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Je poste ça, c'est surtout pour info. Une histoire lamentable, comme il y en a hélas dans tous les milieux : https://zone-critique.com/critiques/…
Plus que lamentable en effet !
Voilà qui illustre une fois de plus la distance incommensurable qu'il peut y avoir entre un homme et son oeuvre !
Voilà qui illustre une fois de plus la distance incommensurable qu'il peut y avoir entre un homme et son oeuvre !
Oui j'avais vu, c'est moche, la sensibilité exacerbée de l'artiste n'offre pas toujours de jolies choses...
J'en avais entendu parler mais je n'avais pas lu une présentation aussi détaillée de cette affaire. Je ne savais pas que c'était aussi sordide et qu'il y avait eu autant de violence. Son attitude est inexcusable et je ne lirai plus Jean-Michel Maulpoix comme avant ; c'est un auteur et poète que j'aimais et dont je continuerai à aimer les livres mais l'homme est lamentable, autant misogyne que haineux et mégalomane. L'excuse du poète qui bat sa femme parce que Verlaine aussi battait sa femme, ce n'est pas une excuse de poète mais une excuse de connard...
Je tombe des nues en lisant ça. Je n'ai lu que deux livres de cet individu, je n'en lirai pas d'autres. Mais c'est vrai que le mariage ou la vie de couple peut devenir un enfer !
Mon frère m'a dit, après avoir quitté sa femme : "J'ai vécu vingt-cinq ans en Enfer !". Mais je ne sais pas pourquoi il est resté. Il m'a dit : A cause des enfants", il a attendu qu'ils soient adultes ! Je ne sais ce qui pousse des gens à être si désagréables et violents dans un couple. Pour moi, ça reste un mystère.
Mon frère m'a dit, après avoir quitté sa femme : "J'ai vécu vingt-cinq ans en Enfer !". Mais je ne sais pas pourquoi il est resté. Il m'a dit : A cause des enfants", il a attendu qu'ils soient adultes ! Je ne sais ce qui pousse des gens à être si désagréables et violents dans un couple. Pour moi, ça reste un mystère.
" Ils ont d’abord jugé un dossier de violences intrafamiliales d’une effroyable banalité." Pour moi aussi c'est un mystère, par quels méchanismes ce genre de comportements peuvent arriver ?
Plus que lamentable en effet !Oh oui. On attache bien trop d'importance à la personne, et pas assez à l'œuvre, et cette mise à l'honneur de la personne participe de ces dérives sordides.
Voilà qui illustre une fois de plus la distance incommensurable qu'il peut y avoir entre un homme et son oeuvre !
Plus que lamentable en effet !
Voilà qui illustre une fois de plus la distance incommensurable qu'il peut y avoir entre un homme et son oeuvre !
Oh oui. On attache bien trop d'importance à la personne, et pas assez à l'œuvre, et cette mise à l'honneur de la personne participe de ces dérives sordides.
@Feint : cette distinction entre l'oeuvre et l'homme ne me semble pas pertinente pour la poésie, qui exprime un rapport au monde, intime et personnel, où le "Je" est primordial. On n'est pas poète uniquement à travers les mots du poème mais aussi dans sa manière d'être au monde, de porter une exigence de vérité de parole et de vivre simplement, au plus près des choses...
Je ne suis pas sûr du tout de ça (à la limite pour la poésie lyrique mais même là, en fait non). Ce que je veux dire, c'est que la tendance à honorer des personnes, voilà ce que ça peut donner : un type qui se croit au-dessus de tout. Je suis contre les honneurs à la personne, pratique inégalitaire ; les honneurs pour les œuvres, pour les actes, d'accord ; pour les personnes, non. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le nom de l'auteur ne figure même pas sur mon dernier livre (bon il y a peu de chances pour que je sois pris comme exemple à suivre ; ça n'est pas dans l'air du temps). Michaux aurait été d'accord, je pense.
@Feint : cette distinction entre l'oeuvre et l'homme ne me semble pas pertinente pour la poésie, qui exprime un rapport au monde, intime et personnel, où le "Je" est primordial. On n'est pas poète uniquement à travers les mots du poème mais aussi dans sa manière d'être au monde, de porter une exigence de vérité de parole et de vivre simplement, au plus près des choses...
@Feint : cette distinction entre l'oeuvre et l'homme ne me semble pas pertinente pour la poésie, qui exprime un rapport au monde, intime et personnel, où le "Je" est primordial. On n'est pas poète uniquement à travers les mots du poème mais aussi dans sa manière d'être au monde, de porter une exigence de vérité de parole et de vivre simplement, au plus près des choses...
Je ne suis pas sûr du tout de ça (à la limite pour la poésie lyrique mais même là, en fait non). Ce que je veux dire, c'est que la tendance à honorer des personnes, voilà ce que ça peut donner : un type qui se croit au-dessus de tout. Je suis contre les honneurs à la personne, pratique inégalitaire ; les honneurs pour les œuvres, pour les actes, d'accord ; pour les personnes, non. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles le nom de l'auteur ne figure même pas sur mon dernier livre (bon il y a peu de chances pour que je sois pris comme exemple à suivre ; ça n'est pas dans l'air du temps). Michaux aurait été d'accord, je pense.
Quand j'évoquais le lien entre le poète et son oeuvre, je ne pensais pas du tout aux distinctions et aux prix (dont on se fout dans le fond - même le Nobel !), mais juste à l'exigence de vérité de parole qui porte la poésie et engage le poète dans sa personne et son être. C'est comme la philosophie, où un philosophe n'aurait aucun crédit s'il vivait à rebours de ses exigences éthiques. Ca n'a rien à voir avec les honneurs rendus à la personne, qui est sans doute un biais d'approche universitaire et/ou académicienne de la littérature. D'ailleurs, Jean-Michel Maulpoix était professeur universitaire, ce que ne fut - du moins je crois - aucun des très grands poètes du siècle (Breton, Desnos, Eluard, Char, Michaux, Guillevic, du Bouchet, Bonnefoy, Jaccottet, etc.), à l'exception de Glissant, professeur universitaire aux USA. Je t'avoue que j'ai un peu de mépris pour les dites "élites universitaires", souvent boursouflées d'une vanité que rien ne justifie, et JM Maulpoix n'y faisait visiblement pas exception... Cela dit, il faut aussi souligner que JM Maulpoix est atteint depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson, qui peut affecter le cerveau et provoquer des violences verbales...
PS : je ne vois pas pourquoi tu dis que Michaux aurait été d'accord pour distinguer l'homme et l'oeuvre alors que toute son oeuvre se nourrit de sa vie intérieure et de ses expériences vécues...
@Eric
Il me semble que tu réfutes l'idée d'un hiatus entre l'homme et son oeuvre dès lors qu'il s'agit d'un poète ? ou pardonne moi si je n'ai rien compris à ton propos.
Que faut-il en déduire dans le cas d'un Maulpoix ? Qu'il faille ne retenir de vérité que celle qui émane de sa poésie ?
Quant à avancer sa maladie comme cause de violences verbales (dont il ne serait donc pas totalement responsable ) cela me parait un peu facile, d'ailleurs cela ne semble pas avoir été évoqué face à ses juges.
De plus d'après ce que j'ai lu, les violences dont il s'est rendu coupable sont loin d'être seulement verbales et qu'elles remontent bien avant les atteintes de sa maladie. .;
Il me semble que tu réfutes l'idée d'un hiatus entre l'homme et son oeuvre dès lors qu'il s'agit d'un poète ? ou pardonne moi si je n'ai rien compris à ton propos.
Que faut-il en déduire dans le cas d'un Maulpoix ? Qu'il faille ne retenir de vérité que celle qui émane de sa poésie ?
Quant à avancer sa maladie comme cause de violences verbales (dont il ne serait donc pas totalement responsable ) cela me parait un peu facile, d'ailleurs cela ne semble pas avoir été évoqué face à ses juges.
De plus d'après ce que j'ai lu, les violences dont il s'est rendu coupable sont loin d'être seulement verbales et qu'elles remontent bien avant les atteintes de sa maladie. .;
Michaux était aussi contre les honneurs, et contre les apparitions en personne ("Donc, c'est non").
PS : je ne vois pas pourquoi tu dis que Michaux aurait été d'accord pour distinguer l'homme et l'oeuvre alors que toute son oeuvre se nourrit de sa vie intérieure et de ses expériences vécues...
J'ai tendance à penser que les artistes (hormis ceux du spectacle) devraient pouvoir disparaître - voire devraient disparaître - et laisser toute la place au seul texte. Mais la société marchande rend cela impossible.
@Eric
Il me semble que tu réfutes l'idée d'un hiatus entre l'homme et son oeuvre dès lors qu'il s'agit d'un poète ? ou pardonne moi si je n'ai rien compris à ton propos.
Que faut-il en déduire dans le cas d'un Maulpoix ? Qu'il faille ne retenir de vérité que celle qui émane de sa poésie ?
@Myrco : au contraire, je ne lui excuse rien (cf mon post du 07/03 à 00:29) et je considère qu'il a certes écrit de jolis poèmes (que j'avais lus avec un certain plaisir) mais qu'il ne s'agissait que d'une éloquence de paraître, qui n'engage pas son être et le discrédite donc en tant que poète (puisque j'ai une trop haute estime de la poésie pour penser qu'on puisse être à la fois un grand poète et un gros connard). La vérité, c'est la vie qui l'énonce...
Quant à Parkinson, je ne l'évoque pas en excuse puisque, comme tu le dis, sa violence a commencé bien plus tôt, mais simplement parce qu'elle est mentionnée dans l'article relayé par Feint et que ce n'est pas non plus comme si ce n'était rien. Par expérience personnelle de proches qui ont mal vieilli, je sais que Parkinson peut détraquer le cerveau et provoquer des violences verbales inattendues chez des personnes qui avaient jusque là été toujours calmes et sereines...
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