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Pour ceux que le sujet intéresse, je me permets de poster ci-dessous un lien vers un texte que j'ai écrit pour le site Poezibao, à partir d'une lecture de Cédric Villani :
https://poezibao.typepad.com/files/…
https://poezibao.typepad.com/files/…
Bel article qui m'ouvre, hélas désormais trop tard, des horizons insoupçonnés !
Quant à ton niveau de culture, il m'épatera toujours;-)
Quant à ton niveau de culture, il m'épatera toujours;-)
Eric, tu m’épates. Je savais qu’il y avait un lien entre mathématique et musique mais pas avec la poésie.
Ton article est formidable. Bravo Eric !
Comme Myrco, à recommencer j'aurais vu les math autrement.
Ton article est formidable. Bravo Eric !
Comme Myrco, à recommencer j'aurais vu les math autrement.
Super article!
Sujet original
Sujet original
A notre échelle nous avons deux poètes mathématiciens, mais malheureusement on les voit plus beaucoup : Kinbote et MOPP
C'est très intéressant ton article, merci
C'est très intéressant ton article, merci
Merci à tous pour vos retours sur ce sujet ! Je ne m'y attendais pas car les mathématiques ont la réputation d'une matière austère... mais CL est davantage qu'un site de littérature ! :D L'article a été publié sur Poezibao en 2019 puis je l'ai repris en 2022 car, en creusant un peu plus le sujet (@Myrco : je ne savais pas tout avant de m'y plonger : internet a de très bons côtés !), j'ai découvert et appris des choses (comme par exemple l'aversion de Dirac pour la poésie et sa sortie cassante envers son étudiant poète ou, au contraire, la passion d'Ampère pour la poésie). J'avais "ressenti" cette proximité entre poésie et mathématiques il y a des années (quand j'étais en prépa, maths sup/spé, je lisais pas mal de poésie et j'avais été frappé par le fait que les mots de Mallarmé ou de Bonnefoy sur la dimension conceptuelle du langage s'appliquaient aussi aux mathématiques et que la plupart des gens, y compris à l'école dans la manière dont on nous enseigne les maths, confondaient l'objet mathématique, qui est 100% abstrait, avec sa représentation, que ce soit un nombre ou une figure géométrique, qui n'a aucune existence réelle) mais je n'avais jamais pris la peine de chercher à aller plus loin jusqu'aux deux livres de Villani. Après une longue discussion avec un ami qui ne comprenait pas l'intérêt de "Théorème vivant" et des pages d'équations présentes dans le livre, j'ai eu envie d'essayer de creuser le sujet en montrant que les mathématiques sont un langage, et qu'il est donc en contact avec la source poétique commune à toutes les langues. La singularité du "langage" mathématique est qu'il n'est pas un support de communication entre les êtres mais le support de description d'un monde mathématique, dont personne (pas même les mathématiciens, et certains en sont devenus fous !) ne savent trop ce qu'il est. Cf "Les démons de Gödel", dont j'avais fait une présentation :
https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/39650
https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/39650
Bonjour Eric,
Merci pour ton texte et ta très belle analyse.
Pourrais-tu STP m'expliquer la phrase : "Villani souligne la parenté de l’écriture mathématique avec la prosodie classique et les règles de la poésie oulipienne, qui fut souvent pratiquée par des poètes ayant un goût prononcé pour
les mathématiques : Raymond Queneau, Jacques Roubaud, Boris Vian, etc. "
Que veux-tu dire par : "poètes ayant un goût prononcé pour les mathématiques" étant donné que Jacques ROUBAUD (dont j'ai d'ailleurs eu le plaisir de commenter les poésies sur CL) est... mathématicien? Ne devrais t-on pas plutôt dire ici : "mathématicien ayant un goût prononcé pour la poésie"?
Bonjour Septu ! Je réponds à tes deux questions :
1/ Le formalisme des mathématiques étant extrêmement codifié, Villani assimile l'écriture mathématique à une écriture sous contrainte. Il cite la prosodie classique (ses contraintes de pieds et de rimes) et l'oulipo pour montrer que la contrainte ne bride pas l'inspiration mais peut au contraire, dans les mathématiques comme dans la poésie, l'aider à s'épanouir.
2/ concernant Jacques Roubaud, dont j'ai quelques recueils dans ma bibliothèque (comme "epsilon", que je serai d'ailleurs bien en peine de présenter sur CL), je le connais d'abord comme poète oulipien et non comme mathématicien. A ma connaissance, il a été professeur de maths, était passionné par les maths mais je ne le considère pas vraiment comme un mathématicien dans le sens où il n'a pas fait oeuvre de "création" dans les mathématiques (contrairement à la poésie, où il a beaucoup innové, parfois à la limite de la lisibilité).
1/ Le formalisme des mathématiques étant extrêmement codifié, Villani assimile l'écriture mathématique à une écriture sous contrainte. Il cite la prosodie classique (ses contraintes de pieds et de rimes) et l'oulipo pour montrer que la contrainte ne bride pas l'inspiration mais peut au contraire, dans les mathématiques comme dans la poésie, l'aider à s'épanouir.
2/ concernant Jacques Roubaud, dont j'ai quelques recueils dans ma bibliothèque (comme "epsilon", que je serai d'ailleurs bien en peine de présenter sur CL), je le connais d'abord comme poète oulipien et non comme mathématicien. A ma connaissance, il a été professeur de maths, était passionné par les maths mais je ne le considère pas vraiment comme un mathématicien dans le sens où il n'a pas fait oeuvre de "création" dans les mathématiques (contrairement à la poésie, où il a beaucoup innové, parfois à la limite de la lisibilité).
Bonjour Septu ! Je réponds à tes deux questions :
1/ Le formalisme des mathématiques étant extrêmement codifié, Villani assimile l'écriture mathématique à une écriture sous contrainte. Il cite la prosodie classique (ses contraintes de pieds et de rimes) et l'oulipo pour montrer que la contrainte ne bride pas l'inspiration mais peut au contraire, dans les mathématiques comme dans la poésie, l'aider à s'épanouir.
Tout à fat d'accord ici...
Je reste même convaincu que les "contraintes" de l'Oulipo, sont moindres que celles imposées a un poète pour écrire un sonnet!...
2/ concernant Jacques Roubaud, dont j'ai quelques recueils dans ma bibliothèque (comme "epsilon", que je serai d'ailleurs bien en peine de présenter sur CL), je le connais d'abord comme poète oulipien et non comme mathématicien. A ma connaissance, il a été professeur de maths, était passionné par les maths mais je ne le considère pas vraiment comme un mathématicien dans le sens où il n'a pas fait oeuvre de "création" dans les mathématiques (contrairement à la poésie, où il a beaucoup innové, parfois à la limite de la lisibilité).
Moins convaincu ici...
Si j'en crois son wiki (ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Roubaud), il a quand même, - en plus d'avoir été enseignant -, fait "œuvre de création" dans le domaine des mathématiques puisque on nous dit que : "À Rennes, il rencontre le mathématicien Jean Bénabou (...), Ensemble, ils démontrent un théorème important de théorie des catégories, qui porte leur nom"...
Mais bon, c'est plus un détail qu'autre chose, et je dois avouer que comme toi, je le considère plus comme un poète qu'autre chose... D'ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce site, après la mort de Jude STÉFAN (1930 - 2020), c'est pour moi le plus grand poète français actuellement vivant!..
Moins convaincu ici...
Si j'en crois son wiki (ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Roubaud), il a quand même, - en plus d'avoir été enseignant -, fait "œuvre de création" dans le domaine des mathématiques puisque on nous dit que : "À Rennes, il rencontre le mathématicien Jean Bénabou (...), Ensemble, ils démontrent un théorème important de théorie des catégories, qui porte leur nom"...
Mais bon, c'est plus un détail qu'autre chose, et je dois avouer que comme toi, je le considère plus comme un poète qu'autre chose... D'ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce site, après la mort de Jude STÉFAN (1930 - 2020), c'est pour moi le plus grand poète français actuellement vivant!..
Je ne savais pas qu'il avait démontré un théorème. J'ai cherché sur Google avec "Roubaud théorème", pour voir si j'étais capable d'y comprendre quelque chose mais n'ai obtenu que des retours sur sa poésie, ce qui montre bien - je crois - qu'il est avant tout un poète. J'apprécie sa poésie mais un peu moins que toi car il y a quelques poètes contemporains que je lui préfère !
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