L’été c’est fait pour lire et comme depuis quelques mois (pour ne pas dire années) j’entends beaucoup parler de l’URSS, de Lénine et Staline, de la chute de l’empire soviétique et de Poutine, le tout avec souvent beaucoup d’approximations (je n’ose parler d’erreurs mais parfois c’est bien le mot qu’il faudrait utiliser), il me semble important de vous donner envie d’ouvrir quelques ouvrages référents sur cette période historique. Je ne vais pas, non plus, vous dire que tous ces livres sont parfaits car en fonction de ce qu’ils veulent défendre, ils leur arrivent d’être eux-mêmes incomplets, parfois même partiaux !
Je vais commencer par un ouvrage que certains qualifieront de clivant, Histoire de l’URSS de Nicolas Werth, dans la collection Que sais-je ? des éditions Humensis. Pourquoi ce livre ? Tout d’abord, parce qu’il est un essai de synthèse générale de l’histoire de l’URSS et non un focus sur un personnage ou un évènement. En près de 350 pages, on va passer de la Révolution à la dislocation de l’Empire, de Nicolas II à la Perestroïka. C’est aussi, contrairement à d’autres ouvrages, un récit qui ne transforme pas l’URSS en « méchant absolu et criminel structurel ». Il ne nie pas tous les crimes commis mais tente de montrer comment on y est arrivé et quels sont les coupables de cette aventure inhumaine dans de nombreux cas. Enfin, il est dénué, parti pris d’historien sérieux, de sentimentalité vis-à-vis des victimes de toute nature de l’URSS, de Nicolas II à nos jours, partant du principe que le fait d’être victime ne donne pas le statut de juste, sur le fond ou sur la forme. On peut aussi préciser que Nicolas Werth, russophone de naissance par sa mère, utilise sans cesse des sources et travaux occidentaux et russes ce qui donne un document de grande classe… Pour moi, une référence pour comprendre l’URSS et une lecture accessible à tous !
Souvent, quand on parle des tsars et de cette Russie de l’ancien régime, on réalise un tableau sanguinolant, avec un bourreau qui ferait systématiquement souffrir de façon sadique son peuple. Cette situation aurait entrainé la Révolution et le peuple aurait acquis sa liberté… Même si tout cela contient certains éléments historiquement fiables, il me semble judicieux de lire ou relire le « Nicolas II, la transition interrompue » d’Hélène Carrère d’Encausse car on comprendra beaucoup mieux la personnalité de Nicolas, l’image qu’il se faisait de son rôle en Russie et la façon dont il s’est, lui-même, mis en danger avec des décisions inadaptées… Alors, bien sûr, l’autrice est plutôt sensible à la personnalité de Nicolas II digne héritier d’Alexandre II le réformateur et cela peut agacer certains lecteurs. Il n’en demeure pas moins que nous avons là une très bonne biographie !
Donc, deux livres pour approfondir l’histoire complexe de notre grand voisin russe et, prochainement, nous reviendrons sur d’autres aspects de cette histoire avec Jean-Jacques Marie et Vladimir Fédorovski…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Je vais commencer par un ouvrage que certains qualifieront de clivant, Histoire de l’URSS de Nicolas Werth, dans la collection Que sais-je ? des éditions Humensis. Pourquoi ce livre ? Tout d’abord, parce qu’il est un essai de synthèse générale de l’histoire de l’URSS et non un focus sur un personnage ou un évènement. En près de 350 pages, on va passer de la Révolution à la dislocation de l’Empire, de Nicolas II à la Perestroïka. C’est aussi, contrairement à d’autres ouvrages, un récit qui ne transforme pas l’URSS en « méchant absolu et criminel structurel ». Il ne nie pas tous les crimes commis mais tente de montrer comment on y est arrivé et quels sont les coupables de cette aventure inhumaine dans de nombreux cas. Enfin, il est dénué, parti pris d’historien sérieux, de sentimentalité vis-à-vis des victimes de toute nature de l’URSS, de Nicolas II à nos jours, partant du principe que le fait d’être victime ne donne pas le statut de juste, sur le fond ou sur la forme. On peut aussi préciser que Nicolas Werth, russophone de naissance par sa mère, utilise sans cesse des sources et travaux occidentaux et russes ce qui donne un document de grande classe… Pour moi, une référence pour comprendre l’URSS et une lecture accessible à tous !
Souvent, quand on parle des tsars et de cette Russie de l’ancien régime, on réalise un tableau sanguinolant, avec un bourreau qui ferait systématiquement souffrir de façon sadique son peuple. Cette situation aurait entrainé la Révolution et le peuple aurait acquis sa liberté… Même si tout cela contient certains éléments historiquement fiables, il me semble judicieux de lire ou relire le « Nicolas II, la transition interrompue » d’Hélène Carrère d’Encausse car on comprendra beaucoup mieux la personnalité de Nicolas, l’image qu’il se faisait de son rôle en Russie et la façon dont il s’est, lui-même, mis en danger avec des décisions inadaptées… Alors, bien sûr, l’autrice est plutôt sensible à la personnalité de Nicolas II digne héritier d’Alexandre II le réformateur et cela peut agacer certains lecteurs. Il n’en demeure pas moins que nous avons là une très bonne biographie !
Donc, deux livres pour approfondir l’histoire complexe de notre grand voisin russe et, prochainement, nous reviendrons sur d’autres aspects de cette histoire avec Jean-Jacques Marie et Vladimir Fédorovski…
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Pour cet été, j'ai entamé deux cycles, respectivement consacrés à Donna Leon et le Cambodge, outre des lectures diverses.
"On peut aussi se mettre à regretter que le Palais des Tuilerie ait brûlé et disparu. Les révolutions, sous toutes les latitudes et dans tous les pays, font disparaitre des richesses archéologiques et historiques alors que, pourtant, elles appartiennent bien, sans aucun doute, aux peuples mêmes qui les détruisent !"
Merci pour ton feuilleton estival que je suis chaque année.
Le Palais des Tuileries n'a pas été complètement détruit
https://sortiraparis.com/arts-culture/balades/…
Je me souviens que Ardisson avait comparé la Commune à Daesh parce que Jules Bergeret et quelques Communeux avaient décidé d'incendier le Palais des Tuileries qui représentait l'Ancien Régime et son lot d'atrocités. Comparer la Commune à Daesh, c'était anachronique et provocateur. D'autant plus que ce n'est pas la Commune qui a décidé de raser le palais mais Antonin Proust et Charles Garnier (celui qui a construit l'opéra).
L’été c’est fait pour lire et je souhaiterais aujourd’hui unir deux de mes passions, le roman policier et la dégustation des bons vins pour ne pas dire des grands crus. Pour cela, avouez que c’est assez simple car il y a de très nombreux polars qui mettent à l’honneur le vin, parfois même ce sont des séries entières comme Le sang de la vigne de Jean-Pierre Alaux et Noël Balen. Rappelons que Pierre Arditi a endossé le rôle de Benjamin Lebel dans l’adaptation des romans qui existaient déjà. Donc, j’avais le choix et j’ai choisi deux romans : Le vin des sorcières de Dominique Sylvain, le dernier titre paru de la série Ingrid et Lola enquêtent, et Terreur dans les vignes de Peter May, le second volume de la série Assassins sans visages. Dans les deux cas, deux bons romans, agréables à lire et totalement adaptés à la période estivale d’autant plus si vous posez votre sac dans le Bordelais ou du côté de Gaillac…
Quelques éléments pour ceux qui n’auraient jamais ouvert un Ingrid et Lola enquêtent. Lola est une ancienne commissaire de police parisienne à la retraite, qui aime la nourriture française un peu grasse, le bon vin et les puzzles. Ingrid est une jeune femme américaine, vivant à Paris, ou elle a deux activités pour vivre, stripteaseuse à Montmartre et masseuse de bien-être. Quant à ses passions, on peut y mettre sans hésiter le déplacement à moto auquel elle a initié son amie Lola. Après plusieurs romans ayant Paris pour cadre, la romancière Dominique Sylvain les a envoyées enquêter en Bretagne puis au Pays-Basque. Cette fois-ci, ce sera le Bordelais. Il faut dire que les « sorcières », Karine et Nadège, ont besoin d’aide, pas tant pour le domaine viticole qu’elles semblent bien gérer et maitriser, mais plutôt pour le spectacle de cabaret qu’elles ont décidé de mettre en place pour attirer un peu plus les clients…
Ouvrons donc maintenant le second volume de cette série de Peter May. Enzo MacLeod, ancien médecin légiste écossais, attaque son deuxième meurtre non résolu. Un critique de vins, américains, a été retrouvé en très mauvais état après avoir séjourné plusieurs mois dans du vin de Gaillac. Il décide donc de s’installer sur place et de faire les vendanges, histoire de glaner des informations ici ou là… Pour cela, il prend la direction de l’exploitation où a disparu le fameux critique, Gill Petty.
Comme il s’agit de romans policiers je ne peux pas vous en dire beaucoup plus mais dans les deux cas on est plutôt dans le roman classique avec une pointe d’humour plus marquée chez Dominique Sylvain. Dans les deux cas, il y a une multitude de petites informations sur le vin, sa fabrication, sa dégustation et les haines et jalousies qu’il peut faire naitre entre ces viticulteurs qui ne s’apprécient pas toujours !
Très bonne lecture et à votre santé !
Quelques éléments pour ceux qui n’auraient jamais ouvert un Ingrid et Lola enquêtent. Lola est une ancienne commissaire de police parisienne à la retraite, qui aime la nourriture française un peu grasse, le bon vin et les puzzles. Ingrid est une jeune femme américaine, vivant à Paris, ou elle a deux activités pour vivre, stripteaseuse à Montmartre et masseuse de bien-être. Quant à ses passions, on peut y mettre sans hésiter le déplacement à moto auquel elle a initié son amie Lola. Après plusieurs romans ayant Paris pour cadre, la romancière Dominique Sylvain les a envoyées enquêter en Bretagne puis au Pays-Basque. Cette fois-ci, ce sera le Bordelais. Il faut dire que les « sorcières », Karine et Nadège, ont besoin d’aide, pas tant pour le domaine viticole qu’elles semblent bien gérer et maitriser, mais plutôt pour le spectacle de cabaret qu’elles ont décidé de mettre en place pour attirer un peu plus les clients…
Ouvrons donc maintenant le second volume de cette série de Peter May. Enzo MacLeod, ancien médecin légiste écossais, attaque son deuxième meurtre non résolu. Un critique de vins, américains, a été retrouvé en très mauvais état après avoir séjourné plusieurs mois dans du vin de Gaillac. Il décide donc de s’installer sur place et de faire les vendanges, histoire de glaner des informations ici ou là… Pour cela, il prend la direction de l’exploitation où a disparu le fameux critique, Gill Petty.
Comme il s’agit de romans policiers je ne peux pas vous en dire beaucoup plus mais dans les deux cas on est plutôt dans le roman classique avec une pointe d’humour plus marquée chez Dominique Sylvain. Dans les deux cas, il y a une multitude de petites informations sur le vin, sa fabrication, sa dégustation et les haines et jalousies qu’il peut faire naitre entre ces viticulteurs qui ne s’apprécient pas toujours !
Très bonne lecture et à votre santé !
J'amais beaucoup la série Le sang de la vigne avec Pierre Arditi
Ce sont de bons romans à lire, surtout en faisant une belle route des vins, des grands crûs...
L’été c’est fait pour lire et, pour moi, c’est aussi une période où l’on peut essayer de prendre le temps de réfléchir un peu. En effet, tout au long de l’année on est pris par le temps avec des agendas contraints, des courses permanentes pour être à l’heure à des rendez-vous variés… On court, on court mais peu de temps pour faire fonctionner nos « petites cellules grises » comme dirait Hercule Poirot. Pourtant, prendre le temps de la réflexion permet souvent de s’économiser, de mieux décider, d’agir plus efficacement…
Depuis un certain temps, on dit de plus en plus que l’on est dans une société de l’angoisse, de la peur. On craint tout et son contraire, on finit même par avoir peur d’avoir peur… Aussi, en retrouvant un ouvrage de 1995, AN 1000 An 2000, sur les traces de nos peurs de Georges Duby, je me suis dis que c’était le moment de le relire…
Le texte date de 1995, soit, disons-le clairement, de trente ans ! C’est important quand on va passer en revue les différentes peurs qui agitent les peuples en l’an 1000 ou en l’an 2000. Rien que le sommaire dégage une actualité fascinante :
La peur de la misère
La peur de l’autre
La peur des épidémies
La peur de la violence
La peur de l’au-delà
Qui aurait fait pour aujourd’hui une liste fondamentalement différente ? Ces peurs sont celles de l’an 1000, de l’an 2000, de 2025 ou celles de l’humanité, tout simplement ?
Une fois que l’on a fait ce premier constat, il ne s’agit pas de dire que rien a changé sur cette planète car l’homme de l’an 1000 n’est pas l’identique de celui de l’an 2025. Non, de nombreuses choses ont changé ou évolué. Le rapport à la religion n’est pas identique, les connaissances scientifiques ont ouvert de grands espaces, on vit plus longtemps et globalement en meilleure santé, mieux nourri, mieux logé… Mais, les angoisses sont toujours là… Peur de manquer, peur d’être malade, peur de la violence, peur de la mort… Récemment, la crise du Covid, les guerres, l’inflation ont réveillé ces peurs et cela aboutit parfois à des réactions délirantes avec des négations scientifiques et humaines que l’on n’avait pas imaginées… Et pourtant… elle tourne comme disait notre pauvre scientifique contredit par les religieux de son époque !
Cette lecture, en fait, m’a réconforté. Nous ne vivons pas une période si différente des autres. An 1000, an 2000 ou an 2025, les fondamentales peurs de l’humanité sont de même nature et c’est à nous, les peuples de 2025 de trouver les solutions, personnelles et collectives, pour franchir ces difficultés et aller plus loin…
C’est un combat difficile mais lire permet de mieux comprendre, alors bonne lecture !
Depuis un certain temps, on dit de plus en plus que l’on est dans une société de l’angoisse, de la peur. On craint tout et son contraire, on finit même par avoir peur d’avoir peur… Aussi, en retrouvant un ouvrage de 1995, AN 1000 An 2000, sur les traces de nos peurs de Georges Duby, je me suis dis que c’était le moment de le relire…
Le texte date de 1995, soit, disons-le clairement, de trente ans ! C’est important quand on va passer en revue les différentes peurs qui agitent les peuples en l’an 1000 ou en l’an 2000. Rien que le sommaire dégage une actualité fascinante :
La peur de la misère
La peur de l’autre
La peur des épidémies
La peur de la violence
La peur de l’au-delà
Qui aurait fait pour aujourd’hui une liste fondamentalement différente ? Ces peurs sont celles de l’an 1000, de l’an 2000, de 2025 ou celles de l’humanité, tout simplement ?
Une fois que l’on a fait ce premier constat, il ne s’agit pas de dire que rien a changé sur cette planète car l’homme de l’an 1000 n’est pas l’identique de celui de l’an 2025. Non, de nombreuses choses ont changé ou évolué. Le rapport à la religion n’est pas identique, les connaissances scientifiques ont ouvert de grands espaces, on vit plus longtemps et globalement en meilleure santé, mieux nourri, mieux logé… Mais, les angoisses sont toujours là… Peur de manquer, peur d’être malade, peur de la violence, peur de la mort… Récemment, la crise du Covid, les guerres, l’inflation ont réveillé ces peurs et cela aboutit parfois à des réactions délirantes avec des négations scientifiques et humaines que l’on n’avait pas imaginées… Et pourtant… elle tourne comme disait notre pauvre scientifique contredit par les religieux de son époque !
Cette lecture, en fait, m’a réconforté. Nous ne vivons pas une période si différente des autres. An 1000, an 2000 ou an 2025, les fondamentales peurs de l’humanité sont de même nature et c’est à nous, les peuples de 2025 de trouver les solutions, personnelles et collectives, pour franchir ces difficultés et aller plus loin…
C’est un combat difficile mais lire permet de mieux comprendre, alors bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et j’ai été surpris d’entendre de nombreuses personnes dire, de façon privée ou publique, qu’elles suivaient le Tour de France uniquement pour découvrir la France ou réviser leurs connaissances patrimoniales. Certes, j’entends bien que c’est une solution pour ne pas avoir à donner leur avis sur le dopage de certains cyclistes mais je me suis surtout interrogé sur les connaissances de tout un chacun sur le patrimoine de notre pays. Il n’y aurait que le Tour de France pour s’y intéresser ? N’existerait-il pas quelques ouvrages pour y accéder ? Alors, j’ai cherché un peu et j’ai trouvé…
Avec « Ces belles en leur demeure », Claude Mossé, journaliste, grand reporter, auteurs multiples, nous invite à découvrir le lieu de vie de plusieurs femmes célèbres : George Sand, Madame de Sévigné, Joséphine de Beauharnais, Madame de Staël, Agnès Sorel et Francine Weisweiller… A chaque fois, il ne contente pas de décrire un lieu, une demeure, un territoire, mais bien de visiter ce lieu en compagnie de cette « belle » célèbre : Nohant, Grignan, Malmaison, Coppet, Loches et Santo-Sospir reprennent vie et en belle compagnie ! J’aurais pu vous parler de tous ces lieux, de toutes ces femmes, mais j’ai choisi de mettre en valeur celle que je connaissais le moins, le lieu que je n’avais jamais visité, celui que je dois inscrire dans les lieux à voir prochainement, enfin si l’occasion se présente !
Car la première question est simple, qui est Francine Weisweiller ? Elle est née sous le nom de Worms dans une famille aisée de juifs alsaciens. Elle a eu une vie assez mondaine, est devenue Weisweiller, et, en 1949, elle a fait connaissance d’un certain Jean Cocteau. On dit qu’elle est devenue son amie et son inspiratrice (toujours difficile à prouver) mais avec son frère, elle a été active aux éditions du Rocher, y a édité des auteurs résistants et, dans les années cinquante, édita de nombreux textes de Cocteau.
On retiendra qu’elle est restée dans les mémoires comme une femme animatrice de son salon littéraire et mondain, à Paris comme à Saint-Jean-Cap-Ferrat. C’est d’ailleurs là qu’en 1947, la famille Weisweiller avait acquis la villa Santo-Sospir, l’avait meublée richement et avec finesse. On y trouve des œuvres de Kisling, Soutine, Picasso, Matisse, Braque… Jean Cocteau a eu l’opportunité de couvrir certains murs de ses fresques. Aujourd’hui, cette villa est inscrite au catalogue des Monuments historiques français…
La richesse, intellectuelle, financière, artistique ou culturelle, ne garantit en rien le bonheur. Francine est morte ruinée et dans la solitude en 2003. Elle s’était fâchée avec Cocteau et séparée de son mari… La villa a été reprise par sa fille Carole avant d’être vendue à un Russe avec comme conditions de continuer à l’ouvrir au public… Cette villa est le symbole d’une génération artistique et un beau monument de notre patrimoine…
On peut donc lire cet ouvrage de Claude Mossé, « Ces belles en leur demeure », ou le livre de souvenirs de Carole Weisweiller, « Ma famille de cœur » ainsi que l’album photo, « Jean Cocteau, les années Francine ». Voilà de quoi remplir vos heures de sieste et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Avec « Ces belles en leur demeure », Claude Mossé, journaliste, grand reporter, auteurs multiples, nous invite à découvrir le lieu de vie de plusieurs femmes célèbres : George Sand, Madame de Sévigné, Joséphine de Beauharnais, Madame de Staël, Agnès Sorel et Francine Weisweiller… A chaque fois, il ne contente pas de décrire un lieu, une demeure, un territoire, mais bien de visiter ce lieu en compagnie de cette « belle » célèbre : Nohant, Grignan, Malmaison, Coppet, Loches et Santo-Sospir reprennent vie et en belle compagnie ! J’aurais pu vous parler de tous ces lieux, de toutes ces femmes, mais j’ai choisi de mettre en valeur celle que je connaissais le moins, le lieu que je n’avais jamais visité, celui que je dois inscrire dans les lieux à voir prochainement, enfin si l’occasion se présente !
Car la première question est simple, qui est Francine Weisweiller ? Elle est née sous le nom de Worms dans une famille aisée de juifs alsaciens. Elle a eu une vie assez mondaine, est devenue Weisweiller, et, en 1949, elle a fait connaissance d’un certain Jean Cocteau. On dit qu’elle est devenue son amie et son inspiratrice (toujours difficile à prouver) mais avec son frère, elle a été active aux éditions du Rocher, y a édité des auteurs résistants et, dans les années cinquante, édita de nombreux textes de Cocteau.
On retiendra qu’elle est restée dans les mémoires comme une femme animatrice de son salon littéraire et mondain, à Paris comme à Saint-Jean-Cap-Ferrat. C’est d’ailleurs là qu’en 1947, la famille Weisweiller avait acquis la villa Santo-Sospir, l’avait meublée richement et avec finesse. On y trouve des œuvres de Kisling, Soutine, Picasso, Matisse, Braque… Jean Cocteau a eu l’opportunité de couvrir certains murs de ses fresques. Aujourd’hui, cette villa est inscrite au catalogue des Monuments historiques français…
La richesse, intellectuelle, financière, artistique ou culturelle, ne garantit en rien le bonheur. Francine est morte ruinée et dans la solitude en 2003. Elle s’était fâchée avec Cocteau et séparée de son mari… La villa a été reprise par sa fille Carole avant d’être vendue à un Russe avec comme conditions de continuer à l’ouvrir au public… Cette villa est le symbole d’une génération artistique et un beau monument de notre patrimoine…
On peut donc lire cet ouvrage de Claude Mossé, « Ces belles en leur demeure », ou le livre de souvenirs de Carole Weisweiller, « Ma famille de cœur » ainsi que l’album photo, « Jean Cocteau, les années Francine ». Voilà de quoi remplir vos heures de sieste et comme l’été c’est fait pour lire, bonne lecture !
Aujourd'hui, pas de chronique car lendemain du mariage d'un de mes enfants... Non mais...
Aujourd'hui, pas de chronique car lendemain du mariage d'un de mes enfants... Non mais...
Tu aurais pu faire une chronique sur Beaumarchais… il explicite ça très bien.
Cela eut pu être une solution... Meilleur que le Mariage forcé de Molière...
L’été c’est fait pour lire et voici un bel album destiné à la jeunesse qui pourrait bien faire le régal des adultes… « Mao et Moi » de Chen Jiang Hong est à la fois un album illustré, un ouvrage avec en toile de fond la Révolution culturelle de Mao et une œuvre narrative digne des meilleurs auteurs de bande dessinée… Bref, un excellent ouvrage à lire cet été !
L’auteur et dessinateur, Chen Jiang Hong, est un artiste qui a quitté la Chine en 1987 pour vivre à Paris. Etant né en 1963, il était donc très jeune enfant au moment de cette Révolution culturelle de Mao (1966) et il nous la raconte dans cet album comme un enfant pouvait la percevoir et non en politologue, sociologue ou historien. Vous ne trouverez donc dans ce récit aucun élément explicatif sur les évènements, on ne pourra juste que mesurer les conséquences sur une famille, celle de Chen Jiang Hong. L’enfant vit dans une famille modeste, voit son père partir pour un camp spécial, voit la nourriture se faire rare…
Une de mes petites-filles qui a lu le livre cet été : « Papy, pourquoi le petit garçon est-il fier de porter un uniforme de Petit garde rouge du Parti communiste ? Pourquoi est-il heureux de recevoir un exemplaire du petit livre rouge de Mao ? Qu’est qu’il y a dans ce livre ? L’as-tu lu ? » Les questions affluent et il n’est pas si simple de répondre clairement à un enfant de 9 ans…
Mais, en tentant d’être factuel, en s’aidant des scènes de la vie quotidienne décrites dans cette histoire, on arrive à expliquer un grand nombre de choses et, surtout, à aborder les grands thèmes liés à la liberté, la démocratie, l’éducation et la création artistique car le jeune Chen Jiang Hong dessine depuis son plus jeune âge…
Ce qui est certainement un des moments les plus délicats à faire comprendre, ce sont ces séances d’autocritique publique qui sont si éloignées de notre culture occidentale et de nos pratiques (et pourvu qu’elles le restent !). Néanmoins, on y arrive et on peut ainsi parler de cette période de l’histoire, d’un grand pays et de Mao…
Il est temps de parler de la forme de cet ouvrage car, pour moi, c’est là que Chen Jiang Hong est tout simplement excellent ! En effet, si on regarde un peu rapidement, on se dit que c’est un livre illustré classique. Si on prend le temps de regarder les rapports entre texte et dessins, on mesure que l’auteur complet chemine délicatement et avec talent entre livre illustré et bande dessinée, un peu comme si l’auteur nous offrait un format « Gédéon » rénové, contemporain, actualisé… Et Chen Jiang Hong est talentueux à souhait !
Alors, même si le livre est sorti en 2008, il est encore temps de le lire et le faire lire quitte à être obligé de discuter longuement avec le jeune lecteur… Très bonne lecture et je ne peux que vous souhaiter des discussions et partages à la hauteur !
L’auteur et dessinateur, Chen Jiang Hong, est un artiste qui a quitté la Chine en 1987 pour vivre à Paris. Etant né en 1963, il était donc très jeune enfant au moment de cette Révolution culturelle de Mao (1966) et il nous la raconte dans cet album comme un enfant pouvait la percevoir et non en politologue, sociologue ou historien. Vous ne trouverez donc dans ce récit aucun élément explicatif sur les évènements, on ne pourra juste que mesurer les conséquences sur une famille, celle de Chen Jiang Hong. L’enfant vit dans une famille modeste, voit son père partir pour un camp spécial, voit la nourriture se faire rare…
Une de mes petites-filles qui a lu le livre cet été : « Papy, pourquoi le petit garçon est-il fier de porter un uniforme de Petit garde rouge du Parti communiste ? Pourquoi est-il heureux de recevoir un exemplaire du petit livre rouge de Mao ? Qu’est qu’il y a dans ce livre ? L’as-tu lu ? » Les questions affluent et il n’est pas si simple de répondre clairement à un enfant de 9 ans…
Mais, en tentant d’être factuel, en s’aidant des scènes de la vie quotidienne décrites dans cette histoire, on arrive à expliquer un grand nombre de choses et, surtout, à aborder les grands thèmes liés à la liberté, la démocratie, l’éducation et la création artistique car le jeune Chen Jiang Hong dessine depuis son plus jeune âge…
Ce qui est certainement un des moments les plus délicats à faire comprendre, ce sont ces séances d’autocritique publique qui sont si éloignées de notre culture occidentale et de nos pratiques (et pourvu qu’elles le restent !). Néanmoins, on y arrive et on peut ainsi parler de cette période de l’histoire, d’un grand pays et de Mao…
Il est temps de parler de la forme de cet ouvrage car, pour moi, c’est là que Chen Jiang Hong est tout simplement excellent ! En effet, si on regarde un peu rapidement, on se dit que c’est un livre illustré classique. Si on prend le temps de regarder les rapports entre texte et dessins, on mesure que l’auteur complet chemine délicatement et avec talent entre livre illustré et bande dessinée, un peu comme si l’auteur nous offrait un format « Gédéon » rénové, contemporain, actualisé… Et Chen Jiang Hong est talentueux à souhait !
Alors, même si le livre est sorti en 2008, il est encore temps de le lire et le faire lire quitte à être obligé de discuter longuement avec le jeune lecteur… Très bonne lecture et je ne peux que vous souhaiter des discussions et partages à la hauteur !
L’été c’est fait pour lire et une partie de mes lectures provient de mes déplacements, des rencontres, des spectacles vus, des interviews réalisées. Il y a quelques semaines, je suis allé visiter le site de Bibracte et j’en suis revenu avec un ouvrage atypique, bien utile et qui attisé ma curiosité : La cuisine gauloise continue de Anne Flouest et Jean-Paul Romac. Ceux qui me connaissent bien ont instantanément compris que livre, cuisine et histoire était un combo qui ne pouvait que me convenir… Alors non seulement j’ai acheté, puis lu et, maintenant, je n’ai plus qu’à mettre en œuvre car il s’agit quand même de 400 recettes !
Mais avant d’être des recettes (car il ne s’agit pas seulement d’un livre de cuisine), les auteurs vont nous faire entrer dans un univers particulier. En effet, on a peu d’éléments concrets sur les recettes gauloises. Cependant, on connait les instruments à la disposition de celle ou celui qui cuisinait, les produits qui existaient à ce moment-là, les animaux qu’ils élevaient ou chassaient… et, donc, on peut ainsi reconstituer avec une petite marge d’erreur ce que les Gaulois mangeaient. D’ailleurs dire les Gaulois est un terme un peu abusif car il y avait des Gaulois dans des régions très différentes, donc avec des variantes de fruits, de légumes sauvages, d’animaux chassés… Donc, cela étant posé, entrons dans la cuisine gauloise !
Mais qui dit cuisine, dit instruments, moyen de chauffage, plats, assiettes, couverts… Là, on va apprendre tout sur les pots, sur les couteaux, les seaux cerclés, sur les meules, les chaudrons, les grills, les broches et les écuelles, bien sûr ! C’est tout simplement passionnant et il ne reste plus qu’à aller au puits chercher de l’eau pour se mettre au travail… Pour le coup, ce qui semblait au départ un livre de cuisine se transforme en livre d’archéologie illustré et petit à petit on se prépare à cuisiner. Certes, vous allez le faire chez vous, avec vos équipements du vingt-et-unième siècle mais à tout moment vous allez comprendre ce qui se passait vingt siècles avant…
Il en sera de même pour les questions de la conservation, des habitudes alimentaires, du transport des produits, des cultures… Mais je vous sens bouillir d’impatience : que mangeaient-ils réellement ? Comment faire un repas gaulois ? Je pourrais vous dire qu’il suffit d’aller à Bibracte et de manger à midi sur place un bon repas gaulois. Nous l’avons fait et ce fut une belle expérience. Il faudra quand même avoir en tête que ce sont les céréales qui constituent la base de l’alimentation beaucoup plus que la viande. Quant au fromage, il est bien là… comme quoi les traditions n’apparaissent pas par hasard !
Quelques recettes qui tentent nos gosiers affamés : poireaux au miel, salades de fèves, petits pois au lard, truite fumée, poulet grillé, soupes diverses… Franchement, de nombreux plats donnent envie et mon sentiment, validé par le repas sur place, c’est que c’est une façon de redécouvrir certains aliments avec des épices que l’on sous-estime trop… C’est aussi une cuisine qui utilise des baies comme les myrtilles, en salé comme en sucré !
Alors, comment vous dire autre chose que « tous en cuisine, bonne lecture, bon appétit ! »
Mais avant d’être des recettes (car il ne s’agit pas seulement d’un livre de cuisine), les auteurs vont nous faire entrer dans un univers particulier. En effet, on a peu d’éléments concrets sur les recettes gauloises. Cependant, on connait les instruments à la disposition de celle ou celui qui cuisinait, les produits qui existaient à ce moment-là, les animaux qu’ils élevaient ou chassaient… et, donc, on peut ainsi reconstituer avec une petite marge d’erreur ce que les Gaulois mangeaient. D’ailleurs dire les Gaulois est un terme un peu abusif car il y avait des Gaulois dans des régions très différentes, donc avec des variantes de fruits, de légumes sauvages, d’animaux chassés… Donc, cela étant posé, entrons dans la cuisine gauloise !
Mais qui dit cuisine, dit instruments, moyen de chauffage, plats, assiettes, couverts… Là, on va apprendre tout sur les pots, sur les couteaux, les seaux cerclés, sur les meules, les chaudrons, les grills, les broches et les écuelles, bien sûr ! C’est tout simplement passionnant et il ne reste plus qu’à aller au puits chercher de l’eau pour se mettre au travail… Pour le coup, ce qui semblait au départ un livre de cuisine se transforme en livre d’archéologie illustré et petit à petit on se prépare à cuisiner. Certes, vous allez le faire chez vous, avec vos équipements du vingt-et-unième siècle mais à tout moment vous allez comprendre ce qui se passait vingt siècles avant…
Il en sera de même pour les questions de la conservation, des habitudes alimentaires, du transport des produits, des cultures… Mais je vous sens bouillir d’impatience : que mangeaient-ils réellement ? Comment faire un repas gaulois ? Je pourrais vous dire qu’il suffit d’aller à Bibracte et de manger à midi sur place un bon repas gaulois. Nous l’avons fait et ce fut une belle expérience. Il faudra quand même avoir en tête que ce sont les céréales qui constituent la base de l’alimentation beaucoup plus que la viande. Quant au fromage, il est bien là… comme quoi les traditions n’apparaissent pas par hasard !
Quelques recettes qui tentent nos gosiers affamés : poireaux au miel, salades de fèves, petits pois au lard, truite fumée, poulet grillé, soupes diverses… Franchement, de nombreux plats donnent envie et mon sentiment, validé par le repas sur place, c’est que c’est une façon de redécouvrir certains aliments avec des épices que l’on sous-estime trop… C’est aussi une cuisine qui utilise des baies comme les myrtilles, en salé comme en sucré !
Alors, comment vous dire autre chose que « tous en cuisine, bonne lecture, bon appétit ! »
L’été c’est fait pour lire et, comme hier nous parlions de cuisine gauloise, il m’a semblé naturel de continuer à rester dans cette même période en mangeant du sanglier… Certes, il se dit, côté scientifique, que nos amis gaulois ne mangeaient pas trop de cet animal qui était pour le moins protégé voire sacré, il n’en demeure pas moins vrai que Astérix, Obélix et tous les habitants du village d’irréductibles Gaulois se régalaient lors de grands banquets de ce fameux sanglier rôti !
Alors, vouloir parler des aventures d’Astérix et Obélix, c’est choisir un album parmi l’ensemble de la série. Là, les choses se compliquent considérablement. J’aurais pu choisir Astérix et Cléopâtre mais c’est un album que je vous ai déjà présenté en long et en détail, donc j’ai préféré prendre Astérix et les Goths ; une œuvre signé René Goscinny pour le scénario et Albert Uderzo pour le dessin, donc un album de la série initiale, le troisième, paru 1963 ! Oui, cela ne date pas d’hier et les planches sont paris dans le journal Pilote… Une autre époque !
Cet album des aventures de notre petit Gaulois teigneux et courageux trouve là son premier grand chapitre. Nous sommes en 1963, et pour la première fois le scénario de notre ami regretté Goscinny s’affermit et prend de l’ampleur avec un dessin d’Uderzo qui s’anime, prend de la consistance et dégage de l’énergie ! Nous n’en sommes qu’au troisième album de la série mais nous sommes déjà sur le chemin des grands épisodes, ceux qui vont marquer nos esprits à jamais : Astérix Gladiateur, Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre, Le combat des chefs…
Une des particularités de cet album est de voir comment nos deux auteurs ont mis en place un système qui permet à chaque lecteur de prendre conscience des langues étrangères tout en ne lisant que le français… et, pourtant, les personnages parlent en gaulois, romain, goth… C’est un chef d’œuvre pour ce qui est l’utilisation de la typographie pour faire naitre la bande son de l’épisode…
C’est aussi une fête permanente du jeu de mot, du calembour, de la parodie politique et diplomatique, de la bande dessinée humoristique. Il faut réaliser qu’à l’époque les auteurs viennent bouleverser les habitudes des lecteurs et que l’on est en pleine période gaullienne, juste après la Guerre d’Algérie.
En fin d’ouvrage, d’ailleurs, il y a une explication sur la guerre psychologique avec une étude spécialisée et richement documentée sur les célèbres guerres astérixiennes, celles qui donneront à deux grands chefs claniques la possibilité de s’affronter dans un combat extraordinaire, j’ai cité les grands Téléféric et Cloridric. Cette étude sera reprise beaucoup plus tard par un certain Clausewitz ! Mais l’expression « guerre psychologique » était aussi dans le langage des officiers généraux en Indochine et en Algérie…
Cet album est donc à lire, relire pour voir comment est née la légende d’Astérix… ou comment le génie de René Goscinny est arrivé jusqu’à nous ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, vous devriez rouvrir cette magnifique série !
Alors, vouloir parler des aventures d’Astérix et Obélix, c’est choisir un album parmi l’ensemble de la série. Là, les choses se compliquent considérablement. J’aurais pu choisir Astérix et Cléopâtre mais c’est un album que je vous ai déjà présenté en long et en détail, donc j’ai préféré prendre Astérix et les Goths ; une œuvre signé René Goscinny pour le scénario et Albert Uderzo pour le dessin, donc un album de la série initiale, le troisième, paru 1963 ! Oui, cela ne date pas d’hier et les planches sont paris dans le journal Pilote… Une autre époque !
Cet album des aventures de notre petit Gaulois teigneux et courageux trouve là son premier grand chapitre. Nous sommes en 1963, et pour la première fois le scénario de notre ami regretté Goscinny s’affermit et prend de l’ampleur avec un dessin d’Uderzo qui s’anime, prend de la consistance et dégage de l’énergie ! Nous n’en sommes qu’au troisième album de la série mais nous sommes déjà sur le chemin des grands épisodes, ceux qui vont marquer nos esprits à jamais : Astérix Gladiateur, Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre, Le combat des chefs…
Une des particularités de cet album est de voir comment nos deux auteurs ont mis en place un système qui permet à chaque lecteur de prendre conscience des langues étrangères tout en ne lisant que le français… et, pourtant, les personnages parlent en gaulois, romain, goth… C’est un chef d’œuvre pour ce qui est l’utilisation de la typographie pour faire naitre la bande son de l’épisode…
C’est aussi une fête permanente du jeu de mot, du calembour, de la parodie politique et diplomatique, de la bande dessinée humoristique. Il faut réaliser qu’à l’époque les auteurs viennent bouleverser les habitudes des lecteurs et que l’on est en pleine période gaullienne, juste après la Guerre d’Algérie.
En fin d’ouvrage, d’ailleurs, il y a une explication sur la guerre psychologique avec une étude spécialisée et richement documentée sur les célèbres guerres astérixiennes, celles qui donneront à deux grands chefs claniques la possibilité de s’affronter dans un combat extraordinaire, j’ai cité les grands Téléféric et Cloridric. Cette étude sera reprise beaucoup plus tard par un certain Clausewitz ! Mais l’expression « guerre psychologique » était aussi dans le langage des officiers généraux en Indochine et en Algérie…
Cet album est donc à lire, relire pour voir comment est née la légende d’Astérix… ou comment le génie de René Goscinny est arrivé jusqu’à nous ! Alors, comme l’été c’est fait pour lire, vous devriez rouvrir cette magnifique série !
L’été c’est fait pour lire et c’est une période propice aux relectures, aux lectures en retard et aux découvertes en tout genre… Seulement, vous entendez souvent cette petite musique en sourdine… il ne faut pas tout lire, il faut réécrire les œuvres car elles sont trop machistes, racistes, colonialistes, antisémites, violentes, antidémocratiques et que sais-je encore ! Alors, on le sait, certaines œuvres sont réécrites, avec des titres changés voire disparaissent des librairies, des bibliothèques, des cycles scolaires et universitaires… On parle alors dans la presse de wokisme, de dictature, de grandes purges… Mais est-il possible de voir cela d’une façon plus paisible pour comprendre ce qui se joue ?
C’est ce que tente de faire avec talent Laure Murat dans un petit essai, Toutes les époques sont dégueulasses, et je considère que ce texte est totalement adapté à une bonne réflexion estivale même si on n’est pas obligé de partager toutes les idées de l’autrice.
Pour commencer, de façon à calmer les esprits, Laure Murat rappelle que la réécriture des œuvres n’est pas une spécificité d’aujourd’hui, du début du vingt-et-unième siècle. Il suffit de visiter la bibliothèque de certains collectionneurs et de découvrir des « versions non expurgées » pour comprendre que la censure a fonctionné pendant des siècles… Oui, je dis bien censure car c’est une forme de censure que de réécrire un ouvrage, d’en enlever certaines parties, de changer des termes… Reste à savoir pourquoi on agit ainsi ? C’est là que Laure Murat devient explicite et assez lumineuse.
Quand nous étions enfants, je parle de ma génération, dans les collections destinées à la jeunesse, il y avait déjà des versions réécrites avec suppression de certaines scènes, usage d’un vocabulaire plus usuel, volume de pages plus restreint… On n’en faisait pas tout un plat et, à l’adolescence, on découvrait les mêmes œuvres plus volumineuses et sans coupures.
Reste alors maintenant la question d’une réécriture pour des raisons morales, politiques ou autres… Pour répondre à cela, Laure Murat prend l’exemple d’Agatha Christie, de Ian Fleming, de Roald Dahl… Ces trois auteurs ont été réécrits et elle explique deux choses : d’une part, il y avait bien chez ces trois auteurs des éléments objectivement choquants pour un lecteur ou une lectrice d’aujourd’hui. En particulier, du racisme, du sexisme, de la grossophobie, de l’utilisation de stéréotypes sur certains peuples… Mais, on a corrigé certains de ces points sans pour autant tous les enlever. Si après avoir fourni un effort sur la considération et le respect envers les femmes, je laisse passer que les Nord-Coréens sont comme des singes, ai-je amélioré réellement l’œuvre ?
Donc, Laure Murat est plutôt contre la réécriture des œuvres pour des raisons de morale, elle pense qu’il a deux autres solutions bien meilleures : ne pas les lire ou les proposer avec un appareil critique de qualité. Mais plutôt que de vous contenter de ma lecture de ce petit opus, comme l’été c’est fait pour lire, n’hésitez pas à vous plonger dans « Toutes les époques sont dégueulasses » !
C’est ce que tente de faire avec talent Laure Murat dans un petit essai, Toutes les époques sont dégueulasses, et je considère que ce texte est totalement adapté à une bonne réflexion estivale même si on n’est pas obligé de partager toutes les idées de l’autrice.
Pour commencer, de façon à calmer les esprits, Laure Murat rappelle que la réécriture des œuvres n’est pas une spécificité d’aujourd’hui, du début du vingt-et-unième siècle. Il suffit de visiter la bibliothèque de certains collectionneurs et de découvrir des « versions non expurgées » pour comprendre que la censure a fonctionné pendant des siècles… Oui, je dis bien censure car c’est une forme de censure que de réécrire un ouvrage, d’en enlever certaines parties, de changer des termes… Reste à savoir pourquoi on agit ainsi ? C’est là que Laure Murat devient explicite et assez lumineuse.
Quand nous étions enfants, je parle de ma génération, dans les collections destinées à la jeunesse, il y avait déjà des versions réécrites avec suppression de certaines scènes, usage d’un vocabulaire plus usuel, volume de pages plus restreint… On n’en faisait pas tout un plat et, à l’adolescence, on découvrait les mêmes œuvres plus volumineuses et sans coupures.
Reste alors maintenant la question d’une réécriture pour des raisons morales, politiques ou autres… Pour répondre à cela, Laure Murat prend l’exemple d’Agatha Christie, de Ian Fleming, de Roald Dahl… Ces trois auteurs ont été réécrits et elle explique deux choses : d’une part, il y avait bien chez ces trois auteurs des éléments objectivement choquants pour un lecteur ou une lectrice d’aujourd’hui. En particulier, du racisme, du sexisme, de la grossophobie, de l’utilisation de stéréotypes sur certains peuples… Mais, on a corrigé certains de ces points sans pour autant tous les enlever. Si après avoir fourni un effort sur la considération et le respect envers les femmes, je laisse passer que les Nord-Coréens sont comme des singes, ai-je amélioré réellement l’œuvre ?
Donc, Laure Murat est plutôt contre la réécriture des œuvres pour des raisons de morale, elle pense qu’il a deux autres solutions bien meilleures : ne pas les lire ou les proposer avec un appareil critique de qualité. Mais plutôt que de vous contenter de ma lecture de ce petit opus, comme l’été c’est fait pour lire, n’hésitez pas à vous plonger dans « Toutes les époques sont dégueulasses » !
L’été c’est fait pour lire et nous allons continuer aujourd’hui à parler de la série policière de Peter May que nous avons commencé cet été, Assassins sans visages. Aujourd’hui, ce sera l’épisode trois, La trace de sang. Je redonne juste quelques éléments pour ceux qui n’auraient pas suivi cette aventure dès le départ : Enzo McLeod est un ancien médecin légiste écossais qui s’est installé en France et ne pouvant plus exercer son métier d’origine est devenu un expert universitaire du crime et de la médecine légale. Un jour, il s’est lancé dans la résolution de sept crimes que la police française n’avait pas résolus et qu’un journaliste, Roger Raffin, avait présenté dans un livre à succès… Au départ, un pari stupide lors d’une soirée bien arrosée puis un objectif de vie ou presque…
Deuxième élément à avoir en tête pour les lecteurs : si chaque roman peut être lu de façon autonome, les aventures de la famille de McLeod méritent quand même une lecture suivie et dans l’ordre. C’est une partie forte de la série romanesque. Oui, nous sommes dans un polar, mais c’est avant tout un roman de qualité ! Je trouve ce troisième opus très bien construit : un problème existentiel pour Enzo avec la perspective de sa propre mort, un problème d’identité récurrent avec plusieurs personnages qui s’interrogent sur qui ils sont, l’existence de secrets de famille en lien avec l’identité et, enfin, quelques bonnes réflexions sur l’amour humain…
Ah, j’oubliais, on est bien dans un roman policier avec différents crimes échelonnés dans le temps : un kidnapping, un meurtre d’un homosexuel avec une affaire de chantage probable, une élimination violente à Strasbourg, des coups de feu intempestifs… bref, aucun doute, on est bien dans un roman policier qui est passionnant, très prenant, aux limites du thriller même s’il n’est pas toujours si simple d’en définir le contour. Après tout, on ne tremble pas tous dans les mêmes lectures et c’est ce qui permet à chacun de trouver le polar qui lui convient. Cette série me convient parfaitement pour une lecture estivale d’où la lecture de cette série après la découverte par hasard du tome cinq…
Depuis la lecture du cycle Trilogie de Lewis ou cycle écossais, du même Peter May, je pense que ce romancier est bien l’un des grands auteurs contemporains du roman policier. Il a un style incisif, fort, maitrise la construction du suspense, n’hésite pas à donner de l’épaisseur à ses personnages quitte à nous offrir des romans assez volumineux. La taille ne doit d’ailleurs pas vous effrayer car la lecture est fluide et la traduction est très bonne…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, très bonne lecture !
Deuxième élément à avoir en tête pour les lecteurs : si chaque roman peut être lu de façon autonome, les aventures de la famille de McLeod méritent quand même une lecture suivie et dans l’ordre. C’est une partie forte de la série romanesque. Oui, nous sommes dans un polar, mais c’est avant tout un roman de qualité ! Je trouve ce troisième opus très bien construit : un problème existentiel pour Enzo avec la perspective de sa propre mort, un problème d’identité récurrent avec plusieurs personnages qui s’interrogent sur qui ils sont, l’existence de secrets de famille en lien avec l’identité et, enfin, quelques bonnes réflexions sur l’amour humain…
Ah, j’oubliais, on est bien dans un roman policier avec différents crimes échelonnés dans le temps : un kidnapping, un meurtre d’un homosexuel avec une affaire de chantage probable, une élimination violente à Strasbourg, des coups de feu intempestifs… bref, aucun doute, on est bien dans un roman policier qui est passionnant, très prenant, aux limites du thriller même s’il n’est pas toujours si simple d’en définir le contour. Après tout, on ne tremble pas tous dans les mêmes lectures et c’est ce qui permet à chacun de trouver le polar qui lui convient. Cette série me convient parfaitement pour une lecture estivale d’où la lecture de cette série après la découverte par hasard du tome cinq…
Depuis la lecture du cycle Trilogie de Lewis ou cycle écossais, du même Peter May, je pense que ce romancier est bien l’un des grands auteurs contemporains du roman policier. Il a un style incisif, fort, maitrise la construction du suspense, n’hésite pas à donner de l’épaisseur à ses personnages quitte à nous offrir des romans assez volumineux. La taille ne doit d’ailleurs pas vous effrayer car la lecture est fluide et la traduction est très bonne…
Alors, puisque l’été c’est fait pour lire, très bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et, après avoir parlé de cuisine gauloise puis d’Astérix créé par René Goscinny et Albert Uderzo, j’ai eu envire de poursuivre cette gauloiserie en traitant des aventures d’Astérix après la disparition de Goscinny et Uderzo. Lorsque le scénariste Goscinny a disparu (1977), le dessinateur Uderzo a continué seul. C’est une période que j’ai moins appréciée car je trouve que la série a alors perdu de sa capacité à faire rire, ce fut une série d’albums un peu fades. Puis, lorsque Uderzo n’a plus pu dessiner (2013) et surtout à sa mort (2020), la série a pris un autre envol avec Jean-Yves Ferri (scénario) et Didier Conrad (dessin). Et c’est avec un de leurs albums que je vous propose de faire une petite halte estivale.
Astérix et Obélix font partie de notre patrimoine culturel, c’est un fait indéniable et je ne vais pas bouder mon plaisir quand on retrouve un véritable scénariste à la construction des albums et un dessinateur remarquable qui propose de prolonger la vie de nos héros. J’entends bien ceux qui disent que rien n’arrive de bien passionnant à nos Gaulois, mais j’ai envie de leur répondre que je suis heureux qu’ils soient encore en vie ! Ce fut d’abord Astérix chez les Pictes – album dont j’avais dit le bien que je pensais après les désastres vécus – et voilà maintenant Le papyrus de César. Jean-Yves Ferri et Didier Conrad semblent vouloir entrer progressivement dans la tenue des auteurs d’Astérix et Obélix et les premiers lecteurs ont dit haut et fort leur satisfaction. Il faut dire que voir Astérix revenir en force est comme un bain de jouvence pour certains… Pourquoi pas ?
Tout d’abord, soyons clairs et honnêtes, Le papyrus de César n’est pas un échec ni une daube sans saveur, c’est bien un album des aventures d’Astérix et Obélix, il est dans la tradition des ouvrages des créateurs et on peut imaginer que Goscinny n’a pas réalisé un triple salto vrillé dans sa tombe. Est-ce un objet digne d’admiration et d’éloge ? C’est ce qui reste à prouver !
Je n’insisterai pas sur le dessin qui est très propre et conforme à celui d’Uderzo et pour lequel Didier Conrad est plutôt bon. Le scénario, ce qui pêchait le plus depuis le départ de Goscinny, est cohérent dans ses grandes lignes, il y a des gags, et je l’avoue sans problème, plusieurs fois j’ai ri de bon cœur. Cela suffit-il pour avoir un bon scénario dans la série ? Pas complètement car je trouve que si certains personnages sont bien trouvés – je pense à Promoplus et Doublepolémix – il faut reconnaître que le scénariste n’en tire pas tout le profit qu’il pourrait. C’est un peu comme si Goscinny n’avait pas poussé Goudurix ou Détritus au bout de leur rôle, de leur trajectoire… Tous les personnages chez Goscinny étaient usés jusqu’à la corde avant d’être abandonnés, ils rendaient l’âme, ils ne se contentaient pas de jouer un petit bout avant de disparaître…
Pour ce qui est des gags, il faudrait rappeler aux auteurs que l’on n’imite pas Goscinny en semant quelques éclats de rire mais en saturant l’album de plaisanteries, d’allusions, de parodies et autres jeux de mots jusqu’à ce moment diabolique où le lecteur ne sait plus s’il va pouvoir reprendre son souffle… Oui, je me souviens de mon père lisant Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre ou Le combat des chefs… Nous en sommes encore loin… Mais, on est bien sur la route !
Ma conclusion est simple. Oui les auteurs ont réussi à reprendre la série, à la faire revivre mais il y a encore du chemin à parcourir pour prétendre avoir mis ses pas dans ceux de Goscinny et Uderzo. On pourrait dire au duo d’artistes « peut mieux faire ».
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, la relecture des albums de Goscinny et Uderzo s’impose (24 albums) puis, sans vouloir offenser Uderzo, passez directement à Astérix chez les Pictes… Bonne lecture !
Astérix et Obélix font partie de notre patrimoine culturel, c’est un fait indéniable et je ne vais pas bouder mon plaisir quand on retrouve un véritable scénariste à la construction des albums et un dessinateur remarquable qui propose de prolonger la vie de nos héros. J’entends bien ceux qui disent que rien n’arrive de bien passionnant à nos Gaulois, mais j’ai envie de leur répondre que je suis heureux qu’ils soient encore en vie ! Ce fut d’abord Astérix chez les Pictes – album dont j’avais dit le bien que je pensais après les désastres vécus – et voilà maintenant Le papyrus de César. Jean-Yves Ferri et Didier Conrad semblent vouloir entrer progressivement dans la tenue des auteurs d’Astérix et Obélix et les premiers lecteurs ont dit haut et fort leur satisfaction. Il faut dire que voir Astérix revenir en force est comme un bain de jouvence pour certains… Pourquoi pas ?
Tout d’abord, soyons clairs et honnêtes, Le papyrus de César n’est pas un échec ni une daube sans saveur, c’est bien un album des aventures d’Astérix et Obélix, il est dans la tradition des ouvrages des créateurs et on peut imaginer que Goscinny n’a pas réalisé un triple salto vrillé dans sa tombe. Est-ce un objet digne d’admiration et d’éloge ? C’est ce qui reste à prouver !
Je n’insisterai pas sur le dessin qui est très propre et conforme à celui d’Uderzo et pour lequel Didier Conrad est plutôt bon. Le scénario, ce qui pêchait le plus depuis le départ de Goscinny, est cohérent dans ses grandes lignes, il y a des gags, et je l’avoue sans problème, plusieurs fois j’ai ri de bon cœur. Cela suffit-il pour avoir un bon scénario dans la série ? Pas complètement car je trouve que si certains personnages sont bien trouvés – je pense à Promoplus et Doublepolémix – il faut reconnaître que le scénariste n’en tire pas tout le profit qu’il pourrait. C’est un peu comme si Goscinny n’avait pas poussé Goudurix ou Détritus au bout de leur rôle, de leur trajectoire… Tous les personnages chez Goscinny étaient usés jusqu’à la corde avant d’être abandonnés, ils rendaient l’âme, ils ne se contentaient pas de jouer un petit bout avant de disparaître…
Pour ce qui est des gags, il faudrait rappeler aux auteurs que l’on n’imite pas Goscinny en semant quelques éclats de rire mais en saturant l’album de plaisanteries, d’allusions, de parodies et autres jeux de mots jusqu’à ce moment diabolique où le lecteur ne sait plus s’il va pouvoir reprendre son souffle… Oui, je me souviens de mon père lisant Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre ou Le combat des chefs… Nous en sommes encore loin… Mais, on est bien sur la route !
Ma conclusion est simple. Oui les auteurs ont réussi à reprendre la série, à la faire revivre mais il y a encore du chemin à parcourir pour prétendre avoir mis ses pas dans ceux de Goscinny et Uderzo. On pourrait dire au duo d’artistes « peut mieux faire ».
Alors, comme l’été c’est fait pour lire, la relecture des albums de Goscinny et Uderzo s’impose (24 albums) puis, sans vouloir offenser Uderzo, passez directement à Astérix chez les Pictes… Bonne lecture !
L’été c’est fait pour lire et je vous avais promis de revenir sur l’histoire de la Belgique, donc prolongeons ce regard rapide sur l’histoire de nos voisins… Nous avions vu le déclenchement de la révolte (ou révolution) contre les représentants des Pays-Bas, comment un roi avait été choisi et c’est ainsi que Léopold de Saxe-Cobourg-Githa a prêté serment pour défendre l’intégrité de ce territoire belge… Peut-être imaginait-il que ce serait de tout repos…
Tout d’abord, tous les pays européens avaient pensé un peu trop rapidement que l’affaire était entendue et que les Pays-Bas avaient définitivement accepté l’indépendance belge… Erreur et très vite les soldats des Pays-Bas reviennent pour tenter de reprendre ce qu’ils considéraient comme une simple région de chez eux… En 1831, les combats reprennent et la Belgique est très seule et très faible. Fragile aussi au niveau politique puisque la chambre des députés n’existe pas encore faute d’élections. Le roi se tourne vers la France et l’Angleterre. Le roi se montre courageux, intrépide, sa présence rassure et finalement cela compense la faiblesse militaire belge.
Les Pays-Bas vont capituler en décembre 1832 mais rien n’est encore définitif et les troubles entre les deux voisins se prolongent… Ce n’est qu’à partir de 1839 que la Belgique voit son indépendance définitivement reconnue. Le roi profite de cette expérience pour construire la défense de son royaume en se basant sur une armée de 80000 hommes. La Belgique initiale de 1830 perd quelques bouts de territoire mais voit quand même rester le cœur de ce qui devient la Belgique moderne.
Léopold n’avait pas d’enfant et était veuf. Se pose donc la question de sa descendance et succession. C’est ainsi qu’il épouse en 1832 la fille Louise d’Orléans, fille de Louis-Philippe 1er. C’est une forme de petit clin d’œil alors que le premier candidat à la couronne était le fils du même roi, le duc de Nemours. Cette femme saura se faire aimer du roi et du peuple belge mais sera emportée trop tôt après avoir donné trois enfants vivants à Léopold. Elle décède en 1850 à l’âge de 38 ans. On la nommait « Louise la bien aimée ».
Ses trois enfants auront des destins différents : Léopold II sera roi des Belges, Philippe de Belgique sera le père d’Albert 1er mais ne régnera pas. Il sera le successeur de Léopold II quand son fils décèdera et il mourut en 1905, à 36 ans. Léopold II, lui, mourut en 1909. Enfin, Charlotte sera impératrice du Mexique de façon éphémère et perdra la tête après l’exécution de son mari, Maximilien 1er. Elle décèdera en 1929…
Quant à notre cher Léopold II, il pourrait faire l’objet d’un prochain épisode sur l’Histoire de la Belgique. Vous pouvez lire avec bonheur « Histoire des Belges et de la Belgique », ouvrage d’Yves Manhès… alors, bonne lecture !
Tout d’abord, tous les pays européens avaient pensé un peu trop rapidement que l’affaire était entendue et que les Pays-Bas avaient définitivement accepté l’indépendance belge… Erreur et très vite les soldats des Pays-Bas reviennent pour tenter de reprendre ce qu’ils considéraient comme une simple région de chez eux… En 1831, les combats reprennent et la Belgique est très seule et très faible. Fragile aussi au niveau politique puisque la chambre des députés n’existe pas encore faute d’élections. Le roi se tourne vers la France et l’Angleterre. Le roi se montre courageux, intrépide, sa présence rassure et finalement cela compense la faiblesse militaire belge.
Les Pays-Bas vont capituler en décembre 1832 mais rien n’est encore définitif et les troubles entre les deux voisins se prolongent… Ce n’est qu’à partir de 1839 que la Belgique voit son indépendance définitivement reconnue. Le roi profite de cette expérience pour construire la défense de son royaume en se basant sur une armée de 80000 hommes. La Belgique initiale de 1830 perd quelques bouts de territoire mais voit quand même rester le cœur de ce qui devient la Belgique moderne.
Léopold n’avait pas d’enfant et était veuf. Se pose donc la question de sa descendance et succession. C’est ainsi qu’il épouse en 1832 la fille Louise d’Orléans, fille de Louis-Philippe 1er. C’est une forme de petit clin d’œil alors que le premier candidat à la couronne était le fils du même roi, le duc de Nemours. Cette femme saura se faire aimer du roi et du peuple belge mais sera emportée trop tôt après avoir donné trois enfants vivants à Léopold. Elle décède en 1850 à l’âge de 38 ans. On la nommait « Louise la bien aimée ».
Ses trois enfants auront des destins différents : Léopold II sera roi des Belges, Philippe de Belgique sera le père d’Albert 1er mais ne régnera pas. Il sera le successeur de Léopold II quand son fils décèdera et il mourut en 1905, à 36 ans. Léopold II, lui, mourut en 1909. Enfin, Charlotte sera impératrice du Mexique de façon éphémère et perdra la tête après l’exécution de son mari, Maximilien 1er. Elle décèdera en 1929…
Quant à notre cher Léopold II, il pourrait faire l’objet d’un prochain épisode sur l’Histoire de la Belgique. Vous pouvez lire avec bonheur « Histoire des Belges et de la Belgique », ouvrage d’Yves Manhès… alors, bonne lecture !
Je vais commencer par un ouvrage que certains qualifieront de clivant, Histoire de l’URSS de Nicolas Werth, dans la collection Que sais-je ? des éditions Humensis. Pourquoi ce livre ? Tout d’abord, parce qu’il est un essai de synthèse générale de l’histoire de l’URSS et non un focus sur un personnage ou un évènement. En près de 350 pages, on va passer de la Révolution à la dislocation de l’Empire, de Nicolas II à la Perestroïka.
Peut-être juste préciser que cette"Histoire de l’URSS" de Nicolas WERTH, c'est en deux volumes:
- Histoire de l'Union soviétique de Lénine à Staline (1917-1953) &
- Histoire de l'Union soviétique de Khrouchtchev à Gorbatchev (1953-1991)
puisque, c'est connu de tous, un "Que sais-je?" c'est... 128 pages !
Mais, cher Septularisen, ma version est en un seul volume de 342 pages !
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