Ce 9 octobre va réjouir le cœur des Parisiens. C'est le jour de leur saint préféré, le premier évêque de leur ville, le Grand Saint Denis, celui qui s'est pris la tête entre les mains.
Il était venu de sa Rome lointaine au IIIème siècle pour évangéliser la belle ville de Lutèce avec ses amis Éleutère et Rustique. Les Lutéciens, férus de lumières, se christianisaient par milliers. A tel point que Fescennus, adorateur fervent de Jupiter et Gouverneur romain de triste mémoire, en prit ombrage.
Un jour que nos amis prêchaient sur une colline de Lutèce, Fescennus les fit taire en les décapitant.
Cette colline allait s'appeler désormais : Mons Martyrum – et devint plus tard, Montmartre.
Mais Denis, comme nous le raconte très bien Grégoire de Tours, avait un rendez-vous et n'entendait pas changer ses projets pour autant. Il prit sa tête sous son bras et s'en alla comme si de rien n'était...
Il s'arrêta à l'endroit où il avait décidé d'aller. Cet endroit s'appellerait plus tard : Saint-Denis. C'est là que fut édifiée cette célèbre basilique qui servit de sépulture aux Rois de France.
Bonne fête aux Parisiens, bonne fête aux Denis.
Il était venu de sa Rome lointaine au IIIème siècle pour évangéliser la belle ville de Lutèce avec ses amis Éleutère et Rustique. Les Lutéciens, férus de lumières, se christianisaient par milliers. A tel point que Fescennus, adorateur fervent de Jupiter et Gouverneur romain de triste mémoire, en prit ombrage.
Un jour que nos amis prêchaient sur une colline de Lutèce, Fescennus les fit taire en les décapitant.
Cette colline allait s'appeler désormais : Mons Martyrum – et devint plus tard, Montmartre.
Mais Denis, comme nous le raconte très bien Grégoire de Tours, avait un rendez-vous et n'entendait pas changer ses projets pour autant. Il prit sa tête sous son bras et s'en alla comme si de rien n'était...
Il s'arrêta à l'endroit où il avait décidé d'aller. Cet endroit s'appellerait plus tard : Saint-Denis. C'est là que fut édifiée cette célèbre basilique qui servit de sépulture aux Rois de France.
Bonne fête aux Parisiens, bonne fête aux Denis.
Ce 10 octobre, le saint du jour est encore un Denis, c'est celui qu'on appelle Saint Denis l'Aréopagite.
Tout le monde se souvient de cette visite mémorable de Saint Paul chez les Athéniens : c'est le grand Juge Denis qui l'avait accueilli à l'Aréopage d'Athènes - le haut lieu du tribunal de Justice de la ville.
Tous les intellectuels, les penseurs, les philosophes d'Athènes s'étaient réunis pour entendre le porteur de la Bonne Nouvelle. Quand Saint Paul parlait de sa nouvelle religion, les Athéniens étaient transportés d'enthousiasme. Quand Saint Paul était arrivé au récit de la Passion, les Athéniens pleuraient. Mais quand Saint Paul leur déclara : le Dieu dont je vous parle est mort mais il s'est ressuscité trois jours après, les Athéniens s'esclaffèrent bruyamment :
- allons, allons, cher Apôtre, allez donc prendre un peu de repos...
Tous les Athéniens se marraient !
Tous ? Non ! Denis ne riait pas ! Il devint le disciple de Paul et ensuite le premier prédicateur à Athènes. Plus tard, il rendit visite à Saint Jean et à Marie à Ephèse, puis il revint à Athènes où ses amis le nommèrent premier évêque de leur ville.
Bonne fête aux Athéniens et encore bonne fête aux Denis !
Tout le monde se souvient de cette visite mémorable de Saint Paul chez les Athéniens : c'est le grand Juge Denis qui l'avait accueilli à l'Aréopage d'Athènes - le haut lieu du tribunal de Justice de la ville.
Tous les intellectuels, les penseurs, les philosophes d'Athènes s'étaient réunis pour entendre le porteur de la Bonne Nouvelle. Quand Saint Paul parlait de sa nouvelle religion, les Athéniens étaient transportés d'enthousiasme. Quand Saint Paul était arrivé au récit de la Passion, les Athéniens pleuraient. Mais quand Saint Paul leur déclara : le Dieu dont je vous parle est mort mais il s'est ressuscité trois jours après, les Athéniens s'esclaffèrent bruyamment :
- allons, allons, cher Apôtre, allez donc prendre un peu de repos...
Tous les Athéniens se marraient !
Tous ? Non ! Denis ne riait pas ! Il devint le disciple de Paul et ensuite le premier prédicateur à Athènes. Plus tard, il rendit visite à Saint Jean et à Marie à Ephèse, puis il revint à Athènes où ses amis le nommèrent premier évêque de leur ville.
Bonne fête aux Athéniens et encore bonne fête aux Denis !
L'homme qui écrivit des traités de mystique sous le nom de Denis L'aéropagyte est maintenant appelé le pseudo-aéropagyte. Pseudo car on s'est rendu compte récemment (enfin au 19ème siècle) qu'il avait usurpé son identité. Il est reconnu comme le père de la mystique. Ses écrits ont eu une influence considérable sur la pensée médiévale.
Alors bonne fête aux mystiques !
Ce mystique nous dit que la meilleure manière de parler de Dieu c'est de ne rien dire ! Car plus on s'approche de Dieu et plus on est confronté à l'obscurité et à l'absence de mots.
Il a aussi introduit le concept de théologie négative : puisque tout ce qu'on dit de Dieu est faux ("dire que Dieu est bon c'est aussi faux que dire que le soleil est noir" disait Maître Eckhart), il propose de procéder par retranchements : dire tout ce que Dieu n'est pas. Un extrait d'un de ses traités : "[la cause de toutes choses] n'est ni âme, ni intelligence, qu'elle n'a ni imagination, ni opinion, ni définition, ni pensée (discursive), qu'elle n'est ni parole, ni pensée (intuitive). Elle n'est ni nombre, ni ordre, ni grandeur, ni petitesse. Elle n'est ni égalité, ni inégalité, ni similitude, ni dissemblance. Elle n'est pas immobile, elle n'est pas en mouvement ni en repos. Elle n'a pas de puissance et elle n'est pas puissance, ni lumière. Elle ne vit pas et elle n'est pas vie. Elle n'est ni essence, ni perpétuité, ni temps. On ne peut la saisir par l'intelligence. Elle n'est ni science, ni vérité, ni royauté, ni sagesse. Elle n'est pas un, ni unité, ni déité, ni bonté. Elle n'est pas esprit comme nous pouvons le connaître, ni filiation ni paternité, ni rien de ce que ni nous, ni personne ne saurait connaître. Elle n'est rien de ce qui n'est pas, rien de ce qui est. Les êtres ne la connaissent pas telle qu'elle est et elle-même ne les connaît pas tels qu'ils sont. On ne peut ni la comprendre ni la nommer, ni la connaître. Elle n'est ni ténèbre, ni lumière, ni erreur, ni vérité. On ne peut d'elle absolument rien affirmer, ni nier..etc.. " (traité de la théologie mystique).
Je vous renvoie à l'article sur wikipédia auquel j'ai largement contribué en me basant sur un livre de Edith Stein critiqué sur ce site ( http://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/… ).
http://fr.wikipedia.org/wiki/…
Alors bonne fête aux mystiques !
Ce mystique nous dit que la meilleure manière de parler de Dieu c'est de ne rien dire ! Car plus on s'approche de Dieu et plus on est confronté à l'obscurité et à l'absence de mots.
Il a aussi introduit le concept de théologie négative : puisque tout ce qu'on dit de Dieu est faux ("dire que Dieu est bon c'est aussi faux que dire que le soleil est noir" disait Maître Eckhart), il propose de procéder par retranchements : dire tout ce que Dieu n'est pas. Un extrait d'un de ses traités : "[la cause de toutes choses] n'est ni âme, ni intelligence, qu'elle n'a ni imagination, ni opinion, ni définition, ni pensée (discursive), qu'elle n'est ni parole, ni pensée (intuitive). Elle n'est ni nombre, ni ordre, ni grandeur, ni petitesse. Elle n'est ni égalité, ni inégalité, ni similitude, ni dissemblance. Elle n'est pas immobile, elle n'est pas en mouvement ni en repos. Elle n'a pas de puissance et elle n'est pas puissance, ni lumière. Elle ne vit pas et elle n'est pas vie. Elle n'est ni essence, ni perpétuité, ni temps. On ne peut la saisir par l'intelligence. Elle n'est ni science, ni vérité, ni royauté, ni sagesse. Elle n'est pas un, ni unité, ni déité, ni bonté. Elle n'est pas esprit comme nous pouvons le connaître, ni filiation ni paternité, ni rien de ce que ni nous, ni personne ne saurait connaître. Elle n'est rien de ce qui n'est pas, rien de ce qui est. Les êtres ne la connaissent pas telle qu'elle est et elle-même ne les connaît pas tels qu'ils sont. On ne peut ni la comprendre ni la nommer, ni la connaître. Elle n'est ni ténèbre, ni lumière, ni erreur, ni vérité. On ne peut d'elle absolument rien affirmer, ni nier..etc.. " (traité de la théologie mystique).
Je vous renvoie à l'article sur wikipédia auquel j'ai largement contribué en me basant sur un livre de Edith Stein critiqué sur ce site ( http://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/… ).
http://fr.wikipedia.org/wiki/…
Très intéressant ! Je sais enfin d'où vient ce nom :
- le pseudo-Aréopagite...
Pas très poétique, en effet.
- le pseudo-Aréopagite...
Pas très poétique, en effet.
Notre sainte du jour est Sainte Zénaïde, une des saintes les plus prisées du paradis et peut-être pas la plus connue sur la terre.
Elle était née à Tarse où elle goûtait aux joies de la belle culture greco-romaine du premier siècle.
Elle était plutôt bien de sa personne et elle avait beaucoup d'amis. Ce qui frappait le plus chez elle c'était la sérénité de son regard. Elle était très intelligente et c'était une philosophe à la recherche du Vrai et du Beau.
Mais ce qu'elle avait de mieux c'était son cousin : c'était Paul, Saint Paul en personne, celui qui, sur le chemin de Damas, avait reçu la Révélation. Elle était la première à qui Saint Paul avait raconté sa belle aventure, mais c'était sous le sceau du secret, si bien que personne n'en savait rien. Mais depuis lors, depuis qu'elle savait, elle rayonnait de bonheur.
Un jour elle se retira sur une grande montagne avec ses amis Pappas, Patéras et Philocyris. Elle leur confia son grand secret – celui de la Révélation de son cousin - et ensemble ils décidèrent qu'il fallait l'annoncer au monde entier pour son salut.
Mais ce n'était pas la volonté de Dieu...
Dés les premiers pas qu'elle fit, elle se prit une épine dans le pied, elle trébucha, elle dégringola dans le précipice, elle perdit connaissance et ne se réveilla qu'au paradis où son Dieu l'attendait.
Voilà la belle histoire de Sainte Zénaïde telle que les Historiens grecs nous l'ont racontée.
Zénaïde est très honorée dans toute la Grèce, dont elle est la Sainte Patronne.
Bonne fête aux Grecs, bonne fête aux Zénaïde !
Elle était née à Tarse où elle goûtait aux joies de la belle culture greco-romaine du premier siècle.
Elle était plutôt bien de sa personne et elle avait beaucoup d'amis. Ce qui frappait le plus chez elle c'était la sérénité de son regard. Elle était très intelligente et c'était une philosophe à la recherche du Vrai et du Beau.
Mais ce qu'elle avait de mieux c'était son cousin : c'était Paul, Saint Paul en personne, celui qui, sur le chemin de Damas, avait reçu la Révélation. Elle était la première à qui Saint Paul avait raconté sa belle aventure, mais c'était sous le sceau du secret, si bien que personne n'en savait rien. Mais depuis lors, depuis qu'elle savait, elle rayonnait de bonheur.
Un jour elle se retira sur une grande montagne avec ses amis Pappas, Patéras et Philocyris. Elle leur confia son grand secret – celui de la Révélation de son cousin - et ensemble ils décidèrent qu'il fallait l'annoncer au monde entier pour son salut.
Mais ce n'était pas la volonté de Dieu...
Dés les premiers pas qu'elle fit, elle se prit une épine dans le pied, elle trébucha, elle dégringola dans le précipice, elle perdit connaissance et ne se réveilla qu'au paradis où son Dieu l'attendait.
Voilà la belle histoire de Sainte Zénaïde telle que les Historiens grecs nous l'ont racontée.
Zénaïde est très honorée dans toute la Grèce, dont elle est la Sainte Patronne.
Bonne fête aux Grecs, bonne fête aux Zénaïde !
Allo ? Papa – Tango – Charlie – dans le triangle des Bermudes... ?
Shelton ?? allo ! Shelton ?? Vous m'entendez ?
Dimanche 14 c'est un Pape : Calliste 1er
Et tant qu'on y est : le lundi 15, c'est Thérèse d'Avilla...
Toujours d'accord ?
Allo ? Allo ? allo ? Shelton ? Vous m'entendez ? ...
Shelton ?? allo ! Shelton ?? Vous m'entendez ?
Dimanche 14 c'est un Pape : Calliste 1er
Et tant qu'on y est : le lundi 15, c'est Thérèse d'Avilla...
Toujours d'accord ?
Allo ? Allo ? allo ? Shelton ? Vous m'entendez ? ...
Aujourd'hui c'est le tour de nos amis anglais d'avoir le cœur en fête, c'est le jour de Saint Wilfrid, un des grands Saints Patrons de leur beau pays.
Il était né dans les années sauvages du VIIème siècle quelque par en Northumbrie - nord de l'Angleterre. Comme son père était le roi, le jour où il eut le malheur de perdre son père il eut le bonheur d'être roi. Roi de Northumbrie !
C'était un bon roi, un peu païen, un peu paillard, un peu sauvage comme son pays, mais qui voulait le bonheur de ses compatriotes.
En ce temps là, il y avait deux Eglises en Angleterre : l'Eglise celte qui était l'Eglise traditionnelle, la vraie, l'authentique ; et puis, la nouvelle, celle qui avait les faveurs de Rome, l'Eglise anglo-saxonne. Ces deux Eglises se chamaillaient pour des queues de cerises. La nouvelle reprochait à l'ancienne d'être insoumise et autonome. Et l'ancienne reprochait à la nouvelle d'être la vassale de Rome. D'un bon coup de pied dans la fourmilière, notre ami Wilfrid mit bon ordre dans tout ça. C'était son premier pas vers la sainteté.
Et puis voilà qu'un beau jour de printemps, notre roi Wilfrid tomba amoureux de la belle Princesse Ethelburge, la fille du roi de Mercie – sud de l'Angleterre.
Mais Wilfrid était païen et la douce Ethelburge était chrétienne. Elle s'amena le jour de ses noces, accompagnée d'un personnage un peu mêle tout, le moine Paulin. Ce moine avait décidé de convertir Wilfrid et ne prétendait pas quitter les lieux avant d'avoir accompli sa mission. Un jour, lassé de ce ménage à trois, le roi se convertit et renvoya le moine à son monastère. Il se fit baptiser avec tout son peuple et fit la fête pendant huit jours. C'était son second pas vers la sainteté.
Mais avec les rois voisins, personnages de sac et de corde, la guerre n'en finissait jamais. Un jour le Roi Wilfrid implora l'assistance de son Dieu et il obtint la victoire. Dés lors, il fut convaincu d'avoir trouvé la Vérité.
Il fit construire une basilique dans le Kent pour le moine Paulin, il reçut la bénédiction du Pape Boniface V. Ce fut le pas décisif, il était saint !
Bonne fête aux Anglais et bonne fête aux Wilfrid !
Il était né dans les années sauvages du VIIème siècle quelque par en Northumbrie - nord de l'Angleterre. Comme son père était le roi, le jour où il eut le malheur de perdre son père il eut le bonheur d'être roi. Roi de Northumbrie !
C'était un bon roi, un peu païen, un peu paillard, un peu sauvage comme son pays, mais qui voulait le bonheur de ses compatriotes.
En ce temps là, il y avait deux Eglises en Angleterre : l'Eglise celte qui était l'Eglise traditionnelle, la vraie, l'authentique ; et puis, la nouvelle, celle qui avait les faveurs de Rome, l'Eglise anglo-saxonne. Ces deux Eglises se chamaillaient pour des queues de cerises. La nouvelle reprochait à l'ancienne d'être insoumise et autonome. Et l'ancienne reprochait à la nouvelle d'être la vassale de Rome. D'un bon coup de pied dans la fourmilière, notre ami Wilfrid mit bon ordre dans tout ça. C'était son premier pas vers la sainteté.
Et puis voilà qu'un beau jour de printemps, notre roi Wilfrid tomba amoureux de la belle Princesse Ethelburge, la fille du roi de Mercie – sud de l'Angleterre.
Mais Wilfrid était païen et la douce Ethelburge était chrétienne. Elle s'amena le jour de ses noces, accompagnée d'un personnage un peu mêle tout, le moine Paulin. Ce moine avait décidé de convertir Wilfrid et ne prétendait pas quitter les lieux avant d'avoir accompli sa mission. Un jour, lassé de ce ménage à trois, le roi se convertit et renvoya le moine à son monastère. Il se fit baptiser avec tout son peuple et fit la fête pendant huit jours. C'était son second pas vers la sainteté.
Mais avec les rois voisins, personnages de sac et de corde, la guerre n'en finissait jamais. Un jour le Roi Wilfrid implora l'assistance de son Dieu et il obtint la victoire. Dés lors, il fut convaincu d'avoir trouvé la Vérité.
Il fit construire une basilique dans le Kent pour le moine Paulin, il reçut la bénédiction du Pape Boniface V. Ce fut le pas décisif, il était saint !
Bonne fête aux Anglais et bonne fête aux Wilfrid !
Ici Shelton... Quoi deux jours de suite !!! Mais c'est de l'exploitation !!! Un pape et une mystique... Une affaire à suivre...
Nous te suivrons...
;-))
;-))
Aujourd'hui c'est le tour de nos amis anglais d'avoir le coeur en fête, c'est le jour de Saint Wilfrid, un des grands Saints Patrons de leur beau pays.Désolé, SJB, c'est DEMAIN la fête aux Anglais !
....
Bonne fête aux Anglais et bonne fête aux Wilfrid !
Et ce sera pas le coeur en fête, mais les oreilles en choux-fleur !!
Enfin, j'espère.. :o?
Voilà, j'avais un peu de temps... et je viens de préparer la vie de notre ami Calixte 1er, ou Calliste, en fait c'est le même...
Bravo, Shelton, il ne te reste plus qu'à préparer Thérèse d'Avila, alors.
Aujourd'hui c'est la France qui se réveille en fête, tout heureuse d'honorer un de ces grands Patrons, Saint Géraud.
Il était né en 850, dans le Cantal, à Aurillac. Son père était le Duc d'Aurillac et sa mère s'appelait Adaltrude – ce qui ne suffit pas à faire un saint.
En ce temps là, encore tout empreint de barbarie, les jeunes apprenaient le métier des armes et rien d'autre. Donc Géraud devint soldat. Sa vie se passait à guerroyer quand un jour, dans une forêt, il vit une ravissante paysanne qui ramassait du bois. Il en tomba amoureux fou !
Mais la fille se refusait à ses avances. Elle était amoureuse, comme dans la chanson, de son ami Pierre, celui qui est en prison... Géraud était un chevalier au grand cœur, il délivra son ami Pierre ...et fut inconsolable ! Son ami le Duc Guillaume d'Aquitaine lui proposa la main de sa sœur pour le consoler mais il refusa.
La-dessus, il attrapa un eczéma. Il dut abandonner le métier des armes et se mit aux études.
Il apprit à lire, il lut les Saintes écritures, la vie des saints et pour la première fois de sa vie, se mit à réfléchir. Bientôt, il découvrit la Vérité.
Il résolut de vivre dans l'austérité et le dénuement ; il s'abstenait de repas copieux, il se privait même de bon vin du Cantal. Désormais sa vie serait faite de méditation et de prières.
Sa sagesse devint légendaire : on l'appelait de partout pour rendre la justice et pour arbitrer les débats. A cette époque où ne régnait que la loi du plus fort, il pardonnait et apprenait aux autres à pardonner.
Il avait distribué ses terres aux paysans et sa fortune aux pauvres. Voyant l'heure de sa mort arriver, il employa ce qui lui restait de force à la construction d'une abbaye à Aurillac où il mourut saintement le 13 octobre 909.
Bonne fête à la France, au Cantal, à Aurillac et aux Géraud !
Il était né en 850, dans le Cantal, à Aurillac. Son père était le Duc d'Aurillac et sa mère s'appelait Adaltrude – ce qui ne suffit pas à faire un saint.
En ce temps là, encore tout empreint de barbarie, les jeunes apprenaient le métier des armes et rien d'autre. Donc Géraud devint soldat. Sa vie se passait à guerroyer quand un jour, dans une forêt, il vit une ravissante paysanne qui ramassait du bois. Il en tomba amoureux fou !
Mais la fille se refusait à ses avances. Elle était amoureuse, comme dans la chanson, de son ami Pierre, celui qui est en prison... Géraud était un chevalier au grand cœur, il délivra son ami Pierre ...et fut inconsolable ! Son ami le Duc Guillaume d'Aquitaine lui proposa la main de sa sœur pour le consoler mais il refusa.
La-dessus, il attrapa un eczéma. Il dut abandonner le métier des armes et se mit aux études.
Il apprit à lire, il lut les Saintes écritures, la vie des saints et pour la première fois de sa vie, se mit à réfléchir. Bientôt, il découvrit la Vérité.
Il résolut de vivre dans l'austérité et le dénuement ; il s'abstenait de repas copieux, il se privait même de bon vin du Cantal. Désormais sa vie serait faite de méditation et de prières.
Sa sagesse devint légendaire : on l'appelait de partout pour rendre la justice et pour arbitrer les débats. A cette époque où ne régnait que la loi du plus fort, il pardonnait et apprenait aux autres à pardonner.
Il avait distribué ses terres aux paysans et sa fortune aux pauvres. Voyant l'heure de sa mort arriver, il employa ce qui lui restait de force à la construction d'une abbaye à Aurillac où il mourut saintement le 13 octobre 909.
Bonne fête à la France, au Cantal, à Aurillac et aux Géraud !
La-dessus, il attrapa un eczéma. Il dut abandonner le métier des armes et se mit aux études.On ne sait pas tout de saint Géraud, mais certains historiens s'autorisent en effet à penser que, son armure l'empêchant de se gratter (l'eczéma, ça démange, c'est bien connu, et se gratter quand on porte une armure, même un peu large, c'est pratiquement impossible), le futur saint Géraud aurait alors pour ainsi dire retourné sa veste, et se serait tourné lui-même vers les études, ce qui finalement l'aurait conduit au ciel.
Comme quoi, les chemins du Seigneur sont impénétrables..
(morale revue et corrigée pour Bolcho et autres athées : Comme quoi, l'avenir de chacun tient à bien peu de chose..)
Ce petit clin d’œil papal est, chez moi, plein d’émotion, puisque je sais que quelque part, à Paris, un petit Calixte est en train de se battre avec beaucoup d’énergie contre une méchante leucémie… Je vais donc écrire en pensant à la maman, au papa, aux frères et sœurs qui trouvent cela fort injuste, en espérant que ce petit bonhomme sera entendu et aidé par ce pontife martyr en son temps… Mais sa mort, pourtant pleine de hauteur, peut-elle aider le petit malade… Mystère !
Dans un ouvrage consacré aux papes nous écrivions, mon co-auteur et moi-même, que la vie de Calixte avait été bien étonnante, du moins si on se basait sur le peu de textes qui restaient de cette époque…
Esclave d’un riche personnage nommé Carpophore, il est chargé d’affaires bancaires. Un tel métier pour un esclave peut surprendre mais il faut savoir que souvent les riches personnages avaient des esclaves savants, maîtrisant écriture et calcul. Mais voilà, un jour, il réalisa un très mauvais placement et doit prendre la fuite par la mer. Son maître qui n’apprécia pas d’être le dindon de la farce se lance à sa poursuite avec férocité. Se voyant rattrapé, Calixte se jette à la mer et tente de gagner le rivage à la nage. Soit dit en passant, Jean-Paul II n’avait donc pas été le premier pape à pratiquer la natation… Oui, nous étions vers 180 ans après Jésus Christ.
Ce sont des pêcheurs qui le repêche mais le livrent, oh les méchants, à son maître qui le fait rouer de coups puis le condamne à tourner la roue. Mais lorsque l’on a un esclave de qualité on ne le laisse pas trop longtemps à des tâches subalternes… Les affaires bancaires battront leur plein jusqu’au moment où des banquiers juifs l’accuseront d’être trop dure en affaire et, même, de troubler leurs cultes. On l’arrête et il avoue, probablement sous l’effet magique de la douceur des questions, avoir été baptisé par des Chrétiens. Ce « crime » était puni assez sévèrement et on envoie donc Calixte dans les mines de Sardaigne… C’est alors que le pape Victor Ier obtint la libération d’un grand nombre de prisonniers de ces mines. Calixte prend le chemin de la liberté, de Rome aussi. Il se fâche avec Victor, se fait rappeler par Zéphyrin qui en fait un conseiller, puis un diacre, voir même le transforme en responsable des cimetières des Chrétiens. C’est pour cela que l’on trouve, aujourd’hui, du côté de la via Appia, les catacombes de Saint-Calixte…
C’est en 217 que Calixte succède, sans trop de difficultés, à Zéphyrin. Mais l’opposition est rapide à se donner un autre pape, au antipape, comme on dit quand ils sont deux à se prétendre pape…Hippolyte, puisque c’est ainsi qu’il se nomme, se retrouve à la tête d’un schisme, le premier de l’histoire de l’Eglise Catholique, mais pas le dernier… Heureusement pour l’historien des religions, c’est au moins plus animé…
On s’excommunie, on s’insulte, on se menace, on vitupère tout azimut… Sur le plan moral, la politique d’indulgence de Calixte contraste avec le rigorisme de son concurrent. Calixte se montre ouvert aux pécheurs, il veut les réintégrer dans l’Eglise. Il a même, comble de l’ouverture pour l’époque, autorisé le mariage entre des femmes nobles et des hommes esclaves, ce qui était contraire à la loi. Calixte affirme par ce biais l’autorité de l’Eglise en marge du strict légalisme.
Alors comment est-il mort, ce pauvre Calixte ? Figurez-vous que lors d’une émeute antichrétienne dans Rome, en 222, il est précipité du haut d’une fenêtre dans un puits… Martyre original, mais néanmoins fatal !
Allez, petit bonhomme, continue à te battre et cette p… de maladie retournera en enfer d’où elle n’aurait jamais du partir…
Dans un ouvrage consacré aux papes nous écrivions, mon co-auteur et moi-même, que la vie de Calixte avait été bien étonnante, du moins si on se basait sur le peu de textes qui restaient de cette époque…
Esclave d’un riche personnage nommé Carpophore, il est chargé d’affaires bancaires. Un tel métier pour un esclave peut surprendre mais il faut savoir que souvent les riches personnages avaient des esclaves savants, maîtrisant écriture et calcul. Mais voilà, un jour, il réalisa un très mauvais placement et doit prendre la fuite par la mer. Son maître qui n’apprécia pas d’être le dindon de la farce se lance à sa poursuite avec férocité. Se voyant rattrapé, Calixte se jette à la mer et tente de gagner le rivage à la nage. Soit dit en passant, Jean-Paul II n’avait donc pas été le premier pape à pratiquer la natation… Oui, nous étions vers 180 ans après Jésus Christ.
Ce sont des pêcheurs qui le repêche mais le livrent, oh les méchants, à son maître qui le fait rouer de coups puis le condamne à tourner la roue. Mais lorsque l’on a un esclave de qualité on ne le laisse pas trop longtemps à des tâches subalternes… Les affaires bancaires battront leur plein jusqu’au moment où des banquiers juifs l’accuseront d’être trop dure en affaire et, même, de troubler leurs cultes. On l’arrête et il avoue, probablement sous l’effet magique de la douceur des questions, avoir été baptisé par des Chrétiens. Ce « crime » était puni assez sévèrement et on envoie donc Calixte dans les mines de Sardaigne… C’est alors que le pape Victor Ier obtint la libération d’un grand nombre de prisonniers de ces mines. Calixte prend le chemin de la liberté, de Rome aussi. Il se fâche avec Victor, se fait rappeler par Zéphyrin qui en fait un conseiller, puis un diacre, voir même le transforme en responsable des cimetières des Chrétiens. C’est pour cela que l’on trouve, aujourd’hui, du côté de la via Appia, les catacombes de Saint-Calixte…
C’est en 217 que Calixte succède, sans trop de difficultés, à Zéphyrin. Mais l’opposition est rapide à se donner un autre pape, au antipape, comme on dit quand ils sont deux à se prétendre pape…Hippolyte, puisque c’est ainsi qu’il se nomme, se retrouve à la tête d’un schisme, le premier de l’histoire de l’Eglise Catholique, mais pas le dernier… Heureusement pour l’historien des religions, c’est au moins plus animé…
On s’excommunie, on s’insulte, on se menace, on vitupère tout azimut… Sur le plan moral, la politique d’indulgence de Calixte contraste avec le rigorisme de son concurrent. Calixte se montre ouvert aux pécheurs, il veut les réintégrer dans l’Eglise. Il a même, comble de l’ouverture pour l’époque, autorisé le mariage entre des femmes nobles et des hommes esclaves, ce qui était contraire à la loi. Calixte affirme par ce biais l’autorité de l’Eglise en marge du strict légalisme.
Alors comment est-il mort, ce pauvre Calixte ? Figurez-vous que lors d’une émeute antichrétienne dans Rome, en 222, il est précipité du haut d’une fenêtre dans un puits… Martyre original, mais néanmoins fatal !
Allez, petit bonhomme, continue à te battre et cette p… de maladie retournera en enfer d’où elle n’aurait jamais du partir…
Très intéressant, Shelton, c'est bien documenté. Quels gaillards ces premiers Papes ! Bons nageurs, mais souvent aussi bons marcheurs...
C'est impressionnant ce qu'on marchait à cette époque : je lis à l'instant que Ignace d'Antioche a marché, à 80 ans, de Antioche (Syrie actuelle) à Rome à pied. Ça doit faire 5 000 Km. ! À 80 ans !
Toute ma compassion et mes encouragements au petit Calixte parisien que tu connais...
Je me réjouis que tu nous présentes demain la sainte Thérèse d'Avila. ;-)
C'est impressionnant ce qu'on marchait à cette époque : je lis à l'instant que Ignace d'Antioche a marché, à 80 ans, de Antioche (Syrie actuelle) à Rome à pied. Ça doit faire 5 000 Km. ! À 80 ans !
Toute ma compassion et mes encouragements au petit Calixte parisien que tu connais...
Je me réjouis que tu nous présentes demain la sainte Thérèse d'Avila. ;-)
La-dessus, il attrapa un eczéma. Il dut abandonner le métier des armes et se mit aux études.On ne sait pas tout de saint Géraud, mais certains historiens s'autorisent en effet à penser que, son armure l'empêchant de se gratter (l'eczéma, ça démange, c'est bien connu, et se gratter quand on porte une armure, même un peu large, c'est pratiquement impossible), le futur saint Géraud aurait alors pour ainsi dire retourné sa veste, et se serait tourné lui-même vers les études, ce qui finalement l'aurait conduit au ciel.
Comme quoi, les chemins du Seigneur sont impénétrables..
(morale revue et corrigée pour Bolcho et autres athées : Comme quoi, l'avenir de chacun tient à bien peu de chose..)
J’avoue que j’ai beaucoup aimé cette explication hautement matérialiste et surtout l’homme en armure qui retourne sa veste.
Voilà, Saint Jean Baptiste attend de moi la présentation de Thérèse d'Avila que nous aurons l'occasion de fêter demain... Alors, avant de me lancer, je voudrais dire deux choses très précises.
D'une part, je présente régulièrement des papes dans ce fuseau, car ayant travaillé en tant qu'historien sur ce sujet cela ma paraissait normal d'en faire profiter les autres. Quand je parle d'un pape, j'en parle avec recul et après avoir travaillé assez longtemps sur le sujet. Je n'étais pas seul, j'avais un co-auteur, mais aussi une véritable équipe avec universitaires et spécialistes de l'édition, de l'illustration...
D'autre part, j'ai accepté de parler d'autres saints, au hasard de mes goûts. Thérèse d'Avila est la première, Barbara sera la seconde... et il y en aura quelques autres... Je ne suis pas un spécialiste de Thérèse d'Avila. J'ai juste adoré ses textes, ses poèmes en particulier. Ce n'est donc pas le même rapport que j'entretiens avec ce personnage. Une sorte de liaison littéraire, et je voulais que ça se sache avant que je mette mon texte en ligne...
D'une part, je présente régulièrement des papes dans ce fuseau, car ayant travaillé en tant qu'historien sur ce sujet cela ma paraissait normal d'en faire profiter les autres. Quand je parle d'un pape, j'en parle avec recul et après avoir travaillé assez longtemps sur le sujet. Je n'étais pas seul, j'avais un co-auteur, mais aussi une véritable équipe avec universitaires et spécialistes de l'édition, de l'illustration...
D'autre part, j'ai accepté de parler d'autres saints, au hasard de mes goûts. Thérèse d'Avila est la première, Barbara sera la seconde... et il y en aura quelques autres... Je ne suis pas un spécialiste de Thérèse d'Avila. J'ai juste adoré ses textes, ses poèmes en particulier. Ce n'est donc pas le même rapport que j'entretiens avec ce personnage. Une sorte de liaison littéraire, et je voulais que ça se sache avant que je mette mon texte en ligne...
15 octobre : Sainte Thérès d'Avila
Thérèse d’Avila, puisque c’est sous ce nom qu’elle est la plus connue, est aussi nommée Thérèse de Jésus. Son nom de naissance, lui, est Teresa de Ceppeda Y Alumada. Nous l’appellerons Thérèse, tout simplement, durant cette courte présentation qui s’inspire de la préface des œuvres complètes de Thérèse d’Avila publiée dans la Bibliothèque européenne de l’éditeur Desclée de Brouwer (1964).
J’aurais pu, certes, partir de son autobiographie. Mais, reconnaissons que c’est plus délicat de parler des qualités, ou des défauts, d’une personne en se basant sur ses propres dires…
Thérèse est née à Avila, vous auriez pu vous en douter, en 1515, une date que nous connaissons bien en France, mais pour d’autres raisons. Elle est issue d’une illustre famille castillane dont les garçons porteront le titre de Conquistador. Elle aurait bien aimé les suivre dans leurs aventures et leurs combats périlleux…
« Dès que je vis l’impossibilité d’aller là où me faire tuer pour Dieu, nous décidâmes de devenir ermites [avec un de ses frères], et, dans le verger de la maison, nous nous appliquions du mieux que nous le pouvions, à construire des ermitages avec de petites pierres qui s’écroulaient aussitôt. Nous ne trouvions pas le moyen de réaliser notre désir. »
D’autres, en leur temps, auraient dit qu’ils construisaient des cabanes. Oui, mais cela montre aussi que cette fille avait un caractère de garçon manqué ce qui se révèlera lors de sa vie de mystique et de chef de communauté religieuse.
Avant cette sainte étape, elle aura une phase d’adolescente très normale. Elle va chercher à plaire, à prendre du bon temps, à être le centre du monde. Elle dira toujours qu’elle n’a jamais cherché à aller trop loin dans ces relations avec les autres, pour ne « pousser personne à offenser Dieu pour moi ».
Son père s’inquiète-il ? Ce qui est sûr, c’est que dès l’âge de quinze ans, il l’envoie au couvent Notre-Dame de Grâce d’Avila pour y parfaire son éducation. Rappelons qu’à la mort de sa mère, elle s’était précipitée devant une statue de la Vierge pour lui réclamer de devenir sa maman. Le signe du destin était clair, la voilà dans un couvent dédié à Marie…
Sa vocation religieuse est très profonde, très ferme et pourtant elle va mettre du temps à prendre sa forme définitive. En effet, la maladie la ramène à la maison dans un premier temps. Elle entre, en suite, au Carmel d’Avila, qui était caractérisé par le respect d’une règle mitigée, c’est à dire assez souple. Elle y prend l’habit le 2 novembre 1536, à l’âge de 21 ans. Cette règle mitigée ne lui convient guère et elle commence dans ses écrits à parler du Divin Epoux, c’est à dire d’une union mystique avec Jésus… De telles épousailles ne pourront se réaliser que dans une vie plus stricte, c’est à dire en réformant le Carmel…
En 1553, elle répond totalement à l’appel de cet Epoux surnaturel. Elle a alors un immense besoin d’austérité, de détachement total de tout… Elle va se donner entièrement à cet époux et cela ne sera pas toujours évident… C’est en 1562, qu’elle fonde le petit couvent des Carmélites déchaussées qu’elle met sous la protection de Joseph. C’est décidément toute la Sainte Famille qu’elle appelle à son secours…
Son travail va donner l’envie de la copier à de nombreuses religieuses, puis aux hommes derrière une autre grande figure mystique, Jean de la Croix. Ne nous y trompons pas. Ces deux là sont de grands mystiques, des poètes spirituels comme nous n’en avons que fort peu dans l’histoire de l’humanité. L’Eglise catholique les considère comme saints et docteurs, mais c’est l’humanité qui devrait voir en eux des êtres d’une grandeur certaine. Leurs écrits mystiques sont d’une transcendance étonnante, d’une poésie fulgurante, d’une profondeur qui ne peut que toucher quelles que soient nos fois et religions. Thérèse parle, hier comme aujourd’hui, au cœur de l’homme, à son intelligence, à son corps, à sa réalité totale. Ses écrits resteront parmi les livres du patrimoine humain. Je connais de grands athées qui se délectent dans leurs lectures… Pourquoi pas essayer pour ceux qui ne connaissent pas encore… Ses poèmes sont ce que je préfère et je ne peux que vous les conseiller…
Pour ce qui est du culte que certains lui rendent, je pense que c’est ce qu’elle aurait voulu éviter : ce n’est pas elle qui compte, mais son Epoux Mystique… Il ne faut pas se tromper !
Elle est morte dans un carmel, à Alba de Tormès, le 4 octobre 1582. Elle a été béatifiée en 1614, canonisée en 1622… Mais c’est seulement en 1970 que le pape Paul VI la déclare « Docteur de l’Eglise », titre qui n’avait jamais été donné à une femme avant elle…
Thérèse d’Avila, puisque c’est sous ce nom qu’elle est la plus connue, est aussi nommée Thérèse de Jésus. Son nom de naissance, lui, est Teresa de Ceppeda Y Alumada. Nous l’appellerons Thérèse, tout simplement, durant cette courte présentation qui s’inspire de la préface des œuvres complètes de Thérèse d’Avila publiée dans la Bibliothèque européenne de l’éditeur Desclée de Brouwer (1964).
J’aurais pu, certes, partir de son autobiographie. Mais, reconnaissons que c’est plus délicat de parler des qualités, ou des défauts, d’une personne en se basant sur ses propres dires…
Thérèse est née à Avila, vous auriez pu vous en douter, en 1515, une date que nous connaissons bien en France, mais pour d’autres raisons. Elle est issue d’une illustre famille castillane dont les garçons porteront le titre de Conquistador. Elle aurait bien aimé les suivre dans leurs aventures et leurs combats périlleux…
« Dès que je vis l’impossibilité d’aller là où me faire tuer pour Dieu, nous décidâmes de devenir ermites [avec un de ses frères], et, dans le verger de la maison, nous nous appliquions du mieux que nous le pouvions, à construire des ermitages avec de petites pierres qui s’écroulaient aussitôt. Nous ne trouvions pas le moyen de réaliser notre désir. »
D’autres, en leur temps, auraient dit qu’ils construisaient des cabanes. Oui, mais cela montre aussi que cette fille avait un caractère de garçon manqué ce qui se révèlera lors de sa vie de mystique et de chef de communauté religieuse.
Avant cette sainte étape, elle aura une phase d’adolescente très normale. Elle va chercher à plaire, à prendre du bon temps, à être le centre du monde. Elle dira toujours qu’elle n’a jamais cherché à aller trop loin dans ces relations avec les autres, pour ne « pousser personne à offenser Dieu pour moi ».
Son père s’inquiète-il ? Ce qui est sûr, c’est que dès l’âge de quinze ans, il l’envoie au couvent Notre-Dame de Grâce d’Avila pour y parfaire son éducation. Rappelons qu’à la mort de sa mère, elle s’était précipitée devant une statue de la Vierge pour lui réclamer de devenir sa maman. Le signe du destin était clair, la voilà dans un couvent dédié à Marie…
Sa vocation religieuse est très profonde, très ferme et pourtant elle va mettre du temps à prendre sa forme définitive. En effet, la maladie la ramène à la maison dans un premier temps. Elle entre, en suite, au Carmel d’Avila, qui était caractérisé par le respect d’une règle mitigée, c’est à dire assez souple. Elle y prend l’habit le 2 novembre 1536, à l’âge de 21 ans. Cette règle mitigée ne lui convient guère et elle commence dans ses écrits à parler du Divin Epoux, c’est à dire d’une union mystique avec Jésus… De telles épousailles ne pourront se réaliser que dans une vie plus stricte, c’est à dire en réformant le Carmel…
En 1553, elle répond totalement à l’appel de cet Epoux surnaturel. Elle a alors un immense besoin d’austérité, de détachement total de tout… Elle va se donner entièrement à cet époux et cela ne sera pas toujours évident… C’est en 1562, qu’elle fonde le petit couvent des Carmélites déchaussées qu’elle met sous la protection de Joseph. C’est décidément toute la Sainte Famille qu’elle appelle à son secours…
Son travail va donner l’envie de la copier à de nombreuses religieuses, puis aux hommes derrière une autre grande figure mystique, Jean de la Croix. Ne nous y trompons pas. Ces deux là sont de grands mystiques, des poètes spirituels comme nous n’en avons que fort peu dans l’histoire de l’humanité. L’Eglise catholique les considère comme saints et docteurs, mais c’est l’humanité qui devrait voir en eux des êtres d’une grandeur certaine. Leurs écrits mystiques sont d’une transcendance étonnante, d’une poésie fulgurante, d’une profondeur qui ne peut que toucher quelles que soient nos fois et religions. Thérèse parle, hier comme aujourd’hui, au cœur de l’homme, à son intelligence, à son corps, à sa réalité totale. Ses écrits resteront parmi les livres du patrimoine humain. Je connais de grands athées qui se délectent dans leurs lectures… Pourquoi pas essayer pour ceux qui ne connaissent pas encore… Ses poèmes sont ce que je préfère et je ne peux que vous les conseiller…
Pour ce qui est du culte que certains lui rendent, je pense que c’est ce qu’elle aurait voulu éviter : ce n’est pas elle qui compte, mais son Epoux Mystique… Il ne faut pas se tromper !
Elle est morte dans un carmel, à Alba de Tormès, le 4 octobre 1582. Elle a été béatifiée en 1614, canonisée en 1622… Mais c’est seulement en 1970 que le pape Paul VI la déclare « Docteur de l’Eglise », titre qui n’avait jamais été donné à une femme avant elle…
C'est vrai que la lecture des mystiques est très intéressante mais elle est parfois aussi très difficile.
Belle évocation de Sainte Thérèse, Shelton.
A l'occasion tu nous présenteras ton livre sur les Papes...
À la prochaine ! ;-)
Une femme Docteur de l'Eglise ! Une seule ?
La discrimination contiuerait-elle dans l'au-delà ? ;-))
Belle évocation de Sainte Thérèse, Shelton.
A l'occasion tu nous présenteras ton livre sur les Papes...
À la prochaine ! ;-)
Une femme Docteur de l'Eglise ! Une seule ?
La discrimination contiuerait-elle dans l'au-delà ? ;-))
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