Les forums

Forums  :  Forum général  :  Le Saint du jour.

Saule

avatar 16/02/2008 @ 22:44:22
"Tu es Petrus et super hanc petram aedificabo ecclesiam meam"... :o)

Ca sonne bien, je trouve. Mais je pense que les évangiles ont été écrit en Grec, et en effet Jésus parlais en Araméen.


Willow, trois fautes en trois lignes, c'est trop..
Evidemment, quand on passe son temps avec l'anglaise !! :o)

Ah non il n'y en a que deux !

Saint Jean-Baptiste 17/02/2008 @ 01:51:14
Ah ! ce sont les saintes glaces ! Merci Frère Benoit.
Moi, j'avais toujours cru que c'était les seins de glace !
;-))
(s'cusez ! il est tard...)

Saint Jean-Baptiste 17/02/2008 @ 01:51:58
Nous fêtons en ce 17 février les sept serviteurs de Marie qui sont les fondateurs de l'Ordre des Servites.

C'était de bons vivants, ils étaient riches et vivaient à Florence au XIIIème siècle. Ils passaient leur temps à faire les cents coups. Mais, arrivés à l'âge où on commence à réfléchir, l'envie leur prit de faire quelque chose de bien.
Ils connaissaient bien François d'Assise qui avait fait tant de fredaines, comme eux, dans sa jeunesse et ils décidèrent de suivre son exemple. Ils partagèrent tous leurs biens.

L'Évêque de Florence leur permit d'occuper un terrain sur le mont Senario. Ils se construisirent des huttes en bois et s'adonnèrent à l'artisanat et aux cultures potagères.

Comme Saint François, ils vivaient pauvrement parmi les pauvres et leur seul bonheur était de partager.

En 1249 à la demande du Pape, ils fondèrent un Ordre religieux qu'ils appelèrent «Les Serviteurs de Marie» qui devint : les Servites.

Bonne fête à tous ceux qui portent leurs noms : les Bonfiglio, Bonagiunta, Manetto, Amadio, Sostegno, Ugiccione et Alessio !

Saule

avatar 17/02/2008 @ 02:04:10

Bonne fête à tous ceux qui portent leurs noms : les Bonfiglio, Bonagiunta, Manetto, Amadio, Sostegno, Ugiccione et Alessio !

Il n'y en a pas des masses sur le site je pense. Mais enfin on est tous un peu servite dans l'âme, c'est notre fête à tous

Benoit
avatar 17/02/2008 @ 16:35:27

L'Évêque de Florence leur permit d'occuper un terrain sur le mont Senario. Ils se construisirent des huttes en bois et s'adonnèrent à l'artisanat et aux cultures potagères.

Des hippies en plein XIIIème siècle? Wahou! Et ils fumaient quoi? De l'encens?

Le rat des champs
avatar 17/02/2008 @ 16:42:05
En araméen, ça rame, et en latin, ça coince :"Tu es Petrus et super hanc petram aedificabo ecclesiam meam"... :o)

Exactement, Provis, et dans le texte grec, c'est pareil. "Petra" signifie la roche dure, symbole du divin. Loin d'introniser Pierre, cette phrase semble plutôt une rebuffade. Pour paraphraser et traduire en termes actuels: "Tu n'es qu'un caillou et je construirai mon église sur la roche."

D'ailleurs, l'évangile de Thomas dit : "suivez Jacques le juste". Jacques, "frère du Seigneur" fut le premier pape parce qu'évêque de Jérusalem, le siège de la chrétienté primitive.

Le rat des champs
avatar 17/02/2008 @ 16:50:44
Tiens j'ai mal mis mes balises HTML... Vous corrigerez bien pour moi.

Saint Jean-Baptiste 18/02/2008 @ 00:18:54
La petite Bernadette Soubirous, celle des apparitions de Lourdes, est la sainte la plus gentille mais la plus contestée du paradis.

D'aucuns disent qu'elle avait mangé des champignons hallucinogènes. D'autres disent que le nouveau dogme de l'Immaculée Conception étant contesté, ces apparitions tombaient un peu trop bien, puisque la Vierge avait dit : «Que soy immaculada conception». – des mots que la petite n'avait pas compris.

Mais peu importe ! Personne n'est obligé de croire aux apparitions de Lourdes et c'est tant mieux !

Le premier « miracle », celui qui a lancé Lourdes, c'est la guérison d'un aveugle qui s'était lavé le visage dans l'eau de la source et qui avait retrouvé la vue. Mais ça s'est passé il y a 150 ans et on n'a pas de preuve. On pourra toujours dire qu'il n'était pas aveugle, qu'il ne s'est pas lavé avec l'eau de la source, ou qu'il n'a pas retrouvé la vue.

Mais si l'aveugle qui a retrouvé la vue était réellement aveugle, lui il sait que la Vierge de Lourdes a entendu sa prière et l'a guéri.

Il y a une commission d'experts qui a reconnu l'authenticité de quelques 60 cas de guérisons inexplicables par la science. Mais on se demande pourquoi l'Église veut cautionner certains "miracles" ; à mon humble avis ça ne sert à rien, si ce n'est à alimenter une controverse. On sait que si on couche sur une voie ferrée dix paralytiques, au moment où le train arrive, il y en a neuf qui vont se lever et filer. Les "miracles" ne seront jamais des preuves de quoique ce soit.

Lourdes est un gigantesque rassemblement de croyants qui sont venus pour prier ensemble. C'est, me semble-t-il l'essentiel.

Le miracle de Lourdes c'est que, il y a 150 ans, une fillette de 14 ans a vu des apparitions de la Vierge Marie. Pour elle et pour ceux qui croient en elle, c'est la vérité. Mais la science et la psychologie paranormale peuvent trouver d'autres explications. Et c'est très bien comme ça.

Bernadette était une petite ignorante ; elle ne savait ni lire ni écrire. Son père lui faisait la lecture des évangiles et à 14 ans elle avait suivi une préparation orale pour faire sa première communion. Il ne faut pas de connaissances savantes pour être aimé du Ciel. Il n'est pas besoin de haute théologie pour croire en Dieu.

Mais à cause de son ignorance, précisément, elle a été la risée de tout le clergé catholique qui la considérait comme une fabulatrice.

Elle était issue d'une famille très pauvre et elle fut prise en charge par les Sœurs de la Charité qui lui faisaient «gratter les carottes dans la cuisine».
Puis à 22 ans elle entra au couvent de Nevers. Elle y subit les brimades et les moqueries des religieuses qui s'attendaient à voir une nouvelle Thérèse de Lisieux. Pendant 13 ans elle fut affectée aux plus basses besognes, sans jamais perdre sa bonne humeur :
- Mon histoire est toute simple, disait-elle, la Vierge m'a choisie parce que je suis la plus pauvre et la plus ignorante, puis, on m'a mise dans un coin. Maintenant j'y suis bien, je veux y demeurer...

Elle y demeura jusqu'à ses 35 ans. Sa santé était délicate ; elle mourut le jour de Pâques de 1879 et fut canonisée le 8 décembre 1933.

Bonne fête aux Bernadette !

Benoit
avatar 18/02/2008 @ 12:16:01
On sait que si on couche sur une voie ferrée dix paralytiques, au moment où le train arrive, il y en a neuf qui vont se lever et filer. Les "miracles" ne seront jamais des preuves de quoique ce soit.

Expérience intéressante mais il ne vaut mieux pas la tenter avec le TGV, il est tellement rapide que des personnes même valides resteraient couchées. Mais j'en prends bonne note.


Elle était issue d'une famille très pauvre et elle fut prise en charge par les Sœurs de la Charité qui lui faisaient «gratter les carottes dans la cuisine».

Ou chatouiller les carottes des curés?

Saint Jean-Baptiste 19/02/2008 @ 08:22:13
Saint Conrad est un saint très jovial et très apprécié au paradis mais, lors de son séjour sur la terre, l'exemple qu'il a donné ne devrait pas être suivi, me semble-t-il, de bout en bout.

C'était un joyeux chasseur et on sait combien les chasseurs peuvent être joyeux quand la chasse a été bonne : on chante des chansons paillardes, on fait ripaille, on arrose ça, et on rechante des chansons paillardes... Tout ça c'est bien, mais ce n'est pas ça qui vous conduit à la sainteté.

Conrad était né à Plaisance en Émilie aux environs de 1300 et il a fait deux bonnes choses dans sa vie ...plus une troisième.

La première bonne chose qu'il a faite, c'est de se marier avec une charmante femme qui s'appelait Euphrosine.
Un jour qu'il chassait avec elle, il vit un sanglier qui se réfugiait dans un fourré. Pour déloger l'animal il mit le feu au fourré. C'était un peu risqué : il y avait du vent et quelques instants plus tard, toute la forêt était en flammes.

Il fallait trouver un coupable. Il vit un passant qui passait, il mit la main sur lui, l'accusa de la catastrophe et le laissa condamner à mort.

Mais dans son sommeil, l'œil du remords le regardait... Alors il alla s'accuser. C'était la deuxième bonne chose qu'il faisait dans sa vie. Mais maintenant il fallait payer les dégâts ; il vendit tous ses biens et ceux de sa femme et il remboursa tout jusqu'au dernier carat.

Et puis il fit la troisième chose, qui pourrait, ma foi, se discuter : il quitta sa femme. Il voulait vivre en solitaire et il partit seul dans le désert.

Sa femme entra alors au couvent chez les Clarisses. Lui, il rencontra un beau jour, des moines qui passaient par le désert, et il les suivit. Mais sa vie exemplaire lui attirait tellement d'admirateurs que les moines décidèrent de s'en séparer.
Il partit en Sicile où, pendant vingt ans, il servit comme infirmier dans un hospice. Il était très aimable, il ne chantait plus des chansons paillardes et tout le monde l'aimait bien.

Puis, sentant sa fin prochaine, il reprit son bâton de marcheur solitaire et s'en alla mourir saintement dans un désert près de Noto le 19 février 1351.

Bonne fête aux Conrad !

Saint Jean-Baptiste 20/02/2008 @ 00:09:33
La Belgique est, comme chacun sait un pays, petit par la taille, mais grand par la sainteté de ses habitants.

Nous fêtons en ce 20 février saint Éleuthère, un des saints les plus estimables du paradis, né en 456, à Tournai sur l'Escaut, en Belgique.

Saint Éleuthère s'était fixé la rude tâche d'éduquer Clovis et de le convertir à la vrai foi.

Une tâche surhumaine s'il en est ! Mais il était de ceux qui disent : «ce n'est pas parce que c'est impossible qu'il est interdit d'entreprendre». Il n'y réussit pas !
L'Histoire nous a raconté comment plus tard Clovis se convertit, lors de sa victoire sur les Alamans en 496, et grâce à l'oreiller accueillant de Sainte Clotilde.

Mais Éleuthère, qui occupait le siège épiscopal de Tournai, n'avait pas attendu le baptême de Clovis pour évangéliser sa bonne ville.

Tournai était la capitale religieuse et historique de la Gaule gallo-romaine. C'est la ville où est né Clovis et son père. C'est le berceau de la royauté française.
Elle s'enorgueillit de posséder une des plus belles cathédrales du monde.

Cette cathédrale, comme Vézelais, est romane avec un chœur gothique.
Les Tournaisiens disent qu'elle a cinq clochers et quatre cents cloches, parce qu'elle a cinq clochers dont quatre sans cloches.

Elle est à l'image de la Belgique : on y retrouve toutes les influences européennes : le roman et le gothique, mais encore, des influences flamandes et mosanes, françaises et anglo-normandes ; des influences lombardes et bourguignonnes et des influences rhénanes, italiennes et espagnoles.

On peut y voir la superbe statue de Saint Éleuthère, taillée dans la belle pierre bleue qu'on ne trouve qu'à Tournai. C'est un chef-d'œuvre de l'école tournaisienne du XIIIème siècle.

Saint Éleuthère mourut le 20 février 531 dans sa bonne ville de Tournai dont il est le saint Patron.

Bonne fête aux Tournaisiens, bonne fête aux Éleuthère !

Le rat des champs
avatar 20/02/2008 @ 09:13:44
Tous ces prénoms ont l'air de sortir de romans d'Amélie Nothomb.

Saint Jean-Baptiste 20/02/2008 @ 12:10:22
Tous ces prénoms ont l'air de sortir de romans d'Amélie Nothomb.

Tu as de bien bonnes lectures, Le Rat. ;-))

Saint Jean-Baptiste 21/02/2008 @ 00:42:52
Les Pierre ont de la chance de porter un très beau prénom mais surtout d'avoir une bonne douzaine de Saints Patrons. Oui, aujourd'hui c'est encore un Saint Pierre. Et non des moindres puisqu'à 28 ans il entra chez les Camaldules.
On ne sait plus très bien ce qu'était les Camaldules mais c'était certainement quelque chose de très bien.

Ça devait être un ordre religieux qui existait aux environs de l'an 1000, car la chronique nous dit que notre Saint Pierre, en devint le Maître Abbé en 1043.

Saint Pierre de Damien était né à Ravenne en 1007 et il était le fils cadet d'une famille de douze enfants. Il avait eu une enfance très rude ; il avait appris à lire par lui-même pendant qu'il gardait les cochons de son père. Mais il avait l'âme d'un écrivain et même d'un poète.

Dans son couvent il acquit une érudition phénoménale qui incita le Pape Alexandre II à le prendre comme chef de sa diplomatie. Il voyagea dans toute l'Europe, toujours chargé des missions les plus délicates auprès des cardinaux, des évêques, des rois et des empereurs.

Mais ce qui le porta à la sainteté ce sont ses écrits. Sainteté tardive, il faut bien dire, car ses écrits furent mis à l'index jusqu'en 1900. Il avait écrit entres autres, un Livre de Gomorrhe, qui paraît-il, était très audacieux : il y décrivait les mœurs de certains moines et religieux...
Mais il est à parier qu'aujourd'hui ces livres seraient recommandés aux enfants des écoles au nom du grand principe cher à Rabelais : «fais ce que tu voudras».

Si bien que nous n'hésitons pas à recommander sa candidature à la Sainte Protection de notre site favori. On peut penser qu'un Saint Patron de plus ne serait pas de trop !

Certains de ses écrits sont célèbres dans la chrétienté : lettres et sermons admirables, traités de théologie, conseils et recommandations aux grands de ce monde, mais surtout de très beaux poèmes tout emprunts de haute spiritualité.

Ce maître écrivain et prince des poètes est Docteur de l'Église.

Bonne fête aux Pierre !

Saule

avatar 21/02/2008 @ 21:31:38

Saint Pierre de Damien était né à Ravenne en 1007 et il était le fils cadet d'une famille de douze enfants. Il avait eu une enfance très rude ; il avait appris à lire par lui-même pendant qu'il gardait les cochons de son père. Mais il avait l'âme d'un écrivain et même d'un poète.
Si bien que nous n'hésitons pas à recommander sa candidature à la Sainte Protection de notre site favori. On peut penser qu'un Saint Patron de plus ne serait pas de trop !

Il y a plus d'un âne qui s'appelle Martin ! Expression de ma grand-mère qui m'amusait toujours beaucoup, mais je ne suis pas sur de la placer à bon escient.

Bon sérieusement, c'est un personnage sympathique, en plus il a gardé les cochons, c'est original. Mais est-ce suffisant pour devenir Saint Patron de CL ? Je me le demande.


Bonne fête aux Pierre !

Merci, mais ma vrai fête c'est le 29 juin.

Saint Jean-Baptiste 21/02/2008 @ 23:41:31
Mais est-ce suffisant pour devenir Saint Patron de CL ? (dixit Saule)

On verra bien si il y a consensus... ;-))

Saint Jean-Baptiste 22/02/2008 @ 08:16:58
Elle portait un beau prénom, tant apprécié des poètes, elle s'appelait Marguerite.

Sainte Marguerite de Cortone.

Elle était née sous le beau soleil de la Toscane en 1247 et, toute jeune, elle eut la chance - rare, il faut bien le dire - de rencontrer le Prince Charmant. C'était le seigneur du lieu, Aldo de Montepulciano. Elle lui ouvrit son cœur et son lit, après l'avoir conduit à son bras devant Monsieur le Maire et Monsieur le Curé.

Mais, par une sombre nuit d'automne, son mari, qui était parti à la chasse avec son chien, ne rentrait pas. Marguerite pleurait seule dans son grand lit. Elle avait à peine vingt ans.
Alors le chien vint la chercher et la conduisit dans la forêt où son mari gisait assassiné au pied d'un arbre. C'était un chêne Sessilis.

La malheureuse retourna chez son père, un pauvre berger du village. Si pauvre qu'il ne pouvait pas même lui donner à manger. Et – hélas ! comme ça arrive souvent dans les familles – sa belle-mère la haïssait !

Elle fut consolée par un jeune moine, plein de sollicitude, qui eut pitié de son chagrin. En tout bien tout honneur, il l'avait prise sous son aile et voulait la faire entrer dans son couvent ; mais, allez savoir pourquoi, le supérieur ne voulait pas...

Alors les villageois lui construisirent un cabanon dans le jardin du presbytère et le curé se chargea de lui apporter son pain quotidien.

Sur ces entrefaites sa belle-mère mourut et Marguerite se mit à prier pour le repos de son âme. Mais toutes les nuits sa belle-mère lui apparaissait en songe et la suppliait de prier plus fort parce qu'elle se trouvait au seuil de l'enfer. Et puis bientôt tous les morts du village vinrent la tourmenter dans son sommeil ; ils la suppliaient de prier pour eux, pour les sauver eux aussi de l'enfer.

La pauvre Marguerite ne dormait plus et ses voisins la prenaient en pitié. Certains lui proposaient le gîte et le couvert ; mais elle préféra se réfugier dans un ermitage où elle entendit la voix du Seigneur et s'abandonna toute entière à la prière et à la contemplation.

Bonne fête aux Marguerite !

Saint Jean-Baptiste 23/02/2008 @ 00:20:25
Saint Polycarpe est un des plus anciens pensionnaires du paradis. Il fait partie du Comité d'Accueil présidé par Saint Pierre.

C'est un Père apostolique de l'Église. C'est-à-dire quelqu'un qui a connu personnellement les apôtres et dont on a conservé des témoignages.

On connaît son histoire par Saint Irénée, le second évêque de Lyon en 180, qui avait été son disciple à Smyrne. Saint Irénée nous raconte comment Polycarpe enseignait à ses jeunes élèves les paroles qu'il tenait des apôtres et il précise :
- Je me souviens encore parfaitement de ses traits, de sa voix, et son enseignement s'est gravé à jamais dans ma mémoire.

Saint Jean l'Évangéliste l'avait nommé évêque de Smyrne, où résidait une des plus importantes communautés de l'Église naissante. Nous connaissons son histoire à Smyrne par Saint Marcianus qui écrivait à la communauté chrétienne de Phrygie.

Le martyre de Saint Polycarpe nous a été raconté par un certain Philomène. C'est une lettre de douze pages adressée aux Églises voisines et c'est un texte de toute beauté. Il raconte comment Polycarpe a été arrêté avec un groupe de ses disciples, puis supplicié et brûlé vif dans les arènes de Smyrne. Le récit est émaillé de dialogues entre Polycarpe et le Gouverneur et entre les spectateurs du cirque et les chrétiens. Il fourmille de détails sur les mœurs et les coutumes du temps, il est passionnant !

Ces échanges épistolaires nous montrent la fermeté de la foi, authentique et passionnée, des premiers croyants. Ils nous montrent aussi l'attitude mouvante des païens qui passent de la haine aux interrogations puis de l'enseignement à la foi. Ces récits nous viennent du fond des âges et ce sont des témoignages qui appartiennent à notre Histoire.

La martyre de Saint Polycarpe est, après le martyre de Saint Etienne, le premier récit d'un martyr qui nous soit parvenu.

Il nous reste de Saint Polycarpe un échange de lettres avec Saint Ignace, où ils définissent le contenu intégral de la doctrine, et comment faire face aux premières hérésies ; et deux lettres aux. Philippiens, où ils s'encouragent entre frères à rester fidèles à leur baptême : « prions le Très Haut pour que l'on ne découvre aucun déserteur parmi nous ».

Bonne fête aux Polycarpe !

Saule

avatar 23/02/2008 @ 00:36:29
Bonne fête aux Polycarpe !

Si j'en rencontre un je ne manquerai pas de lui souhaiter !

Saint Jean-Baptiste 24/02/2008 @ 00:40:51
Saint Modeste portait bien son nom ! Peut-être même un peu trop bien... parce que, modeste comme il l'était, on ne sait pratiquement rien de lui.

Il était l'Évêque de Trèves en Rhénanie sur la Moselle, ancienne frontière de l'empire romain et passage obligé des grandes invasions barbares.

(Je reprends le terme consacré : invasions "barbares", bien que je sache, qu'au nom de l'amitié entre les peuples, il est recommandé qu'on parlât désormais des invasions "dites" barbares. Il est entendu que les vrais barbares c'était nous, je n'en disconviens pas, mais j'emploie toujours l'expression consacrée dans un souci de concision).

Donc Saint Modeste - Romain par la naissance - de son évêché sur la Moselle, a vu passer des barbares de toutes sortes, pendant toute sa vie, puisqu'il vivait à la fin du Vème siècle. Et nous savons combien la proximité des barbares pouvait être désagréable. Particulièrement celle des Francs, menés par Childéric et son fils Clovis : ils ne lavaient jamais ! ni les mains, ni les pieds, ni rien. Ils dormaient tout habillés les uns sur les autres ; sans même enlever leurs chaussures – comme nos militaires en manœuvres... ou nos footballeurs pressés de renter chez eux quand ils ont perdu...

Avec tout le respect que nous devons aux Francs, qui après tout sont nos arrières grand-pères, il se raconte encore à Trèves que ces envahisseurs mangeaient salement, avec leurs doigts et en faisant toutes sortes de bruits et de gestes obscènes ; leur haleine était paraît-il tellement désagréable qu'elle mettait en fuite leurs ennemis et même, parfois, leur bétail...

Voilà pourquoi Saint Modeste, pour avoir supporté, en toute modestie, et pendant toute sa vie, le passage des barbares dans sa bonne ville de Trèves, a bien mérité sa place en paradis.

Bonne fête aux Modeste !

Début Précédente Page 33 de 61 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier