Les poèmes, ça ne se vend pas, c'est pourquoi je les mange ; ainsi, je peux au moins dire je me nourris de ma poésie."
J'ai oublié les références : Nadine Monfils - La velue
"La civilisation de la Renaissance ne pouvait que s'ancrer dans l'apparat des cours princières, poussées un peu partout au XVIe siècle, car elle est elle-même une civilisation de l'orgueil. Giovanni Rucellai écrivait déjà dans son journal, en 1457 : "On pense que notre temps, depuis 1400, a plus raisons de contentement qu'aucun autre depuis que Florence été fondée...[Aujourd'hui], Giotto et Cimabue ne seraient même plus bons comme apprentis." Rabelais dira :"je voy les brigans, les bourreaulx, les avanturiers, les palefreniers de maintenant plus doctes que les docteurs et prescheurs de mon temps". Pour Êrasme et Ulrich de Hütten, l'époque où ils vivent, c'est l'âge d'or. L'homme, créature de dieu, arrive au sommet de sa dignité, dépasse sa condition humaine. Léonard de Vinci, dans son autoportrait, se représente sous les traits de Dieu le Père ; Albert Dürer sous l'aspect juvénile du Christ."
Fernand Braudel, in Le Modèle italien
Fernand Braudel, in Le Modèle italien
Bonjour.
Miro, je me Courbet alors, sous l'ombre Dela croix…
Miro, je me Courbet alors, sous l'ombre Dela croix…
"Maman dit souvent qu'on reconnaît les êtres aux livres qu'ils ont lus."
Lydie Salvayre, in La Compagnie des spectres
Lydie Salvayre, in La Compagnie des spectres
Bonjour.
Miro, je me Courbet alors, sous l'ombre Dela croix…
Pas mal.
"Vis comme si tu devrais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine."
Ray Bradbury, in Fahrenheit 451
Ray Bradbury, in Fahrenheit 451
"Finalement, ceux qui commandent c'est toujours les pires, c'est-à-dire : les supérieurs, les chefs, les directeurs, les présidents, les généraux, les ministres, les chanceliers. Un type bien aurait honte d'être un supérieur !"
-- Arno Schmidt, Scènes de la vie d'un faune
-- Arno Schmidt, Scènes de la vie d'un faune
"Ce qui éclaire l’existence, c’est l’espérance."
Jean d'Ormesson, in C'était bien
Jean d'Ormesson, in C'était bien
"La religion, déclare-t-il, est fondé principalement sur la peur - la peur de l'inconnu, la peur de la défaite, et la peur de la mort."
Philipp Roth, in Indignation
Philipp Roth, in Indignation
"Ce qui ruine le pessimisme fondamental des adeptes de la banalisation, c'est à la fois le spectacle de leur propre lâcheté, mais aussi, en contrepoint, l'ampleur des risques pris par les justes, ces hommes qui n'attendaient rien, qui ne savaient pas ce qui allait se passer, mais qui n'en ont pas moins couru tous les dangers pour sauver des juifs que, le plus souvent, ils ne connaissaient pas. Leurs actes prouvent que la banalité du mal n'existe pas. Leur mérite est immense, tout autant que notre dette à leur égard. En sauvant tel ou tel individu, ils ont témoigné de la grandeur de l'humanité."
Simone Veil, in Une vie
Simone Veil, in Une vie
Plus nous reconnaissons nos limites, plus nous sommes libres, puisque l'esprit perd alors moins de temps à suivre des voies sans issue.
Arnold Lieber et Jerome Agel, les pouvoirs de la Lune, page 185.
Arnold Lieber et Jerome Agel, les pouvoirs de la Lune, page 185.
Le plus beau cadeau que nous offre l’univers, c’est bien encore un présent…
Sonnet astronomique
"Alors que finissait la journée estivale,
Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant
À ces mondes lointains dont je parle souvent.
Aussi regardais-tu chaque étoile en rivale.
Au retour, à l'endroit où la côte dévale,
Tes genoux ont fléchi sous le charme énervant
De la soirée et des senteurs qu'avait le vent,
Vénus, dans l'ouest doré, se baignait triomphale.
Puis, las d'amour, levant les yeux languissamment,
Nous avons eu tous deux un long tressaillement
Sous la sérénité du rayon planétaire.
Sans doute, à cet instant deux amants, dans Vénus
Arrêtés en des bois aux parfums inconnus,
Ont, entre deux baisers, regardé notre Terre."
Charles Cros, in Le Coffet de santal
"Alors que finissait la journée estivale,
Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant
À ces mondes lointains dont je parle souvent.
Aussi regardais-tu chaque étoile en rivale.
Au retour, à l'endroit où la côte dévale,
Tes genoux ont fléchi sous le charme énervant
De la soirée et des senteurs qu'avait le vent,
Vénus, dans l'ouest doré, se baignait triomphale.
Puis, las d'amour, levant les yeux languissamment,
Nous avons eu tous deux un long tressaillement
Sous la sérénité du rayon planétaire.
Sans doute, à cet instant deux amants, dans Vénus
Arrêtés en des bois aux parfums inconnus,
Ont, entre deux baisers, regardé notre Terre."
Charles Cros, in Le Coffet de santal
Le Chant des voyelles
"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silence traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !"
Arthur Rimbaud
"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silence traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !"
Arthur Rimbaud
"Voyelles" tout court, plutôt.
"Lorsque j'essaie de comprendre ma mère, monsieur l'huissier, j'imagine qu'elle éprouve cette étrange sensation qui s'empare de moi lorsque, voyageant en train dans le sens contraire de la marche, j'ai l'impression de m'enfoncer à toute vitesse vers un avenir qui n'est pas devant moi mais derrière et qu'en même temps le passé se jette sur moi comme pour me happer."
Lydie Salvayre, in La Compagnie des spectres
Lydie Salvayre, in La Compagnie des spectres
S’il existe vraiment une intelligence …Alors même les trous noirs sont des lumières!
Il est des gens qui n'ont de limites que celles qu'on leur pose...
"Elle rêve parfois d'un homme à qui elle demanderait: est-ce que tu peux m'aimer? Avec toute sa vie fatiguée derrière elle, sa force et sa fragilité. Un homme qui connaîtrait le vertige, la peur et la joie. Qui n'aurait pas peur des larmes derrière son sourire, ni de son rire dans les larmes. Un homme qui saurait.
Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. Il y a longtemps qu'elle le sait."
Delphine de Vigan, in Les Heures souterraines
Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. Il y a longtemps qu'elle le sait."
Delphine de Vigan, in Les Heures souterraines
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