C’est à Grisac, aux alentours de l’an de grâce 1309 ou 1310, que naquit un certain Guillaume de Grimoard que nous allons connaître plus sous le nom de Bienheureux Urbain V. Ce fut un de ses pontifes avignonnais dont l’histoire à retenu plus souvent leurs défauts que leurs qualités, ils en avaient, pourtant, comme tout un chacun…
Grisac est un lieu-dit en Gévaudan, et rien de précise si notre futur pape avait des liens avec la bête du même endroit. Ce qui est attesté, par contre, c’est qu’Elzéar de Sabran fut son parrain. Devenu pape, il pourra déclarer saint ce parrain, le 15 avril 1369, et ce sera à Rome…
Après des études de droit aux universités de Toulouse puis de Montpellier, il entre dans les ordres en choisissant les Bénédictins. Il va au monastère de Monastier-Chirac, près de Mende, fait sa profession monastique définitive à Saint-Victor de Marseille et devient très rapidement père abbé de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre (1352). Il semblerait qu’il soit en mouvement perpétuel, qu’il soit très demandé et apprécié car on le retrouve père abbé de Saint-Victor dès 1361. Il a, alors, une cinquantaine d’années, âge très respectable en ces temps…
Pendant ces années, le pape Innocent VI l’utilise très régulièrement comme légat en Italie. Ce n’est pas parce que la papauté était installée en Avignon qu’elle se désintéressait de ce qui se passait sur la péninsule… Il est d’ailleurs à Naples quand le pape Innocent meurt et quand le conclave des cardinaux-électeurs le choisit comme successeur au siège de Pierre… Difficile de dire comment le choix s’est fait sur son nom. On pense, généralement, que c’est sous l’influence de Guillaume d’Aigrefeuille que le nom de Guillaume de Grimoard est arrivé en tête des scrutins, probablement, aussi, parce que les cardinaux se neutralisaient entre eux… A l’époque, une élection pontificale, était un véritable combat politique et religieux…
Dès son retour en Avignon, il est intronisé le 28 septembre 1362 et prend le nom d’Urbain V. Vous avez bien remarqué que notre ami n’était pas encore ni évêque ni cardinal, ce qui explique qu’il soit toujours resté en retrait, en méfiance même, vis à vis des princes de l’Eglise. Sa position de moine, de père abbé, le poussait à plus sobriété, de simplicité, de pauvreté…
Pourtant, la curie, sorte de gouvernement de l’Eglise, vivait à cette époque dans la richesse et les excès. Yves Congar écrira :
« On assistait à une hypertrophie de la prélature et canonique ». En clair, l’Eglise prenait une option technocratique, avec une tête qui vivait dans un autre monde que les millions de croyants de cet Occident chrétien…
Urbain V envisage une réforme de l’Eglise. Malheureusement, ces velléités ne dépasseront pas le stade de projet car les oreilles attentives autour de lui ne sont pas très nombreuses… Il fait, à son niveau, tout ce qu’il faut pour que les prélats avignonnais regagnent leurs juridictions d’appartenance, paroisses, abbayes, évêchés…
Mais, Urbain V a un autre grand projet : ramener la papauté à Rome, la ville éternelle, la ville du siège de Pierre. Ils sont très nombreux, ceux qui s’y opposent, à commencer par le roi de France. Mais rien n’y fera et le 16 octobre 1367, il entre dans Rome en liesse… Enfin, le pape revient voir ses ouailles romaines !
Mais la ville n’est pas en paix, les visites impériales et royales n’y changent rien et Urbain est contraint de fuir et de rentrer en deux temps vers Avignon qu’il retrouve le 27 septembre 1370.
A son départ, Brigitte de Suède, religieuse convaincue de la place du pape à Rome, lui prédit une mort rapide. La prophétie semble se réaliser puisqu’il s’éteint le 19 décembre 1370.
Son corps est transporté, selon ses vœux, à l’abbaye de Saint Victor. Son culte est rapidement populaire et on enregistre de nombreux miracles si bien qu’en 1870, Urbain est déclaré bienheureux de l’Eglise.
Grisac est un lieu-dit en Gévaudan, et rien de précise si notre futur pape avait des liens avec la bête du même endroit. Ce qui est attesté, par contre, c’est qu’Elzéar de Sabran fut son parrain. Devenu pape, il pourra déclarer saint ce parrain, le 15 avril 1369, et ce sera à Rome…
Après des études de droit aux universités de Toulouse puis de Montpellier, il entre dans les ordres en choisissant les Bénédictins. Il va au monastère de Monastier-Chirac, près de Mende, fait sa profession monastique définitive à Saint-Victor de Marseille et devient très rapidement père abbé de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre (1352). Il semblerait qu’il soit en mouvement perpétuel, qu’il soit très demandé et apprécié car on le retrouve père abbé de Saint-Victor dès 1361. Il a, alors, une cinquantaine d’années, âge très respectable en ces temps…
Pendant ces années, le pape Innocent VI l’utilise très régulièrement comme légat en Italie. Ce n’est pas parce que la papauté était installée en Avignon qu’elle se désintéressait de ce qui se passait sur la péninsule… Il est d’ailleurs à Naples quand le pape Innocent meurt et quand le conclave des cardinaux-électeurs le choisit comme successeur au siège de Pierre… Difficile de dire comment le choix s’est fait sur son nom. On pense, généralement, que c’est sous l’influence de Guillaume d’Aigrefeuille que le nom de Guillaume de Grimoard est arrivé en tête des scrutins, probablement, aussi, parce que les cardinaux se neutralisaient entre eux… A l’époque, une élection pontificale, était un véritable combat politique et religieux…
Dès son retour en Avignon, il est intronisé le 28 septembre 1362 et prend le nom d’Urbain V. Vous avez bien remarqué que notre ami n’était pas encore ni évêque ni cardinal, ce qui explique qu’il soit toujours resté en retrait, en méfiance même, vis à vis des princes de l’Eglise. Sa position de moine, de père abbé, le poussait à plus sobriété, de simplicité, de pauvreté…
Pourtant, la curie, sorte de gouvernement de l’Eglise, vivait à cette époque dans la richesse et les excès. Yves Congar écrira :
« On assistait à une hypertrophie de la prélature et canonique ». En clair, l’Eglise prenait une option technocratique, avec une tête qui vivait dans un autre monde que les millions de croyants de cet Occident chrétien…
Urbain V envisage une réforme de l’Eglise. Malheureusement, ces velléités ne dépasseront pas le stade de projet car les oreilles attentives autour de lui ne sont pas très nombreuses… Il fait, à son niveau, tout ce qu’il faut pour que les prélats avignonnais regagnent leurs juridictions d’appartenance, paroisses, abbayes, évêchés…
Mais, Urbain V a un autre grand projet : ramener la papauté à Rome, la ville éternelle, la ville du siège de Pierre. Ils sont très nombreux, ceux qui s’y opposent, à commencer par le roi de France. Mais rien n’y fera et le 16 octobre 1367, il entre dans Rome en liesse… Enfin, le pape revient voir ses ouailles romaines !
Mais la ville n’est pas en paix, les visites impériales et royales n’y changent rien et Urbain est contraint de fuir et de rentrer en deux temps vers Avignon qu’il retrouve le 27 septembre 1370.
A son départ, Brigitte de Suède, religieuse convaincue de la place du pape à Rome, lui prédit une mort rapide. La prophétie semble se réaliser puisqu’il s’éteint le 19 décembre 1370.
Son corps est transporté, selon ses vœux, à l’abbaye de Saint Victor. Son culte est rapidement populaire et on enregistre de nombreux miracles si bien qu’en 1870, Urbain est déclaré bienheureux de l’Eglise.
Une page d'Histoire bien intéressante où on retrouve Brigite de Suède, une Patronne de l'Europe.
Je crois que nous aurions eu de la sympathie pour Saint Théophile si nous avions vécu à Alexandrie en l'an 250.
C'était un soldat vétéran dans la garde du Gouverneur de la ville. Il était de faction avec cinq compagnons au tribunal où se jouait la vie d'un citoyen accusé d'être chrétien.
Sous peine d'être tué sur-le-champ, le malheureux était sommé – pour la dernière fois - d'apostasier, c'est à dire de renier sa foi. Déjà les épées étaient tirées, l'accusé tremblait, pleurait ...il allait craquer.
C'est alors que Théophile sortit du rang, se planta devant le juge et déclara :
- Je suis chrétien, moi aussi ! Si vous voulez tuer cet homme, tuez-moi d'abord !
Le courage est la vertu des braves.
On aime imaginer que Théophile était un vieux soldat qui avait passé sa vie sur les champs de batailles, comme on fait son devoir, pour servir sa patrie.
Il avait gardé le sens de la Justice et de l'Honneur.
Denys d'Alexandrie, qui nous rapporte cette histoire, nous dit que le juge fut pris de panique et renonça à ces pantalonnades de jugement et, momentanément, aux persécutions contre les chrétiens.
Bonne fête aux Théophile !
C'était un soldat vétéran dans la garde du Gouverneur de la ville. Il était de faction avec cinq compagnons au tribunal où se jouait la vie d'un citoyen accusé d'être chrétien.
Sous peine d'être tué sur-le-champ, le malheureux était sommé – pour la dernière fois - d'apostasier, c'est à dire de renier sa foi. Déjà les épées étaient tirées, l'accusé tremblait, pleurait ...il allait craquer.
C'est alors que Théophile sortit du rang, se planta devant le juge et déclara :
- Je suis chrétien, moi aussi ! Si vous voulez tuer cet homme, tuez-moi d'abord !
Le courage est la vertu des braves.
On aime imaginer que Théophile était un vieux soldat qui avait passé sa vie sur les champs de batailles, comme on fait son devoir, pour servir sa patrie.
Il avait gardé le sens de la Justice et de l'Honneur.
Denys d'Alexandrie, qui nous rapporte cette histoire, nous dit que le juge fut pris de panique et renonça à ces pantalonnades de jugement et, momentanément, aux persécutions contre les chrétiens.
Bonne fête aux Théophile !
Bonjour Saint Jean-Baptiste.
Je suis étonné par ton "puits de science" à propos des saints.
Connais-tu Jean-Luc Dubart (Bléharies), un autre spécialiste des saints (cf. Les saints et les animaux, de son cru) ?
Si ce n'était pas le cas, vous auriez peut-être grand intérêt réciproque à vous rencontrer.
Je suis étonné par ton "puits de science" à propos des saints.
Connais-tu Jean-Luc Dubart (Bléharies), un autre spécialiste des saints (cf. Les saints et les animaux, de son cru) ?
Si ce n'était pas le cas, vous auriez peut-être grand intérêt réciproque à vous rencontrer.
Non, Mopp, je ne connais pas Jean-Luc Bubart,
il faut nous le présenter. Mon puits n'est très profond...
;-))
il faut nous le présenter. Mon puits n'est très profond...
;-))
C'est aujourd'hui, une fois de plus, un nom archi-connu et surtout très bien porté. Notre saint du jour est Pierre ! Saint Pierre Casinius. Mais c'était un Hollandais, donc on l'appelait : Piet. (prononcez : Pîîît). Ce qui n'enlève rien à son mérite, que du contraire !
Il était né à Nimège sur le Rhin dans la Hollande profonde qui sent bon la tulipe au printemps et le fromage en toutes saisons. C'était en 1521, au temps où les belles Hollandaises marchaient en sabots avec des robes jusque par terre et portaient de ravissantes petites coiffes un peu comme les Bretonnes.
Il fit son droit à Cologne, une autre ville sur le Rhin, et entra dans la Compagnie des Jésuites en 1543.
Il passa la majeure partie de sa vie dans la Bavière et dans le Tyrol autrichien où il lutta contre les protestants - avec succès. Si aujourd'hui la Bavière et le Tyrol sont plus chrétiens que protestants, c'est à lui qu'on le doit.
Il était sympathique et jovial comme les Hollandais savent l'être.
C'était un grand prédicateur au verbe fleuri : il n'hésitait pas à traiter son ennemi intime, Luther, de «pourceau en rut perpétuel»... Mais c'était dans l'air du temps : à cette époque on ne mâchait pas ses mots et on avait le verbe haut. Un Anglais, protestant, raconte dans une lettre à un ami, qu'il était la courtoisie personnifiée...
Il était écouté partout, dans les séminaires, les universités, chez les princes, les évêques et même, nous dit-on, chez le Pape. Il participa au concile de Trente où il fit, entre autres, la traduction du catéchisme en néerlandais.
Ce grand intellectuel termina sa vie au service des malades dans un hôpital de Fribourg où il mourut le 21 décembre 1597.
Bonne fête Pierre, bonne fête à tous les Pierre !
Il était né à Nimège sur le Rhin dans la Hollande profonde qui sent bon la tulipe au printemps et le fromage en toutes saisons. C'était en 1521, au temps où les belles Hollandaises marchaient en sabots avec des robes jusque par terre et portaient de ravissantes petites coiffes un peu comme les Bretonnes.
Il fit son droit à Cologne, une autre ville sur le Rhin, et entra dans la Compagnie des Jésuites en 1543.
Il passa la majeure partie de sa vie dans la Bavière et dans le Tyrol autrichien où il lutta contre les protestants - avec succès. Si aujourd'hui la Bavière et le Tyrol sont plus chrétiens que protestants, c'est à lui qu'on le doit.
Il était sympathique et jovial comme les Hollandais savent l'être.
C'était un grand prédicateur au verbe fleuri : il n'hésitait pas à traiter son ennemi intime, Luther, de «pourceau en rut perpétuel»... Mais c'était dans l'air du temps : à cette époque on ne mâchait pas ses mots et on avait le verbe haut. Un Anglais, protestant, raconte dans une lettre à un ami, qu'il était la courtoisie personnifiée...
Il était écouté partout, dans les séminaires, les universités, chez les princes, les évêques et même, nous dit-on, chez le Pape. Il participa au concile de Trente où il fit, entre autres, la traduction du catéchisme en néerlandais.
Ce grand intellectuel termina sa vie au service des malades dans un hôpital de Fribourg où il mourut le 21 décembre 1597.
Bonne fête Pierre, bonne fête à tous les Pierre !
Non, Mopp, je ne connais pas Jean-Luc Bubart,
il faut nous le présenter. Mon puits n'est très profond...
;-))
Eh bien, SJB, je pense que tu es trop modeste, qui pourrait avoir une telle connaissance des saints pour écrire une chronique quotidienne ? :-)
Sainte Françoise-Xavière Cabrini était née près de Milan en 1850 et c'était la treizième enfant d'une famille de fermiers qui n'étaient pas très riches mais ne manquaient de rien.
Elle était sans instruction, mais toute jeune, elle s'était passionnée pour la Chine et rêvait d'y enseigner la religion chrétienne.
En 1880 elle avait fondé une congrégation de Sœurs missionnaires ; mais le Pape Léon XIII lui recommanda d'aller plutôt en Amérique.
Il y avait à cette époque aux Etats-Unis des centaines de milliers d'émigrés italiens qui vivaient dans la misère. Ils étaient méprisés, exploités, traités comme des esclaves.
Sainte Françoise fonda pour eux des hôpitaux, des centres d'accueil, des écoles et des églises.
Elle avait le tempérament des pionnières de son temps. Elle faisait confiance à la Providence et ne reculait devant rien. Elle entreprit des travaux gigantesques, sans argent. Elle disait, en toute simplicité : je fais ça pour vous, Seigneur, alors, tirez votre plan pour que l'argent suive.
...Et l'argent suivait. C'est peut-être ça la foi qui soulève les montagnes...
Cette femme d'action mourut à la tâche, la truelle à la main, le 22 décembre 1917.
Bonne fête aux Françoise !
Elle était sans instruction, mais toute jeune, elle s'était passionnée pour la Chine et rêvait d'y enseigner la religion chrétienne.
En 1880 elle avait fondé une congrégation de Sœurs missionnaires ; mais le Pape Léon XIII lui recommanda d'aller plutôt en Amérique.
Il y avait à cette époque aux Etats-Unis des centaines de milliers d'émigrés italiens qui vivaient dans la misère. Ils étaient méprisés, exploités, traités comme des esclaves.
Sainte Françoise fonda pour eux des hôpitaux, des centres d'accueil, des écoles et des églises.
Elle avait le tempérament des pionnières de son temps. Elle faisait confiance à la Providence et ne reculait devant rien. Elle entreprit des travaux gigantesques, sans argent. Elle disait, en toute simplicité : je fais ça pour vous, Seigneur, alors, tirez votre plan pour que l'argent suive.
...Et l'argent suivait. C'est peut-être ça la foi qui soulève les montagnes...
Cette femme d'action mourut à la tâche, la truelle à la main, le 22 décembre 1917.
Bonne fête aux Françoise !
«Bise et vent à la Saint Armand, l'hiver est reparti pour longtemps».
Saint Armand était né à Polling dans la joyeuse Bavière du XIIème siècle.
Il était entré très jeune dans l'ordre monastique de Saint Augustin.
À cette époque la discipline des moines s'était fortement relâchée et Armand y remit bon ordre.
En 1142 il s'installe dans le Tyrol italien à l'abbaye de Novacella. Il en fait un grand centre d'accueil pour les pèlerins sur le chemin de Jérusalem.
Ensuite il s'installe à Bolzano dans le Haut Adige italien où il est nommé évêque Il restera pendant 24 ans à la tête de son diocèse et meurt le 23 décembre 1164.
Saint Armand était né à Polling dans la joyeuse Bavière du XIIème siècle.
Il était entré très jeune dans l'ordre monastique de Saint Augustin.
À cette époque la discipline des moines s'était fortement relâchée et Armand y remit bon ordre.
En 1142 il s'installe dans le Tyrol italien à l'abbaye de Novacella. Il en fait un grand centre d'accueil pour les pèlerins sur le chemin de Jérusalem.
Ensuite il s'installe à Bolzano dans le Haut Adige italien où il est nommé évêque Il restera pendant 24 ans à la tête de son diocèse et meurt le 23 décembre 1164.
Oups ! j'ai oublié :
Bonne fête aux Armand !
;-))
Bonne fête aux Armand !
;-))
La sainte du jour portait un beau prénom, elle s'appelait Paule. Paule-Élisabeth pour être précis.
Elle était née en 1816 à Crémone, une belle petite ville de la Vénétie au nord de l'Italie.
Son père, le comte François Carioli, l'avait mariée de force, alors qu'elle n'avait pas 20 ans, à un vieux barbon de ses amis, un homme méchant et jaloux qui vivait seul dans un vieux château.
Cependant la petite était très joyeuse et elle aimait la vie. Elle eut trois enfants. Elle aurait pu vivre heureuse mais son mari jouait de la musique affreusement mal et il l'obligeait à l'écouter toute la journée. Quand il ne jouait pas, il l'enfermait dans un placard.
En 1854, son mari fit, ce qu'il fit de mieux dans sa vie, il mourut. Alors, au lieu d'avoir la vie des veuves joyeuses, qu'on lui aurait volontiers souhaitée, elle eut le malheur de perdre ses trois enfants.
Elle se retrouvait seule dans le grand château de son mari à Bergame en Lombardie. Alors elle décida de le transformer en maison d'accueil pour les orphelins et les enfants abandonnés.
Il en vint des dizaines et puis des centaines. Paule-Élisabeth administra cette grande maison avec toute la tendresse d'une mère et mourut en écrivant ses cartes de nouvel an le 24 décembre 1865.
Bonne fête aux Paule, aux Élisabeth, et aux Paule-Élisabeth !
Elle était née en 1816 à Crémone, une belle petite ville de la Vénétie au nord de l'Italie.
Son père, le comte François Carioli, l'avait mariée de force, alors qu'elle n'avait pas 20 ans, à un vieux barbon de ses amis, un homme méchant et jaloux qui vivait seul dans un vieux château.
Cependant la petite était très joyeuse et elle aimait la vie. Elle eut trois enfants. Elle aurait pu vivre heureuse mais son mari jouait de la musique affreusement mal et il l'obligeait à l'écouter toute la journée. Quand il ne jouait pas, il l'enfermait dans un placard.
En 1854, son mari fit, ce qu'il fit de mieux dans sa vie, il mourut. Alors, au lieu d'avoir la vie des veuves joyeuses, qu'on lui aurait volontiers souhaitée, elle eut le malheur de perdre ses trois enfants.
Elle se retrouvait seule dans le grand château de son mari à Bergame en Lombardie. Alors elle décida de le transformer en maison d'accueil pour les orphelins et les enfants abandonnés.
Il en vint des dizaines et puis des centaines. Paule-Élisabeth administra cette grande maison avec toute la tendresse d'une mère et mourut en écrivant ses cartes de nouvel an le 24 décembre 1865.
Bonne fête aux Paule, aux Élisabeth, et aux Paule-Élisabeth !
Shelton, je te propose une belle occupation pour tes vacances de Noël. ;-))
Le 30 décembre : le Pape Felix et le 31, le Pape Sylvestre.
D'accord ?
Le 30 décembre : le Pape Felix et le 31, le Pape Sylvestre.
D'accord ?
Aujourd'hui, pour tous les chrétiens de la terre, ce n'est pas seulement le Père Noël qui est fêté, c'est aussi et d'abord, la Nativité, la naissance de Jésus, le fils de Dieu, Dieu lui-même, conçut du Saint-Esprit, né d'une vierge, Marie, l'épouse de Joseph.
C'est ce grand mystère – source de foi et d'espérance pour les 2.500 millions de chrétiens dans le monde – qui est commémoré en ce 25 décembre.
L'enfant-Dieu est né à Bethléem au temps du Roi Hérode au moment où un édit de l'Empereur Auguste avait prescrit un recensement de tous les habitants de l'Empire dans leur ville d'origine.
Jésus est né dans une étable entouré de ses parents et réchauffé par l'haleine d'un bœuf et d'un âne. Cet enfant, annoncé par les Prophètes dans les Ecritures saintes, était attendu par ceux qui connaissaient les Écritures. Et quand une étoile, d'une brillance mystérieuse, s'est arrêtée au-dessus de la crèche où il était né, les bergers, «qui veillent la nuit quand les autres sommeillent», ont compris ce signe et sont accourus pour adorer le nouveau-né.
Partout dans les campagnes on entendait les anges qui chantaient «gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qui l'aiment».
La tradition de la crèche de Noël nous vient de Saint François d'Assise qui en 1223 avait célébré la Nativité en reconstituant une crèche avec des personnages réels. Le sapin, décoré de bougies et de boules brillantes, nous viendrait d'une tradition des pays nordiques ou de l'Alsace.
Belle tradition s'il en est !
Le sapin de Noël ajoute la touche de merveilleux, à laquelle nous sommes tellement attachés, le jour de cette belle fête, célébrée dans le monde entier.
Bonne fête de Noël à tous et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !
C'est ce grand mystère – source de foi et d'espérance pour les 2.500 millions de chrétiens dans le monde – qui est commémoré en ce 25 décembre.
L'enfant-Dieu est né à Bethléem au temps du Roi Hérode au moment où un édit de l'Empereur Auguste avait prescrit un recensement de tous les habitants de l'Empire dans leur ville d'origine.
Jésus est né dans une étable entouré de ses parents et réchauffé par l'haleine d'un bœuf et d'un âne. Cet enfant, annoncé par les Prophètes dans les Ecritures saintes, était attendu par ceux qui connaissaient les Écritures. Et quand une étoile, d'une brillance mystérieuse, s'est arrêtée au-dessus de la crèche où il était né, les bergers, «qui veillent la nuit quand les autres sommeillent», ont compris ce signe et sont accourus pour adorer le nouveau-né.
Partout dans les campagnes on entendait les anges qui chantaient «gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qui l'aiment».
La tradition de la crèche de Noël nous vient de Saint François d'Assise qui en 1223 avait célébré la Nativité en reconstituant une crèche avec des personnages réels. Le sapin, décoré de bougies et de boules brillantes, nous viendrait d'une tradition des pays nordiques ou de l'Alsace.
Belle tradition s'il en est !
Le sapin de Noël ajoute la touche de merveilleux, à laquelle nous sommes tellement attachés, le jour de cette belle fête, célébrée dans le monde entier.
Bonne fête de Noël à tous et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !
Étienne, qui est notre saint du jour, est le premier martyr de la chrétienté.
C'était un Juif de la Diaspora. (La Diaspora est un phénomène bien antérieur à la vie du Christ puisque on estime à 80 pour cent de nombre de Juifs qui vivaient à ce moment là à l'étranger).
Il était de culture grecque et c'est probablement à Capharnaüm qu'il avait rencontré Jésus et qu'il était entré dans le cercle de ses disciples.
Il avait été nommé diacre par les apôtres, c'est à dire serviteur du culte.
Pour les Juifs de stricte observance c'était un blasphémateur car il enseignait que Dieu n'est pas enfermé dans un temple mais qu'il était partout sur la terre au cœur de l'homme. Il disait aussi que la religion ne consistait pas à observer les cent et une prescriptions d'une loi, édictée par des notables, à la manière des intégristes.
Il fut traîné devant le Sanhédrin, le tribunal des Grands Prêtres, où il affirma sa foi dans un long exposé de théologie qui mit l'assistance en furie.
Il fut lapidé sur la place publique.
Ce premier martyr a été un modèle pour les centaines de milliers de martyrs qui l'ont suivi ; dans son épreuve il priait son Dieu de pardonner à ses bourreaux. Ses prières ont été exaucées, au moins pour le chef des lanceurs de pierres, un certain Saül.
Quelques temps plus tard, Saül sera foudroyé par la révélation divine, sur le chemin de Damas. Sous le nom de Paul il deviendra le grand théologien - Saint Paul - propagateur de la foi chrétienne dans le monde helléniste et jusqu'à Rome.
Bonne fête aux Étienne !
C'était un Juif de la Diaspora. (La Diaspora est un phénomène bien antérieur à la vie du Christ puisque on estime à 80 pour cent de nombre de Juifs qui vivaient à ce moment là à l'étranger).
Il était de culture grecque et c'est probablement à Capharnaüm qu'il avait rencontré Jésus et qu'il était entré dans le cercle de ses disciples.
Il avait été nommé diacre par les apôtres, c'est à dire serviteur du culte.
Pour les Juifs de stricte observance c'était un blasphémateur car il enseignait que Dieu n'est pas enfermé dans un temple mais qu'il était partout sur la terre au cœur de l'homme. Il disait aussi que la religion ne consistait pas à observer les cent et une prescriptions d'une loi, édictée par des notables, à la manière des intégristes.
Il fut traîné devant le Sanhédrin, le tribunal des Grands Prêtres, où il affirma sa foi dans un long exposé de théologie qui mit l'assistance en furie.
Il fut lapidé sur la place publique.
Ce premier martyr a été un modèle pour les centaines de milliers de martyrs qui l'ont suivi ; dans son épreuve il priait son Dieu de pardonner à ses bourreaux. Ses prières ont été exaucées, au moins pour le chef des lanceurs de pierres, un certain Saül.
Quelques temps plus tard, Saül sera foudroyé par la révélation divine, sur le chemin de Damas. Sous le nom de Paul il deviendra le grand théologien - Saint Paul - propagateur de la foi chrétienne dans le monde helléniste et jusqu'à Rome.
Bonne fête aux Étienne !
Saint Jean l'Évangéliste, notre saint du jour, est un des saints les plus prestigieux et les plus sympathiques du paradis.
Il vit pour la première fois Jésus alors qu'il réparait ses filets de pêcheurs. Il était dans une barque, avec son frère Jacques et son père Zébédée, sur le lac de Galilée.
Il entendit la voix de Jésus qui s'adressait aux deux frères :
- Suivez-moi ! ...et ils le suivirent, ils devinrent ses apôtres.
À ce moment là, Jean devait avoir 13 ou 14 ans tout au plus, et ce fut le plus fidèle des apôtres et le plus fidèle des amis. Il suivit Jésus pendant tout son périple et jusqu'au Golgotha.
Il n'y eut jamais un chrétien plus convaincu, et plus enthousiaste que lui.
Il avait aussi de bonnes idées : quand Jésus avait été mal reçu par les Samaritains, il lui avait suggéré d'envoyer sur eux le feu du ciel, pour un peu leur apprendre à vivre...
Et plus tard, quand Jésus annonce à ses apôtres qu'il retournera bientôt au ciel, il se précipite pour lui demander de lui préparer la meilleure place...
Ce gamin sans instruction, autres que la pêche, devait être d'une intelligence et d'une clairvoyance extraordinaires. Son évangile est un vrai chef-d'œuvre. C'est un récit d'une très haute portée théologique et d'un intérêt universel. Et pourtant certains détails font sourire (ils sont, pour beaucoup de lecteurs, une certitude d'authenticité) : par exemple quand il raconte qu'il a fait la course avec Saint Pierre et qu'il est arrivé le premier. Et il insiste : j'ai dû l'attendre...
Il a aussi écrit l'apocalypse qui est un récit qui parle des épreuves que l'Église aura à subir jusqu'à la fin des temps. C'est un récit inspiré et prophétique, de toute beauté, mais pas toujours très compréhensible. Saint Jean l'a écrit sous l'effet d'une grande inspiration mystique quand il était en exil sur l'île de Pathmos.
Plus tard, quand il put revenir dans son diocèse d'Ephèse, il composa son évangile, probablement juste après la mort de Marie et après avoir lu ceux des autres évangélistes. Il était alors âgé de près de cent ans.
Son évangile commence par un prologue qui est probablement le texte le plus célèbre et le plus extraordinaire que le monde ait jamais connu. C'est un miracle de spiritualité. Il a été apprécié, discuté, étudié, au cours des siècles, autant dans le monde de la pensée athée que croyante.
Il est parfois difficile à comprendre et peut se prêter à de mauvaises interprétations. C'est parce qu'il a été traduit du grec ; et la langue grecque possède des mots pour parler d'une spiritualité élevée qui s'est perdue dans nos cultures ; et dés lors, certains mots n'ont plus la même précision quand ils sont traduits : ils n'ont pas d'équivalents dans nos langues.
C'est pourquoi ce prologue a parfois été mal compris. Il a été le point de départ de grandes hérésies. Ce n'est pas pour rien que l'Église a longtemps hésité à le présenter comme un texte canonique – c'est-à-dire un message authentique de la Révélation.
Saint Jean mourut tout à la fin du premier siècle à Éphèse dont il était le chef religieux.
Il est le Patron des imprimeurs. (C'est leur Patron préféré.)
Bonne fête aux imprimeurs, et bonne fête aux Jean !
Il vit pour la première fois Jésus alors qu'il réparait ses filets de pêcheurs. Il était dans une barque, avec son frère Jacques et son père Zébédée, sur le lac de Galilée.
Il entendit la voix de Jésus qui s'adressait aux deux frères :
- Suivez-moi ! ...et ils le suivirent, ils devinrent ses apôtres.
À ce moment là, Jean devait avoir 13 ou 14 ans tout au plus, et ce fut le plus fidèle des apôtres et le plus fidèle des amis. Il suivit Jésus pendant tout son périple et jusqu'au Golgotha.
Il n'y eut jamais un chrétien plus convaincu, et plus enthousiaste que lui.
Il avait aussi de bonnes idées : quand Jésus avait été mal reçu par les Samaritains, il lui avait suggéré d'envoyer sur eux le feu du ciel, pour un peu leur apprendre à vivre...
Et plus tard, quand Jésus annonce à ses apôtres qu'il retournera bientôt au ciel, il se précipite pour lui demander de lui préparer la meilleure place...
Ce gamin sans instruction, autres que la pêche, devait être d'une intelligence et d'une clairvoyance extraordinaires. Son évangile est un vrai chef-d'œuvre. C'est un récit d'une très haute portée théologique et d'un intérêt universel. Et pourtant certains détails font sourire (ils sont, pour beaucoup de lecteurs, une certitude d'authenticité) : par exemple quand il raconte qu'il a fait la course avec Saint Pierre et qu'il est arrivé le premier. Et il insiste : j'ai dû l'attendre...
Il a aussi écrit l'apocalypse qui est un récit qui parle des épreuves que l'Église aura à subir jusqu'à la fin des temps. C'est un récit inspiré et prophétique, de toute beauté, mais pas toujours très compréhensible. Saint Jean l'a écrit sous l'effet d'une grande inspiration mystique quand il était en exil sur l'île de Pathmos.
Plus tard, quand il put revenir dans son diocèse d'Ephèse, il composa son évangile, probablement juste après la mort de Marie et après avoir lu ceux des autres évangélistes. Il était alors âgé de près de cent ans.
Son évangile commence par un prologue qui est probablement le texte le plus célèbre et le plus extraordinaire que le monde ait jamais connu. C'est un miracle de spiritualité. Il a été apprécié, discuté, étudié, au cours des siècles, autant dans le monde de la pensée athée que croyante.
Il est parfois difficile à comprendre et peut se prêter à de mauvaises interprétations. C'est parce qu'il a été traduit du grec ; et la langue grecque possède des mots pour parler d'une spiritualité élevée qui s'est perdue dans nos cultures ; et dés lors, certains mots n'ont plus la même précision quand ils sont traduits : ils n'ont pas d'équivalents dans nos langues.
C'est pourquoi ce prologue a parfois été mal compris. Il a été le point de départ de grandes hérésies. Ce n'est pas pour rien que l'Église a longtemps hésité à le présenter comme un texte canonique – c'est-à-dire un message authentique de la Révélation.
Saint Jean mourut tout à la fin du premier siècle à Éphèse dont il était le chef religieux.
Il est le Patron des imprimeurs. (C'est leur Patron préféré.)
Bonne fête aux imprimeurs, et bonne fête aux Jean !
Tout cela me relance sur les livres cuisine dont nous n'avons pas parlé depuis longtemps... Il faudra que j'y pense dès mon retour de Lorraine où je vais passer Noël en famille...
A très bientôt.
(dixit Shelton le 23 décembre)
;-))
Avant de penser à tes livres de cuisine, Shelton, si tu pensais à nos Papes :
Félix Ier le 30 décembre et Sylvestre Ier le 31.
OK ?
A très bientôt.
(dixit Shelton le 23 décembre)
;-))
Avant de penser à tes livres de cuisine, Shelton, si tu pensais à nos Papes :
Félix Ier le 30 décembre et Sylvestre Ier le 31.
OK ?
A la suite de Félix, il y avait hier la Fête de Jean, l'Evangéliste.
Bonnes fêtes à vous tous.
FLC.
Bonnes fêtes à vous tous.
FLC.
C'est un épisode dramatique de l'Histoire du monde que nous commémorons aujourd'hui :
Le massacre des Saints Innocents.
Tout le monde connaît l'histoire.
Quand le Roi Hérode apprit par les Rois Mages qu'un «Roi des Juifs» était né à Bethléem il commanda que soient tués tous les garçons de Bethléem de deux ans.
Les estimations nous disent qu'il y eut entre 15 et 20 enfants assassinés.
Ce drame, qui s'est passé il y a deux mille ans, nous envoie en pleine face la question du mal dans le monde. Une question dont la réponse ne nous sera pas donnée.
Hérode était un de ces tyrans paranoïaques parmi les pires que l'Histoire ait connus. Un de ses «exploits», parmi tant d'autres : il avait fait la liste des gens à tuer le jour de sa mort pour qu'il y ait beaucoup de pleurs ce jour là...
Encore combien d'Hérode aujourd'hui et encore combien d'enfants massacrés...
Miserere nobis !
Le massacre des Saints Innocents.
Tout le monde connaît l'histoire.
Quand le Roi Hérode apprit par les Rois Mages qu'un «Roi des Juifs» était né à Bethléem il commanda que soient tués tous les garçons de Bethléem de deux ans.
Les estimations nous disent qu'il y eut entre 15 et 20 enfants assassinés.
Ce drame, qui s'est passé il y a deux mille ans, nous envoie en pleine face la question du mal dans le monde. Une question dont la réponse ne nous sera pas donnée.
Hérode était un de ces tyrans paranoïaques parmi les pires que l'Histoire ait connus. Un de ses «exploits», parmi tant d'autres : il avait fait la liste des gens à tuer le jour de sa mort pour qu'il y ait beaucoup de pleurs ce jour là...
Encore combien d'Hérode aujourd'hui et encore combien d'enfants massacrés...
Miserere nobis !
Notre saint du jour est un Anglais, et non des moindres, puisque c'est Saint Thomas Becket.
Il était né à Londres en 1118, à peu près au moment où le Concordat de Worms réglait «la question des Investitures» - cette question qui, de générations en générations, trouble les nuits des petits potaches qui doivent apprendre leurs cours d'Histoire pour passer l'examen.
Et ce Concordat ne réglait la question, qu'entre le Pape et l'Empereur, mais pas avec le Roi d'Angleterre...
En 1154 le Roi d'Angleterre était Henri II, cet heureux Roi qui, en épousant la Reine de France Éléonore, découvrait la Guyenne dans la corbeille de la mariée.
Ce Roi choisit Thomas Becket comme Grand Chancelier du Royaume. Thomas avait 36 ans. C'était un homme prestigieux, un grand Seigneur, un ambitieux. Mais un homme juste et loyal. Il servait bien la couronne.
En 1160 le Roi le nomma Archevêque de Canterbury avec pour mission de faire cesser, une bonne fois pour toutes, ces querelles avec le Pape au sujet des immunités ecclésiastiques.
Mais il dut déchanter : Thomas et le Pape Alexandre II se rencontrèrent au concile de Northampton et devinrent de grands amis. Thomas, en chrétien loyal, prit le parti du Pape.
Il dut s'exiler en France pendant six ans. Puis, quand il revint en Angleterre, il tâcha de rallier à la cause du Pape, les évêques partisans du Roi. C'en était trop, le Roi prononça ces mots :
- qui me débarrassera de cet importun !
Ces « mots d'exaspération », dira le Roi plus tard, était en fait une sentence de mort !
Quatre soldats s'emparèrent de l'Archevêque, très poliment, alors qu'il célébrait les Vêpres dans sa cathédrale de Canterbury le 29 décembre 1170. Le grand homme demanda aux soldats d'attendre la fin de l'office et de l'exécuter dans un autel latéral pour ne pas salir le chœur de la cathédrale.
- Oh yes, of course ! dirent les soldats.
- Par ici, messieurs, je vous en prie, suivez-moi... dit l'Archevêque après son dernier amen.
- Sorry ! just a moment, please, dirent les soldats Are you ready, sir ?
...et, le plus proprement du monde, ils lui coupèrent la tête.
Bonne fête aux Thomas !
Il était né à Londres en 1118, à peu près au moment où le Concordat de Worms réglait «la question des Investitures» - cette question qui, de générations en générations, trouble les nuits des petits potaches qui doivent apprendre leurs cours d'Histoire pour passer l'examen.
Et ce Concordat ne réglait la question, qu'entre le Pape et l'Empereur, mais pas avec le Roi d'Angleterre...
En 1154 le Roi d'Angleterre était Henri II, cet heureux Roi qui, en épousant la Reine de France Éléonore, découvrait la Guyenne dans la corbeille de la mariée.
Ce Roi choisit Thomas Becket comme Grand Chancelier du Royaume. Thomas avait 36 ans. C'était un homme prestigieux, un grand Seigneur, un ambitieux. Mais un homme juste et loyal. Il servait bien la couronne.
En 1160 le Roi le nomma Archevêque de Canterbury avec pour mission de faire cesser, une bonne fois pour toutes, ces querelles avec le Pape au sujet des immunités ecclésiastiques.
Mais il dut déchanter : Thomas et le Pape Alexandre II se rencontrèrent au concile de Northampton et devinrent de grands amis. Thomas, en chrétien loyal, prit le parti du Pape.
Il dut s'exiler en France pendant six ans. Puis, quand il revint en Angleterre, il tâcha de rallier à la cause du Pape, les évêques partisans du Roi. C'en était trop, le Roi prononça ces mots :
- qui me débarrassera de cet importun !
Ces « mots d'exaspération », dira le Roi plus tard, était en fait une sentence de mort !
Quatre soldats s'emparèrent de l'Archevêque, très poliment, alors qu'il célébrait les Vêpres dans sa cathédrale de Canterbury le 29 décembre 1170. Le grand homme demanda aux soldats d'attendre la fin de l'office et de l'exécuter dans un autel latéral pour ne pas salir le chœur de la cathédrale.
- Oh yes, of course ! dirent les soldats.
- Par ici, messieurs, je vous en prie, suivez-moi... dit l'Archevêque après son dernier amen.
- Sorry ! just a moment, please, dirent les soldats Are you ready, sir ?
...et, le plus proprement du monde, ils lui coupèrent la tête.
Bonne fête aux Thomas !
Du travail pendant deux jours de suite... juste quand je rentre d'un petit périple de six jours... J'en appelle aux saints du paradis pour me protéger... ;)
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