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Merci Saule
C'est sympa pour la critique de Demian. A lire la tienne, je me rends compte que j'ai encore du chemin à faire. Je ne savais pas qu'on pouvait voir dans Demian une quelconque référence à la psychanalyse, domaine que je ne connais pas du tout. Encore un sujet de lecture, sans doute, qui attendra un jour dans la pile. Il faudra d'abord que je m'attaque à Querelle de Brest ou le Mythe de Sisyphe, les bouquins qui excitent ma curiosité pour l'instant.
Jung, donc, sans doute un jour, et puis pourquoi pas Edith Warton. J'ai pu comprendre que tu en étais un fan acharné. Probable que je m'y attaque un jour si son univers est fait de doutes et de questionnements sur soi, ce qui, semble-t-il, est le cas.
Quant à la devise que tu as choisie, elle est effectivement fort belle, et, certainement, profonde et émouvante.
C'est sympa pour la critique de Demian. A lire la tienne, je me rends compte que j'ai encore du chemin à faire. Je ne savais pas qu'on pouvait voir dans Demian une quelconque référence à la psychanalyse, domaine que je ne connais pas du tout. Encore un sujet de lecture, sans doute, qui attendra un jour dans la pile. Il faudra d'abord que je m'attaque à Querelle de Brest ou le Mythe de Sisyphe, les bouquins qui excitent ma curiosité pour l'instant.
Jung, donc, sans doute un jour, et puis pourquoi pas Edith Warton. J'ai pu comprendre que tu en étais un fan acharné. Probable que je m'y attaque un jour si son univers est fait de doutes et de questionnements sur soi, ce qui, semble-t-il, est le cas.
Quant à la devise que tu as choisie, elle est effectivement fort belle, et, certainement, profonde et émouvante.
Jung on dit que c'est l'auteur de la quarantaine, qui parle surtout aux gens introvertis. C'est la seconde moitié de la vie qui commence, tout ce qui était refoulé pour satisfaire aux objectifs sociaux ressort. En plus c'est l'âge ou on est obligé de se trouver des nouvelles raisons de vivre. Ceci dit ceux qui se pose des questions dès quinze ans comme toi, c'est encore mieux (à quinze ans j'avais mes questionnements aussi mais je ne lisais pas des livres si compliqués).
En fait sur son chemin Sinclair rencontre des gens qui l'aident, comme Damian, Pistelius, Eve. Je me dis que nous, avec nos auteurs fétiches, c'est la même chose. Par exemple je peux très bien me lier d'amitié avec Edith Wharton, probablement parce que je projete sur elle une partie de moi-même. Le fait qu'elle soit morte et que je ne la verrai jamais n'y change rien. En plus quand on a des amis "réels" (je veux dire qui vivent toujours et qu'on voit dans la "vraie" vie), il y en a peu voire aucun avec lesquels on partage les choses essentielles ou avec lesquels il y a une vraie affinité.
Mais ce qui me donne le plus envie dans ta critique c'est d'avoir "mon" livre, celui qui me définit, un livre que je peux relire tout les dix ans pour voir comment j'ai changé. Je vais essayer de me le trouver :-).
En fait sur son chemin Sinclair rencontre des gens qui l'aident, comme Damian, Pistelius, Eve. Je me dis que nous, avec nos auteurs fétiches, c'est la même chose. Par exemple je peux très bien me lier d'amitié avec Edith Wharton, probablement parce que je projete sur elle une partie de moi-même. Le fait qu'elle soit morte et que je ne la verrai jamais n'y change rien. En plus quand on a des amis "réels" (je veux dire qui vivent toujours et qu'on voit dans la "vraie" vie), il y en a peu voire aucun avec lesquels on partage les choses essentielles ou avec lesquels il y a une vraie affinité.
Mais ce qui me donne le plus envie dans ta critique c'est d'avoir "mon" livre, celui qui me définit, un livre que je peux relire tout les dix ans pour voir comment j'ai changé. Je vais essayer de me le trouver :-).
Oui c'est vrai que les jalons qui me permettent d'avancer ce serait plutôt les bouquins. Si j'en lis "autant", c'est parce que je n'ai effectivement que peu d'amis qui peuvent vraiment saisir ce que j'attends profondément de la vie. (En fait, j'ai un pote qui est dans le cas, mais s'il me permet d'avancer c'est en... m'offrant des bouquins).
Bref, j'espère toujours tomber sur le bouquin qui me permettra de trouver UN SENS à tout ça. Qui suis-je, où vais-je, pourquoi et à quoi bon ? sont les questions qui me taraudent depuis mon adolescence (j'oserais dire depuis mon enfance mais ce serait peut-être exagéré).
Bref, j'ai l'impression de tourner depuis tellement d'années autour de la question que ça m'étonnerait très fort que je tombe dans la crise de la quarantaine. Mais j'ai encore une dizaine d'année avant de savoir vraiment...
En tous cas, si l'illumination vient un jour, ce ne sera pas dans la foi (je ne peux imaginér qu'on puisse croire et y trouver une quelconque force) ni dans la philosophie (trop éloignée du monde des sensations et je ne suis pas assez cérébral)
Bref, j'espère toujours tomber sur le bouquin qui me permettra de trouver UN SENS à tout ça. Qui suis-je, où vais-je, pourquoi et à quoi bon ? sont les questions qui me taraudent depuis mon adolescence (j'oserais dire depuis mon enfance mais ce serait peut-être exagéré).
Bref, j'ai l'impression de tourner depuis tellement d'années autour de la question que ça m'étonnerait très fort que je tombe dans la crise de la quarantaine. Mais j'ai encore une dizaine d'année avant de savoir vraiment...
En tous cas, si l'illumination vient un jour, ce ne sera pas dans la foi (je ne peux imaginér qu'on puisse croire et y trouver une quelconque force) ni dans la philosophie (trop éloignée du monde des sensations et je ne suis pas assez cérébral)
En tous cas, si l'illumination vient un jour, ce ne sera pas dans la foi (je ne peux imaginér qu'on puisse croire et y trouver une quelconque force) ni dans la philosophie (trop éloignée du monde des sensations et je ne suis pas assez cérébral)
La philosophie j'ai du mal aussi, j'essaye de lire Husserl mais je suis toujours à la première page du livre que Mae m'avait conseillé :-) Je ne savais pas que c'était si compliqué. Mais bon chaque chose en son temps.
Je ne sais pas si la foi peut donner un sens à la vie, disons que la spiritualité aide à se consoler de vivre (n'importe quelle religion fait l'affaire). Mais avec ou sans spiritualité la vie reste dure. Par contre je crois que les religions et en particulier le christianisme aident à donner un sens à la souffrance. Ce qui n'empêche pas la souffrance bien sur mais la rend plus facile à supporter.
Je ne sais pas si dans dix ans tu auras répondu aux questions qui te taraudent, mais après quarante ans il y en a une autre qui se pose : celle de la mort. On y pense peu avant, ensuite de plus en plus.
Cher Saule, j'avais parlé de "foi" à dessein en sachant que ça pouvait te faire réagir !
Sur la souffrance, je comprends. C'est ce qu'on dit d'ailleurs souvent de la religion : qu'elle a progressé parce qu'elle était parvenue à transcender la souffrance. Pour le reste, dans mon for intérieur et mes questionnements personnels, nada !
Quant à l'idée de la mort après quarante ans, je ne peux présumer de rien. Pourtant, si l'on cherche quelque chose toute sa vie, je pense qu'on peut se sentir apaisé, je pense qu'on peut avoir la conviction d'avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour comprendre. Bref, quand vient la fin, je pense qu'on peut mourir satisfait de son parcours.
C'est curieux à dire, mais la mort ne me fait pas (encore) peur.
Je crois que l'on aura peur de la mort seulement lorsqu'on aura eu l'impression de ne pas voir vécu, de ne pas avoir progressé. Et je pense que la (relative) solitude peut être un moteur de progression extrêmement puissant, même si cette façon d'être dans le monde roblige de rester en marge.
Sur la souffrance, je comprends. C'est ce qu'on dit d'ailleurs souvent de la religion : qu'elle a progressé parce qu'elle était parvenue à transcender la souffrance. Pour le reste, dans mon for intérieur et mes questionnements personnels, nada !
Quant à l'idée de la mort après quarante ans, je ne peux présumer de rien. Pourtant, si l'on cherche quelque chose toute sa vie, je pense qu'on peut se sentir apaisé, je pense qu'on peut avoir la conviction d'avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour comprendre. Bref, quand vient la fin, je pense qu'on peut mourir satisfait de son parcours.
C'est curieux à dire, mais la mort ne me fait pas (encore) peur.
Je crois que l'on aura peur de la mort seulement lorsqu'on aura eu l'impression de ne pas voir vécu, de ne pas avoir progressé. Et je pense que la (relative) solitude peut être un moteur de progression extrêmement puissant, même si cette façon d'être dans le monde roblige de rester en marge.
Je suis d'accord avec toi. A propos de la mort : http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Pour la solitude tu as raison, il faut l'accepter et l'assumer, car de toute façon fondamentalement on vit et on meurt seul. Et c'est alors un moteur vers la découverte de soi-même.
Si je pouvais revenir sur mon choix de livre phare, je dirais peut-être "Le désert des tartares", chaque fois qu'on parle de mort j'y pense.
Pour la solitude tu as raison, il faut l'accepter et l'assumer, car de toute façon fondamentalement on vit et on meurt seul. Et c'est alors un moteur vers la découverte de soi-même.
Si je pouvais revenir sur mon choix de livre phare, je dirais peut-être "Le désert des tartares", chaque fois qu'on parle de mort j'y pense.
oui effectivement : "le désert des tartares" ou vivre comme si on était déjà mort... Faites que la vie soit remplie de surprises et de passions qui nous empêchent de tomber dans cet ennui profond
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