Mentor 17/08/2005 @ 21:35:08
Pardon... Ca veut dire quoi censeur?
qui censure

Bluewitch
avatar 17/08/2005 @ 21:35:32
22.30?

Mentor 17/08/2005 @ 21:35:48
22.30?
Chaud devant!!

Killgrieg 17/08/2005 @ 21:36:04
22.30?

un peu court non?
23?

Bluewitch
avatar 17/08/2005 @ 21:36:24
Kill, t'en dis quoi toi qui n'as rien dit? :o)

Kilis 17/08/2005 @ 21:36:28
23h adjugé!

Bluewitch
avatar 17/08/2005 @ 21:36:34
23!

Bluewitch
avatar 17/08/2005 @ 21:36:54
C'est parti!

Giny 17/08/2005 @ 21:37:05
Si je dîne avant, je vous soumets mon texte ou quoi?

Kilis 17/08/2005 @ 21:37:22
Yes! à +

Killgrieg 17/08/2005 @ 21:37:28
Kill, t'en dis quoi toi qui n'as rien dit? :o)

moi j'ai foot ce soir

Killgrieg 17/08/2005 @ 21:38:02
RV 23 h courage!!

Nothingman

avatar 17/08/2005 @ 21:38:17
Moi aussi Kill je vais trouver l'inspiration auprès des terrains verts

Olivier Michael Kim
17/08/2005 @ 22:01:10
Question à deux balles : On poste les textes ici dans ce fuseau? Ou alors dans "vos écrits"?

Giny 17/08/2005 @ 22:05:51
Mentor, comme tu dis, une de perdue dix de retrouvées.

Killgrieg 17/08/2005 @ 22:10:15
Mentor, comme tu dis, une de perdue dix de retrouvées.

ici, olivier

Bluewitch
avatar 17/08/2005 @ 22:47:23
Bon, il faut toujours un premier, une première. Je poste. Ca vaut ce que ça vaut, la prose en live, ça fait bizarre, mais c'est bien. :o)


****


       Comme avant, plus jamais, comme après non plus. Ca ne le sera plus.

       Comme lorsqu’on était gosses, tu m’as emmenée avec ton petit bateau sur notre riviera, notre coin rien qu’à nous. Là où l’on s’était cachés un jour, et que les parents nous ont cherchés pendants des heures. C’était bon. Te voir plonger et ressortir de l’eau le visage mangé d’écume.

       Je n’ai pas d’ami comme toi. Pas d’autre ami. Les autres, on s’en fout.

        « … sur les rivages du port épique de Selinunte … trêve… deux voix dans l’oracle… amour… délit »

       Ce n’est pas comme si on ne l’avait jamais su. Comme si toi et moi, on s’était révélés, un jour, comme ça. Non, frère, sœur, ça veut dire amour. Amour, ça veut dire corps. Le tien, le mien. Pas d’éclair, juste une main insidieuse, un corps découvert sans pudeur. Au diable les autres, leur regard censeur, sans cœur. Sans rien.

       Tu crois vraiment que ce que nous faisons est mal ? Dis-moi que non. Dis…

        « … peut-être était-ce la mort qu’ils avaient choisie… regards… »

       Mais là, lire notre histoire dans l’Histoire, des mots vieux, et pourtant chauds sous nos yeux, ça m’a étouffée d’amour, ça m’a brisée en lames, fines, coupantes, qui n’osaient plus te toucher de peur de te faire mal. Je me suis mise en boule, recroquevillée, et toi, tu as posé ta main sur ma hanche. Tu as tracé des cercles, ou une spirale, je ne sais plus… Plutôt une spirale. Qui s’est agrandie, beaucoup…

       Après, j’ai oublié, comme à chaque fois. Parce que c’est trop.

       Quand il est arrivé, qu’il nous a vu, le père, le nôtre, tu m’as bousculée, laissée là. Et puis, tu t’es repris. Tu es revenu, comme pour me cacher. On se serait crus dans la tragédie qu’encore quelques minutes plus tôt, tu me lisais, tes doigts un peu rugueux me parlant braille sur le corps.

       Il n’y a pas eu de mots, juste des regards qui font mal.

       Il est parti.

       Et maintenant, on fait quoi ?

       Ta main m’a couverte toute entière. Tu m’as emmenée dans le bateau. Mais nous ne sommes pas rentrés. Loin au large, on ne s’est plus arrêtés. Je n’ai rien dit. Quand il n’y a plus eu de carburant, tu t’es allongé. La tête sur mon ventre.

       Tu dors depuis longtemps déjà.

        On dérive. Je ne sais pas où nous sommes. Je crois que j’entends les sirènes. La Grèce, peut-être ?


****




Je sais, hein, c'est pas drôle.

Giny 17/08/2005 @ 22:52:11
A mon tour:

2 ombres entrelacées dans l’eau qui s’embrassent, se lèchent, s’enroulent l’une sur l’autre. Elles mêlent leurs salives à l’écume de l’eau. De loin, on ne distingue pas l’homme de la femme. Ils sont semblables, leurs corps s’épousent à merveille, se font l’amour, se touchent , se caressent dans l’eau tiède de cette nuit d’août. Ils échouent épuisés sur la plage, il la contemple longuement avec ses yeux de frère, il regarde cette sœur qui s’ébroue près de lui, qui essuie de sa serviette les gouttes de transpiration qui perlent sur son corps adolescent, ce corps si jeune, si vigoureux qu’il adule chaque soir depuis 2 ans.

2 ans déjà que durait cette relation incestueuse. A l’époque, elle avait juste 16 ans, et lui 3 ans de plus. Il revenait de son jogging matinal, rentra par inadvertance dans la chambre d’Ella. Il la surprit nue, mais au lieu de détourner les yeux pudiquement, il se surprit à la contempler, à regarder ses seins fermes, ses hanches rondes, son ventre doux, une douceur dans laquelle il aurait voulu se fondre, ne former qu’un avec elle. Elle détourna alors les yeux, et il se reprit, sortit de sa chambre.

Il ne revint plus chez lui pendant une semaine, pour essayer de chasser cette image obsédante qui le hantait, emménagea seul. Pourtant, un jour, alors que la douleur, l’envie commençait à s’atténuer, elle refit surface avec la visite d’Ella. Hésitante, à la porte, elle le suppliait de la prendre, de ne plus la rejeter. Et c’est à partir de ce moment que leur douce idylle au goût amer de l’interdit commença.

Il tourne la tête pour la laisser se rhabiller, sorte de fausse pudeur qu’elle tient à conserver, et aperçoit furtivement une apparition au loin qui se rapproche. Pétrifié, il n’ose bouger tandis qu’à pas lents se rapproche leur mère, aux yeux censeurs qui vont de son fils dénudé à sa fille qui se couvre tant bien que mal, essayant de cacher l’inavouable. Elle voit à leurs pieds la bouteille de Chianti inachevée, vestiges de leur repas sur la plage, le corps de sa fille remplie de morsures comme si elle avait roulé sur un porc-épic. L’incompréhension cède place à la haine, une folie meurtrière. Elle lacère de ses mains le corps de ces 2 enfants qu’elle a élevés, qu’elle a nourris côte à côte, à qui elle a fait partager la même chambre des années durant, et ils se laissent faire, ils subissent le châtiment parce qu’ils savaient que ça allait arriver. Ils le savaient. Ils n’attendaient que ça. Cette satisfaction perverse à être découverts, à pratiquer le péché dans l’attente qu’on le punisse.

Kilis 17/08/2005 @ 22:53:23
Ne cherchez pas je n'ai mis ni "censeur" ni "porc-épic".


En rentrant de la plage.


Pour éviter le village elles avaient emprunté le chemin escarpé, à droite, au sortir de la plage et quand elles arrivèrent devant la maison rose, elles firent une pause et Claudia dit :

— J’ai été la visiter, tu sais, la semaine dernière avec Carlo. Il y a trois chambres, ce serait l’idéal et puis le jardin, enfin… le parc je veux dire, c’est une merveille. Et la vue de la terrasse est grandiose, je ne peux mieux dire. Tu sais, on voit la mer avec une netteté ! l’écume des vagues était si… tranchée, si…blanche surtout dans cette lumière d’orage qu’il y avait jeudi dernier.

— Il n’y a pas eu d’orage jeudi, tu te trompes c’était mercredi, mercredi l’orage.


— Ah ? J’aurais juré … mais peu importe.

Elles avaient repris leur ascension, Sara Picitelli s’agrippait au bras de sa nièce et sa tête touchait l’épaule nue de la jeune femme. C’était si bon de sentir cette peau vivante, cette chair chaude et tendre contre sa joue.

— Et, dans le jardin, tu as vu la maison de buis ? la maison verte, derrière la fontaine ? ils te l’ont montrée ?

— Non, nous ne sommes pas allé jusqu’à la fontaine. De loin j’ai vu une masse verte et ronde en effet.

— C’est là, tu sais.

— Là quoi ?

— Là que ça c’est passé. Qu’ils ont été trouvés.

— Ah oui ! le frère et la sœur…

— Le frère et la sœur, oui. Seigneur Jésus ! Emilio, c’est lui qui… , il m’a dit : ils étaient encore tièdes, Madame Picitelli !

— Emilio, le jardinier ? Le vieil Emilio ?

— Oui. Il est encore bien utile tu sais, il abat encore son boulot, il fait encore ses heures, oui. Faudra que je pense à lui faire tailler la haie de cyprès, elle est si haute que je me sens prisonnière. Il m’en coûtera une bouteille de Chianti. Je ne pense pas qu’ils aient soufferts… enfin… pas trop.

— Leurs mains étaient serrées, j’ai entendu dire. On a eu du mal à les défaire.

— Oui, leurs mains étaient serrées… et ils ont bien mélangé leurs sangs, pour ça…

Elles arrivaient à présent au niveau de la chapelle Santa Chiara et tout naturellement elles en poussèrent la porte de chêne qui émit une plainte aiguë.

Giny 17/08/2005 @ 22:54:24
C'est peut-être pas drôle, mais c'est fort

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