Lyra will 22/08/2005 @ 22:42:38
combien de signes au fait !?

Killgrieg 22/08/2005 @ 22:44:03
aaaaaaahhhhhhhhh

Lyra will 22/08/2005 @ 22:44:14
Je m'amuse, je m'amuse, je m'amuse...

Mon texte est ridicule, mon texte est ridicule, mon texte est ridicule....

Bluewitch
avatar 22/08/2005 @ 22:45:13
Ca suffit? Ca suffit? Ca suffit?

Killgrieg 22/08/2005 @ 22:47:03
mon ridicule est texte... encore 45mn

Tistou 22/08/2005 @ 22:47:12
Eh M'sieur ! Y guette ! M'sieur !!

Bluewitch
avatar 22/08/2005 @ 22:47:54
Que je trépasse si je faiblis, le rouge au front, peut-être, mais la tête haute!

Lyra will 22/08/2005 @ 22:49:45
J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte...

Tistou 22/08/2005 @ 23:02:53
J'ai honte, j'ai honte, j'ai honte...

Et la mer monte ?

Sibylline 22/08/2005 @ 23:04:00
Bonsoir, tous,
Je débarque et je vous trouve en train de vous livrer à des excentricités! Il me semble que vous n'avez pas fini de coaguler dans cette galère.
Allez, je verrai ça demain. Je pense que pour le moment, tout le monde est occupé. A demain donc et bonne hérédité, bande de fous.
;-))))))))

Lyra will 22/08/2005 @ 23:06:18
Bonne soirée Sib.
Je relis, rigole tellement c'est pathétique :0)

Killgrieg 22/08/2005 @ 23:10:07
ciao sib

Killgrieg 22/08/2005 @ 23:21:23
et une bouteille de château la tour carnet 98, une

j'aurai jamais fini
j'ai le début et la fin
me manque l'essentiel

je cherche au fond de la bouteille

Bluewitch
avatar 22/08/2005 @ 23:24:10
Moi j'ai le début, le milieu, presque la fin, et là-dedans, y a rien d'essentiel! ;o)

Et j'ai rien de bon à boire!

Lyra will 22/08/2005 @ 23:25:03
ah ah Kill, le début et la fin :0))

Nothingman

avatar 22/08/2005 @ 23:30:22
                           Chantons sous la pluie

   Il faisait froid dans le petit square de la ville. Un crachin venait de faire son apparition, inondant les rares promeneurs qui avaient osé s'aventurer hors de chez eux. Aline était de ceux-là… Elle n'avait jamais vraiment eu de chance. En amour comme en amitié, ça n'avait jamais été le succès fou. D'apparence chétive, le caractère s'était mis au diapason. Depuis toujours les réflexions fusaient. Une véritable galère! Cela avait débuté à l'école, dans l'enfer des cours de récréation où ses camarades l'appelaient "La petite fille du troisième" parce qu'elle n'osait jamais sortir de son appartement. Certains ont dit que c'était l'hérédité, que sa mère n'avait jamais eu non plus un caractère exubérant.

   Mais au bout d'un temps, ses parents, qui en avaient assez de la voir mener cette vie-là, avaient décidé de lui offrir un cheval à son adolescence. Histoire de la faire sortir un peu. En espérant secrètement que ce camarade de fortune coagulerait les blessures intérieures de leur fille. Cela avait plutôt bien marché. Ils étaient devenus très vite inséparables et chevauchaient ensemble dans la campagne environnante. Elle l'avait nommé Verseau, parce qu'elle l'avait reçu comme cadeau d'anniversaire au mois de février.

   Toujours est-il qu'il ne faisait pas bon se promener ce matin-là. Mais rien n'y faisait, qu'il neige ou qu'il vente, elle partait avec Verseau, pas très loin, mais à l'aventure quand même, espérant secrètement au hasard d'un sentier, d'un petit village rencontrer ce grand amour qui la fuyait depuis toujours. Elle était fleur bleue, Aline, c'était comme ça.

   Elle passait maintenant aux abords du petit théâtre de marionnettes, qui chaque après-midi affichait complet et faisait le bonheur des petits. Elle aperçut soudain un peu plus loin un couple se chamailler. A vrai dire, ça ne volait pas bien haut. Ces deux-là se disaient tout sauf des mots bleus! Un peu menteur, le type rétorquait : "Mais, chérie, j l'ai pas touchée, je te jure". Il faisait peine à voir, ce héros déchiré, tentant vainement de justifier l'injustifiable. Sa compagne n'avait cure de ses jérémiades. Fini la dolce vita entre ces deux-là. Une voie sans issue. Bien que n'étant pas experte dans ce genre de sentiments, elle aimait cependant observer les tourments que provoquaient les sentiments. C'était ces petits luxes. Elle vivait ainsi un peu l'amour par procuration, mais pas devant son poste de télévision comme le chantait l'un de ses chanteurs préférés.

   Elle progressait encore, aléatoirement, sous les arbres mouillés de l'allée principale, quand soudain elle rencontra un homme pour le moins spécial. Il chantait sans raison. Il ne revenait pas d'un bar quelconque, n'avait pas l'air ivre. Il chantait, tout simplement! On aurait dit un extraterrestre, sorti de nulle part, d'une planète invisible du commun des mortels. Il était beau, bizarre et semblait sortir de quelque paradis perdu. Elle commençait à l'aimer. Il y avait un parfum d'histoire dans l'air. Chose incroyable, inimaginable pour elle deux heures auparavant, elle voulait l'aborder. Et elle le fit dans la foulée, tout de go pour une fois, ne réfléchissant pas aux conséquences. Comme un interdit qu'elle venait de briser! La peur l'avait quittée. Il s'appelait… Christophe.

Tistou 22/08/2005 @ 23:31:04
Allez First, et tant pis pour le romantisme !

Verseau.

Verseau en avait ras la selle. Tous les matins son lad indien l’emmenait faire son décrassage. Ce matin … Ben tiens, pareil !
Dans le petit matin glauque, entre les bosquets du jardin public de Mysore, sous une petite pluie fine qui semblait monter du sol sous l’effet de la chaleur- tellement fine qu’elle semblait coaguler dans l’air- Verseau ruminait sa triste condition de cheval de course.
Anan, son lad, n’était certes pas méchant. Pas épais, la moustache tombante et la mine triste, il était doux avec lui. Mais tous les matins ! Avant même que le jour se lève !
Sa robe nerveuse en était parcourue de petits frissons d’indignation. Galère était le mot juste. Sa jument de mère l’avait prévenu, en l’encensant doucement des naseaux, ses yeux pailletés d’or le fixant tendrement : « Tu seras un hom… un cheval de course, mon fils. Et tous les jours, tu devras te lever et prendre de l’exercice avant que le jour se lève. » L’hérédité n’est pas un vain mot. Fou ça !
Il se souvenait. Il l’avait regardé d’un air fier. Quand je serai grand, avait-il pensé …
Il était grand et il en avait marre de se lever si tôt et de parcourir toujours les mêmes allées du même jardin public de Mysore, dans la même semi obscurité, de faire peur régulièrement au même couple d’amoureux, toujours derrière le buisson de jacaranda …
Tiens ils se disputaient ce matin. Ils se disputaient ? A voix chuchotées, comme le font les amoureux. Anan n’avait pas dû entendre lui, mais Verseau, c’était les vibrations qu’il sentait. Et il avait fait, de surprise, un écart nerveux lorsqu’il était passé le long du buisson de jacaranda. Anan avait resserré sa prise de jambes, avait flatté son encolure ... C’est vrai qu’il était sympa quand même Anan.
Verseau souffla doucement des naseaux et secoua vivement la tête. Pour se débarasser des gouttelettes qui coalesçaient en larges gouttes. Ses pattes étaient maintenant plus déliées, muscles et articulations réchauffés.
Les mainates commençaient à lancer leurs cris moqueurs et Verseau percevait une lente mais profonde vibration. Celle de la ville et de ses habitants qui reprennent pied dans la vie, qui se souviennent de leur triste condition de mortels indiens. Comme un bourdonnement sourd et invincible. Cela, Anan ne s’en rendait pas compte. Verseau le sentait bien.
Mais Verseau percevait aussi des ondes différentes. Comme de bonheur, d’une indicible joie.
Quand XXwYYRZ les vit, il se dit qu’il s’était planté de déguisement. Il ressemblait plutôt à la créature qui était juchée sur l’autre mais il voyait bien que c’était avec celle à quatre pattes, celle du dessous, qu’il communiquait. Le langage de la créature était frustre mais il y avait possibilité d’échange.
Quand Anan le vit, il ne comprit pas pourquoi Verseau avait ralenti l’amplitude de ses foulées, relevant la tête, l’obligeant à intervenir des rênes. Un bonhomme insignifiant, planté là sur le bord de la pelouse à les regarder les yeux ronds. Un occidental sûrement, origine peu définie.
Quand Verseau comprit que c’était l’homme devant lui, sur le bord de la pelouse, qui émettait ces ondes incroyablement « heureuses », il voulut aller vers lui. Comme si c’était sa maman. Le même besoin.
Quand Anan sentit l’intention de Verseau, il imposa des rênes et des jambes le long du flanc de Verseau, sa volonté de cavalier. Il sourit à l’homme comme pour s’excuser d’avoir à intervenir.
Quand XXwYYRZ vit, et la mimique de la créature du dessus et la détresse de celle du dessous qui ne pouvait venir à lui, il s’interrogea longuement sur l’analyse préalable qui avait été faite et qui avait conduit à cette erreur de casting. Définitivement. La créature à laquelle il ressemblait n’émettait rien. Seule cette mimique ridicule prouvait que l’être avait une capacité de vie.
Ils étaient passé maintenant. Verseau pensa qu’une fois de plus Anan ne s’était rendu compte de rien. Il baissa tristement la tête et accéléra l’allure, l’écurie n’était plus loin.
Les perruches s’étaient jointes maintenant aux mainates et le niveau sonore avait monté d’un cran. Avec les premiers rayons du soleil qui diffractaient avec les gouttes, la chaleur n’allait pas tarder à se faire oppressante.
Anan était content de rentrer et se dit qu’il lui faudrait signaler la nervosité de Verseau. Il avait dû manger un truc la veille …

Tistou 22/08/2005 @ 23:31:48
Caramba ! Raté pour le First !

Lyra will 22/08/2005 @ 23:32:12
Je m’appelle Verseau. Je suis vert (mais beau hein !) et pas très intelligent. C’est pour ça que ma maman m’a abandonné quand j’étais petit, je crois. Et puis aussi, Laurent m’a appelé comme ça parce que j’ai une tache transversale plus foncée. Il est gentil Laurent. Je l’aime. Il m’a adopté peu après que je sois venu au monde. Et il m’a dit qu’on serait toujours là l’un pour l’autre, lui non plus il n’a pas de famille, ils l’ont abandonné parce qu’il est trop intelligent.
Une fois, on a été dans un jardin public. C’est là que j’ai su toute la vérité.
Ce jour-là, Laurent était monté sur mon dos, et on avait décidé de faire une grande balade. Comme j’aime beaucoup les fleurs, surtout les bleues, on avait prévu d’aller au parc. Il faisait froid, il était tôt, il pleuvait un peu, alors j’ai mis mon imperméable jaune, histoire de pas me faire remarquer, parce qu’en vert, je vous dis pas. Et là j’ai eu très peur. Heureusement que Laurent était là. Il y’avait deux fous qui se disputaient. Leurs corps et leurs yeux se lançaient tout plein de je t’aime, mais ils se disaient des mots très méchants.
- J’en peux plus !
- Moi non plus, je me demande ce que je fais avec toi !
- (la dame s’est mise à pleurer après avoir fait des yeux grands comme des sabots)
Eh ben… tu n’as qu’à partir !
Moi je les regardais, enfin discrètement, parce que je suis jamais indiscret, alors je n’ai pas vu l’homme devant, et je l’ai percuté de plein fouet !
- huuuuuuuuuuuuuuu ! j’ai crié. J’ai toujours peur de me blesser, je coagule pas bien, je pourrais perdre du sang et mourir.
Et j’ai vérifié si Laurent était toujours là.
- huuuuuuuuuuuuuuu ! il m’a répondu le passant.
- Vous parlez le huien ?
- Oui, bien sûr ! Chez nous, tout le monde parle le huien.
- Hein ?
- Deux ?
- De quoi ?
- Deux rien.
- Je comprends pas msieur.
- C’est rien mon petit, c’est les blagues de là-haut.
- Là-haut où ?
- Sur la lune.
- Mais y’a personne sur la lune ?
- Pas de ce système solaire bêta !
- Ah
- Et toi que fais-tu là ?
- Je me promène, regarde les fleurs bleues avec Laurent, et i’m singing in the rain.
- Non, je veux dire sur cette planète.
- Ben, c’est ma planète !
- Surement pas !
- Oh que si !
- Oh que non, si je peux te parler c’est que tu es un cheval lunaire. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi tu étais vert ?
- Ma maman aussi était verte, c’est de l’hérédité, ça veut rien dire du tout !
- Parce qu’elle venait de la lune aussi !
- Non, elle a vécu ici, et m’a abandonné, c’est Laurent qui me l’a raconté.
- Il t’a menti. Enfin non, elle t’a peut-être abandonné mais pas sur terre.
- Il me mentirait pas Laurent !
- Tu n’as qu’à le lui demander.
Alors j’ai pris Laurent à part, enfin je lui ai demandé de descendre, et on est allé s’asseoir sur un banc, prés de la fontaine.
- Laurent, je suis vraiment né ici ?
- Pourquoi me demande-tu ça Verseau !
- J’aime bien les fontaines.
- Oui, moi aussi.
Le couple il continuait à crier :
- on aurait jamais du se rencontrer !
- j’ai perdu tant d’années !
- et moi j’ai l’impression de les avoir jetées par les fenêtres!
- C’est toi que j’aurai du jeter par la fenêtre !
Tu parles d’une galère les disputes. Moi je sais pas nager, alors je m’embarque jamais là-dedans.
Avec Laurent on se dispute pas, si je m’énerve tout rouge, je change de sujet et on en reparle après, il est gentil Laurent.
Ils continuaient de crier à côté.
La fontaine continuait à clapoter.
La pluie à faire clic clac dedans.
Je réajustai ma capuche.
- Laurent, dis moi la vérité, on avait dit qu’on se mentirait jamais.
- Très bien. Tu viens de la lune, sur un autre système.
Alors me suis mis à pleurer, pas parce que je venais de la lune, c’est plutôt chouette, mais parce que Laurent il m’avait toujours menti.
Alors il s’est mis à pleurer lui aussi.
- Tu comprends Verseau, j’avais peur que tu retournes là-bas, sans moi, les humains n’ont pas le droit d’y aller, je voulais pas que tu partes, j’aurais pas supporté, je pouvais pas…
- Je ne t’aurais jamais laissé Laurent.
- C’est vrai ?
- Bien sûr.
- Tu ne partiras jamais ?
- Jamais.
- Alors, on est toujours copains ?
- On est toujours copains.
Et la fontaine clic claquait.
Et la pluie jouait dans la marre, les gouttes s’éclaboussaient bruyamment.
Et le couple souriait, l’un dans les bras de l’autre. L’autre au creux de l’un.
Ils se disaient des mots gentils.
Au fond ça change rien que je vienne de la lune, Mon chez moi c’est Laurent.

Tistou 22/08/2005 @ 23:34:05
Y'a pas Nothingman, c'est clair. On n'est pas sur le même trip !

Début Précédente Page 6 de 9 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier