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Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saint Jean-Baptiste 05/04/2008 @ 09:03:13
Saint Vincent Ferrier était né à Valence (Espagne) en 1350. C'était un moine dominicain très doué dans l'art de l'éloquence.

Il était terrifiant. Il parlait de la fin du monde, de l'apocalypse et de châtiment tombé du Ciel...

En fait, ce dominicain parlait à la manière des rédemptoristes : il terrifiait son auditoire. Il disait, par exemple : «la mort viendra vous surprendre comme un voleur, quand vous vous y attendez le moins ; vous pourriez tomber mort, maintenant ! tout de suite ! à l'instant même !...» Et puis il attendait quelques minutes et chacun regardait son voisin pour voir s'il allait tomber mort...

De nos jours, il y a de moins en moins de dominicains et pratiquement plus personne pour les écouter. Mais au XIVème siècle, la foule accourait de partout et Saint Vincent rassemblait jusqu'à 10 000 personnes pour ses sermons.

On l'appelait « l'Ange du jugement » et très vite sa réputation dépassa les frontières de l'Espagne.

Il fut appelé en France.

C'était une époque où la France était sans dessus-dessous. C'était la guerre de Cent ans. La peste et le brigandage décimaient les populations. Et puis, comme toujours en périodes de troubles, l'hérésie des Cathares et des Vaudois, qui était comme un signe de ralliement, reprenaient de plus belle...

Il fut appelé à mettre son éloquence au service de la vraie foi, contre les hérésies.

Mais son plus grand mérite est d'avoir mis fin au grand schisme d'Occident qui, de 1378 à 1417, avait mis l'Église romaine en péril. À force d'éloquence, il finit par avoir gain de cause pour les Papes d'Avignon (sauf Benoît XIII qui était un imposteur) contre les Papes illégitimes de Rome.

Il mourut d'épuisement à Vannes en Bretagne le 5 avril 1419.

Bonne fête aux Vincent !

Débézed

avatar 05/04/2008 @ 16:16:40
Pour preuve par les textes :

" Le jour Saint Martin, en juillet 1417, certain jacobin etranger fist une predication solennelle apres laquelle fist crier misericorde ... et estoit ce par preschement d'ung jacobin qui se nommoit frere Vincent qui estoit du royaume de Valence en terre d'Aragon"

Saint Jean-Baptiste 06/04/2008 @ 11:47:36
Je pensais bien que l'hagiographie des Saints était fantaisiste, !

Ah ! Ah ! Merci Dbz.

Qui donc osait parler le premier avril de hagiographie fantaisiste ?
Hein !? Hein ? Accusé levez-vous... !
;-))

Saint Jean-Baptiste 06/04/2008 @ 11:50:44
Aujourd'hui c'est le Pape Célestin Ier mais l'Hagiographe attitré des Papes est en vacances.
Il faudra un peu patienter...

Bonnes vacances Mrs Jones et Shelton...

Saint Jean-Baptiste 06/04/2008 @ 11:51:26
...et bonne fête quand même aux Célestin !

Antinea
avatar 06/04/2008 @ 23:08:38

Il faudra un peu patienter...



Faudra-t'il attendre la saint glinglin ? Mystère...

;)

Saint Jean-Baptiste 07/04/2008 @ 08:15:24

Il faudra un peu patienter...



Faudra-t'il attendre la saint glinglin ? Mystère...

;)
;-)) ;-))

Saint Jean-Baptiste 07/04/2008 @ 08:16:31
Saint Jean-Baptiste de la Salle est le fondateur des Frères des écoles chrétiennes.
Une institution révolutionnaire pour son époque et des plus bénéfiques pour l'humanité.

Jean-Baptiste était né à Reins en 1651. Il était issu de la grande aristocratie, en ce XVIIème siècle, où tous les droits et les honneurs étaient dus à la naissance et jamais au mérite.
C'est comme ça que, dès ses 16 ans, il avait bénéficié d'une prébende ecclésiastique de chanoine. (Une prébende c'est une sinécure, c'est à dire une rémunération sans service ni travail en contrepartie.)

Mais cet homme simple et droit avait le sens de la justice et en particulier de la justice sociale - notion totalement ignorée dans le milieu où il vivait. Il renonça à sa prébende. Ou plutôt, il décida de la mettre au service des plus déshérités.

Il fonda des écoles primaires, puis secondaires, gratuites, pour les enfants des familles pauvres. C'était révolutionnaire, inconcevable : « Ces enfants n'avaient pas droit à l'instruction, disait-on, ce serait contraire aux intérêts de la société... L'ignorance les maintenait en état de soumission... » etc, etc...

Des arguments connus, toujours les mêmes, qui ont hélas ! encore cours sous d'autres latitudes...

Sans verser dans l'hagiographie, on peut dire que ce sont des hommes de la trempe de ce Jean-Baptiste de la Salle, qui ont changé le sort de nos populations, à force de détermination et de volonté.

Car il lui en fallut de la détermination et de la volonté ! Il s'est mis, pour commencer, tout le monde à dos : sa famille, son milieu, les autorités civiles ...et aussi, il faut le dire, les autorités ecclésiastiques.
Il lutta toute sa vie contre, tantôt l'inertie, tantôt l'hostilité de tous et il fut, jusqu'à sa mort, critiqué, bafoué, accusé des pires turpitudes...

Il avait surtout compris que pour avoir de bonnes écoles, il fallait de bons maîtres. Il fonda – c'était une grande nouveauté - une école d'instituteurs et de professeurs qui étaient de vrais pédagogues.

Il a su insuffler à son institution un esprit de travail, de discipline et de convivialité qui font, encore aujourd'hui, la réputation de ces écoles. Jean-Baptiste de la Salle est, en fait, le fondateur de l'école publique, gratuite et pour tous.

Les écoles des Frères se comptent aujourd'hui par dizaine de milliers dans des dizaines de pays. Elles ont toujours gardé la réputation d'enseignement populaire de première qualité.

Saint Jean-Baptiste de la Salle mourut à Rouen le 7 avril 1719. C'était un prêtre instruit, cultivé, bardé des plus beaux diplômes de philosophie et lettres ; c'était aussi un homme de terrain, souriant, affable et discret. Il est le Patron des enseignants.

Bonne fête aux enseignants – nombreux sur notre site – et bonne fête aux Jean-Baptiste !

Antinea
avatar 07/04/2008 @ 22:58:41
Alors bonne fête SJB ! ;)

Saint Jean-Baptiste 07/04/2008 @ 23:00:19
Alors bonne fête SJB ! ;)

;-))
hem ! hem ! merci pour lui !
;-))

Saint Jean-Baptiste 08/04/2008 @ 08:15:55
Quand le royaume franc de Jérusalem s'effondra en 1187, soixante mille croisés se réfugièrent à Saint Jean d'Acre et résistèrent encore pendant une centaine d'années grâce aux Chevaliers de Saint Jean.

En 1205 le Pape Innocent III envoya notre saint du jour, Albert Avogrado, pour négocier leur libération et leur retour à Jérusalem.

Albert était né en Émilie en 1141 et c'était un fin diplomate ; mais le Pape était mal renseigné : l'heure n'était plus à la négociation ! Saladin, le grand chef Sarrasin, l'humaniste cultivé, l'ami de l'Empereur Frédérique II, était mort depuis douze ans et Frédérique II, depuis neuf ans. Le grand moment d'apaisement, dans l'Histoire des croisades, voulu par Saladin et par Frédérique II, n'était plus qu'un souvenir...

Mais quel souvenir !

René Grousset, dans son Epopée des Croisades, raconte que pendant le siège de Saint Jean d'Acre les enfants des Croisés allaient jouer avec les enfants des Musulmans sous les remparts de la ville. Et un chroniqueur arabe raconte, avec délectation, que les Francs envoyaient leurs belles ribaudes pour amuser les assiégeants, en échange de bonnes nourritures...

Mais déjà, une forte opposition s'était levée dans le monde musulman contre Saladin, parce qu'il était clément envers les vaincus. Ce n'était pas dans les mœurs... De son côté, Frédérique II avait été désavoué par le Pape, peut-être même excommunié, pour avoir un peu trop sympathisé avec Saladin... Non, décidément, la tolérance, en ces temps lointains, n'était plus de saison...

Si bien que ces négociations n'avaient aucune chance d'aboutir.

Albert s'en rendit compte dés le début de sa mission. Mais il sut mettre à profit sa présence sur les Lieux Saints pour partager la vie des moines du Mont Carmel, et leur donner une législation qui fut ensuite adoptée par l'ordre carmélite.

Aujourd'hui, les Carmes et les Carmélites considèrent Saint Albert de Jérusalem comme le fondateur de leur constitution religieuse et de leur règle monastique.

Il mourut assassiné, on ne sait pas trop pourquoi, par un chevalier de Saint Jean, le 8 avril 1215.

Bonne fête aux Albert !

Saint Jean-Baptiste 08/04/2008 @ 21:57:04
Des fois que Shelton aurait oublié ses devoirs de vacances... ;-))

Ce samedi 12 avril : le Pape Jules Ier et dimanche 13/4 : le Pape Martin Ier.
Suspens... !

Saint Jean-Baptiste 09/04/2008 @ 08:26:54
C'est l'doudou, doudou, doudou... C'est la fête à Mons.

Sainte Waudru est la sainte patronne de Mons (Hainaut – Belgique) et les Montois reconnaissants savent la fêter dignement : aujourd'hui, les hommes, les femmes et les enfants, se disputent le privilège d'accompagner la châsse de Sainte Waudru.

C'est une petite merveille de 350 kilos, qu'on place sur un chariot tiré par six chevaux et qui courre à travers les rues de la ville. Il doit terminer sa course par la montée du raidillon très escarpé qui mène à la collégiale Sainte Waudru.
Si jamais le chariot n'arrivait pas à gravir le raidillon, la ville de Mons serait frappée pendant un an de la peste et du choléra... C'est vous dire, quelle angoisse... !

Waudru était une charmante princesse mérovingienne qui avait épousé un prince charmant nommé Vincent. Ils étaient saints tous les deux. Ils eurent un fils prénommé Landry qui fut un saint et deux filles qui répondaient aux doux prénoms de Maldeberge et de Adeltrude, et qui furent saintes aussi.

Quand leurs enfants sont devenus grands ils sont entrés au couvent. Alors les parents se sont retrouvés tout drôles : ils se tenaient par la main, ils regardaient tristement par la fenêtre, ils s'ennuyaient... Alors ils s'enfermèrent aussi dans un couvent et c'est comme ça qu'ils devinrent des saints. Vincent se fit moine à l'abbaye d'Hautmont (dans le Nord) et Waudru fonda son propre monastère sur une petite colline qui devint Mons.

Après les honneurs rendus à Sainte Waudru, les Montois sortent un vrai dragon pour le faire combattre contre Saint Georges : c'est le Lumeçon, un combat épique avec la participation de tous les Montois qui chantent : c'est l'doudou.... Saint Georges doit terrasser le dragon, sinon le malheur s'abattra sur la ville pendant un an...

Angoisse... ! Mais si Saint Georges terrasse le dragon, alors on ira boire de la bière debout et sans modération...

Évidemment aujourd'hui la Laïcité - qui lutte contre l'Obscurantisme - a remplacé Saint Georges par un autre Georges, mais la fête n'en est pas moins belle et la bière n'en est pas moins bonne...

Allez ! C'est l'doudou, doudou, doudou, bonne fête les Montois, bonne fête les Waudru !

Débézed

avatar 09/04/2008 @ 14:24:16
C'est l'doudou, doudou, doudou... C'est la fête à Mons.

Waudru était une charmante princesse mérovingienne qui avait épousé un prince charmant nommé Vincent. Ils étaient saints tous les deux. Ils eurent un fils prénommé Landry qui fut un saint et deux filles qui répondaient aux doux prénoms de Maldeberge et de Adeltrude, et qui furent saintes aussi.

Allez ! C'est l'doudou, doudou, doudou, bonne fête les Montois, bonne fête les Waudru !


Y a du népotisme dans la sainteté à Mons !

Saint Jean-Baptiste 09/04/2008 @ 23:28:30
Du népotisme dans la sainteté à Mons ?
Mais non, voyons ! les Montois sont comme ça, c'est bien connu... ;-))

Mais par contre je me demande si ils n'ont pas oublié leur Sainte Waudru... Je n'ai rien entendu aujourd'hui...
D'habitude le jour du Lumeçon, où qu'on soit, on entend toujours un Montois qui chante. C'est plus fort qu'eux : ce jour là il ne peuvent pas s'empêcher de chanter à tue-tête : c'est l'doudou...

À moins que ce ne soit encore une victoire de plus de la Laïcité dans sa lutte contre l'Obscurantisme...
Allez savoir... ;-))

Saint Jean-Baptiste 10/04/2008 @ 00:10:26
Saint Fulbert est le saint le plus vénéré de Chartres.

Depuis toujours les Carnutes avaient honoré à Chartres la Virgo Paritura, la Vierge qui enfanterait.

Fulbert se fit le relais de cette tradition en construisant en 950, sur les ruines du temple Carnute, la première cathédrale – une cathédrale romane – vouée à Notre Dame et qui, hélas ! allait brûler en 1200.

Fulbert était un saint homme et un savant. Une lumière dans ce siècle encore très barbare.
Il étudiait la science, la physique, l'astrologie. Il pratiquait la médecine et composait de la musique et des chants liturgiques, dont le Chorus Novae Jérusalem, qui se chante encore aujourd'hui aux offices de Pâques.

Il avait rencontré les lettrés arabes d'Espagne qui lui avaient transmis la philosophie d'Aristote et il commença à l'enseigner dans la célèbre école rémoise de Maître Gerbert, qui deviendra en 999, le Pape Sylvestre II.

Fulbert fut appelé à seconder le Pape Sylvestre à Rome jusqu'à la mort du Pontife en 1003.

Puis, de retour au pays, il fonda à Chartres la première école de philosophie et de théologie qui reçu pour élève Robert le Pieux, le fils de Hugues Capet, Roi de France.

Sous l'impulsion de Saint Fulbert, Chartres devint le premier centre intellectuel de la Gaule.

Fulbert fut évêque de Chartres de 1003 jusqu'à sa mort le 10 avril 1029. Il garda toujours la confiance et l'amitié de Robert le Pieux. Celui-ci, devenu Roi de France en 996, prit l'habitude de consulter son ancien professeur qui devint même son principal conseiller.

Bonne fête aux Fulbert !

Saint Jean-Baptiste 11/04/2008 @ 08:15:50
Saint Stanislas est, avec Saint Casimir – fêté dignement le 4 mars – le Saint Patron de la Pologne et le saint préféré des Polonais.

Il était né en 1030 à Szczepanow, en Pologne, et il vécut sous le règne du Roi Boleslas.

Le Roi Boreslas n'était pas un exemple à suivre pour son peuple – ni pour personne, d'ailleurs. Il était méchant et vicieux. Il kidnappait les jeunes filles et il les obligeait à... mais, gardons-nous d'entrer dans les détails ; je m'en voudrais d'alerter la pudeur de mes très honorées lectrices. Qu'on sache seulement qu'il faisait avec les jeunes filles des choses que la morale réprouve...

Et jusque là, personne ne disait rien car c'était les filles des domestiques. Mais un jour il prit Christine, la fille d'un baron, alors l'aristocratie s'indigna :

- S'en est trop !

Le Primat de Pologne, Monseigneur Gniezno, fut sommé de remettre le Roi à la raison. Mais le Monseigneur était un pleutre, il se déroba !

Alors on fit appel à Stanislas, l'Évêque de Cracovie, qui lui était un homme courageux.
Il commença par exiger du Roi qu'il fasse pénitence pour le pardon de ses fautes...
Alors le Roi accusa l'Évêque d'être un voleur. Il aurait volé à Pierre, un paysan, du bétail ; et le paysan en serait mort de chagrin. Mais voilà qu'au moment où le juge allait prononcer la sentence de mort contre Stanislas, le paysan Pierre ressuscita et vint dire au juge qu'il avait été payé et même très bien payé.

Pour échapper à la honte, le Roi partit en guerre contre la Russie et s'empara de Kiew. Puis il revint en Pologne, auréolé de sa victoire, et repartit de plus belle dans ses pires débauches.

Stanislas prit alors la mesure qui s'imposait : il l'excommunia.

Alors le Roi entra dans une furie démentielle. Il écumait de rage. Avec sa garde personnelle, il voulut quand même entrer dans la cathédrale de Cracovie. Comme Stanislas lui intimait l'ordre de déguerpire, le Roi commanda à sa garde de le tuer. Mais les gardes hésitaient... Alors le Roi Boleslas prit lui-même une épée et tua l'Évêque Stanislas.

...Et le sang du martyr se répandit sur le parvis de la cathédrale de Cracovie !

Plus tard, beaucoup plus tard, certains chroniqueurs ont raconté que le Roi, pris de remords, s'était retiré dans un couvent...
Pourquoi pas ? - À tous péchés miséricorde ! ...Et d'ailleurs, peu nous chaut...
Ce qui compte pour nous, et pour les Polonais, c'est que Saint Stanislas soit entré au ciel par la grande porte, le 11 avril 1079, et qu'il y fut accueilli les bras ouverts par tous les saints du paradis.

Bonne fête aux Polonais, et bonne fête aux Stanislas !

Saint Jean-Baptiste 12/04/2008 @ 22:26:14
...En attendant Godot ! oups, non Shelton !.

Que ça n'empêche personne de fêter les Jules ce samedi et, demain dimanche, nos amis Martin.

Après, ceci toujours pour Shelton : jeudi 17 c'est la Pape Anicet et le samedi 19, Léon IX.

Saint Jean-Baptiste 14/04/2008 @ 08:23:17
Lidwine était une fillette charmante. Elle était née en 1380 à Schiedam en Hollande ; c'est à l'embouchure de la Meuse, juste à côté de Rotterdam. C'est la Hollande profonde, la Hollande taiseuse, celle qui cultive des tulipes et qui mange du fromage et du poisson. Aujourd'hui c'est devenu très industriel ; mais au XIVème siècle c'était une région de paysans et de pêcheurs.

Et justement, le père de Lidwine était pêcheur et sa mère était fermière. Ils avaient beaucoup d'enfants mais ils ne manquaient de rien, ils étaient du genre à bien compter leurs sous.
...C'était des Hollandais !

Lidwine était la petite dernière. Mais ce n'était pas une enfant gâtée. Les parents étaient très sévères.

Un jour Lidwine fit une chute en patin. Elle revenait de l'école en patinant sur un canal, comme c'est la coutume en Hollande.

...Et elle ne s'en remit jamais.

Ah ! oui, ses parents étaient sévères ! Pour commencer, son père lui flanqua la fessée pour lui apprendre à ne pas tomber. Puis sa mère la priva de repas en disant qu'elle l'avait fait exprès pour manquer l'école.
Même ses frères et ses sœurs – qui, en bons frères et sœurs, auraient dû prendre sa défense – la traitaient de menteuse et de paresseuse.

Pauvre Lidwine ! Elle dut garder le lit. Elle souffrait en silence, toute seule, sans jamais se plaindre. Ses institutrices disaient qu'elle carottait l'école ; et même le curé de la paroisse venait se moquer d'elle.

Bientôt elle fut paralysée. Et son état s'aggravait : ses os lui sortaient de la peau...
Ses parents rechignaient à faire venir le docteur : le docteur coûte cher... - C'étaient des Hollandais !

Heureusement, Lidwine avait la foi ! la vraie foi, celle qui soulève les montagnes...
Elle confia ses peines au Seigneur en disant : "que votre volonté soit faite". Elle pria Sainte Marie de lui venir en aide et tous les saints du paradis de l'assister dans son malheur.

Elle fut exhaussée : son bon ange venait l'assister, la Sainte Vierge lui apparut et elle eut des conversations mystiques avec Dieu.

Au milieu de tant de souffrances, qui durèrent une trentaine d'années, elle ne perdit jamais la foi ! Elle avait gardé son âme d'enfant, et son sourire d'enfant sage.

Quels sens, Ludwine avait-elle donné à ses souffrances pour les supporter comme elle l'a fait ? ...Pour autant que la souffrance ait un sens ! À ma connaissance, elle n'écrivit rien, malheureusement ; elle aurait eu des choses à nous dire... Elle mourut, traitée de folle par le clergé, qui n'aime pas les mystiques, et abandonnée de tous, le 14 avril 1433. Elle est une Saintes Patronne de la Hollande.

Bonne fête aux Hollandais, bonne fête aux Lidwine !

Saint Jean-Baptiste 15/04/2008 @ 08:17:41
Saint Lucius était né en Toscane en 1185 et il avait très mal commencé sa vie.

C'était un homme d'affaires. Un homme d'argent. Et pour gagner de l'argent, il faut dire qu'il s'y entendait. Il avait commencé avec presque rien : un champ qu'il cultivait aux environs de Florence...

Et puis, coup de chance, il épousa une femme belle, et surtout ...très riche. Un peu d'amour et beaucoup d'argent, pensait-il, que faut-il de plus dans la vie ! Il construisit des greniers, il agrandit ses propriétés, il engagea du personnel à bas prix, il cultiva ses champs et il engrangea ses grains dans ses greniers.

Puis vint la pénurie.

Il attendit ...les prix montaient. Puis vint la famine, alors il vendit, grain par grain ; et franc par franc il se fit une fortune énorme. Petit à petit, il acheta tous les champs de la Toscane, puis il créa lui-même la pénurie, et sa fortune, gonflait, gonflait...

Mais alors, il devint inquiet. Il avait peur des voleurs. Il craignait sans cesse que des incendies ne brûlassent ses réserves. Il ne dormait plus, il se relevait la nuit pour compter ses sous...
L'appât du gain l'avait rendu avare, il avait perdu ses amis. Il avait négligé sa femme pour mieux courir après l'argent. Maintenant il était riche, mais il était seul, il était triste...

C'est alors que vint à passer Saint François d'Assise, le Poverello.

C'était un ami d'enfance. Mais le Poverello avait choisi une autre voie : il avait choisi la pauvreté. Son bonheur était de partager, de faire le bonheur des autres et de vivre simplement. Il rayonnait de bonheur, il marchait pieds nus dans la campagne, il chantait pour les oiseaux et les oiseaux lui répondaient. Saint François était pauvre mais il était heureux...

Lucius se mit à réfléchir, Saint François le prit par la main.

Ensemble, ils méditèrent. Lucius était aigri. Le goût de l'argent l'avait aveuglé. Il avait perdu sa femme, il avait perdu ses amis, il avait perdu le sens de la vie...

Il était vieux avant l'âge et déjà, il voyait l'hombre de la mort se rapprocher de lui. Alors, à quoi bon tant de richesses, pensait-il ! Et il se souvenait de sa sainte mère qui lui disait : ton coffre-fort ne suivra pas ton corbillard.

Alors il partagea ses richesses, il abandonna ses biens aux pauvres et il suivit le bon exemple du Poverello.

Sa femme revint à lui et ils vécurent ensemble jusqu'au jour où sa femme ferma les yeux :
- C'est pour toujours ?, lui demanda Lucius, et comme elle faisait signe que oui, lui aussi ferma les yeux ; et, heureux parce que pauvres, ils entrèrent ensemble au paradis.

Bonne fête aux Lucius !

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