Page 1 de 1
Bonjour à tous,
je vois dans la critique que jules a fait de "la peste" que Camus et Sartre se sont définitivement séparés à cause de divergences d'opinions. Alors finalement, que s'est-il passé entre eux ? N'étaient-ils pas amis avant ?
je vois dans la critique que jules a fait de "la peste" que Camus et Sartre se sont définitivement séparés à cause de divergences d'opinions. Alors finalement, que s'est-il passé entre eux ? N'étaient-ils pas amis avant ?
Je voudrais tout d'abord dire que la critique de "La Peste " n'a pas été faite par moi.
Il est exact que, dans un premier temps, Sartre et Camus se sont bien entendus. Sartre avait été très élogieux pour "L'Etranger" en même temps que Malraux et la plupart des grands auteurs de l'époque.
Au lendemain de la guerre Sartre fonde sa revue "Les Temps Modernes" et prend Camus dans son équipe. Mais cette entente ne durera pas bien longtemps ! Le Sartre "politique" prend le pas sur le Sartre philosophe. Dorénavant, "Il va avancer les yeux fermés et les oreilles closes"comme disait Rimbaud. Il soutient la cause communiste à fond, en ce compris Staline. Le livre "Retour d'URSS" de Gide n'avait en rien modifié ses vues. Sartre devient un idéologue pour qui l'idée à défendre l'emporte sur n'importe quelle autre considération !
Alors, il est bien évident que "L'Homme Révolté" de Camus va rendre la brouille entre les deux hommes définitive ! En effet, Camus y commet l'irréparable: il écrit clairement qu'il ne voit pas de différences, ou bien peu, entre la dictature nazie et la dictature communiste de Staline ! Cela c'était en 1951 et, de ce moment, les deux hommes ne se parleront plus jamais. Quand Khrouchtchev va dénoncer les 'crimes" staliniens, Sartre dénoncera Khrouchtchev comme un traître à la cause, il soutiendra l'occupation brutale par les Russes de l'Allemagne de l'Est, soutiendra la répression de la révolte hongroise puis celle de la révolte tchèque !
Sartre se disputera de la même façon avec un de ses grands amis de l' ENA, Raymond Aron, aussi un des grands intellectuels français de son temps. Lui aussi avait le tort d'être plus réaliste qu'idéologue.
Sartre a d'ailleurs très bien défendu ses idées politiques et philosophiques dans "Les mains sales" (voir critique sur le site).
Pendant la guerre d'Algérie Camus était terriblement tiraillé entre le pays de sa naissance et la France. Il comprenait la révolte algérienne, car il admettait les défauts de la colonisation française, mais il n'admettait pas les attentats terroristes aveugles commis par les révoltés algériens sur le sol français et contre des civils français.
Sartre, lui, trouvait cela tout à fait normal et estimait que la cause justifiait tout. Aussi, par voie de presse, a-t-il qualifié Camus de "belle âme" incapable de s'engager dans l'action politique et n'y comprenant rien. La réponse est venue aussi vite par le même moyen.
Plus rien ne liait ces deux hommes et Sartre demeurera aussi têtu.
Deux conceptions tout à fait différentes de l'homme et de la vie !
Il est exact que, dans un premier temps, Sartre et Camus se sont bien entendus. Sartre avait été très élogieux pour "L'Etranger" en même temps que Malraux et la plupart des grands auteurs de l'époque.
Au lendemain de la guerre Sartre fonde sa revue "Les Temps Modernes" et prend Camus dans son équipe. Mais cette entente ne durera pas bien longtemps ! Le Sartre "politique" prend le pas sur le Sartre philosophe. Dorénavant, "Il va avancer les yeux fermés et les oreilles closes"comme disait Rimbaud. Il soutient la cause communiste à fond, en ce compris Staline. Le livre "Retour d'URSS" de Gide n'avait en rien modifié ses vues. Sartre devient un idéologue pour qui l'idée à défendre l'emporte sur n'importe quelle autre considération !
Alors, il est bien évident que "L'Homme Révolté" de Camus va rendre la brouille entre les deux hommes définitive ! En effet, Camus y commet l'irréparable: il écrit clairement qu'il ne voit pas de différences, ou bien peu, entre la dictature nazie et la dictature communiste de Staline ! Cela c'était en 1951 et, de ce moment, les deux hommes ne se parleront plus jamais. Quand Khrouchtchev va dénoncer les 'crimes" staliniens, Sartre dénoncera Khrouchtchev comme un traître à la cause, il soutiendra l'occupation brutale par les Russes de l'Allemagne de l'Est, soutiendra la répression de la révolte hongroise puis celle de la révolte tchèque !
Sartre se disputera de la même façon avec un de ses grands amis de l' ENA, Raymond Aron, aussi un des grands intellectuels français de son temps. Lui aussi avait le tort d'être plus réaliste qu'idéologue.
Sartre a d'ailleurs très bien défendu ses idées politiques et philosophiques dans "Les mains sales" (voir critique sur le site).
Pendant la guerre d'Algérie Camus était terriblement tiraillé entre le pays de sa naissance et la France. Il comprenait la révolte algérienne, car il admettait les défauts de la colonisation française, mais il n'admettait pas les attentats terroristes aveugles commis par les révoltés algériens sur le sol français et contre des civils français.
Sartre, lui, trouvait cela tout à fait normal et estimait que la cause justifiait tout. Aussi, par voie de presse, a-t-il qualifié Camus de "belle âme" incapable de s'engager dans l'action politique et n'y comprenant rien. La réponse est venue aussi vite par le même moyen.
Plus rien ne liait ces deux hommes et Sartre demeurera aussi têtu.
Deux conceptions tout à fait différentes de l'homme et de la vie !
Bonjour à tous,
je vois dans la critique que jules a fait de "la peste" que Camus et Sartre se sont définitivement séparés à cause de divergences d'opinions. Alors finalement, que s'est-il passé entre eux ? N'étaient-ils pas amis avant ?
"Je voudrais tout d'abord dire que la critique de "La Peste " n'a pas été faite par moi."
Exact, je voulais parler de la critique éclaire, j'écris toujours mes messages trop vite, d'ou mon erreur de frappe dans le titre, merci de l'avoir corrigée ...
Exact, je voulais parler de la critique éclaire, j'écris toujours mes messages trop vite, d'ou mon erreur de frappe dans le titre, merci de l'avoir corrigée ...
Et Camus, lui il était pour quel parti ?
Je suppose que tu veux parler de parti "politique" ?
Camus, s'il a bien été un petit moment membre du parti communiste, n'y est pas resté longtemps: il avait compris ! Surtout qu'à cette époque ce parti était du type "stalinien"
Il est certain que Camus était de sensibilité bien plus à gauche qu'à droite, mais sans appartenance définie, désirant surtout pouvoir s'exprimer en toute libérté. Si je devais le définir davantage je ne pourrais que dire pour l'Homme, pour la liberté, pour la véritable démocratie. Pas plus celle des marchands que celle des communistes "staliniens"
Camus, s'il a bien été un petit moment membre du parti communiste, n'y est pas resté longtemps: il avait compris ! Surtout qu'à cette époque ce parti était du type "stalinien"
Il est certain que Camus était de sensibilité bien plus à gauche qu'à droite, mais sans appartenance définie, désirant surtout pouvoir s'exprimer en toute libérté. Si je devais le définir davantage je ne pourrais que dire pour l'Homme, pour la liberté, pour la véritable démocratie. Pas plus celle des marchands que celle des communistes "staliniens"
Et Camus, lui il était pour quel parti ?
Effectivement, c'est bien ce que je voulais savoir.
Merci pour ces renseignements jules ;-)
Merci pour ces renseignements jules ;-)
Sartre va déchirer sa carte du parti communiste en voyant les chars bolchevik entrer à Budapest en 1956!
Il ouvre les yeux tard, mais il les ouvre quand même!!
Il ouvre les yeux tard, mais il les ouvre quand même!!
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre