Bluewitch
avatar 19/10/2004 @ 18:52:42
Pour ceux qui n'auraient pas vu ce film très réussi de Sofia Coppola, il passe ce lundi 25/10 sur Arte...
Il respecte le roman, ce qui est déjà un détail de poids...

Benoit
avatar 19/10/2004 @ 20:49:41
A regarder, c'est sûr! Même si à la sortie du film, j'étais presque le seul à avoir apprécier. Les autres le trouvaient neu-neu... Et pourtant, il faut se laisser bercer par les images, la musique, le désespoir de ces jeunes filles... Je n'ai pas lu le roman, je ne pourrai donc pas comparer...
Seulement, à la télé, cela risque d'être moins envoûtant, alors que sur grandécran, dans une salle noire, on est de suite inspiré... Là, ne vous laissez pas distraire par le papillon de nuit voltigeant près de la lampe ou par les bruits du voisin de pallier!!

Sibylline 25/10/2004 @ 23:16:55
Je viens de regarder ce film que je n'aurais sans doute pas regardé sans vos avis. Effectivement, il est plutôt bien, intéressant, avec un je ne sais quoi de toujours décalé... C'est un peu gênant aussi, cela empêche de réaliser le drame. J'ai quitté comme les garçons, avec l'impression que tout cela n'était pas clair et que je n'avais pas bien compris.
Il faut que je précise que je n'ai pas lu le livre. En tout cas, je ne regrette pas de vous avoir écoutés pour ce soir.

Jadsmine 26/10/2004 @ 08:05:45
non, moi ce n'est pas trop ma tasse de thé... pourtant j'apprécie en règle générale les films qui traitent des soucis de l'adolescence...

mais là... moyen moyen, c'était assez plat j'ai trouvé non ? on ne ressentait pas trop les émotions des personnages, même à la fin, pour le suicide des 4 soeurs...

je l'ai enregistré, je vais le re-visionner pour voir si je change d'avis... et en livre ? on ressent peut-être davantage les choses ?

Rotko
avatar 31/10/2004 @ 11:08:41
ce film [...] est plutôt bien, intéressant, avec un je ne sais quoi de toujours décalé... C'est un peu gênant aussi, cela empêche de réaliser le drame.


Voilà un point essentiel : le film comme le livre presente une histoire qui a eu lieu. Il y a une distanciation dans le temps et le regard. Celui qui voit/raconte n'est pas identifié : c'est un membre de la bande des garçons, mais qui est resté en retrait par rapport a d'autres qui ont eu des frequentations plus intimes (sans aucun jeu de mots).
Autrement dit, on voit moins les filles que le regard des garcons sur elles, regard entaché de rumeurs, des fantasmes.
La grève des fossoyeurs au debut du livre/film peut apparaitre comme de l'humour noir dans le récit, mais au niveau symbolique, c'est symptomatique du "narrateur"qui ne peut "enterrer" cette affaire traumatisante.
L'interrogation est la clé de voûte de ce livre/film et le lecteur/spectateur hérite des ces interrogations à tous niveaux.

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