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Saint Jean-Baptiste 16/05/2008 @ 08:19:04
Aujourd'hui nous fêtons les Thibaut qui, en Italie, s'appellent les Théobaldo.

Saint Thibaut, était né au XIIème siècle, dans la célèbre ville de Gubbio, en Ombrie.

La ville de Gubbio est célèbre parce qu'on en parle dans Les Fioretti de Saint François (que les lecteurs de CL ont tous lus, bien entendu). C'est dans les Fioretti que nous est racontée l'histoire de Saint François et du loup de Gubbio. C'était un loup rusé et vorace. Il se régalait tous les jours d'un habitant de Gubbio. Les chasseurs engagés pour le tuer se faisaient toujours dévorer.
On appela Saint François d'Assise, qui connaissait le langage des animaux.
Saint François et le loup se rencontrèrent, ils se racontèrent leur vie, ils devinrent de grands amis, et ils rentrèrent la main dans la main, ou plutôt la patte dans la main, à Gubbio.

Mais il n'y avait pas que le loup qui faisait des ravages à Gubbio. Il y avait un monastère où les moines étaient très dissipés. Ils sonnaient bien les heures des oraisons, pour donner le change, mais ils ne priaient jamais. Ils fainéassaient toute la journée dans leur lit. Ils ne sonnaient même plus les matines.

À midi, s'ils se levaient, c'était pour prendre l'apéritif en ville. Et bien souvent, au repas frugal du monastère, ils préféraient la porchetta, un cochon de lait cuit à la broche, qu'ils dégustaient sur une terrasse, accompagné d'un Valpolicella bien chambré. Le tout était payé, bien évidemment, par des promesses de prières...

Et le soir alors, il leur arrivait – que Dieu leur pardonne ! - de se déguiser pour sortir... S'il faut en croire la rumeur, il leur arrivait même d'aller voir les filles... C'était, disait-il, pour leur annoncer la Bonne Nouvelle, mais... Il se raconte encore aujourd'hui à Gubbio, qu'alors, il se passait des choses...

Mais, heureusement, Saint Thibaut vint à passer. Et Saint Thibaut savait faire des miracles : il ramena tous ces moines dans le droit chemin. Il en fit des modèles de vertu.

Dès lors, il fut demandé partout où il y avait un monastère : on le voulait à Sienne, on le voulait à Florence, à Saint-Martin, à Urbino... Pérouse le voulait pour Évêque, Rome le voulait pour Pape... Mais lui n'avait qu'un désir, c'était de demeurer moine parmi ses moines devenus sages.

Il finit par accepter – sur ordre du Pape Honorius II - de devenir Évêque de Gubbio en 1128 et le resta jusqu'à sa mort, le 16 mai 1160.

Bonne fête aux Thibaut !

Saint Jean-Baptiste 16/05/2008 @ 23:33:21
Je ne voudrais pas avoir l'air de me répéter*, Shelton... (et Mrs Jones.) ;-))

* sifflote d'un air distrait en regardant un petit nuage...
(comme dirait Mallollo)

Mais :
Dimanche 18/5 le Pape Saint Jean Ier
Lundi 19/5 le Pape Saint Célestin V

Dimanche 25/5 les Papes Saint Grégoire VII et Saint Urbain Ier
Lundi 26/5 le Pape Éleuthère
Vendredi 30/5 le Pape Félix Ier.

Allez ! Au travail ! ;-))

Saule

avatar 17/05/2008 @ 00:10:12
Lundi 26/5 le Pape Éleuthère

C'est charmant comme prénom :-)

Saint Jean-Baptiste 17/05/2008 @ 00:12:37
Aujourd'hui c'est Saint Pascal et Pascal est un prénom très répandu. Que personne n'oublie de souhaiter la bonne fête aux Pascal et, tant qu'à faire, que ceux qui ont la chance de connaître une Pascale ou une Pascaline, ne l'oublient pas non plus... !

Pascal était un thaumaturge comme il en eut peu de par le monde. Mais c'était surtout un homme modeste et timide : il était presque gêné de faire des miracles et d'ailleurs il le faisait sans le faire exprès. Si un paysan se plaignait de la sécheresse, Pascal levait les yeux au ciel et la pluie tombait sur son champ. Si une bonne dame avait perdu cent sous, Pascal se penchait par terre et la dame retrouvait ses cent sous. Si une fille du village avait ses sabots troués, elle passait devant Pascal et ses sabots redevenaient comme neufs...

Il était né en 1540 dans une famille de paysans pauvres qui vivaient en Espagne, à Torre Hermosa, en Aragon.

Il avait gardé les moutons de son père jusqu'à l'âge de 24 ans. Puis il alla sonner chez les Franciscains qui le reçurent avec joie. Comme il était sans instruction, on le mit aux tâches les plus manuelles : cuistot, jardinier, sonneur de cloches, garçon de courses... Et justement, un beau jour, son supérieur l'envoya porter une lettre à Paris - à pied, évidemment.

En passant par Orléans, il rencontra des Huguenots et Dieu sait que les Huguenots n'étaient pas des marrants. Mais Pascal ne le savait pas : il leur souhaita le bonjour, et leur dit que dans cette bonne ville d'Orléans, les gens étaient charmants. C'en était plus qu'ils ne pouvaient entendre ! Le brave Pascal fut roué de coups et laissé pour mort sur la route.

Le lendemain il fut recueilli par un bon Samaritain qui le conduisit dans une étable. Et comme le bon Samaritain se plaignait que les Protestants eussent détruit les églises, Pascal transforma instantanément la misérable étable en une ravissante église.

De retour de Paris, en guise de récompense, Pascal fut envoyé au couvent des Franciscains de Villarreal, en bord de Méditerranée près de Valence ; il y mourut le 17 mai 1592.

Bonne fête aux Pascal, Pascale et Pascaline !

Saint Jean-Baptiste 18/05/2008 @ 22:21:05
En attendant Godot... oups ! pardon, en attendant Shelton. ;-))

il est encore temps de fêter les Jean aujourd'hui...
Et demain, quoiqu'il arrive, les Célestin.
;-))

Saint Jean-Baptiste 18/05/2008 @ 22:47:05
C'est 'l doudou, doudou, doudou... (air connu)

Les Montois ont bien fêté leur Doudou aujourd'hui ! (ce n'était pas le 9 avril comme je le croyais. Le 9 avril c'était la Patronne de leur ville, Sainte Waudru)

Donc, Dieu merci, tout s'est bien passé : le chariot portant la châsse de Sainte Waudru a bien gravi le raidillon, et Saint Georges a bien terrassé le Lumeçon, le dragon qui terrorise les Montois.
Il n'y aura ni la peste ni le choléra cette année à Mons ...ouf !

Mais il paraît aussi qu'il ne peut pas pleuvoir le jour du Doudou à Mons. Ça porterait malheur.
De mémoire d'homme, il n'a plut que deux fois : en 14 et en 40...
Et aujourd'hui, il n'a pas plu ...re-ouf !
;-))

Saint Jean-Baptiste 20/05/2008 @ 08:17:53
Bernardin est un beau prénom et je suggère à mes très honorées lectrices de l'ajouter sur la liste des prénoms à envisager pour leur futur fiston, car il aurait la protection d'un très bon Saint Patron.

Saint Bernardin était né dans le sud de la Toscane, à Massa Maritima, en 1380.

C'était un grand orateur. Il était considéré comme le plus grand orateur de son temps.
Il paraîtrait que même aujourd'hui, quand il parle au paradis, tout le monde l'écoute...
Il avait son club d'admirateurs et les églises étaient trop petites pour contenir la foule qui venait l'entendre. Il devait parler sur les places publiques où l'on comptait jusqu'à vingt mille personnes.

Malheureusement, ses sermons n'ont pas été enregistrés. Bernardin improvisait et, à en croire les témoignages, il parlait très vite et ses discours étaient longs ; il faisait rire, il faisait pleurer, il enjôlait, il flattait, il grondait, bref il était un orateur hors pair et ses auditeurs étaient fascinés.

Il était entré chez les Franciscains de Sienne à l'âge de 22 ans et il passait ses nuits en prière et en méditation.
Il mourut lors d'un voyage dans les Abruzzes, à Aquila, le 20 mai 1444.

Bonne fête aux Bernardin !

Saint Jean-Baptiste 21/05/2008 @ 01:59:07
Saint Constantin n'est rien moins que Constantin le Grand, Empereur de Rome de 313 à 337, fondateur de l'Empire d'Orient et fils de Sainte Hélène - fêtée dignement le 18 août.

Il était né en 272 à Naïssus en Dalmatie. Son père Constance Chlore n'était alors qu'un simple centurion romain. Il avait pris pour compagne une aubergiste gauloise prénommée Hélène.
Vingt ans plus tard, Constance Chlore deviendra Empereur des Gaules et trente deux ans plus tard, son fils Constantin deviendra Empereur de Rome.

Constantin donnera à sa mère le titre d'Augusta (Impératrice) et s'en ira fonder Constantinople. Mais pour devenir Empereur il avait dû guerroyer fermement.

Dioclétien avait abdiqué en 305 en nommant deux successeurs pour une durée déterminée. Mais dès 311 les armées avaient proclamé leur Général : candidat Empereur ; il fallait en découdre et le plus fort l'emporterait.

C'est alors que dans la bataille décisive à Rome contre son rival Maxence, Constantin eut une apparition que l'Historien Eusèbe nous a racontée : il vit un ange qui portait une croix et qui disait : «par ce signe tu vaincras». Il apposa la croix sur la cuirasse de ses soldats et ses soldats emportèrent la victoire.

Promu Empereur unique, Constantin se convertit au Christianisme et proclama par l'Edit de Milan en 313, le Christianisme religion officielle de l'Empire.

Depuis Néron les chrétiens avaient subi la persécution mais leur nombre n'avait cessé de croître et ils avaient conquis toutes les couches de la société jusqu'aux familles impériales.
Maintenant, avec la conversion de Constantin, se concluait l'alliance du Trône et de l'Église.

« Cadeau empoisonné » ? Peut-être bien !

Les fonds romains vont désormais remplir les coffres de l'Église. Les Évêques, au service du gouvernement, hériteront bientôt d'un pouvoir civil et un jour, le Pape se prendra pour un Imperator universel.
Mais par contre – à quelque chose malheur est bon - l'Église héritera de la grande culture grecquo-romaine et de l'unité administrative de l'Empire qui seront les ferments de notre civilisation occidentale jusqu'à la Renaissance ...et peut-être bien jusqu'à nos jours.

Saint Constantin fut baptisé sur son lit de mort à Constantinople, le 21 mai 337.

Bonne fête aux Constantin !

Saint Jean-Baptiste 22/05/2008 @ 00:30:51
Sainte Marguerite, mieux connue sous le nom de Sainte Rita, aurait pu ouvrir un super-marcher. Son groupe d'admirateurs est immense. Elle a sa statue dans presque toutes nos églises et elle est toujours implorée par un public très fervent.

La clé de son succès est simple : elle s'est spécialisée dans les causes désespérées.

Elle était née à Cascia en Ombrie en 1381. Son père l'avait mariée contre son gré à un de ses amis, un vieux barbon grincheux et méchant. La malheureuse Rita ne pouvait jamais ouvrir la bouche sans que son vilain mari ne lui crie :
- Tais-toi, tu m'énerves !
Si encore il lui avait dit ça gentiment ! Mais non ! C'était toujours sur un ton brutal et accompagné d'un geste menaçant...

Et ça a duré pendant vingt ans ! Vingt ans !

Et puis un beau jour, Rita trouva son mari mort devant la porte : quelqu'un l'avait assassiné.
Alors son fils voulut le venger. Mais Rita implora le Ciel d'arrêter son fils et le lendemain elle le retrouva mort, lui aussi, assassiné.

De désespoir, elle entra au couvent, chez les Augustines et sa vie ne fut plus que pleurs et lamentations. Bientôt une épine lui sortit du front : c'était le signe du malheur !

On la mit dans un hospice avec les mourants et là, elle fit des miracles : quand un mourant venait la voir, il guérissait. Le 22 mai 1457, elle mourut ; mais du haut du ciel elle continua à faire des miracles tant et si bien que le 24 mai 1900 le Pape Léon XIII proclama qu'elle était sainte : la sainte des causes désespérées.

Bonne fête aux Rita et aux Marguerite, aux Margot et aux Margoton !

Débézed

avatar 22/05/2008 @ 14:03:02
Joyeuse fête à la Rita que j'ai cru reconnaître sur ce site et qui n'est pas, du moins je l'espère, comme sa sainte patronne, la sainte des causes désespérées mais celle des causes qui nous rassemblent autour d'une même passion !

Saint Jean-Baptiste 23/05/2008 @ 00:47:19
Une Rita sur le site ??? Qui, qui, qui ??? ;-))

Saint Jean-Baptiste 23/05/2008 @ 00:47:42
Avec notre saint du jour nous retrouvons la Cour pittoresque des Rois Mérovingiens, ces personnages hauts en couleurs, dont les exploits nous ont été si bien racontés par Grégoire de Tours, et que les livres d'Histoire de notre enfance appelaient les Rois Fainéants.

Saint Didier était né en 486, l'année où Clovis entreprend sa première campagne pour conquérir la Gaule et créer le Royaume des Francs.

À 19 ans il fut nommé Évêque à Vienne dans le royaume de Bourgogne.

À cette époque la Gaule était déjà largement christianisée. L'alliance du Trône et de l'Autel, voulue par Constantin en 330, avait donné aux Évêques un pouvoir civil et Clovis en acceptant le baptême en 497, s'était mis l'Église avec lui.

Mais dès les années 520, les petits-fils de Clovis s'étaient partagé le Royaume des Francs et se faisaient une guerre sans merci. Leurs femmes, maîtresses et favorites vivaient dans le stupre et se livraient à des cruautés d'une sauvagerie à peine imaginable...

Si bien qu'un beau jour Saint Didier, notre Évêque de Vienne, fut envoyé pour mettre le holà !

Son évêché était dans le Royaume de Bourgogne où régnait le bon Roi Gontran – le Saint Gontran fêté le 28 mars.
Gontran délégua son Évêque Didier pour calmer les ardeurs meurtrières de sa belle sœur Brunehaut, la femme de son frère Thierry qui régnait sur l'Austrasie, le royaume de l'Est.

Didier et Brunehaut se rencontrèrent au tribunal de Chalon sur Saône au royaume de Neustrie. En guise de défense, Brunehaut accusa Didier d'avoir abusé de sa servante Julia et Didier dut prendre le chemin de l'exil. Mais ce n'était pas suffisant pour cette affreuse meurtrière : elle le voulait mort !

Elle prétendit qu'il y avait eu erreur sur la personne et fit revenir Didier d'exil.
Puis elle chargea ses gens de s'en saisir dans la cathédrale où il célébrait la messe. Le malheureux fut alors traîné jusqu'au village qui aujourd'hui porte son nom : Saint Didier-sur-Chalaronne, où il fut assassiné à coups de pierres.

Nous savons comment quelques années plus tard, Clotaire II, roi de Neustrie, se débarrassa de son encombrante tante Brunehaut en l'attachant par les cheveux à la queue d'un cheval qu'il lança dans les rues de Paris ...au grand plaisir des Parisiens !

Bonne fête aux Didier !

Saule

avatar 23/05/2008 @ 09:31:52
Une Rita sur le site ??? Qui, qui, qui ??? ;-))

Mon premier est est l'inverse de ce qu'on trouve ici
Mon deuxième est plat, souvent brumeux
Mon troisième est quand on est bien

Mon tout est une sainte cosmopolite de critiqueslibres !

Saint Jean-Baptiste 23/05/2008 @ 10:27:22
Une sainte sur Critique Libre ???
Serait-ce, Dieu, possible ? ...Faut que je trouve ! Grrrr...
;-))

Saule

avatar 23/05/2008 @ 12:21:32
Mon premier vole et ne reste pas
Mon deuxième est plat et sent bon le pin Maritime
On a mon troisième quand on est comme chez soi

Mon tout est une cousine un peu irascible comme son surnom mais irremplaçable et inimitable.

Dalania
avatar 23/05/2008 @ 12:33:23
J'ai trouvé! Une cousine canadienne!!!

Dalania
avatar 23/05/2008 @ 12:36:11
J'ai trouvé! Une cousine canadienne!!!


Ce que ne laisse pas penser le surnom (au contraire)...

Alors SJB?

Saule

avatar 23/05/2008 @ 12:56:39
Non le surnom c'est plutôt pour le caractère irrascible :-)

Saule

avatar 23/05/2008 @ 12:58:11
Mais bon je vois que tu te laisses distraire de tes révisions par CL :-) C'est comme moi, j'avais congé ce matin pour préparer un cours, finalement je vais au cours sans rien avoir préparé (faut dire que c'est un cours qui m'intéresse pas du tout, à choisir je préférerais ta grammaire).

Saint Jean-Baptiste 23/05/2008 @ 14:01:28
J'ai trouvé! Une cousine canadienne!!!


Ce que ne laisse pas penser le surnom (au contraire)...

Alors SJB?

Le dire – au contraire de l'écrire - ne reste pas...
La Lande – pays que j'aime entre tous - sent bon le pin maritime...
Et comme on est bien à l'aise chez soi...

Bon, je crois que je suis sur une piste... ;-))
(me reste à trouver le surnom de notre sainte cosmopolite)

Mes félicitations, Dalania, c'est beau la perspicacité, tu me donneras des leçons ? ;-))

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