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"Nous avons reconnu l'amour de Dieu pour nous et nous y avons cru", c'est une citation de Saint Jean je crois qui se trouve à l'entrée d'un carmel (c-à-d un couvent de sœurs cloitrées).
Certainement sans l'amour reconnu et vécu, ces couvent doivent être comme est une prison et Mieke précise que le livre parle des soeurs qui n'ont pas la vocation. Mais cet amour, certaines en font l'expérience, ce que Diderot ne semble pas savoir. Car sa citation "Faire vœux de pauvreté, de chasteté,..", donne clairement l'impression de quelqu'un qui n'a aucune idée de quoi il parle.
Je viens de terminer une biographie de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, une vie complètement transcendée par un amour ardent pour le Christ qu'elle a rencontré personnellement. Je souriais dans un passage ou elle décrit sa minuscule cellule de carmélite, c'est pour elle comme le paradis car c'est là qu'elle vit en union avec son Epoux Divin. Je n'ai pas le livre sous la main, sinon je la citerai. Je pense aussi à Sainte Thérèse de Lisieux, dans son carmel sinistre et froid de Normandie, aux prises avec une vieille sœur paralysée impossible à contenter, elle imagine un salon de fêtes, rempli de jeunes filles se faisant des mondanités,.. mais elle se rend compte que pour rien au monde elle ne voudrait quitter son carmel.
Quant à la chasteté Diderot aurait du lire la biographie de Sainte Thérèse d'Avila pour avoir une idée de ce que peux être l'extase spirituelle. Peu d'épouses sont comblées, sensuellement parlant, comme Elisabeth de la Tritinité qui brulait littéralement d'amour, je pense :-)
Certainement sans l'amour reconnu et vécu, ces couvent doivent être comme est une prison et Mieke précise que le livre parle des soeurs qui n'ont pas la vocation. Mais cet amour, certaines en font l'expérience, ce que Diderot ne semble pas savoir. Car sa citation "Faire vœux de pauvreté, de chasteté,..", donne clairement l'impression de quelqu'un qui n'a aucune idée de quoi il parle.
Je viens de terminer une biographie de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, une vie complètement transcendée par un amour ardent pour le Christ qu'elle a rencontré personnellement. Je souriais dans un passage ou elle décrit sa minuscule cellule de carmélite, c'est pour elle comme le paradis car c'est là qu'elle vit en union avec son Epoux Divin. Je n'ai pas le livre sous la main, sinon je la citerai. Je pense aussi à Sainte Thérèse de Lisieux, dans son carmel sinistre et froid de Normandie, aux prises avec une vieille sœur paralysée impossible à contenter, elle imagine un salon de fêtes, rempli de jeunes filles se faisant des mondanités,.. mais elle se rend compte que pour rien au monde elle ne voudrait quitter son carmel.
Quant à la chasteté Diderot aurait du lire la biographie de Sainte Thérèse d'Avila pour avoir une idée de ce que peux être l'extase spirituelle. Peu d'épouses sont comblées, sensuellement parlant, comme Elisabeth de la Tritinité qui brulait littéralement d'amour, je pense :-)
C’est de loin la citation la plus provocatrice que j’ai choisie… ;-)
Le livre est plus nuancé.
Il est clair que Diderot parle de la situation de personnes qu’on a forcées à entrer dans les ordres et qui sont amenées à penser ce que j’ai mentionné dans ma critique éclair. Je ne veux pas dévoiler toute l’histoire, mais cette contrainte est le fil conducteur du roman : pourquoi cette jeune femme a été envoyée dans un couvent (avec une belle critique des valeurs de l’époque), comment est-on passé outre son non-consentement, quels étaient les recours possibles, etc. Si Diderot a écrit ce livre, c’est parce qu’il a été touché par une histoire similaire d’une religieuse ayant intenté un procès pour sortir de son couvent, procès qu’elle a perdu.
Toujours sans vouloir dévoiler le livre (encore que ce passage se situe au début), j’ajoute que certains personnages sont proches des exemples que tu cites, par exemple la première mère supérieure avec qui la narratrice est en contact, qui reste une référence morale et spirituelle pour elle tout au long du récit. La narratrice elle-même croit en dieu. Ce n’est donc pas une critique bête et méchante du christianisme. C’est surtout une critique des certaines pratiques et une certaine hypocrisie liée à l’institution religieuse.
Ceci dit, il pose quand même une question qu’il laisse ouverte : pourquoi les couvents sont-il entourés de murs infranchissables et pourquoi refuse-t-on la liberté aux religieuses si celles-ci resteraient de toutes façons dans le couvent par amour pour dieu ?
Le livre est plus nuancé.
Il est clair que Diderot parle de la situation de personnes qu’on a forcées à entrer dans les ordres et qui sont amenées à penser ce que j’ai mentionné dans ma critique éclair. Je ne veux pas dévoiler toute l’histoire, mais cette contrainte est le fil conducteur du roman : pourquoi cette jeune femme a été envoyée dans un couvent (avec une belle critique des valeurs de l’époque), comment est-on passé outre son non-consentement, quels étaient les recours possibles, etc. Si Diderot a écrit ce livre, c’est parce qu’il a été touché par une histoire similaire d’une religieuse ayant intenté un procès pour sortir de son couvent, procès qu’elle a perdu.
Toujours sans vouloir dévoiler le livre (encore que ce passage se situe au début), j’ajoute que certains personnages sont proches des exemples que tu cites, par exemple la première mère supérieure avec qui la narratrice est en contact, qui reste une référence morale et spirituelle pour elle tout au long du récit. La narratrice elle-même croit en dieu. Ce n’est donc pas une critique bête et méchante du christianisme. C’est surtout une critique des certaines pratiques et une certaine hypocrisie liée à l’institution religieuse.
Ceci dit, il pose quand même une question qu’il laisse ouverte : pourquoi les couvents sont-il entourés de murs infranchissables et pourquoi refuse-t-on la liberté aux religieuses si celles-ci resteraient de toutes façons dans le couvent par amour pour dieu ?
Ceci dit, il pose quand même une question qu’il laisse ouverte : pourquoi les couvents sont-il entourés de murs infranchissables et pourquoi refuse-t-on la liberté aux religieuses si celles-ci resteraient de toutes façons dans le couvent par amour pour dieu ?
Je suis persuadé que certaines pratiques étaient condamnables et que toute les soeurs n'étaient pas des Thérèse ou des Elisabeth de la Trinité :-). Et même à l'heure actuelle, sans aller jusqu'à dire que les soeurs sont prisonnières, c'est possible que certaines communautés profitent de la fragilité psychologique de personnes pour remplir les rangs (dans les communautés nouvelles du moins, pas dans les ordres traditionnels car la motivation est analysée).
Ce que je voulais dire c'est que c'est facile de tourner en dérision des voeux de chasteté et de pauvreté lorsqu'on n'a aucune idée de ce que ces gens vivent. Mais comme tu le dis cette citation est provocatrice et donc réductrice. Et pour t'avouer, j'ai moi-même des problèmes avec le voeux d'obéissance (Ni Dieu ni maître disais-tu dans une critique sur l'anarchisme :-)).
Il faut dire qu'à l'époque on se souciait bien peu de savoir ce que voulait faire le petit plus tard. Le cadet avait à peine le temps de goûter aux joies de l'adolescence que hop, on le collait au couvent sans trop s'inquiéter de la profondeur de sa vocation. D'où les murs... peut-être ? Mais ils servent aussi à se protéger du monde extérieur. La vie monastique est une vie "à l'écart".
Mieke Maaike, pour rester dans le thème, tu connais peut-être Gabrielle Suchon ? Elle vécut au XVIIème et est considérée comme une des premières féministes. Elle fut nonne contre son gré et se défroqua. Elle a écrit quelques livres qui pourraient te plaire si tu ne la connais pas encore
http://amazon.fr/exec/obidos/…
Mieke Maaike, pour rester dans le thème, tu connais peut-être Gabrielle Suchon ? Elle vécut au XVIIème et est considérée comme une des premières féministes. Elle fut nonne contre son gré et se défroqua. Elle a écrit quelques livres qui pourraient te plaire si tu ne la connais pas encore
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Il faut dire qu'à l'époque on se souciait bien peu de savoir ce que voulait faire le petit plus tard. Le cadet avait à peine le temps de goûter aux joies de l'adolescence que hop, on le collait au couvent sans trop s'inquiéter de la profondeur de sa vocation. D'où les murs... peut-être ? Mais ils servent aussi à se protéger du monde extérieur. La vie monastique est une vie "à l'écart".
C'est vrai que tout est à remettre dans le contexte de son époque. J'ai eu l'occasion de visiter un ancien couvent où la guide nous expliquait les conditions de vie de religieuses contemplatives qui passaient quasiment leur vie dans une minuscule pièce sombre à méditer devant un mur. Ca a l'air effrayant, mais la guide nous expliquait que souvent ces religieuses préféraient le couvent à la situation de femme mariée de l'époque dans cette région. Est-ce pire d'entrer dans ce couvent que d'être forcée à épouser un homme qui a le double de notre âge, qui ne nous plait vraiment pas et qui transformera notre vie en une servitude ?
Mieke Maaike, pour rester dans le thème, tu connais peut-être Gabrielle Suchon ? Elle vécut au XVIIème et est considérée comme une des premières féministes. Elle fut nonne contre son gré et se défroqua. Elle a écrit quelques livres qui pourraient te plaire si tu ne la connais pas encore
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Ah non, je ne connaissais pas. Merci pour l'info, je prends note. Je me l'acheterai un de ces jours. :-)
Un bon conseil d'amis : Lisez Guy GILBERT et son indéfectible humour, sa force inébranlable, la richesse des réalisations menées de concert avec ses jeunes loubards, sa vie intense de prière. Quand il emmène ses jeunes voir des soeurs dans un couvent, à LEUR demande, cela déménage !
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