déposé pour simonie (trafic de charges religieuses), est emprisonné un temps. Il part ensuite en exil à Cologne, suivi de son fidèle Hildebrand, son chapelain, le futur Grégoire VII. Otton 1er avait déjà infligé le même sort à Benoît V en pareilles circonstances.

Le synode de Lutri décide d’élire Suidger, l’évêque de Bamberg, un Saxon, qui est intronisé le lendemain, jour de Noël, sous le nom de Clément II. Le même jour, le nouveau pape donne la couronne impériale à Henri III et à sa femme Agnès dans la basilique Saint Pierre. Clément II donne à Henri III le titre de patrice et met l’élection pontificale sous sa protection, en fait sous sa coupe : désormais, l’empereur désigne le nouveau pape. Sur le moment, ce qui retient l’attention, c’est surtout le soulagement d’échapper à l’emprise des factions romaines.

Clément II inaugure une série de papes germaniques. Il garde son évêché, alors qu’en d’autres temps, le simple fait d’être évêque interdisait de devenir pape, évêque de Rome. Lors de son pontificat, Clément II condamne la simonie et le nicolaïsme (1047). Il entretient des contacts étroits avec les figures de proue des réformateurs (Odilon, abbé de Cluny en Bourgogne, et Pierre Damien). C’est un pape itinérant (Jean Paul II ne fut pas le premier) et il meurt près de Pesaro (Marches) le 9 octobre 1047. On a souvent accusé Benoît IX de l’avoir fait empoisonner.

L’incorrigible Benoît IX profite du décès de Clément II pour s’imposer de nouveau à Rome (8 novembre 1047), malgré le refus de l’empereur de le reconnaître. Le troisième règne de Benoît s’achève le 16 juillet 1048 par sa fuite. Henri III a désigné pape l’évêque de Brixen. Une fois installé par Boniface de Canossa, il règne quelques jours sous le nom de Damase II et il meurt (23 jours de règne).

Son successeur, Léon IX (le voilà enfin qui arrive…), tente de consolider son pouvoir face aux intrigues des Tusculani. Il excommunie Benoît IX et ses partisans. A la mort de Léon IX, Benoît tente un dernier baroud d’honneur, et se retire dans le monastère de Grottafessata…

La vie de Léon IX, 1002 – 1054 (Partie 2 de Saint Léon IX)

Le règne de ce moine bénédictin annonce la réforme grégorienne, à tel point que l’on qualifie ce pape Léon IX de « pré grégorien ».
A la mort de Damase II, une délégation romaine vient trouver l’empereur Henri III pour qu’il désigne un successeur de qualité. Son choix se porte sur Brunon, évêque de Toul. Le choix est validé par l’empereur à Worms en décembre 1048.
Cet homme est né en Alsace, le 21 juin 1002, à Eguisheim. Il est le fils du comte d’Eguisheim et le cousin des empereurs Conrad II et Henri III. Quoique Alsacien, il est élevé en Lorraine, à Toul, auprès de l’évêque. Tôt introduit à la cour impériale, Brunon devient évêque de Toul en 1027.
Il s’acquitte de sa tâche avec zèle, dans le sens d’une réforme religieuse souhaitée. Aussi s’intéresse-t-il particulièrement aux monastères. Ses talents diplomatiques l’amènent à jouer un rôle important dans les relations entre le royaume de France et l’Empire.
Désigné pape par Henri III, Brunon se rend à Rome en simple pèlerin : les Romains saluent ce signe d’humilité et de respect en l’élisant le 2 février 1049. intronisé le 12, Brunon prend le nom de Léon IX : il peut se targuer d’une double légitimité, romaine et impériale.
Lors de son pontificat, Léon IX œuvre en faveur de la réforme religieuse. Il s’attaque avec une ferme résolution à la simonie et au nicolaïsme. De nombreux conciles lui permettent( de promouvoir sa politique (Reims et Mayence). Il affirme l’autorité du Siège apostolique, et sait l’incarner dans ses voyages entrepris en France, en Allemagne, en Bourgogne, en Italie. Ce pape voyageur s’entoure de fidèles conseillers de haute valeur : Humbert, moine de Moyenmoutier, bientôt archevêque de Sicile ; Halinord, archevêque de Lyon ; Hugues Candide, chanoine de Remiremont ; le cardinal Frédéric de Lorraine, futur pape sous le nom d’Etienne IX ; Udon, évêque de Toul à partir de 1051 ; Hildebrand, futur pape Grégoire VII… En outre, Léon IX commence la réforme de la chancellerie pontificale, que Grégoire VII parachèvera. On leur doit, en particulier, une réforme financière très importante et assez efficace.
Léon essaie d’obtenir un rapprochement entre l’empereur germanique et le basileus (empereur) de Byzance. La fin de son pontificat voit pourtant les prémisses de rupture entre les Eglises d’Orient et d’Occident. Le schisme (16 juillet 1054) se produit peu après sa mort (19 avril 1054).
Le patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire, s’alarme des risques d’effacement de son siège. Il suscite une querelle avec l’Eglise romaine au sujet de certaines pratiques rejetées par les Orientaux : célibat des prêtres, rasage des clercs, mais surtout pain azyme pour l’Eucharistie ! Léon IX envoie une délégation pour régler le conflit, avec sa tête Humbert et Frédéric. Les envoyés pontificaux perdent patience. Ils déposent, sur l’autel de Sainte Sophie, le 16 juillet 1054, la bulle d’excommunication de Michel Cérulaire. Le patriarche riposte en excommuniant le pape. Cette rupture entre orthodoxes (Eglise d’Orient) et catholiques (Eglise Romaine) qui vivait là ses débuts, demeure, encore aujourd’hui, malgré la levée des excommunications par le pape Paul VI et le patriarche Athënagoras en 1964… C’est Léon IX qui était l’auteur du texte de la rupture définitive…
Léon IX est un grand pape, mais il connaît une triste fin. Suite à une bataille entamée avec de trop maigres effectifs, il est fait prisonnier par les Normands, à Civitella, le 18 juin 1053. Traité avec respect, le pape n’est libéré qu’en mars 1054, après avoir fait d’importantes concessions. Il meurt dès le 19 avril 1054…

Saint Jean-Baptiste 11/05/2008 @ 08:21:20
Très bien Shelton, te voilà à jour.
Tu as la paix jusqu'au dimanche 18/5 : le Pape Jean Ier
et puis lundi 19/5 : Célestin V

Saint Jean-Baptiste 11/05/2008 @ 08:22:28
Saint Mamert vivait du côté de Lyon au Vème siècle, aux temps barbares où les envahisseurs envahissaient.
Il était contemporain de Childéric, père de Clovis, et trônait sur le siège épiscopal de Vienne dans l'Isère.

En ce siècle là, aux cataclysmes succédaient les cataclysmes. Ils avaient pour noms : les Burgondes, les Alamans, les Ostrogoths, les Wisigoths, les Huns, les Francs et autres Vandales...

Heureusement la chrétienté s'était déjà bien installée dans la Gaule, avec ses monastères, ses écoles, ses églises, son organisation, et allait sauver la civilisation, tant bien que mal.

Mamert était un saint homme de culture gallo-romaine, un lettré, féru d'humanisme et de science. Il sut imposer un semblant d'organisation dans la pagaille du monde redevenu barbare.

Et comme si les cataclysmes des barbares ne suffisaient pas, il y avait les cataclysmes naturels qui ressurgissaient, comme toujours dans les moments troublés du monde. Il y avait des tremblements de terre, des inondations, des sécheresses... des ours qui dévoraient les bergers et des loups qui dévoraient les enfants dans les villages...

L'Évêque de Vienne fit face à ces fléaux et se montra à la hauteur des calamités : il institua les « Rogations ». Ce sont des processions à travers les champs pour implorer la clémence du Ciel ; elles durent pendant trois jours. Cette dévotion se montra tellement efficace qu'elle s'étendit sur toute la Gaule. Quatre siècles plus tard, en 816, le Pape Léon III la rendit officielle dans toute l'Église. Elle est fixée aux trois jours qui précèdent l'Ascension. On la pratique encore aujourd'hui dans nos campagnes (enfin, pas partout et pas toujours, les traditions se perdent avec la foi...).

Il nous reste de Saint Mamert un très beau chant : le Pangé lingua lauréam qu'on chante encore de nos jours en carême.

Bonne fête aux Mamert !

Saint Jean-Baptiste 12/05/2008 @ 00:20:18
Saint Achille de Larissa portait un beau prénom qui revient à la mode, et c'est tant mieux car les Achille ont un bon saint Patron pour veiller sur eux.

Achille était né à la fin du IIIème siècle en Grèce et c'était un marcheur impénitent : il avait fait le voyage jusqu'à Jérusalem à pied pour voir le tombeau du Christ. Puis il était parti, toujours à pied, pour voir les tombeaux de Saints Pierre et Paul à Rome.

Mais là, à Rome, il prit part aux discussions dogmatiques, qui avaient lieu un peu partout et où les chrétiens se disputaient entre partisans et adversaires de Arius qui affirmait que le Christ n'était pas Dieu.

Ces discussions devaient amener le Concile de Nicée, en 325, si bien Achille fut invité à y participer. Ses interventions furent tellement appréciées qu'il fut aussitôt baptisé, ordonné, et même nommé Évêque de Larissa, sa ville natale (c'est en Thessalie, nord de la Grèce).

Il créa dans son diocèse de nombreuses églises, des écoles et des centres hospitaliers, jusqu'à sa mort le 12 mai 330.

Bonne fête aux Achille !

Saint Jean-Baptiste 13/05/2008 @ 08:26:45
Tous ceux qui ont le bonheur de s'appeler Robert sont à la fête aujourd'hui et ils ont beaucoup de chance car leur saint Patron, Robert Bellarmin, est un des saints les plus savants et les plus honorés du paradis.

Il était né en 1542 à Montepulciano en Toscane. C'était un bon élève à l'école ; c'était même un surdoué si bien que tout naturellement, il entra dans la toute jeune congrégation des jésuites qui s'était donné pour but de régénérer le catholicisme.
Il avait à peine terminé ses études qu'on lui demanda d'enseigner au Collège romain le mieux côté de son temps. Il lisait couramment les Écritures en Hébreux, en Grec, en Latin, et il enseignait la théologie.

Puis il devint Évêque de Capoue, puis Cardinal, puis Archevêque... Il devint le grand chef de toutes les congrégations romaines sur l'ordre du Pape Sixte V et, à la mort du Pape Clément VIII en 1605, il était tout désigné pour prendre sa succession. Malheureusement, le Roi d'Espagne, Philippe II, qui n'a pas fait que des bonnes choses dans sa vie, s'y opposa.

Et c'est bien regrettable car ce saint homme connaissait bien les arcannes du Vatican : il avait été le conseiller des Papes Grégoire XIII, Sixte V, Urbain VII, Grégoire XIV, Innocent IX, et Clément VIII.
Il avait encore été le conseiller du successeur de Clément VIII, Léon XI, et il fut enfin le conseiller du Pape suivant, Paul V.

Toutes ces années ont été marquées par les guerres de religions entre Catholiques et Protestants. Mais Robert Bellarmin ne parlait pas de guerre. Il savait argumenter, il voulait convaincre. Même ses pires adversaires protestants le considéraient comme un sage et voulaient l'écouter.

C'était un homme mesuré, il était contre l'Inquisition, contre l'Index, contre les anathèmes.
C'était un fin lettré : il avait participé à la création de la typographie vaticane, en 1587, et à la création de la bibliothèque l'année suivante.
Et c'était un homme de science ; il s'était intéressé aux travaux de Galilée et si on l'avait écouté, l'Église se serait épargné l'imbécillité de le condamner parce qu'il disait que la terre tourne autour du soleil.

Ce grand savant et homme de lettres a bien mérité le titre de Docteur de l'Église.

Il mourut le 13 mai 1621. Bonne fête aux Robert !

Saint Jean-Baptiste 14/05/2008 @ 00:12:08
Mathias ! Voilà un prénom charmant qui était plus prisé du temps de nos arrière-grands-pères qu'aujourd'hui et c'est bien dommage parce que les Mathias ont un très bon saint Patron.

Saint Mathias est le treizième apôtre ; il a remplacé Judas « celui-qui-a-trahi.»
(Saint Paul étant, lui, l'apôtre des gentils c'est à dire des non Juifs.)

Au lendemain de l'Ascension, ils étaient tous réunis dans « la chambre haute », la salle de réunion des premiers chrétiens de Jérusalem. Ils étaient tous là : les apôtres, les disciples et amis, leur femme, mère, sœurs, la mère de Jésus et ses amies, les cousins, cousines et frères de Jésus. Ils étaient environs cent vingt.
Pierre, le chef incontesté et nommé par Jésus lui-même comme premier Pape, prit la parole pour demander que le remplaçant de Judas soit choisi parmi cette assemblée. (Acte 1, 16-26).

Après un premier vote, on tira à la courte paille entre Barsabas et Mathias. Mais avant, on avait prié Dieu de désigner lui-même le nouvel apôtre. Le sort – ou la main de Dieu – désigna Mathias qui fut ajouté au groupe des apôtres.

Mathias avait suivi Jésus dans tout son périple depuis le baptême de Saint Jean-Baptiste jusqu'au Calvaire. Il avait bien mérité sa nomination.

D'après la Tradition grecque, c'est Saint Mathias qui a fondé la première Église en Cappadoce. Après il serait allé annoncer la Bonne Nouvelle en Éthiopie ou il serait mort martyrisé un 14 mai.

Bonne fête aux Mathias !

Saint Jean-Baptiste 15/05/2008 @ 00:38:06
Aujourd'hui c'est Sainte Denise ! Et qui n'a pas sa tante ou sa cousine Denise ? c'est un jour où il ne faudra pas oublier de leur souhaiter la bonne fête.

Les Denise ont une sainte Patronne très sympathique.

Elle était née en 233, en Cappadoce, sous le règne de l'Empereur Alexandre Sévère.
C'était une époque où l'Empire commençait à être menacé de partout. Les barbares s'amassaient aux frontières. Les empereurs étaient des aventuriers poussés par leur armée. En cinquante ans, de 235 à 285, il y eut vingt empereurs et la plupart n'avaient même pas le temps d'arriver jusqu'à Rome qu'ils étaient déjà assassinés.

Quand les choses allaient mal pour Rome, elles allaient mal pour les chrétiens.

Denise avait 16 ans quand elle se fit arrêter avec son groupe de chrétiens. Ils furent conduits au tribunal du gouverneur Optimus et sommés de renier leur foi sous peine d'être martyrisés.

Dès qu'ils furent mis à l'épreuve, l'un d'entre eux, Nicomaque, prit peur et renia son Dieu. C'était un bon chrétien mais il manquait de courage. Il put quitter le tribunal avec son certificat de bon païen. Alors, Denise se précipita sur lui et le supplia de ne pas apostasier. Elle implorait le Ciel, elle implorait Nicomaque si bien qu'il revint devant le juge et affirma qu'il ne renierait plus jamais sa foi.

Alors pour faire un exemple devant les autres on se mit à martyriser la courageuse Denise. On lui coupa les pieds et puis les mains. On lui arracha la peau, les tripes, les... Mais je préfère m'arrêter ; ce qu'on lui fit subir dépasse l'imagination et je ne voudrais pas vous faire rater votre petit déjeuner...
Sachez seulement que Denise, comme tous les martyrs, priait pour ses bourreaux et qu'elle entra par la grande porte du paradis, en chantant des cantiques à Dieu, le 15 mai 249.

Bonne fête aux Denise !

Saint Jean-Baptiste 16/05/2008 @ 08:16:54
Shelton ? Shelton ? À ta plume !
Ce dimanche 18 : le Pape Saint Jean Ier et ce lundi 19 : Saint Célestin V...
;-))

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