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Lisant un article sur le suicide de Roland Jaccard qui fut (beaucoup par nihilisme et dégoût du monde) un grand défenseur du droit à mourir librement, je découvre aussi, dans ce texte, la profondeur de ses amitiés, notamment avec Cioran, qu'il connaissait et admirait, mais aussi avec Matzneff, dont il était visiblement très proche... Avec le recul, je me demande si cet essai qui - en caricaturant à peine - déclare que les valeurs morales civilisationnelles sont, à cause de la frustration qu'engendre la répression des pulsions sexuelles, la source de toutes les névroses contemporaines, n'est pas simplement motivé - sans doute consciemment car Jaccard, en tant que psychanalyste, sait très bien ce qui se cache réellement derrière son argumentation - par une volonté de défendre "intellectuellement" une attitude qui n'est rien d'autre qu'une fascination/prédation sexuelle sur des adolescentes ou des jeunes femmes. A ce titre, la thèse de l'auteur est probablement moins un essai sur la folie qu'un exercice d'auto-justification d'une attirance condamnable et destructrice puisque toutes les jeunes filles qui en ont ensuite eu la possibilité à l'âge adulte, de Flavie Flament (et Jaccard, à l'époque, avait défendu Hamilton) à Vanessa Springora, ont dénoncé les emprises, les manipulations et le traumatisme psychologique qu'elles avaient subis...
Voir aussi le beau roman de Claire Castillon, "Les longueurs", que j'ai chroniqué récemment, et qui montrent l'emprise des pédocriminels (mot plus juste que "pédophiles" dans le cas des prédateurs) !
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