Spirit
avatar 24/12/2024 @ 10:11:03
J'étais dans la voiture quand j'ai entendu la composition de gouvernement et j'ai crus avoir un accident tant j'ai ris.....Valls, non mais des fois, Valls, le social traitre avec des couteaux plein les doublures. Il se prend pour César il n'est même pas Brutus, pas même le centurion qui perçat les flans du Christ, ni même Judas....Non il veut prendre la place du romain d'Astérix qui balaie les dalles une par une. Il est VIP chez ikea pour le nombre de placards qu'il achéte pour y cacher tous ses cadavres. Ce matin sur FI il m'a fait rire, imbus de sa personne, il m'a fait penser à la chanson de Brassens " le roi des c...". Il a de la chance que les guignols est était occis par le monarque d'extréme droite bolloré.....et en même temps je suis triste que la France n'est que ça pour la représenter.

Saint Jean-Baptiste 24/12/2024 @ 12:10:09
@Spirit
Jugement à l’emporte pièces, bien enlevé, ’y a pas à dire mais… pas très motivé.
;-))

Spirit
avatar 24/12/2024 @ 13:57:42
Je sais bien SJB mais il me faudra plus que valls pour faire monté ma motivation. Par contre je regrette l'abscence de Xavier Bertrand qui même n'étant pas de mon bord me parait être à peu prés intégre et au moins il ne fais pas copain/copine avec le rn, ceci expliquant peut être cela.

Pieronnelle

avatar 25/12/2024 @ 10:56:20
J'étais dans la voiture quand j'ai entendu la composition de gouvernement et j'ai crus avoir un accident tant j'ai ris.....Valls, non mais des fois, Valls, le social traitre avec des couteaux plein les doublures. Il se prend pour César il n'est même pas Brutus, pas même le centurion qui perçat les flans du Christ, ni même Judas....Non il veut prendre la place du romain d'Astérix qui balaie les dalles une par une. Il est VIP chez ikea pour le nombre de placards qu'il achéte pour y cacher tous ses cadavres. Ce matin sur FI il m'a fait rire, imbus de sa personne, il m'a fait penser à la chanson de Brassens " le roi des c...". Il a de la chance que les guignols est était occis par le monarque d'extréme droite bolloré.....et en même temps je suis triste que la France n'est que ça pour la représenter.

Merci Spirit !
Exactement mon ressenti !
C'est vraiment le pompon ! Ca devient de plus en plus burlesque ! Pauvre France !
Il aurait pu nous epargner ça pour Noël le Muppet show !

Eric Eliès
avatar 27/12/2024 @ 11:14:05

Il a de la chance que les guignols est était occis par le monarque d'extréme droite bolloré.....et en même temps je suis triste que la France n'est que ça pour la représenter.


@Spirit : Ils ont tous de la chance car d'un bord à l'autre (extrême inclus) ils auraient tous été de sacrés bons clients !!! Je n'ai pas été surpris de la nomination de Valls car, depuis un mois, il ne cessait d'hanter les plateaux télé/radio et de faire savoir (comme Ségolène Royal d'ailleurs) qu'il était disponible pour apporter son expérience, blabla : ça promet d'ailleurs des moments sympa (qui auraient fait la joie des Guignols !) si le député Hollande a un jour l'idée de s'adresser au ministre Valls lors d'une séance de questions à l'Assemblée...
Le problème de ce gouvernement c'est que personne ne veut y aller, à part les désespérés, donc on commence à racler le fond. Ce qui est la définition même de la raclure... :P

Saint Jean-Baptiste 27/12/2024 @ 11:25:00


Le problème de ce gouvernement c'est que personne ne veut y aller,
C’est un mal qui se généralise et ça commence à être inquiétant pour nos démocraties.

Spirit
avatar 27/12/2024 @ 12:02:52
SJB c'est effectivement inquiétant et je pense qu'il est temps de passer à un autre type de gouvernance, plus prés du peuple et plus honnête. Reste à trouver ceux et celles qui le mettrons en place. C'est un refonte complète et je vois des bottes prêtent à s'engouffrer dans la brèche et ça ce ne sera pas acceptables. Nous sommes à un carrefour dangereux.

Eric Eliès
avatar 27/12/2024 @ 12:45:45

C’est un mal qui se généralise et ça commence à être inquiétant pour nos démocraties.

SJB c'est effectivement inquiétant et je pense qu'il est temps de passer à un autre type de gouvernance, plus prés du peuple et plus honnête. Reste à trouver ceux et celles qui le mettrons en place. C'est un refonte complète et je vois des bottes prêtent à s'engouffrer dans la brèche et ça ce ne sera pas acceptables. Nous sommes à un carrefour dangereux.


Ce mal se généralise parce qu'on a des hommes politiques qui se soucient de leur carrière davantage que du bien commun. En ce moment, toutes les décisions sont difficiles parce que les enjeux sont complexes et d'une grande gravité (dette et déficit public non tenables, poids des réseaux criminels, menaces multiples de guerre, dérèglement climatique, dérégulation financière et technologique, etc) et que les extrêmes des deux bords (et aussi les partis "traditionnels") alimentent la démagogie : il y a des coups à prendre, dangereux pour une carrière et des ambitions personnelles. Outre une certaine médiocrité (beaucoup ne sont tout simplement pas à la hauteur ni au niveau des enjeux), il y a beaucoup de lâcheté dans l'attitude générale de nos hommes politiques, devenus des "politiciens professionnels" qui agissent presque comme des "entrepreneurs" au service d'une carrière ou d'un parti.

Quant à une gouvernance plus proche du peuple, ça dépend comment on la définit et comment on la met en place. Une démocratie directe ne serait pas nécessairement plus honnête et plus compétente qu'une gouvernance construite sur les principes de la démocratie représentative. C'est d'ailleurs le danger que Platon, qui fonda son Académie avec l'idée que la gouvernance devait être confiée à des hommes d'élite instruits et préparés à l'exercice du pouvoir, voyait dans la démocratie directe : elle fait la part trop belle aux beaux parleurs et aux sophistes, qui emportent l'adhésion sur la manipulation et l'éloquence et non sur la justesse de leurs idées. Danger décuplé aujourd'hui, par rapport au modèle antique (où tout le monde, à défaut de s'apprécier, se connaissait personnellement dans la cité) par le fait que la parole publique passe par la télé et les réseaux sociaux, qui déforment, amplifient et falsifient.

Au final, j'avoue être très pessimiste sur le monde à venir. Les prochaines décennies seront sans doute atroces pour nos enfants et petits-enfants car je pense qu'ils vont tout prendre dans la "tronche" en même temps, et qu'ils n'n'échapperont pas au pire : le dérèglement climatique et toutes ses conséquences (en millions de morts et centaines de millions de réfugiés/déplacés), les guerres (idem), les dérégulations qui vont renforcer les réseaux criminels et provoquer des Etats faillis (et aussi des millions de morts). Pour ne pas fâcher Septu, qui a raison d'insister pour que CL reste un site "littéraire" avant tout, je conclurai donc sur un jugement "littéraire", en évoquant Michel Butor qui avait déclaré, il y a une dizaine d'années et à je ne sais plus à quelle occasion (grosso modo - je cite de mémoire) : " J'ai peur du monde qui vient. Peut-être que les choses s'amélioreront d'ici le 23ème siècle mais, en attendant, le 21ème est très mal parti ". Je partage totalement ce point de vue.

Spirit
avatar 27/12/2024 @ 14:15:06

Pour ne pas fâcher Septu, qui a raison d'insister pour que CL reste un site "littéraire" avant tout,



Difficile pour moi de dissocier l'écrit du devenir des hommes; mais bon si cela froisse les suceptibilités réfugions nous dans un no mens land ou n'existe que des lions qui parlent et des robots qui marchent, et ignorons dans notre petit écran que les livres sont là pour élever l'être humain mais ne font pas le monde.

Eric Eliès
avatar 27/12/2024 @ 14:20:34

Pour ne pas fâcher Septu, qui a raison d'insister pour que CL reste un site "littéraire" avant tout,

Difficile pour moi de dissocier l'écrit du devenir des hommes; mais bon si cela froisse les suceptibilités réfugions nous dans un no mens land ou n'existe que des lions qui parlent et des robots qui marchent, et ignorons dans notre petit écran que les livres sont là pour élever l'être humain mais ne font pas le monde.


@Spirit : tu es un peu trop susceptible ! :D Ce n'était pas un reproche pour toi mais plutôt un clin d'oeil pour Septu.. :P

Pieronnelle

avatar 27/12/2024 @ 16:20:44
Oui mais attention à notre pessimisme et son impact sur les jeunes. Comment voulez-vous qu'ils réagissent envers un devenir aussi sombre...destruction de la planète à cause d'un dérèglement climatique qu'on leur explique très mal et que sous l'angle d'une catastrophe planétaire ! Guerres dont ils ne parviennent pas à vraiment comprendre les causes et surtout leurs déroulements et mefaits ! Un monde politique d'une totale indigence où l'on nie l'humanisme au profit de l"'économie et l'argent et auquel ils ne peuvent que se désinteresser tellement il devient groteste ! Et j'en passe car il y a de plus en plus de jeunes qui sont terrifiés et plongent dans des actions depressives voire suicidaires...
Certes il est necessaire d'être lucides mais cette lucidité doit être constructive. A nous de leur expliquer ce que peut être un monde meilleur et d'éviter de les entraîner vers une totale absence d'espoir . Les médias sont de veritables marteaux pilons à la solde des politiques et à l'affut de scoops vrais ou faux dont ils nient l'impact néfaste...résultats les jeunes se réfugient sur des réseaux sociaux qu"ils croient plus vrais et où le meilleur côtoie l'abomidable...
C'est beau mais aussi tellement difficile d'être jeune par les temps qui courent !!
A nous d'avoir l'oeil, il n'y a rien d'irrémédiable et la violence et l'injustice peuvent se combattre . Mais surtout il faut expliquer le pourquoi de ce qui ne va pas et apprendre à penser à des solutions differentes de ce qui a toujours été fait et en ce moment il y a de quoi faire !

Saule

avatar 27/12/2024 @ 23:50:17
Les médias sont de veritables marteaux pilons à la solde des politiques et à l'affut de scoops vrais ou faux dont ils nient l'impact néfaste...résultats les jeunes se réfugient sur des réseaux sociaux qu"ils croient plus vrais et où le meilleur côtoie l'abomidable...

Est-ce vrai ? Personnellement je lis un média traditionnel, The Guardian, et j'ai la naiveté de croire qu'il m'informe correctement. Ils sont très concernés par le réchauffement climatique mais sans catastrophisme. Ils sont très concernés par Trump mais sans en faire une dépression.

Mais les jeunes ne veulent plus de média traditionnel. Sur les réseaux sociaux, il y a un fric dingue pour créer des algorithmes ont pour seul but de rentabiliser l'utilisateur. Ces algorithmes rendent les gens adictifs et les manipulent. ,C'est pas du tout de l'information, c'est de la désinformation massive.

Je pense que c'est un problème inédit, à part interdire ces algorithmes je ne vois pas de solutions.

Ce qui me tourmente un peu, c'est que la France risque aussi de tomber dans le travers populiste, à force de critiquer des politiciens relativement "acceptables" (les politiciens actuels au pouvoir), c'est la voie royale pour la prochaine génération qui sera à la hauteur de Trump. Je ne pense pas que c'est ca que Spirit, Piero, .. veulent mais c'est le résultat

Eric Eliès
avatar 27/12/2024 @ 23:57:13

Je pense que c'est un problème inédit, à part interdire ces algorithmes je ne vois pas de solutions.


Sauf erreur, mais tu es le mieux placé pour en parler, c'est ce que veut faire l'Australie pour les jeunes. A défaut d'interdire les algo (dont les perfo seront décuplées par l'IA), au moins empêcher l'exposition des jeunes à ces algorithmes en imposant un âge légal minimum pour créer un compte sur un réseau social...

Saule

avatar 28/12/2024 @ 00:43:58
Oui, je crois que la motivation c'est surtout la pression sociale malsaine pour les adolescents. La limite est de seize ans. Ce sera difficile à faire respecter. Mais c'est raisonnable je trouve.

La désinformation touche les adultes aussi. A la limite les gens ne croient plus les médias traditionnels, comme le journal télévisé sur la chaine publique. C'est assez inédit et dangereux.

Saint Jean-Baptiste 28/12/2024 @ 16:13:08
(...) notre pessimisme et son impact sur les jeunes. Comment voulez-vous qu'ils réagissent envers un devenir aussi sombre...
(...) tellement difficile d'être jeune par les temps qui courent !!
Je ne crois pas que les jeunes soient plus pessimistes aujourd’hui qu’autrefois. Ils se soucient, certes de l’avenir de la planète, comme tout le monde, mais ça ne les empêche pas de se préoccuper avant tout du bonheur présent. Et c’est heureux, c’est le privilège de la jeunesse. Ne leur gâchons pas la vie en leur prédisant un avenir de malheur.

« L’avenir n’est à personne, l’avenir est à Dieu » disait Victor Hugo.

Je me souviens quand nous étions jeunes, les grandes personnes prétendaient que nous vivions dans l’inquiétude de la bombe atomique ; nous étions en pleine guerre froide et on nous disait que les grands de ce monde avaient le doigt sur le bouton rouge de la bombe. Ah ! Pauvre jeunesse, disait-on !
Je dois vous dire qu’on s’en fichait comme d’une guigne ! Notre inquiétude était que la belle fille qu’on comptait inviter à danser au petit bal du samedi soir pourrait danser avec un autre.

On se retrouvait bien dans cette scie à la mode, de Guy Béart : « jamais je ne m’intéresse à la bombe vengeresse qui va tous nous faire sauter… » 

https://google.com/search/…

Ce n’est pas de la haute littérature mais ça nous ressemblait bien et ça ressemble bien, je pense, à tous les jeunes d’aujourd’hui.
;-))

Pieronnelle

avatar 28/12/2024 @ 17:42:56
Non non SJB, l'insoucience de notre époque etait bien différente, l"inquiétude aussi. Les jeunes avaient tant de choses à decouvrir avant tout et ils ne croyaient pas à la guerre vu celles qui venaient de se terminer dans la catastrophe et même l'apocalypse ( Hirochima....). On a cru à la paix on a cru qu"on pouvait tirer des leçons du passé. On etait dans une logique de plus de liberté individuelle et plus de consommation pour ceux qui avaient souffert des manques. ce qui à priori devait rendre plus heureux...
Les jeunes de maintenant possèdent x fois plus qu'a notre époque et ne sont peut-être pas plus heureux. Les inegalités sociales sont sans doute pire qu'avant , les injustices aussi , parce que tout simplement rien n'a changé dans le mode de fonctionnement du monde politique.
Franchement qu'est-ce qui peut motiver les jeunes à voter ? Changer le monde ? Pour quel monde possible ?
Tu dis que les jeunes ne sont pas pessimistes, mais les idéaux possibles se noient dans la consommation ou le besoin de consommation même pour les plus pauvres comme pour une sorte de compensation . Et tu oublies qu'il y en a de plus en plus qui se droguent et se suicident On leur predit l'appocalypse si....mais le si est tout sauf clair et organisé d'une facon cohérente au niveau de la planète. Alors on leur bourre le crane sur un derèglement climatique dont ils accusent les "anciens" d'être responsables mais qui en fait les deresponsbilisent....
Oui je sais cette generalisation sur les jeunes n'est pas vraiment cohérenente il y a tant de disparité dans cette jeunesse. Mais entre ceux qui ont les moyens d'avoir une vraie prise de conscience des problèmes de la planète, sans solution , et ceux qui sont dans la précarité et les difficultés quotidiennes, il y a de quoi retrouver le même pessimisme ...
Mais je les aime et admire ces jeunes c'est pourquoi j'ai honte du spectacle qu'on leur offre actuellement.et que je m'efforce auprès d'eux de cacher un pessimisme qui ne me ressemblait pas...

Eric Eliès
avatar 28/12/2024 @ 19:52:09

Je ne crois pas que les jeunes soient plus pessimistes aujourd’hui qu’autrefois. Ils se soucient, certes de l’avenir de la planète, comme tout le monde, mais ça ne les empêche pas de se préoccuper avant tout du bonheur présent. Et c’est heureux, c’est le privilège de la jeunesse. Ne leur gâchons pas la vie en leur prédisant un avenir de malheur.


@SJB : je pense comme Piero que la situation est très différente. Tu as grandi dans une époque portée par l'effervescence des "trente glorieuses" et de la reconstruction sur les ruines de l'ancien monde. Il y avait certes beaucoup de problèmes et de tensions, notamment celles liées à la guerre froide et aux guerres de décolonisation mais l'avenir s'annonçait meilleur que le monde d'avant. Or, pour les jeunes d'aujourd'hui, c'est l'inverse : l'avenir leur semble beaucoup plus sombre que le monde de leurs parents car les problèmes d'avant n'ont pas été réglés et, au contraire, ont même été aggravés par de nouveaux problèmes. Le dérèglement climatique en est un, et majeur, mais il n'est lui-même qu'une composante de la problématique globale de l'impact des activités humaines sur les grands équilibres planétaires : pollution massive (de l'air, des sols et des océans), effondrement de la biodiversité, épuisement des ressources, etc. Pour s'en sortir, il faudrait une mobilisation immédiate (sachant qu'on a déjà pris beaucoup trop de retard) et une coopération internationale or, aujourd'hui, de quoi parle-t-on ? De guerre économique, de course aux armements alimentée par l'IA et la robotisation, etc. L'inquiétude des jeunes est pleinement justifiée. En outre, ils sont bien plus personnellement exposés qu'avant à des dangers décuplés par les réseaux, et ce quasiment dès l'enfance...

Colen8

avatar 29/12/2024 @ 10:47:21
C’était mieux avant ?
Oui pour les baby-boomers qui ont connu une parenthèse magique de 80 ans.
Non pour la génération sacrifiée de leurs grands-parents : inégalités sociales, discrimination des femmes, première guerre mondiale, grippe espagnole, grande dépression, mortalité infantile des maladies infectieuses, seconde guerre mondiale, occupation allemande, déportations en masse et Shoah, bombardements alliés précédant le débarquement… Ils ont su faire front avec dignité et détermination.
Non pour le reste du monde privé de liberté.

Résister n’est-ce pas ce qu’il y a de mieux à faire ?
Quand grande est la tentation de se lamenter sur l’abandon du bien commun, sur l’occultation du bon sens par des soi-disant élites nageant entre le goût du pouvoir, l’ignorance et l’incompétence.
Comme remède à la dépression et au sentiment d’impuissance résister c’est rester concentré sur le positif, c’est se trouver des engagements individuels et collectifs.

Stavroguine 29/12/2024 @ 11:52:22
Résister, ça suppose pourtant d'avoir de l'espoir. Quand on est en guerre, j'imagine qu'on peut se dire qu'elle finira, qu'on vaincra, comme on s'est dit durant le Covid que le confinement cesserait, en se berçant de l'illusion, même, que le "monde d'après" serait meilleur, vaguement enthousiasmé qu'on était par ces images de dauphins revenus jouer près des côtes, de canards se baladant tranquillement dans Paris ou de l'eau pure, redevenue limpide des canaux de Venise.

Ce qui nous guette, c'est la sixième extinction et l'ennemi à combattre, c'est nous-mêmes et nos modes de vie auxquels on est quand même assez peu à être vraiment prêts à renoncer. On fait des petits gestes de résistance faciles comme consommer un peu moins de viande, chauffer un peu moins l'hiver, voyager un peu moins mais on sait bien que c'est dérisoire par rapport à l'effort qui serait requis pour réellement inverser la tendance. J'ai peur que plus que la résistance, ce soit la résignation qui domine, voire un certain je-m'en-foutisme : par besoin ou par facilité, la grande majorité de la population ne se soucie pas de consommer bio ou local et est heureuse de voyager en low-cost ou d'acheter des robes Shein. Tout le monde, partout, nous dit de le faire. On est abreuvé d'images qui nous y incite.

Quant aux "jeunes", cela n'existe pas. Pour en côtoyer pas mal au quotidien, je les trouve généralement anxieux, habités d'une angoisse plus ou moins sourde ou assourdie, à laquelle ils répondent avec la variété de façons dont on répond communément aux angoisses : certains s'informent, d'autres se divertissent, se refugient dans l'ignorance ou dans les vérités alternatives, plus rassurantes ; certains résistent, d'autres sont paralysés, d'autres semblent s'en foutre, d'autres encore n'ont pas de plus grande envie que de perpétuer le système, d'avoir un iPhone, plus tard une Tesla, de travailler dans la tech et de vivre à Dubaï, qui fait plus rêver que le Larzac.

Mais oui, je suis inquiet pour eux et rejoins Eric dans tout ce qu'il dit. "Les jeunes" savent en effet que leur vie sera globalement pire que celle de leurs parents et c'est tout ce qui compte : peu importe que cela soit objectivement mieux qu'il y a deux siècles ; ce qui compte, c'est la dynamique : depuis la Révolution, on peut constater que chaque génération vivait globalement un peu mieux que la précédente. Ce mécanisme est enrayé. C'est cette conscience qui cause le désespoir et la colère face à une génération qui, sans forcément en avoir conscience, sans être plus vicieuse qu'une autre, s'est repue et a laissé un monde en ruines.

Saint Jean-Baptiste 29/12/2024 @ 12:21:11
Je pense que Pieronnelle et Eric ont raison ; l’avenir ne se présente pas bien pour les jeunes générations. Mais ils en sont moins conscients que nous. Nous avons beaucoup plus de temps que les jeunes pour nous informer. Ils passent du temps sur les réseaux sociaux qui ne les informent pas beaucoup et pas convenablement.
Je pense que leurs soucis du moment c’est leurs études, leur emploi, leur mariage, leur logement… Ce sont en fait, les premiers soucis des jeunes à chaque génération. Mais c’est vrai qu’avant on trouvait plus facilement un logement et un emploi ; surtout un emploi ; aujourd’hui ça devient de plus en plus difficile ; je crois que, pour les jeunes, c’est la première difficulté.
Mais pour le reste, je crois qu’ils ne sont, heureusement, pas tellement conscients de ce qui les attend dans l’avenir.
Et, comme dit Colen8, le défis des jeunes « c’est se trouver des engagements individuels et collectifs. » On ne peut pas mieux dire, c’est ce qui donnera un sens à leur vie.

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