Je n’avais pas lu le message de Stavroguine avant d’envoyer le mien. Il a raison quand il dit que les jeunes « ne sont pas plus vicieux » qu’avant. C’est vrai mais, ils connaissent un terrible problème qui n’existait pratiquement pas avant, c’est la drogue.
Ce n'est pas de la génération actuelle que je parlais, mais de celles de leurs parents et de leurs grands-parents. Cette génération des boomers qui s'est gavée et a détruit le monde, non pas par vice, donc, mais par une ignorance confortable et cet instinct qui nous pousse, quand on le peut, à manger jusqu'à ce que le ventre explose et sans trop se soucier de la nausée qu'on aura le lendemain. Instinct qui n'a pas disparu en l'espace d'une génération et qui fera, j'en ai peur, qu'on demeurera incapables de répondre à la menace de la catastrophe qui se profile et qu'on va l'attendre sans rien faire ou en tout cas sans faire assez, puis, quand on y sera contraint, on se confrontera aux millions de morts qu'elle entraînera. Puis ça passera, comme tout. La terre, délestée d'une bonne partie de sa population, retrouvera un équilibre et il y aura un nouveau cycle. Mais je rejoins les prédictions d'Éric et de Butor et dans l'intervalle, deux, trois, quatre générations seront sacrifiées.
@Stavro : je partage ton constat mais il est vrai que, énoncé de manière aussi abrupte, il peut désespérer et je comprends le souci de Colen et Piero de continuer à entretenir l'optimisme et garder foi
dans l'engagement personnel. On peut faire plein de choses à l'échelle individuelle ou associative, dans son administration ou son entreprise, dans son quartier ou dans sa ville, pour essayer de régler des problèmes quotidiens, soutenir des proches ou aider des personnes en plus grande difficulté que soi.
En définitive, ce n'est pas parce que l'avenir est sombre qu'il faut renoncer à vivre et profiter de ce que la vie nous offre. Bien au contraire ! Je pense que la lecture de Cioran est riche de leçons pour chacun d'entre nous : on peut être à la fois lucidement et profondément désespéré et joyeux au quotidien.
dans l'engagement personnel. On peut faire plein de choses à l'échelle individuelle ou associative, dans son administration ou son entreprise, dans son quartier ou dans sa ville, pour essayer de régler des problèmes quotidiens, soutenir des proches ou aider des personnes en plus grande difficulté que soi.
En définitive, ce n'est pas parce que l'avenir est sombre qu'il faut renoncer à vivre et profiter de ce que la vie nous offre. Bien au contraire ! Je pense que la lecture de Cioran est riche de leçons pour chacun d'entre nous : on peut être à la fois lucidement et profondément désespéré et joyeux au quotidien.
Je suis un peu déçue ; j'avoue que j'attendais une réponse de Stavro et qu'il dise que les " jeunes" n'étaient pas dans une situation si pessimiste puisqu'il est en contact avec eux et qu'il pouvait sentir un vrai besoin de changer les choses (terme qui ne veut pas aussi dire grand chose mais qui peut préparer à un désir de changement...) ; mais là c'est un peu le coup de masse !
Mon désir était au contraire de les aider à combattre ce pessimisme mais, il est vrai, que les générations de leurs parents et grands parents (dont je fais partie de la deuxième ) sont différentes.
" Cette génération des boomers qui s'est gavée et a détruit le monde, non pas par vice, donc, mais par une ignorance confortable et cet instinct qui nous pousse, quand on le peut, à manger jusqu'à ce que le ventre explose et sans trop se soucier de la nausée qu'on aura le lendemain."
Aïe, j'avoue que dans cette phrase explosive et révoltante pour moi , je ne reconnais pas ma génération ni celle surtout de mes propres parents ! ! Colen l'a très bien démontré. Chaque génération a eu ses difficultés et aussi "facilités' bien que ce dernier terme n'a absolument rien à voir avec les 'facilités" actuelles pour les jeunes (pas tous en plus...). Je cherche dans ma propre génération ce qui aurait pu contribuer à une telle catastrophe et honnêtement je me sens pas responsable de ce qu'on pu faire les politiques qui n'ont eu aucun scrupules à nous trahir. Nous avons voté pour des changements, nous avons manifesté contre les injustices et oeuvré pour plus de liberté et un mieux vivre au simple quotidien. Certains ont occupé des usines , crée des coopératives pour lutter contre ce capitalisme ; d'autres même on refusé ce type de société en partant dans des Larzac et autres formules dans la nature ; d'autres encore ont voyagé sac à dos pour mieux comprendre l'Ailleurs...
D'accord ça a raté ; parce qu'on c'est laissé séduire par une possibilité de vivre mieux ? Mais en s'endettant souvent , en laissant s'infiltrer de façon inconsciente sans doute les mêmes règles de société dont les progrès de toutes sortes ont été un vrai miroir aux alouettes. En étant naïf ? Possible, mais qui aurait pu résister à ce dont les pays pauvres n'ont même pas encore à l'heure actuelle la possibilité de bénéficier ?
Je considère que mon rôle actuel est de contrer ce pessimisme dû à des pouvoirs extrêmes dont oui nous n'avons pas vu arriver la dangerosité ; tout est allé trop vite . Quand l'Internet est arrivé chez nous j'ai été partagée entre attirance et inquiétude, mais jamais je n'aurais cru que ce moyen aurait été lancé avec si peu de protection .
Que fallait-il faire ? Empêcher nos enfants de découvrir ces nouveautés de communication alors que ma génération passait avec une rapidité incroyable du minitel à une informatique hyper performante dans tous les domaines ? Est-ce que toutes les classes sociales dont les inégalités devenaient encore plus importantes étaient en mesure de réagir de la même façon ?
S'ils sont soutenus les jeunes de maintenant (dans lesquels j'inclus mes petits enfants de 14 et 16 ans) pourront "résister" ,comme le souligne Colen , aux tentations qui contribuent à détruire ce que nous avons cru construire de mieux par erreur...
Non je refuse que même une seule de ces générations soient sacrifiées !
Mon désir était au contraire de les aider à combattre ce pessimisme mais, il est vrai, que les générations de leurs parents et grands parents (dont je fais partie de la deuxième ) sont différentes.
" Cette génération des boomers qui s'est gavée et a détruit le monde, non pas par vice, donc, mais par une ignorance confortable et cet instinct qui nous pousse, quand on le peut, à manger jusqu'à ce que le ventre explose et sans trop se soucier de la nausée qu'on aura le lendemain."
Aïe, j'avoue que dans cette phrase explosive et révoltante pour moi , je ne reconnais pas ma génération ni celle surtout de mes propres parents ! ! Colen l'a très bien démontré. Chaque génération a eu ses difficultés et aussi "facilités' bien que ce dernier terme n'a absolument rien à voir avec les 'facilités" actuelles pour les jeunes (pas tous en plus...). Je cherche dans ma propre génération ce qui aurait pu contribuer à une telle catastrophe et honnêtement je me sens pas responsable de ce qu'on pu faire les politiques qui n'ont eu aucun scrupules à nous trahir. Nous avons voté pour des changements, nous avons manifesté contre les injustices et oeuvré pour plus de liberté et un mieux vivre au simple quotidien. Certains ont occupé des usines , crée des coopératives pour lutter contre ce capitalisme ; d'autres même on refusé ce type de société en partant dans des Larzac et autres formules dans la nature ; d'autres encore ont voyagé sac à dos pour mieux comprendre l'Ailleurs...
D'accord ça a raté ; parce qu'on c'est laissé séduire par une possibilité de vivre mieux ? Mais en s'endettant souvent , en laissant s'infiltrer de façon inconsciente sans doute les mêmes règles de société dont les progrès de toutes sortes ont été un vrai miroir aux alouettes. En étant naïf ? Possible, mais qui aurait pu résister à ce dont les pays pauvres n'ont même pas encore à l'heure actuelle la possibilité de bénéficier ?
Je considère que mon rôle actuel est de contrer ce pessimisme dû à des pouvoirs extrêmes dont oui nous n'avons pas vu arriver la dangerosité ; tout est allé trop vite . Quand l'Internet est arrivé chez nous j'ai été partagée entre attirance et inquiétude, mais jamais je n'aurais cru que ce moyen aurait été lancé avec si peu de protection .
Que fallait-il faire ? Empêcher nos enfants de découvrir ces nouveautés de communication alors que ma génération passait avec une rapidité incroyable du minitel à une informatique hyper performante dans tous les domaines ? Est-ce que toutes les classes sociales dont les inégalités devenaient encore plus importantes étaient en mesure de réagir de la même façon ?
S'ils sont soutenus les jeunes de maintenant (dans lesquels j'inclus mes petits enfants de 14 et 16 ans) pourront "résister" ,comme le souligne Colen , aux tentations qui contribuent à détruire ce que nous avons cru construire de mieux par erreur...
Non je refuse que même une seule de ces générations soient sacrifiées !
Encore une fois, je ne fais le procès de personne. Ce ne sont pas les individus qui composent cette génération qui sont viciés et à titre personnel responsables de la destruction du monde. Il se trouve juste que le monde a été détruit en l'espace d'une génération, celle des boomers. D'autres individus, dans les mêmes circonstances, auraient fait la même chose. Tu ne dis d'ailleurs pas autre chose que moi ("on s'est laissé séduire par une possibilité de vivre mieux", "on a été naïf").
Je suis un peu déçue ; j'avoue que j'attendais une réponse de Stavro et qu'il dise que les " jeunes" n'étaient pas dans une situation si pessimiste puisqu'il est en contact avec eux et qu'il pouvait sentir un vrai besoin de changer les choses (terme qui ne veut pas aussi dire grand chose mais qui peut préparer à un désir de changement...)
(...)
Non je refuse que même une seule de ces générations soient sacrifiées !
@ Piero / Colen : ce que vous dîtes, notamment votre devoir d'optimisme et d'engagement, ne me semble pas contradictoire avec ce que Stavro et moi disons, sous réserve que ce soit un optimisme lucide sur la portée de ce que nous pouvons faire. Dans le monde où nous vivons, régi par les rapports de forces et dominé par Trump, Xi Jinping et Poutine + le troupeau des patrons milliardaires, avec une Europe fractionnée et des puissances - qui ne sont plus émergentes (comme la Turquie) - qui jouent la carte de leurs propres intérêts, la coopération internationale qui serait nécessaire pour face aux problématiques globales n'est pas prête d'être mise en place et, quoi qu'on fasse à nos niveaux individuels, que ce soit en manifestant dans les rues de Paris ou sur le plateau du Larzac, on n'évitera pas que la deuxième moitié du 21ème siècle sera une période de crises majeures. Personne ne souhaite le sacrifice d'une génération (sacrifice n'étant d'ailleurs pas le terme approprié) mais il est certain que les générations de nos enfants et petits-enfants vont souffrir. A quelle intensité ? On pourra peut-être limiter l'intensité des crises et en maîtriser un peu les répercussions mais, malheureusement, comme le souligne Stavro, l'Histoire nous montre qu'on est toujours pris de vitesse par les catastrophes, comme si l'humanité s'aveuglait jusqu'à ce qu'il soit trop tard (et concernant le dérèglement climatique, la pollution massive de l'environnement, l'effondrement de la biodiversité, etc. c'est déjà trop tard pour l'empêcher : on peut juste rêver de la freiner un tant soit peu...) comme si l'humanité en avait besoin pour "supprimer" les problèmes qu'elle ne sait pas régler.
Encore une fois, je ne fais le procès de personne. Ce ne sont pas les individus qui composent cette génération qui sont viciés et à titre personnel responsables de la destruction du monde. Il se trouve juste que le monde a été détruit en l'espace d'une génération, celle des boomers. D'autres individus, dans les mêmes circonstances, auraient fait la même chose. Tu ne dis d'ailleurs pas autre chose que moi ("on s'est laissé séduire par une possibilité de vivre mieux", "on a été naïf").
@ Stavro : je ne serai pas aussi dur que toi avec la génération des boomers (qui est la génération de mes parents) car il ne me semble pas qu'ils ont "détruit" le monde. La reconstruction post GM, la décolonisation, la guerre froide, etc. ont globalement été maîtrisées. Le vrai drame me semble survenir un peu plus tard, dans les années 90 : on (collégialement mais surtout l'hyperpuissance américaine) a dramatiquement mal géré la fin de la guerre froide. Au lieu de rebondir vers un dépassement, on a (faute d'autre projet que le consumérisme à tout crin) régressé, avec une résurgence des nationalismes et des idéologies qu'on avait cru révolus. On s'est alors détourné des "vrais" enjeux d'avenir, en premier lieu l'impact des activités humaines sur la planète. Certains l'avaient déjà bien senti, comme Michel Serres mais aussi Théodore Monod (qui avait écrit un livre au titre sans ambiguiïé : "Et si l'aventure humaine devait échouer ?")
Encore une fois, je ne fais le procès de personne. Ce ne sont pas les individus qui composent cette génération qui sont viciés et à titre personnel responsables de la destruction du monde. Il se trouve juste que le monde a été détruit en l'espace d'une génération, celle des boomers. D'autres individus, dans les mêmes circonstances, auraient fait la même chose. Tu ne dis d'ailleurs pas autre chose que moi ("on s'est laissé séduire par une possibilité de vivre mieux", "on a été naïf").
Oui je comprends mieux :-)
Il se trouve juste que le monde a été détruit en l'espace d'une génération, celle des boomers.Le monde n’a pas été détruit en l’espace d’une génération, celle des boomers qui est la mienne, si je ne me trompe. Il s’est détruit à partir de la naissance de l’industrie à la fin du XIXème. Ce n’est qu’à la génération des boomers qu’on s’en est aperçu et c’est seulement maintenant qu’on réagit.
@Stavro : « Résister, ça suppose pourtant d'avoir de l'espoir. … » ne serait-ce pas l’inverse ? Résister fait renaître l’espoir, s’engager entretient l’énergie et procure de la joie ! Il n’est que de voir briller les yeux des milliers de contributeurs, ouvriers, artistes, artisans à la rénovation de Notre Dame, leur fierté d’avoir recréé tant de beauté, de la partager avec le reste du monde. La même fierté se retrouve plus modestement ici : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/68000
Les confinements Covid si fortement anxiogènes et déstabilisateurs datent de presque 5 ans. Il est temps d’en sortir. Sans parler de la bravoure montrée au quotidien par les victimes de pathologies lourdes, de handicaps, d’accidents … Attention au défaitisme, attention au piège de prophéties auto-réalisatrices.
Zenitude pour tous en 2025, Critiques Libres, ses inscrits, invités, animateurs et modérateurs
Les confinements Covid si fortement anxiogènes et déstabilisateurs datent de presque 5 ans. Il est temps d’en sortir. Sans parler de la bravoure montrée au quotidien par les victimes de pathologies lourdes, de handicaps, d’accidents … Attention au défaitisme, attention au piège de prophéties auto-réalisatrices.
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Il se trouve juste que le monde a été détruit en l'espace d'une génération, celle des boomers.
Le monde n’a pas été détruit en l’espace d’une génération, celle des boomers qui est la mienne, si je ne me trompe. Il s’est détruit à partir de la naissance de l’industrie à la fin du XIXème. Ce n’est qu’à la génération des boomers qu’on s’en est aperçu et c’est seulement maintenant qu’on réagit.
@SJB : ce qu'on appelle boomer est la génération des gens du "baby-boom", nés dans l'euphorie des années qui ont suivi la fin de la 2ème GM, ie de 1945 à la fin des années 50, c'est-à-dire des gens qui ont aujourd'hui entre 65 et 79 ans et qui n'ont connu qu'un monde en "paix" dans l'équilibre de la guerre froide (paix relative certes puisque les guerres issues de la décolonisation furent de vraies guerres et que les rivalités entre Etats n'ont jamais cessé). Si j'en crois ta fiche, tu n'es donc pas un boomer ! :D
Je pense que c'est faux de dire que le monde a été détruit par la naissance de l'industrie. Un certain ordre du monde a été détruit par la naissance et l'essor de l'industrie, qui a permis la main-mise de l'Europe sur le monde, mais pas le monde lui-même. Ce n'est que depuis quelques décennies que l'impact global des activités humaines sur la planète a commencé à détruire irréversiblement les grands équilibres, ne serait-ce que l'explosion démographique qui nous a fait passer de 2 milliards (en 1920) à 8 milliards d'humains aujourd'hui (avec une croissance maximale pendant les années 60/70). Le poids de l'humanité, par sa seule existence, n'a jamais eu d'équivalent dans toute l'histoire du vivant. Indépendamment de la technologie, l'espèce humaine, avec ses 8 milliards d'individus, représente plus de 50 % de la biomasse des mammifères vivants sur la planète, sachant que la plupart de ces "autres" mammifères sont nos amis domestiques (chats, chiens, chevaux, etc.) et nos animaux d'élevage (bétail, etc.). L'effondrement de la biodiversité est déjà en grande partie réalisé car il n'y a presque plus d'animaux sauvages, sauf dans quelques niches sanctuarisées (réserves, etc.) et dans les mers. Ce qui veut aussi dire que le processus d'évolution naturelle est cassé pour la première fois dans l'histoire du vivant, remplacé par une sélection "dirigée" par l'homme, qui crée des espèces nouvelles (dans les espèces domestiques) pour ses besoins.
Alors je ne suis pas un boomer ? je me sens déjà moins coupable. ;-))
@SJB :(...) Si j'en crois ta fiche, tu n'es donc pas un boomer ! :D
Mais que faire ? Si l’humanité prend déjà quatre fois plus de place sur la planète qu’il y a un siècle… et comme on n’arrêtera jamais le progrès… ?
Moi je veux penser comme Colen8 : « Attention au défaitisme, attention au piège de prophéties auto-réalisatrices.
Zenitude pour tous en 2025, Critiques Libres, ses inscrits, invités, animateurs et modérateurs ».
Et j’ajouterai : à part ça, bonne année 2025 !
;-))
@Stavro : « Résister, ça suppose pourtant d'avoir de l'espoir. … » ne serait-ce pas l’inverse ? Résister fait renaître l’espoir, s’engager entretient l’énergie et procure de la joie ! Il n’est que de voir briller les yeux des milliers de contributeurs, ouvriers, artistes, artisans à la rénovation de Notre Dame, leur fierté d’avoir recréé tant de beauté, de la partager avec le reste du monde. La même fierté se retrouve plus modestement ici : https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/68000
Les confinements Covid si fortement anxiogènes et déstabilisateurs datent de presque 5 ans. Il est temps d’en sortir. Sans parler de la bravoure montrée au quotidien par les victimes de pathologies lourdes, de handicaps, d’accidents … Attention au défaitisme, attention au piège de prophéties auto-réalisatrices.
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Oui, résister faire renaître l'espoir mais il faut ne pas s'aveugler sur la portée de nos réalisations. Le chantier de la rénovation de Notre Dame est un magnifique chantier, qui a donné de la joie à tous ses artisans, mais ce n'est pas de la résistance, c'est l'accomplissement d'une mission qu'ils s'étaient donnés. La résistance est plutôt revendiquée par des actions militantes (du type de celle des "colibris" de Pierre Rabhi par exemple) or je suis assez souvent "irrité' par les tendances actuelles du militantisme, qui simplifie et amalgame beaucoup trop les choses, avec des discours et des actions qui me semblent surtout servir à réconforter le militant, qui peut au moins se dire qu'il a fait quelque chose même si ce quelque chose ne sert à rien (voire est parfois contre-productif par la confusion qu'il génère - cf les barbouillages imbéciles dans des musées). J'avais lu l'an dernier le manifeste des Soulèvements de la terre, que j'avais ouvert avec un a priori plutôt positif mais, même s'il y a des choses importantes qui y sont mises en exergue, j'ai vite déchanté devant le blougiboulga idéologique... Pour ceux qui veulent y jeter un oeil :
https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/68040
Comme vous dites, le problème du climat et de la surpopulation dépasse tellement nos capacités individuelles qu'on ne sait pas que faire. D'où le risque de "après moi les mouches", surtout pour les gens de ma génération qui sont en fin de course.
Mais bien sur l'engagement individuel peut aider, personnellement à soulager l'angoisse, et globalement car ca pourrait initier une dynamique. Les étudiants qui manifestaient pour le climat, bien plus que les actions de rébellion - extinction. Comme le dit Anders, "inquiète ton voisin comme toi même" et "L'espoir ? Connait pas" (dans le sens que c'est pas de l'espoir qu'il faut, c'est de l'engagement: https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/44617)
Perso j'ai encore une croyance naive dans la science pour nous sortir du pétrin
Mais bien sur l'engagement individuel peut aider, personnellement à soulager l'angoisse, et globalement car ca pourrait initier une dynamique. Les étudiants qui manifestaient pour le climat, bien plus que les actions de rébellion - extinction. Comme le dit Anders, "inquiète ton voisin comme toi même" et "L'espoir ? Connait pas" (dans le sens que c'est pas de l'espoir qu'il faut, c'est de l'engagement: https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/44617)
Perso j'ai encore une croyance naive dans la science pour nous sortir du pétrin
Ça me semble en effet bien naïf de croire "au progrès" (SJB) ou à "la science" (Saule) pour nous sortir de là. C'est peut-être générationnel, je ne sais pas. Ou bien lié à la foi que vous partagez et qui vous fait croire en un progrès messianique qui sauverait l'humanité. Le premier apôtre de cette secte me semble être Elon Musk, ce qui me fait penser qu'on est mal barré.
Je pense plutôt qu'on va être confronté à un violent retour en arrière qui va nous forcer à abandonner les technologies et le mode de vie auxquels nous ne sommes pas capables de renoncer nous-memes de façon rationnelle et organisée. Notre mode de vie n'est tout simplement pas soutenable. La Terre ne dispose pas des ressources pour entretenir 8 milliards d'êtres humains qui n'aspirent qu'à consommer et à vivre de plus en plus vieux. Ce qu'on n'arrive pas à faire aujourd'hui volontairement nous sera violemment imposé demain par la nécessité. Nos enfants, je le crains, paieront fort le prix de notre inconséquence.
Sur ce, bonne année à tous et à toutes !
Je pense plutôt qu'on va être confronté à un violent retour en arrière qui va nous forcer à abandonner les technologies et le mode de vie auxquels nous ne sommes pas capables de renoncer nous-memes de façon rationnelle et organisée. Notre mode de vie n'est tout simplement pas soutenable. La Terre ne dispose pas des ressources pour entretenir 8 milliards d'êtres humains qui n'aspirent qu'à consommer et à vivre de plus en plus vieux. Ce qu'on n'arrive pas à faire aujourd'hui volontairement nous sera violemment imposé demain par la nécessité. Nos enfants, je le crains, paieront fort le prix de notre inconséquence.
Sur ce, bonne année à tous et à toutes !
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