Frunny
avatar 24/10/2021 @ 17:56:29
Romans traduits (mise à jour N° 2 )

Un livre de martyrs américains de Joyce Carol Oates (états-Unis) 859 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56432

Le coeur de l'Angleterre de Jonathan Coe (Angleterre ) 608 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56237

La femme du banquier de Cristina Alger (états-unis ) 416 pages.
L’épave d’un avion privé à destination de Genève est retrouvée dans les Alpes. Parmi les victimes : Matthew Lerner, cadre dirigeant de la Swiss United, célèbre banque offshore.
Seule face aux secrets qu'il a laissés derrière lui, Annabel, la jeune veuve de Matthew, finit par comprendre que sa mort n’a rien d'accidentel, et se retrouve prise dans un jeu de cache-cache terrifiant… de Marina Tourneau, une ambitieuse journaliste qui enquête sur un récent scandale lié à la Swiss United. Mais cette dernière osera-t-elle publier son article ?

La fabrique de poupées d’Elizabeth MacNeal (Angleterre) 512 pages.
La liberté est une chose précieuse.
Londres, 1850. L'Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d'y exposer ses créatures. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s'élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l'art et l'amour. Mais c'est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l'ombre, et n'a qu'une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu'à l'obsession...

A la recherche d'Alice Love de Liane Moriarty (Australie) 576 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58276

Grace/Paul Lynch (Irlande) 504 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54883

Devouchki, Victor Remizov (Russie) 480 pages.
Après le succès de Volia volnaïa, Victor Remizov explore de nouveau les paradoxes d’une Russie à deux vitesses, entre campagne sibérienne et faste moscovite, pour dresser le portrait d’une jeunesse qui cherche à se construire. Aussi glaçante qu’intense, une fresque brillante où s’entremêlent les destins de deux cousines en quête de repères.

La vie en chantier, Pete Fromm (états_unis) 336 pages
Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus.

Texto, Dmitry Glukhovsky (Russie) 504 pages
Novembre 2016. Ilya rentre à Moscou après sept années de détention dans la zone – une de ces régions de Sibérie peu peuplées où la Russie installe des camps pénitentiaires –, bien décidé à tourner la page et à reprendre une vie normale.
À peine arrivé, il est confronté à la mort de sa mère, à une fin de non-recevoir de la femme qu’il aimait et à un monde qu’il ne reconnaît plus. La nuit même de son retour, l’esprit embrumé par l’alcool et la rage chevillée au corps, il tue l’officier de la brigade des stups véreux qui, sept ans plus tôt, l’avait piégé par simple mesquinerie. Ce faisant, il récupère son téléphone portable dont il a mémorisé le code de déverrouillage.

Borgo Vecchio / Giosuè Calaciura (Italie) - Noir sur blanc, 149p
Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d’école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s’agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d’elle. Tous rêvent d’avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s’il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s’en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d’une mort certaine.

Reste avec moi / Ayobami Adebayo (Nigeria) – Charleston, 320p
ejide et Akin vivent une merveilleuse histoire d'amour. De leur coup de foudre à l'université jusqu'à leur mariage, tout s'est enchaîné. Pourtant, quatre ans plus tard, Yejide n'est toujours pas enceinte. Ils pourraient se contenter de leur amour si Akin, en tant que fils aîné, n'était tenu d'offrir un héritier à ses parents. Jusqu'au jour où une jeune femme apparaît sur le pas de la porte. La seconde épouse d'Akin. Celle qui lui donnera l'enfant tant désiré. Bouleversée, folle de jalousie, Yejide sait que la seule façon de sauver son mariage est d'avoir un bébé. Commence alors une longue et douloureuse quête de maternité qui exigera d'elle des sacrifices inimaginables.

Toute une vie et un soir / Anne Griffin (Irlande) – Delcourt, 267p
Dans une bourgade du comté de Meath, Maurice Hannigan, un vieux fermier, s’installe au bar du Rainsford House Hotel. Il est seul, comme toujours – sauf que, ce soir, rien n’est pareil : Maurice, à sa manière, est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir – de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. Au fil de la soirée, il veut porter cinq toasts aux cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Il lève son verre à son grand frère Tony, à l’innocente Noreen, sa belle-soeur un peu timbrée, à la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, au talent de son fils journaliste qui mène sa vie aux États-Unis, et enfin à la modestie de Sadie, sa femme tant aimée, partie deux ans plus tôt. Au fil de ces hommages, c’est toute une vie qui se révèle dans sa vérité franche et poignante…

1/ Le clou / Zhang Yueran (Chine) 640 pages.
Elle, Li Jiaqi, et lui, Cheng Gong, la petite trentaine un peu cabossée, se retrouvent après des années sans nouvelles. Ces deux-là étaient pourtant inséparables, quand ils jouaient comme des enfants à chasser les mystères du côté de la Tour des morts, sur le campus de la Faculté de médecine. Elle est la fille d’un poète professeur de littérature et d’une paysanne anesthésiée par la vie urbaine, le fruit d’un slogan, comme elle dit – « les instruits à la campagne ». Il est le fils d’une femme évanescente et d’un raté peu sympathique, élevé par une grand-mère tyrannique qui régentait tout le quartier. Li Jiaqi rentre de Pékin où elle était rédactrice de mode, Cheng Gong habite encore avec sa tante dans l’appartement de son enfance. Leurs grands-pères étaient collègues, tous deux éminents professeurs de médecine, et c’est avec eux que tout a commencé, aux heures les plus sombres de la Révolution culturelle.

2/ Le nouveau (Tracy Chevalier) (états-unis) 256 pages

Cinquième rentrée, cinquième école pour Osei Kokote, le fils de onze ans d'un diplomate ghanéen, cette fois-ci, à Washington D.C, aux Etats-Unis, où il s'avère être le seul garçon noir de sa classe.
Heureusement, il tombe par hasard sur Dee, la fille la plus populaire de l'école, qui n'a pas peur de s'intéresser à lui. Pour Ian, le troisième membre de ce triangle amoureux d'école primaire, cette relation naissante entre Dee et le garçon noir n'est cependant pas envisageable... Témoignage trop vraisemblable d'une cour d'école dans les années 70 aux Etats-Unis (que Tracy Chevalier fréquenta elle-même à Washington D.C.) ou remake shakespearien ébouriffant et ébouriffé en culotte courte ?
On ne sait bientôt plus. Tout simplement du pur Tracy Chevalier, aussi à l'aise avec les grandes figures du théâtre élisabéthain qu'avec la peinture flamande.

3/ Lincoln au Bardo (George Saunders) (états-unis) 480 pages.
Fayard 9 Janvier 2019

Washington, nuit du 25 février 1862. Dans le paisible cimetière de Oak Hill, non loin de la Maison-Blanche, quelque chose se prépare... Un peu plus tôt ce même jour, on a enterré un petit garçon prénommé Willie, qui n'est autre que le fils du Président des États-Unis. Ce soir-là, Abraham Lincoln, dévasté de chagrin, s'échappe de son bureau pour venir se recueillir en secret sur la sépulture de son enfant.
Il croit être seul il ne l'est pas. Bientôt, des voix se font entendre, et voici que jaillit des caveaux tout un peuple d'âmes errantes, prises au piège entre deux mondes, dans une sorte de purgatoire (le fameux Bardo de la tradition tibétaine). L'arrivée du jeune Willie va déclencher parmi eux un immense charivari une bataille épique, reflet d'outre-tombe de la guerre de Sécession qui, au même moment, menace de déchirer la nation américaine.

4/ West (Carys Davies) (Angleterre) 192 pages.
Seuil Cadre Vert 3 Janvier 2019

John Cyrus Bellman, jeune veuf inconsolé, vit avec sa petite fille de dix ans, Bess, dans leur ferme de Pennsylvanie. Un entrefilet dans la gazette locale, faisant état d'une découverte stupéfiante, va le sortir de sa mélancolie et de son désoeuvrement : de mystérieux ossements gigantesques auraient été déterrés, quelque part dans le Kentucky. Nous sommes au dix-neuvième siècle, et le continent américain demeure pour une large part inexploré. Qu'y a-t-il donc à l'ouest ? Se pourrait-il que des créatures fantastiques rôdent dans les terres inconnues qui s'étendent au-delà du fleuve Mississippi ? Bellman décide d'en avoir le coeur net et, s'improvisant aventurier, part à la recherche des bêtes sauvages, en compagnie d'un jeune éclaireur indien répondant au nom de Vieille Femme de Loin.

5/ Trouble (Jeroen Olyslaegers) (Belgique) 448 pages.
Stock 9 Janvier 2019

Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l'âme d'un poète et l'uniforme d'un policier. Tandis qu'Anvers résonne sous les bottes de l'occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre. Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.
Récompensé par le plus prestigieux prix littéraire belge, Trouble interroge la frontière entre le bien et le mal et fait surgir un temps passé qui nous renvoie étrangement à notre présent.

6/ Un mariage sur écoute (John Jay Osborn) (états-unis) 224 pages.
Editions de l'olivier Litterature Etrangere 3 Janvier 2019

Gretchen et Steve ont été mariés longtemps. Ils ont deux enfants, des métiers prenants. En bref, des vies bien remplies. Tout allait bien, jusqu'au moment où ils se sont séparés.
Pour trouver une issue au conflit qui les déchire, ils ont décidé d'aller consulter un conseiller conjugal. Entre les murs du cabinet, ces deux personnages vont parler, tenter de tout se dire : vexations, rancoeurs, ambiguïté des sentiments, tout y passe. Ce couple en crise essaye de surmonter la fracture, mais un tel projet peut-il aboutir? Se parler, est-ce suffisant pour créer la voix d'un couple?

7/ Le sport des rois (C. E. Morgan) (états-unis) 848 pages
Gallimard Du Monde Entier 10 Janvier 2019

Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d'une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, Henry fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d'injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu'il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d'écurie au talent rare et à l'ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l'équilibre malsain de la famille et découvrir l'envers du rêve américain.

8/De si bons amis (Joyce Maynard) ( états-unis) 360 pages.
Philippe rey 3 Janvier 2019

Quand Ava et Swift Havilland, couple de philanthropes fortunés, décident de prendre Helen McCabe sous leur aile, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, elle a récemment perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots pour un traiteur, et soirées à faire défiler sur son écran les profils d'hommes célibataires de sa région. S'étant réfugiée depuis son enfance derrière des récits de vies fantasmées - un jour orpheline, le lendemain petite-fille d'Audrey Hepburn -, elle trouve auprès des Havilland ce qu'elle a toujours recherché : se sentir unique.

9/ D'os et de lumière (Mike Mccormack) (Irlande) 352 pages.
Grasset et fasquelle 9 Janvier 2019

Marcus Conway est assis devant la table de sa cuisine, un sandwich et un verre de lait posés sur la nappe blanche. Il lit son journal et écoute la radio dans la maison vide, sa femme et ses deux enfants sont absents. Il est midi et les cloches sonnent l'Angelus, nous sommes le 2 novembre dans le village de Louisburgh, en Irlande. Pendant une heure, jusqu'au prochain bulletin d'information, Marcus se remémore sa vie depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, sa vie de fils, de mari, de père, d'ingénieur du génie civil. Il désosse son passé comme il observe les ponts, d'un regard aussi rationnel qu'émerveillé. Il se souvient également des épreuves qu'il a traversées comme son combat contre la petite corruption locale qui menace sans cesse de mettre en péril la qualité de son travail, et donc la sécurité de ses concitoyens.
Marcus se rappelle ses premières années d'homme marié aux côtés de Mairead, la naissance de leur fille puis celle de leur benjamin l'aînée deviendra artiste-plasticienne alors que le second partira vivre à l'autre bout du monde, en Australie. Puis ce jour où, comme une large partie de la population du comté, Mairead est prise de violentes douleurs causées par un virus présent dans l'eau du robinet, un véritable désastre sanitaire. Il se souvient ensuite du trajet en voiture pour rapporter des médicaments à sa femme alitée. Il se souvient de sa vie qui s'est alors mise à vaciller...

10/ Les femmes de Heart Spring Mountain (Robin Macarthur) (états-unis) 368 pages.
Albin michel 30 Janvier 2019

Août 2011. L'ouragan Irene s'abat sur le Vermont, laissant derrière lui le chaos et la désolation. Loin de là, à La Nouvelle-Orléans, Vale apprend que sa mère a disparu lors du passage de la tempête. Cela fait longtemps que la jeune femme a tourné le dos à sa famille, mais cette nouvelle ne lui laisse d'autre choix que de rentrer chez elle, à Heart Spring Mountain.
Elle y retrouve celles qui ont bercé son enfance : la vieille Hazel qui, seule dans sa ferme, perd la mémoire, et Deb, restée fidèle à ses idéaux hippies. Mais si elle est venue là dans le seul but de retrouver sa mère, c'est aux secrets des générations de femmes qui l'ont précédée que Vale va se confronter, réveillant son attachement féroce à cette terre qu'elle a tant voulu fuir.
Après Le Coeur sauvage, un recueil de nouvelles unanimement salué par la critique et les libraires, Robin MacArthur signe, d'une écriture pure et inspirée par la nature sauvage du Vermont, un émouvant premier roman sur le lien à la terre natale, et offre une réflexion lumineuse sur l'avenir de notre planète.


Olga, Bernhard Schlink (Allemagne à 272 pages.
L’est de l’empire allemand à la fin du XIXe siècle.
Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d’un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu’elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d’aventures et d’exploits pour la patrie. Amis d’enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l’opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles. La Première Guerre mondiale éclate, puis la Deuxième.
À la fin de sa vie, Olga raconte son histoire à un jeune homme qui lui est proche comme un fils. Mais ce n’est que bien plus tard que celui-ci, lui-même âgé, va découvrir la vérité sur cette femme d’apparence si modeste.


"Nouvel an" de Julie Zeh (Allemagne) 192 pages.
Des vacances de Noël en famille sur l'île de Lanzarote - ce rêve de Henning, mari et jeune père plein de bonne volonté, risque de tourner au vinaigre. Le temps est maussade, le moral se détériore ; les crises d'angoisse qu'il redoute tant réapparaissent. Le premier janvier, il décide de s'éloigner des obligations familiales, d'un amour mêlé d'incompréhension et d'une paternité qui l'écrase. Il enfourche un médiocre vélo de location et entreprend, par défi, une ascension harassante.
C'est un homme épuisé qui arrive au sommet de la montagne, où paysage et village se révèlent. Tel un voile qui se déchire, il lui semble retrouver un lieu maudit de sa petite enfance, une expérience traumatisante dont la romancière ressuscite alors chaque instant enfoui dans sa mémoire.

Dégels (Julia Phillips) (états-unis) 384 pages.
Sur le rivage de la péninsule du Kamtchatka, aux confins de la Russie, deux petites filles disparaissent. L'enlèvement bouleverse les habitants : le coupable serait-il un étranger de passage ? Pire, l'un d'entre eux ? Comme une onde de choc, le trouble se propage et vient ébranler la vie de dix femmes dans leur quotidien, leurs amours et leurs rêves secrets, tandis que le puzzle de la disparition se reconstitue peu à peu...


Agathe (Anne Cathrine Bomann) (Danemark) 160 pages
Soixante-douze ans passés, un demi-siècle de pratique et huit cents entretiens restants avant la fermeture de son cabinet : voilà ce qu’il subsiste du parcours d’un psychanalyste en fin de carrière. Or, l’arrivée imprévue d’une ultime patiente, Agathe Zimmermann, une Allemande à l’odeur de pomme, renverse tout. Fragile et transparente comme du verre, elle a perdu l’envie de vivre. Agathe, c’est l’histoire d’un petit miracle, la rencontre de deux êtres vides qui se remplissent à nouveau. Anne Cathrine Bomann signe ici un roman intelligent et inattendu, décortiquant avec tendresse les angoisses humaines : être, devenir quelqu’un, désirer et vieillir. Serait-il possible de découvrir enfin de quoi on a vraiment peur ?


Les altruistes (Andrew Ridker) (états-unis) 432 pages
Andrew Ridker, 25 ans, est la nouvelle sensation du roman américain.
Vendu dans 20 pays en à peine deux semaines, "Les altruistes combine le génie d'un Franzen pour les portraits de famille et l'esprit satirique des premiers livres de Philip Roth. Mais si Ridker se place dans les pas de ses pères littéraires (on pense aussi à Updike, Salinger et d'autres...), il le fait avec un sens de l'humour et du rythme totalement inédits. Les irrésistibles membres de la famille Alter deviennent les antihéros d'une époque tiraillée entre deux aspirations contradictoires : l'individualisme triomphant et l'empathie nécessaire.
De ce combat entre les cyniques et les candides, Ridker a fait un roman aussi drôle qu'attachant. Une révélation qui a suscité l'engouement de 9 éditeurs français. Bataille remportée par Rivages.

Les Cents puits de Salaga (Ayesha Harruna Attah) (Ghana) 256 pages
Elles ont le nom de reines guerrières, et tout semble les opposer. Aminah a quinze ans, guette les caravanes de marchands dans la région de Gonja, vend un peu de nourriture. Bientôt, un raid de cavaliers fait d’elle une captive.
Wurche est une princesse, fille têtue du chef de Salaga, la ville aux cent puits, haut lieu du commerce d’esclaves. Elle a l’âge d’être bientôt mariée, alors qu’elle ne rêve que de pouvoir, en ces temps d’alliances et de conflits entre chefs de tribus, avec les Ashantis de la forêt voisine, avec les Allemands, les Anglais, les Français.
Et il y a Moro, l’homme à la peau si noire qu’elle est bleue. Il vit de la vente d’esclaves mais croit à la destinée, et cède à la beauté.
Les cent puits de Salaga se déroule à la fin du XVIIIe siècle dans l’actuel Ghana, à la période précoloniale et avant que l’esclavage soit réellement aboli. Une histoire de courage, de pardon, d’amour et de liberté.

La Langue et le Couteau (Jeong-hyun Kwon) (Corée du sud) 336 pages.
Le couteau n’ôte pas la vie, il se fait obéir !
Le couteau, c’est le sabre, celui de Yamada Otozô, commandant en chef de l’armée d’occupation japonaise en Mandchourie en 1945, face à l’armée russe tapie comme un ours dans la neige.
La langue, c’est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une œuvre d’art par Chen, cuisinier génial et révolutionnaire chinois dont le champ de bataille est un simple billot de bois.
Entre l’officier gourmet et le cuisinier rebelle, une lutte à mort s’engage dont la clé est l’art de préparer les plats. Car il y a d’autres manières de faire la guerre qu’avec des fusils et des sabres.
Ruses, périls et gourmandise sont au menu de ce roman palpitant dont l’héroïne est la cuisine.

Ce prince que je fus (Jordi Soler) (Mexique) 300 pages.
Au XVIe siècle, Xipaguacin, une princesse aztèque fille de Moctezuma II, est enlevée par un noble espagnol qui l’emmène dans un village reculé des Pyrénées. Là, naitra un enfant qui sera à l’origine d’une lignée atteinte de folie et dépositaire d’un trésor qui, selon la légende, fut enterré par la princesse dans les terres catalanes.
500 ans plus tard, la recherche de ce trésor conduit le narrateur jusqu’à un personnage invraisemblable, Kiko Grau, qui profite de sa condition d’héritier de l’empire aztèque pour s’introduire dans la haute bourgeoisie de Barcelone.


Ce qu'elles disent (Miriam Toews) (Canada) 256 pages.
Colonie mennonite de Molotschna, 2009.
Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes – grands-mères, mères et jeunes filles – tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, nombre d’entre elles sont retrouvées, à l’aube, inconscientes, rouées de coups et violées. Pour ces chrétiens baptistes qui vivent coupés du monde, l’explication est évidente, c’est le diable qui est à l’œuvre. Mais les femmes, elles, le savent : elles sont victimes de la folie des hommes. Elles ont quarante-huit heures pour reprendre leur destin en main. Quarante-huit heures pour parler de ce qu’elles ont vécu, et de ce qu’elles veulent désormais vivre. Analphabètes, elles parlent un obscur dialecte, et ignorent tout du monde extérieur.
Pourtant, au fil des pages de ce roman qui retranscrit les minutes de leur assemblée, leurs questions, leur rage, leurs aspirations se révèlent être celles de toutes les femmes.
Inspiré d’un fait divers réel, Ce qu’elles disent est un roman éblouissant sur la possibilité pour les femmes de s’affranchir ensemble de ce qui les entrave.

F20 d'Anna Kozlova, éditions Stéphane Marsan 224 pages (Russie)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56588

L'ours qui cache la forêt de Rachel Shalita, éditions de l'Antilope 328 pages (Israël)
Nancy, la thérapeute désormais seule ; Larry, la rencontre d'un soir ; Daffy, la petite fille malheureuse depuis que son papa a quitté la maison et a refait sa vie en Israël ; Ruth, la femme devenue veuve qui s'interroge sur ces années passées avec un Israélien trop robuste ; Tom, le petit garçon pas comme les autres que sa maman cherche à protéger envers et contre son mari, envers et contre les institutions.
Qu'ont tous ces personnages en commun ?

Ce que la mort nous laisse de Jordi Ledesma, éditions Asphalte 208 pages (Espagne)
Années 1990, Espagne. Dans une station balnéaire de la Méditerranée, des rumeurs tenaces courent sur Lucía, l'épouse du commandant de la Guardia Civil locale. Les jalousies et les rivalités se déchaînent jusqu'à mener à la tragédie.Dans ces stations balnéaires de la Costa Dorada, sur le littoral de la Méditerranée, tous les habitants se connaissent. Le flux incessant des touristes a beau rythmer les saisons, ce sont toujours les mêmes jalousies, les mêmes rivalités, les mêmes clans. Lucía, qui a grandi ici, est belle, trop belle : elle attire tous les regards et déchaîne les commérages. Qu'il serait facile de lui imaginer une liaison avec le séduisant Ignacio Robles, fils à papa propriétaire d'une agence immobilière... Mais qui prendrait le risque de déclencher l'ire de son mari, le Crocodile, commandant local de la Guardia Civil ?

Nos lendemains retrouvés, A Hlad (Hauteville) 480 pages (Etats-Unis)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56991

La Goûteuse d'Hitler, R Postorino (Albin Michel) 384 pages. (Italie)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56486

- La société des rêveurs involontaires/ José Eduardo Agualusa (Angola) 280 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56630

- Estuaire/Lidia Jorge (Portugal) 240 pages.
Edmundo Galeano a 25 ans, il a parcouru le monde, participé à une mission humanitaire et est revenu dans la maison paternelle avec une main estropiée. Il est revenu pour écrire et passe ses jours à essayer d'élaborer littérairement son témoignage. Un roman qui expliquera le monde et l'empêchera de courir à sa perte.

-Zahhak, le roi serpent/Vladimir Medvedev (Russie) 576 pages.
« Si vous avez peu de terres, il faut y planter de l'or... » Tadjikistan, années 1990. Au lendemain de l'effondrement de l'URSS, la guerre civile plonge le pays dans le chaos. Un ancien cadre du Parti communiste, Zouhourcho, retourne dans les montagnes du Pamir pour y imposer sa loi et convertir les habitants à la culture du pavot. Il porte autour du cou un gigantesque python évoquant le roi Zahhâk du Livre des rois, dont les épaules étaient prolongées par deux serpents diaboliques se nourrissant de cerveaux humains. Sept narrateurs prennent tour à tour la parole. Tous sont forcés de remettre en question leur univers dans cette période de bouleversements : Andreï et Zarina, jumeaux âgés de seize ans, de père tadjik et de mère russe, contraints de s'adapter à la vie dans un village de montagne ; leur oncle Djoroub, empreint des traditions des hauts plateaux ; le jeune Karim, naïf et rêveur ; Oleg, journaliste russe qui replace le récit dans son contexte historique ; Davron, ancien officier soviétique ; et enfin le cheikh Vahhob, ermite soufi issu du monde séculier. Vladimir Medvedev nous fait découvrir le monde très mal connu du Pamir tadjik ; avec un grand souffle épique, il tisse une généalogie du despotisme, tout en tenant le lecteur en haleine face au destin des différents personnages.

Frunny
avatar 24/10/2021 @ 17:59:15
@Frunny

C'est encore moi;-))

Tout d'abord dans mon post du 14/10 je proposais 3 romans que je ne retrouve pas dans ta liste:
"La société des rêveurs involontaires" de José Eduardo Agualusa (Angola)
"Estuaire " de Lidia Jorge (Portugal)
"Zahhak,le roi serpent" de Vladimir Medvedev (Russie)
Y a-t-il une bonne raison à cela ?

"Le chant des revenants" de Jesmyn Ward si je ne me trompe (à vérifier quand même) a reçu le Prix des lectrices de Elle. C'est normal qu'il soit conservé ?

Tes 3 propositions des éditions Gallmeister ne seraient-elles pas plus à leur place dans la liste de Lesie "policiers, thrillers, romans noirs"? Je pose la question.

Par ailleurs, si je peux me permettre (je ne voudrais pas t'ennuyer) afin d'aider à la sélection, il me paraîtrait judicieux d'indiquer SYSTEMATIQUEMENT:
- le pays d'origine de l'auteur
- l'éditeur
- le nombre de pages



C'est noté Myrco.
Je viens d'effectuer une nouvelle mise à jour.
Ok pour les 3 Gallmeister qui basculeront donc dans la rubrique "Policiers ".

Frunny
avatar 24/10/2021 @ 18:00:25
@Frunny

C'est encore moi;-))


Tes 3 propositions des éditions Gallmeister ne seraient-elles pas plus à leur place dans la liste de Lesie "policiers, thrillers, romans noirs"? Je pose la question.




En fait sur les 3 Gallmeister, qui sont bien des policiers, j'en est retenu qu'un, en effet les deux autres, sauf erreur de ma part, ne sont pas sorti en 2019.


OK Lesie, je te laisse récupérer les Gallmeister !

Myrco

avatar 24/10/2021 @ 19:16:58
Pour Frunny, ultime proposition :

" Funérailles molles" de Fang Fang (Chine)
Paru en février 2019 - parution en V.O en 2016 - Editeur: L'asiathèque - 467 pages - Prix Guimet 2020 non éliminatoire.

Myrco

avatar 24/10/2021 @ 19:40:40
Pour "roman traduit" je me suis amusée à regarder la dispersion géographique.
Voici ce que ça donne sur 40 propositions:
Amérique du Nord 14
Europe (8 pays représentés) 14
Russie 4
Afrique 3 (3 pays)
Asie 3 (2 pays)
Amérique centrale 1
Australie 1

Myrco

avatar 24/10/2021 @ 20:23:46
J'ai fait une erreur.
J'ai oublié Moyen Orient (Israël) 1
Du coup, c'est Amérique du Nord 13 et non 14

Shelton
avatar 25/10/2021 @ 09:58:11
Je suis très dubitatif sur le fait de continuer le prix dans la catégorie BD car les propositions se font attendre...

Ludmilla
avatar 25/10/2021 @ 10:37:55
Je suis très dubitatif sur le fait de continuer le prix dans la catégorie BD car les propositions se font attendre...
L'an dernier, les propositions
Lobe: 1
Shelton: 3
Ludmilla: 6

Au final, 4 participants en catégorie BD (autant qu'en SF/fantastique) plus Shan_Ze qui n'en avqit lues que 3

Shelton
avatar 25/10/2021 @ 11:15:03
Après, avec une telle participation, est-on crédible ?

Frunny
avatar 25/10/2021 @ 11:17:15
Romans traduits (mise à jour N°3)

Un livre de martyrs américains de Joyce Carol Oates (états-Unis) 859 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56432

Le coeur de l'Angleterre de Jonathan Coe (Angleterre ) 608 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56237

La femme du banquier de Cristina Alger (états-unis ) 416 pages.
L’épave d’un avion privé à destination de Genève est retrouvée dans les Alpes. Parmi les victimes : Matthew Lerner, cadre dirigeant de la Swiss United, célèbre banque offshore.
Seule face aux secrets qu'il a laissés derrière lui, Annabel, la jeune veuve de Matthew, finit par comprendre que sa mort n’a rien d'accidentel, et se retrouve prise dans un jeu de cache-cache terrifiant… de Marina Tourneau, une ambitieuse journaliste qui enquête sur un récent scandale lié à la Swiss United. Mais cette dernière osera-t-elle publier son article ?

La fabrique de poupées d’Elizabeth MacNeal (Angleterre) 512 pages.
La liberté est une chose précieuse.
Londres, 1850. L'Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d'y exposer ses créatures. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s'élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l'art et l'amour. Mais c'est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l'ombre, et n'a qu'une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu'à l'obsession...

A la recherche d'Alice Love de Liane Moriarty (Australie) 576 pages
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58276

Grace/Paul Lynch (Irlande) 504 pages.
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54883

Devouchki, Victor Remizov (Russie) 480 pages.
Après le succès de Volia volnaïa, Victor Remizov explore de nouveau les paradoxes d’une Russie à deux vitesses, entre campagne sibérienne et faste moscovite, pour dresser le portrait d’une jeunesse qui cherche à se construire. Aussi glaçante qu’intense, une fresque brillante où s’entremêlent les destins de deux cousines en quête de repères.

La vie en chantier, Pete Fromm (états_unis) 336 pages
Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus.

Texto, Dmitry Glukhovsky (Russie) 504 pages
Novembre 2016. Ilya rentre à Moscou après sept années de détention dans la zone – une de ces régions de Sibérie peu peuplées où la Russie installe des camps pénitentiaires –, bien décidé à tourner la page et à reprendre une vie normale.
À peine arrivé, il est confronté à la mort de sa mère, à une fin de non-recevoir de la femme qu’il aimait et à un monde qu’il ne reconnaît plus. La nuit même de son retour, l’esprit embrumé par l’alcool et la rage chevillée au corps, il tue l’officier de la brigade des stups véreux qui, sept ans plus tôt, l’avait piégé par simple mesquinerie. Ce faisant, il récupère son téléphone portable dont il a mémorisé le code de déverrouillage.

Borgo Vecchio / Giosuè Calaciura (Italie) - Noir sur blanc, 149p
Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d’école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s’agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d’elle. Tous rêvent d’avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s’il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s’en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d’une mort certaine.

Reste avec moi / Ayòbámi Adébáyòo (Nigeria) – Charleston, 320p
Yejide et Akin vivent une merveilleuse histoire d'amour. De leur coup de foudre à l'université jusqu'à leur mariage, tout s'est enchaîné. Pourtant, quatre ans plus tard, Yejide n'est toujours pas enceinte. Ils pourraient se contenter de leur amour si Akin, en tant que fils aîné, n'était tenu d'offrir un héritier à ses parents. Jusqu'au jour où une jeune femme apparaît sur le pas de la porte. La seconde épouse d'Akin. Celle qui lui donnera l'enfant tant désiré. Bouleversée, folle de jalousie, Yejide sait que la seule façon de sauver son mariage est d'avoir un bébé. Commence alors une longue et douloureuse quête de maternité qui exigera d'elle des sacrifices inimaginables.

Toute une vie et un soir / Anne Griffin (Irlande) – Delcourt, 267p
Dans une bourgade du comté de Meath, Maurice Hannigan, un vieux fermier, s’installe au bar du Rainsford House Hotel. Il est seul, comme toujours – sauf que, ce soir, rien n’est pareil : Maurice, à sa manière, est enfin prêt à raconter son histoire. Il est là pour se souvenir – de tout ce qu’il a été et de tout ce qu’il ne sera plus. Au fil de la soirée, il veut porter cinq toasts aux cinq personnes qui ont le plus compté pour lui. Il lève son verre à son grand frère Tony, à l’innocente Noreen, sa belle-soeur un peu timbrée, à la petite Molly, son premier enfant trop tôt disparu, au talent de son fils journaliste qui mène sa vie aux États-Unis, et enfin à la modestie de Sadie, sa femme tant aimée, partie deux ans plus tôt. Au fil de ces hommages, c’est toute une vie qui se révèle dans sa vérité franche et poignante…

1/ Le clou / Zhang Yueran (Chine) 640 pages.
Elle, Li Jiaqi, et lui, Cheng Gong, la petite trentaine un peu cabossée, se retrouvent après des années sans nouvelles. Ces deux-là étaient pourtant inséparables, quand ils jouaient comme des enfants à chasser les mystères du côté de la Tour des morts, sur le campus de la Faculté de médecine. Elle est la fille d’un poète professeur de littérature et d’une paysanne anesthésiée par la vie urbaine, le fruit d’un slogan, comme elle dit – « les instruits à la campagne ». Il est le fils d’une femme évanescente et d’un raté peu sympathique, élevé par une grand-mère tyrannique qui régentait tout le quartier. Li Jiaqi rentre de Pékin où elle était rédactrice de mode, Cheng Gong habite encore avec sa tante dans l’appartement de son enfance. Leurs grands-pères étaient collègues, tous deux éminents professeurs de médecine, et c’est avec eux que tout a commencé, aux heures les plus sombres de la Révolution culturelle.

2/ Le nouveau (Tracy Chevalier) (états-unis) 256 pages

Cinquième rentrée, cinquième école pour Osei Kokote, le fils de onze ans d'un diplomate ghanéen, cette fois-ci, à Washington D.C, aux Etats-Unis, où il s'avère être le seul garçon noir de sa classe.
Heureusement, il tombe par hasard sur Dee, la fille la plus populaire de l'école, qui n'a pas peur de s'intéresser à lui. Pour Ian, le troisième membre de ce triangle amoureux d'école primaire, cette relation naissante entre Dee et le garçon noir n'est cependant pas envisageable... Témoignage trop vraisemblable d'une cour d'école dans les années 70 aux Etats-Unis (que Tracy Chevalier fréquenta elle-même à Washington D.C.) ou remake shakespearien ébouriffant et ébouriffé en culotte courte ?
On ne sait bientôt plus. Tout simplement du pur Tracy Chevalier, aussi à l'aise avec les grandes figures du théâtre élisabéthain qu'avec la peinture flamande.

3/ Lincoln au Bardo (George Saunders) (états-unis) 480 pages.
Fayard 9 Janvier 2019

Washington, nuit du 25 février 1862. Dans le paisible cimetière de Oak Hill, non loin de la Maison-Blanche, quelque chose se prépare... Un peu plus tôt ce même jour, on a enterré un petit garçon prénommé Willie, qui n'est autre que le fils du Président des États-Unis. Ce soir-là, Abraham Lincoln, dévasté de chagrin, s'échappe de son bureau pour venir se recueillir en secret sur la sépulture de son enfant.
Il croit être seul il ne l'est pas. Bientôt, des voix se font entendre, et voici que jaillit des caveaux tout un peuple d'âmes errantes, prises au piège entre deux mondes, dans une sorte de purgatoire (le fameux Bardo de la tradition tibétaine). L'arrivée du jeune Willie va déclencher parmi eux un immense charivari une bataille épique, reflet d'outre-tombe de la guerre de Sécession qui, au même moment, menace de déchirer la nation américaine.

4/ West (Carys Davies) (Angleterre) 192 pages.
Seuil Cadre Vert 3 Janvier 2019

John Cyrus Bellman, jeune veuf inconsolé, vit avec sa petite fille de dix ans, Bess, dans leur ferme de Pennsylvanie. Un entrefilet dans la gazette locale, faisant état d'une découverte stupéfiante, va le sortir de sa mélancolie et de son désoeuvrement : de mystérieux ossements gigantesques auraient été déterrés, quelque part dans le Kentucky. Nous sommes au dix-neuvième siècle, et le continent américain demeure pour une large part inexploré. Qu'y a-t-il donc à l'ouest ? Se pourrait-il que des créatures fantastiques rôdent dans les terres inconnues qui s'étendent au-delà du fleuve Mississippi ? Bellman décide d'en avoir le coeur net et, s'improvisant aventurier, part à la recherche des bêtes sauvages, en compagnie d'un jeune éclaireur indien répondant au nom de Vieille Femme de Loin.

5/ Trouble (Jeroen Olyslaegers) (Belgique) 448 pages.
Stock 9 Janvier 2019

Anvers, 1940. Wilfried Wils, 22 ans, a l'âme d'un poète et l'uniforme d'un policier. Tandis qu'Anvers résonne sous les bottes de l'occupant, il fréquente aussi bien Lode, farouche résistant et frère de la belle Yvette, que Barbiche Teigneuse, collaborateur de la première heure. Incapable de choisir un camp, il traverse la guerre mû par une seule ambition : survivre. Soixante ans plus tard, il devra en payer le prix.
Récompensé par le plus prestigieux prix littéraire belge, Trouble interroge la frontière entre le bien et le mal et fait surgir un temps passé qui nous renvoie étrangement à notre présent.

6/ Un mariage sur écoute (John Jay Osborn) (états-unis) 224 pages.
Editions de l'olivier Litterature Etrangere 3 Janvier 2019

Gretchen et Steve ont été mariés longtemps. Ils ont deux enfants, des métiers prenants. En bref, des vies bien remplies. Tout allait bien, jusqu'au moment où ils se sont séparés.
Pour trouver une issue au conflit qui les déchire, ils ont décidé d'aller consulter un conseiller conjugal. Entre les murs du cabinet, ces deux personnages vont parler, tenter de tout se dire : vexations, rancoeurs, ambiguïté des sentiments, tout y passe. Ce couple en crise essaye de surmonter la fracture, mais un tel projet peut-il aboutir? Se parler, est-ce suffisant pour créer la voix d'un couple?

7/ Le sport des rois (C. E. Morgan) (états-unis) 848 pages
Gallimard Du Monde Entier 10 Janvier 2019

Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d'une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, Henry fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d'injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu'il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d'écurie au talent rare et à l'ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l'équilibre malsain de la famille et découvrir l'envers du rêve américain.

8/De si bons amis (Joyce Maynard) ( états-unis) 360 pages.
Philippe rey 3 Janvier 2019

Quand Ava et Swift Havilland, couple de philanthropes fortunés, décident de prendre Helen McCabe sous leur aile, celle-ci est au plus bas. À quarante ans, elle a récemment perdu la garde de son fils Oliver, huit ans, et partage sa semaine entre rencontres aux Alcooliques Anonymes, petits boulots pour un traiteur, et soirées à faire défiler sur son écran les profils d'hommes célibataires de sa région. S'étant réfugiée depuis son enfance derrière des récits de vies fantasmées - un jour orpheline, le lendemain petite-fille d'Audrey Hepburn -, elle trouve auprès des Havilland ce qu'elle a toujours recherché : se sentir unique.

9/ D'os et de lumière (Mike Mccormack) (Irlande) 352 pages.
Grasset et fasquelle 9 Janvier 2019

Marcus Conway est assis devant la table de sa cuisine, un sandwich et un verre de lait posés sur la nappe blanche. Il lit son journal et écoute la radio dans la maison vide, sa femme et ses deux enfants sont absents. Il est midi et les cloches sonnent l'Angelus, nous sommes le 2 novembre dans le village de Louisburgh, en Irlande. Pendant une heure, jusqu'au prochain bulletin d'information, Marcus se remémore sa vie depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, sa vie de fils, de mari, de père, d'ingénieur du génie civil. Il désosse son passé comme il observe les ponts, d'un regard aussi rationnel qu'émerveillé. Il se souvient également des épreuves qu'il a traversées comme son combat contre la petite corruption locale qui menace sans cesse de mettre en péril la qualité de son travail, et donc la sécurité de ses concitoyens.
Marcus se rappelle ses premières années d'homme marié aux côtés de Mairead, la naissance de leur fille puis celle de leur benjamin l'aînée deviendra artiste-plasticienne alors que le second partira vivre à l'autre bout du monde, en Australie. Puis ce jour où, comme une large partie de la population du comté, Mairead est prise de violentes douleurs causées par un virus présent dans l'eau du robinet, un véritable désastre sanitaire. Il se souvient ensuite du trajet en voiture pour rapporter des médicaments à sa femme alitée. Il se souvient de sa vie qui s'est alors mise à vaciller...

10/ Les femmes de Heart Spring Mountain (Robin Macarthur) (états-unis) 368 pages.
Albin michel 30 Janvier 2019

Août 2011. L'ouragan Irene s'abat sur le Vermont, laissant derrière lui le chaos et la désolation. Loin de là, à La Nouvelle-Orléans, Vale apprend que sa mère a disparu lors du passage de la tempête. Cela fait longtemps que la jeune femme a tourné le dos à sa famille, mais cette nouvelle ne lui laisse d'autre choix que de rentrer chez elle, à Heart Spring Mountain.
Elle y retrouve celles qui ont bercé son enfance : la vieille Hazel qui, seule dans sa ferme, perd la mémoire, et Deb, restée fidèle à ses idéaux hippies. Mais si elle est venue là dans le seul but de retrouver sa mère, c'est aux secrets des générations de femmes qui l'ont précédée que Vale va se confronter, réveillant son attachement féroce à cette terre qu'elle a tant voulu fuir.
Après Le Coeur sauvage, un recueil de nouvelles unanimement salué par la critique et les libraires, Robin MacArthur signe, d'une écriture pure et inspirée par la nature sauvage du Vermont, un émouvant premier roman sur le lien à la terre natale, et offre une réflexion lumineuse sur l'avenir de notre planète.


Olga, Bernhard Schlink (Allemagne à 272 pages.
L’est de l’empire allemand à la fin du XIXe siècle.
Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d’un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu’elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d’aventures et d’exploits pour la patrie. Amis d’enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l’opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles. La Première Guerre mondiale éclate, puis la Deuxième.
À la fin de sa vie, Olga raconte son histoire à un jeune homme qui lui est proche comme un fils. Mais ce n’est que bien plus tard que celui-ci, lui-même âgé, va découvrir la vérité sur cette femme d’apparence si modeste.


"Nouvel an" de Julie Zeh (Allemagne) 192 pages.
Des vacances de Noël en famille sur l'île de Lanzarote - ce rêve de Henning, mari et jeune père plein de bonne volonté, risque de tourner au vinaigre. Le temps est maussade, le moral se détériore ; les crises d'angoisse qu'il redoute tant réapparaissent. Le premier janvier, il décide de s'éloigner des obligations familiales, d'un amour mêlé d'incompréhension et d'une paternité qui l'écrase. Il enfourche un médiocre vélo de location et entreprend, par défi, une ascension harassante.
C'est un homme épuisé qui arrive au sommet de la montagne, où paysage et village se révèlent. Tel un voile qui se déchire, il lui semble retrouver un lieu maudit de sa petite enfance, une expérience traumatisante dont la romancière ressuscite alors chaque instant enfoui dans sa mémoire.

Dégels (Julia Phillips) (états-unis) 384 pages.
Sur le rivage de la péninsule du Kamtchatka, aux confins de la Russie, deux petites filles disparaissent. L'enlèvement bouleverse les habitants : le coupable serait-il un étranger de passage ? Pire, l'un d'entre eux ? Comme une onde de choc, le trouble se propage et vient ébranler la vie de dix femmes dans leur quotidien, leurs amours et leurs rêves secrets, tandis que le puzzle de la disparition se reconstitue peu à peu...


Agathe (Anne Cathrine Bomann) (Danemark) 160 pages
Soixante-douze ans passés, un demi-siècle de pratique et huit cents entretiens restants avant la fermeture de son cabinet : voilà ce qu’il subsiste du parcours d’un psychanalyste en fin de carrière. Or, l’arrivée imprévue d’une ultime patiente, Agathe Zimmermann, une Allemande à l’odeur de pomme, renverse tout. Fragile et transparente comme du verre, elle a perdu l’envie de vivre. Agathe, c’est l’histoire d’un petit miracle, la rencontre de deux êtres vides qui se remplissent à nouveau. Anne Cathrine Bomann signe ici un roman intelligent et inattendu, décortiquant avec tendresse les angoisses humaines : être, devenir quelqu’un, désirer et vieillir. Serait-il possible de découvrir enfin de quoi on a vraiment peur ?


Les altruistes (Andrew Ridker) (états-unis) 432 pages
Andrew Ridker, 25 ans, est la nouvelle sensation du roman américain.
Vendu dans 20 pays en à peine deux semaines, "Les altruistes combine le génie d'un Franzen pour les portraits de famille et l'esprit satirique des premiers livres de Philip Roth. Mais si Ridker se place dans les pas de ses pères littéraires (on pense aussi à Updike, Salinger et d'autres...), il le fait avec un sens de l'humour et du rythme totalement inédits. Les irrésistibles membres de la famille Alter deviennent les antihéros d'une époque tiraillée entre deux aspirations contradictoires : l'individualisme triomphant et l'empathie nécessaire.
De ce combat entre les cyniques et les candides, Ridker a fait un roman aussi drôle qu'attachant. Une révélation qui a suscité l'engouement de 9 éditeurs français. Bataille remportée par Rivages.

Les Cent puits de Salaga (Ayesha Harruna Attah) (Ghana) 256 pages
Elles ont le nom de reines guerrières, et tout semble les opposer. Aminah a quinze ans, guette les caravanes de marchands dans la région de Gonja, vend un peu de nourriture. Bientôt, un raid de cavaliers fait d’elle une captive.
Wurche est une princesse, fille têtue du chef de Salaga, la ville aux cent puits, haut lieu du commerce d’esclaves. Elle a l’âge d’être bientôt mariée, alors qu’elle ne rêve que de pouvoir, en ces temps d’alliances et de conflits entre chefs de tribus, avec les Ashantis de la forêt voisine, avec les Allemands, les Anglais, les Français.
Et il y a Moro, l’homme à la peau si noire qu’elle est bleue. Il vit de la vente d’esclaves mais croit à la destinée, et cède à la beauté.
Les cent puits de Salaga se déroule à la fin du XVIIIe siècle dans l’actuel Ghana, à la période précoloniale et avant que l’esclavage soit réellement aboli. Une histoire de courage, de pardon, d’amour et de liberté.

La Langue et le Couteau (Jeong-hyun Kwon) (Corée du sud) 336 pages.
Le couteau n’ôte pas la vie, il se fait obéir !
Le couteau, c’est le sabre, celui de Yamada Otozô, commandant en chef de l’armée d’occupation japonaise en Mandchourie en 1945, face à l’armée russe tapie comme un ours dans la neige.
La langue, c’est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une œuvre d’art par Chen, cuisinier génial et révolutionnaire chinois dont le champ de bataille est un simple billot de bois.
Entre l’officier gourmet et le cuisinier rebelle, une lutte à mort s’engage dont la clé est l’art de préparer les plats. Car il y a d’autres manières de faire la guerre qu’avec des fusils et des sabres.
Ruses, périls et gourmandise sont au menu de ce roman palpitant dont l’héroïne est la cuisine.

Ce prince que je fus (Jordi Soler) (Mexique) 300 pages.
Au XVIe siècle, Xipaguacin, une princesse aztèque fille de Moctezuma II, est enlevée par un noble espagnol qui l’emmène dans un village reculé des Pyrénées. Là, naitra un enfant qui sera à l’origine d’une lignée atteinte de folie et dépositaire d’un trésor qui, selon la légende, fut enterré par la princesse dans les terres catalanes.
500 ans plus tard, la recherche de ce trésor conduit le narrateur jusqu’à un personnage invraisemblable, Kiko Grau, qui profite de sa condition d’héritier de l’empire aztèque pour s’introduire dans la haute bourgeoisie de Barcelone.


Ce qu'elles disent (Miriam Toews) (Canada) 256 pages.
Colonie mennonite de Molotschna, 2009.
Alors que les hommes sont partis à la ville, huit femmes – grands-mères, mères et jeunes filles – tiennent une réunion secrète dans un grenier à foin. Depuis quatre ans, nombre d’entre elles sont retrouvées, à l’aube, inconscientes, rouées de coups et violées. Pour ces chrétiens baptistes qui vivent coupés du monde, l’explication est évidente, c’est le diable qui est à l’œuvre. Mais les femmes, elles, le savent : elles sont victimes de la folie des hommes. Elles ont quarante-huit heures pour reprendre leur destin en main. Quarante-huit heures pour parler de ce qu’elles ont vécu, et de ce qu’elles veulent désormais vivre. Analphabètes, elles parlent un obscur dialecte, et ignorent tout du monde extérieur.
Pourtant, au fil des pages de ce roman qui retranscrit les minutes de leur assemblée, leurs questions, leur rage, leurs aspirations se révèlent être celles de toutes les femmes.
Inspiré d’un fait divers réel, Ce qu’elles disent est un roman éblouissant sur la possibilité pour les femmes de s’affranchir ensemble de ce qui les entrave.

F20 d'Anna Kozlova, éditions Stéphane Marsan 224 pages (Russie)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56588

L'ours qui cache la forêt de Rachel Shalita, éditions de l'Antilope 328 pages (Israël)
Nancy, la thérapeute désormais seule ; Larry, la rencontre d'un soir ; Daffy, la petite fille malheureuse depuis que son papa a quitté la maison et a refait sa vie en Israël ; Ruth, la femme devenue veuve qui s'interroge sur ces années passées avec un Israélien trop robuste ; Tom, le petit garçon pas comme les autres que sa maman cherche à protéger envers et contre son mari, envers et contre les institutions.
Qu'ont tous ces personnages en commun ?

Ce que la mort nous laisse de Jordi Ledesma, éditions Asphalte 208 pages (Espagne)
Années 1990, Espagne. Dans une station balnéaire de la Méditerranée, des rumeurs tenaces courent sur Lucía, l'épouse du commandant de la Guardia Civil locale. Les jalousies et les rivalités se déchaînent jusqu'à mener à la tragédie.Dans ces stations balnéaires de la Costa Dorada, sur le littoral de la Méditerranée, tous les habitants se connaissent. Le flux incessant des touristes a beau rythmer les saisons, ce sont toujours les mêmes jalousies, les mêmes rivalités, les mêmes clans. Lucía, qui a grandi ici, est belle, trop belle : elle attire tous les regards et déchaîne les commérages. Qu'il serait facile de lui imaginer une liaison avec le séduisant Ignacio Robles, fils à papa propriétaire d'une agence immobilière... Mais qui prendrait le risque de déclencher l'ire de son mari, le Crocodile, commandant local de la Guardia Civil ?

Nos lendemains retrouvés, Alan Hlad (Hauteville) 480 pages (Etats-Unis)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56991

La Goûteuse d'Hitler, Rosella Postorino (Albin Michel) 384 pages. (Italie)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56486

- La société des rêveurs involontaires/ José Eduardo Agualusa (Angola) 280 pages
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56630

- Estuaire/Lidia Jorge (Portugal) 240 pages.
Edmundo Galeano a 25 ans, il a parcouru le monde, participé à une mission humanitaire et est revenu dans la maison paternelle avec une main estropiée. Il est revenu pour écrire et passe ses jours à essayer d'élaborer littérairement son témoignage. Un roman qui expliquera le monde et l'empêchera de courir à sa perte.

-Zahhâk, le roi serpent/Vladimir Medvedev (Russie) 576 pages.
« Si vous avez peu de terres, il faut y planter de l'or... » Tadjikistan, années 1990. Au lendemain de l'effondrement de l'URSS, la guerre civile plonge le pays dans le chaos. Un ancien cadre du Parti communiste, Zouhourcho, retourne dans les montagnes du Pamir pour y imposer sa loi et convertir les habitants à la culture du pavot. Il porte autour du cou un gigantesque python évoquant le roi Zahhâk du Livre des rois, dont les épaules étaient prolongées par deux serpents diaboliques se nourrissant de cerveaux humains. Sept narrateurs prennent tour à tour la parole. Tous sont forcés de remettre en question leur univers dans cette période de bouleversements : Andreï et Zarina, jumeaux âgés de seize ans, de père tadjik et de mère russe, contraints de s'adapter à la vie dans un village de montagne ; leur oncle Djoroub, empreint des traditions des hauts plateaux ; le jeune Karim, naïf et rêveur ; Oleg, journaliste russe qui replace le récit dans son contexte historique ; Davron, ancien officier soviétique ; et enfin le cheikh Vahhob, ermite soufi issu du monde séculier. Vladimir Medvedev nous fait découvrir le monde très mal connu du Pamir tadjik ; avec un grand souffle épique, il tisse une généalogie du despotisme, tout en tenant le lecteur en haleine face au destin des différents personnages.

Funérailles molles" de Fang Fang 468 pages (Chine)
Autour des drames qui ont marqué la réforme agraire chinoise : Une puissante oeuvre littéraire qui traite de la mémoire et de l'oubli. Le roman Funérailles molles aborde le sujet sensible de la réforme agraire en Chine du début des années 1950, un des épisodes les plus meurtriers de l'histoire récente du pays, très peu traité dans la littérature chinoise en raison des tabous qui lui sont attachés et des traumatismes laissés dans la population. Inspiré d'une histoire vraie, le récit part d'allusions voilées aux faits douloureux qu'une vieille femme a choisi d'enterrer dans l'oubli pour ne plus en subir le traumatisme répété, et se déroule au gré des tentatives de son fils pour les reconstituer, le tout conté par un narrateur extérieur qui tente lui-même de comprendre.

Frunny
avatar 25/10/2021 @ 11:35:52
Mes propositions pour la rubrique BD


Conan le Cimmérien - La Fille du géant du gel (Robin Recht)

Morgane (Stéphane Fert)

Bourbon Street, tome 1 : Le fantôme de Cornélius (Philippe Charlot)

Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit (Bertrand Gatignol)

Jimmy Corrigan (Chris Ware)

Phoolan Devi : Reine des bandits (Claire Fauvel)

Un conte des mille et une nuits, tome 1 : Hâsib et la Reine des serpents (David B )

Literary Life : Scènes de la vie littéraire (Posy Simmonds)

La saga de Grimr (Jérémie Moreau)

La Princesse Vagabonde, tome 1 (Xia Da )

Le Commodore : The long and winding road (Ruben Pellejero)

Culottées, tome 1 (Pénélope Bagieu )

La fille dans l'écran (Lou Lubie)

Le lac de feu, tome 1 (Nathan Fairbairn)

La gigantesque barbe du mal (Stephen Collins)

Kiki de Montparnasse (José-Louis Bocquet)

L'âge d'or, tome 1 (Roxanne Moreil)

La tristesse de l'éléphant (Nicolas Antona)

Voyage aux îles de la Désolation (Emmanuel Lepage)

Fleur de peau (Charles Burns)

L'Aigle sans orteils (Lax )

Concerto pour main gauche (Yann Damezin)

Motor Girl (Terry Moore)

Opium (Laure Garancher)

Moins qu'hier (plus que demain) (Fabcaro)

Est-Ouest (Pierre Christin)

L'avancée des travaux (Etienne Davodeau)

Shelton
avatar 25/10/2021 @ 11:40:38
Attention Frunny, on parle normalement, si j'ai bien suivi, de bandes dessinées publiées pour la première fois en 2019...

Shelton
avatar 25/10/2021 @ 12:02:20
J'ai mis les années après chaque titre :

Conan le Cimmérien - La Fille du géant du gel (Robin Recht)2018

Morgane (Stéphane Fert)2016

Bourbon Street, tome 1 : Le fantôme de Cornélius (Philippe Charlot)2011

Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit (Bertrand Gatignol)2014

Jimmy Corrigan (Chris Ware)2003

Phoolan Devi : Reine des bandits (Claire Fauvel)2018

Un conte des mille et une nuits, tome 1 : Hâsib et la Reine des serpents (David B )2015

Literary Life : Scènes de la vie littéraire (Posy Simmonds)2014

La saga de Grimr (Jérémie Moreau)2017

La Princesse Vagabonde, tome 1 (Xia Da )2015

Le Commodore : The long and winding road (Ruben Pellejero)2017

Culottées, tome 1 (Pénélope Bagieu )2016

La fille dans l'écran (Lou Lubie)2019

Le lac de feu, tome 1 (Nathan Fairbairn)2018

La gigantesque barbe du mal (Stephen Collins)2013

Kiki de Montparnasse (José-Louis Bocquet)2007

L'âge d'or, tome 1 (Roxanne Moreil)2018

La tristesse de l'éléphant (Nicolas Antona)2016

Voyage aux îles de la Désolation (Emmanuel Lepage)2011

Fleur de peau (Charles Burns)2005

L'Aigle sans orteils (Lax )2012

Concerto pour main gauche (Yann Damezin) 2019

Motor Girl (Terry Moore) 2018

Opium (Laure Garancher) 2014

Moins qu'hier (plus que demain) (Fabcaro) 2018

Est-Ouest (Pierre Christin)2018

L'avancée des travaux (Etienne Davodeau) 2018

Shelton
avatar 25/10/2021 @ 12:03:24
On peut donc garder :
La fille dans l'écran (Lou Lubie)2019
Concerto pour main gauche (Yann Damezin) 2019

Marvic

avatar 25/10/2021 @ 12:03:36
Je suis très dubitatif sur le fait de continuer le prix dans la catégorie BD car les propositions se font attendre...

L'an dernier, les propositions
Lobe: 1
Shelton: 3
Ludmilla: 6

Au final, 4 participants en catégorie BD (autant qu'en SF/fantastique) plus Shan_Ze qui n'en avqit lues que 3


En comptant rapidement les participations de cette année : 14 participants.
Franco 6, traduits 7, policiers 7, SF 4 , BD 4/5

Après, avec une telle participation, est-on crédible ?

Bonne question !

Frunny
avatar 25/10/2021 @ 12:21:02
Propositions pour la rubrique BD 2019 !



«LE RETOUR À LA TERRE», T.6, « LES MÉTAMORPHOSES », DE MANU LARCENET ET JEAN-YVES FERRI

Le retour du « Retour à la terre » après une pause de dix ans. Dans ce sixième album, baptisé Les métamorphoses, Manu Larssinet (pseudo volontairement mal camouflé de Larcenet, le dessinateur) est toujours installé en pleine cambrousse , dans le hameau des Ravenelles, avec Mariette et leur fille, Capucine. S’il a enfin mis un terme à sa grande œuvre, Plast, à la noirceur légendaire, il se heurte toujours aux grandes questions de l’existence. Sa future paternité l’angoisse, le sens profond de la vie le terrifie et il envisage même d’arrêter la BD. Une situation qu’il pourrait tout à fait gérer, si Mme Mortemont, la vieille voisine, n’avait pas récemment découvert le smartphone et les émojis, pour le meilleur et pour le pire.


«UN PUTAIN DE SALOPARD» DE LOISEL ET PONT

Tout débute en 1972. Max vient de perdre sa mère qui lui a laissé deux photos de lui bébé en compagnie de deux hommes différents. L’un des deux, potentiellement « un putain de salopard » selon les dires de certains, serait son père. De quoi décider le jeune homme à partir en quête de ses origines dans un petit village brésilien situé au cœur de l’Amazonie, là même où il passa les trois premières années de sa vie. A peine arrivé, Max rencontre alors un couple d’infirmières venu prendre le pouls d’une région plutôt réputée hostile. Très rapidement, la joyeuse équipée va jouer de malchance quand elle ne fera pas de très mauvaises rencontres.


«ADA ET ROSIE» DE DOROTHÉE DE MONFREID

Les parents la connaissent déjà pour ses livres jeunesse, notamment pour son inénarrable série pachydermique des «Coco». Dorothée de Monfreid a cette fois compilé et publié ses planches créées pour Libération. Il est question ici de famille, de filles et surtout de grands et petits tourments de l'existence. Ada est une ado porteuse de contradictions, d’angoisses existentielles et d’autres effets secondaires de la puberté. L'amour, la rentrée scolaire, les vacances en famille, le marché du travail… Ada et sa petite sœur Rosie parlent de tout sans ciller, prennent leur mère pour une bonne à tout faire et leur père pour le livreur de pizzas en chef.



«LA PRINCESSE DE CLÈVES» DE CLAIRE BOUILHAC ET CATEL

Une demoiselle ravissante. Âgée d’à peine seize ans, la fille de Madame de Chartres croise, chez un bijoutier, le regard de Monsieur de Clèves qui tombe instantanément amoureux d’elle. L’union, acceptée par la famille, est vite célébrée. Si la jeune femme apprécie la gentillesse et les délicates attentions de son mari, elle ne partage néanmoins pas ses sentiments. Une danse bouleversante avec le très coureur duc de Nemours va lui faire connaître des sentiments jusqu’alors inconnus.


«LES AVENTURES DE JÉRÔME MOUCHEROT» DE FRANÇOIS BOUCQ

Nouveau défi. Jérôme Moucherot, le truculent agent d’assurance au costume léopard créé en 1984 par François Boucq dans le magazine (À suivre), revient pour une nouvelle plongée dans l’absurde. Au sortir de chez soi, l'homme va se voir confronté à une jungle épaisse peuplée d'éléments étranges qui pourrait le pousser à réfléchir sur sa vie. Ou pas.


«LE DERNIER ATLAS», TOME 1 DE VEHLMANN, BONNEVAL, TANQUERELLE ET BLANCHARD

Dans une année 2018 fantasmée, Tayeb, un gangster nantais, est confronté à une menace qui le dépasse. Du désert algérien aux bidonvilles indiens, l’homme de main malin tente de récupérer un robot géant surpuissant, le fameux Atlas. Cette technologie a été développée par la France il y a plusieurs décennies, mais abandonnée depuis.


«LE PATIENT» DE TIMOTHÉ LE BOUCHER

Dans ce nouvel album signé Timothé Le Boucher, qui compte pas moins de 300 pages, on y suit la longue thérapie de Pierre Grimaud, 21 ans, unique rescapé de la tuerie sanglante de toute sa famille, baptisée par la presse le «massacre de la rue des Corneilles». A son réveil, après plusieurs années de coma, l’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est pris en charge par la psychologue Anna Kieffer, spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Paralysé, amnésique et en proie au hallucinations, Pierre évoque la présence mystérieuse d’un «homme en noir» qui hante ses rêves. Pour le libérer de ses démons et éclaircir les circonstances du drame, Anna tente de stimuler sa mémoire grâce à des séances thérapeutiques d’hypnose. Mais page après page, leurs relations médecin-patient vont devenir plus étroites.


«LE DERNIER PHARAON» DE FRANÇOIS SCHUITEN, THOMAS GUNZIG, JACO VAN DORMAEL

Blake a grimpé dans sa hiérarchie et s’est éloigné peu à peu de Mortimer, en proie à de vilains cauchemars depuis leur aventure en Egypte, et qui entame une retraite bien amère à Londres. Pourtant, au début des années 1980, lorsque de terrifiantes radiations s’échappent du Palais de justice de Bruxelles, entraînant l’arrêt de tous les réseaux électriques et électroniques des alentours, Blake va de nouveau devoir faire appel à Mortimer. La ville est alors évacuée, le Palais de justice placé sous une cage de Faraday. Peu à peu, la nature y reprend ses droits, les animaux sauvages y reviennent. Mais subitement, le rayonnement reprend. L’armée décide d’envoyer ses missiles sur la ville «morte». Blake sent le danger et fait de nouveau appel à son vieil ami…


«IL FALLAIT QUE JE VOUS LE DISE» D'AUDE MERMILLIOD

Si certains pensent que l'avortement est devenu un acte «anodin», il faut bien le constater : les témoignages sur l’avortement restent rares. Avec « Il fallait que je vous dise », la blogueuse Aude Mermilliod, plus habituée aux compte-rendus de voyage qu'aux sujets de société, livre le récit de son avortement survenu il y a quelques années.
A la première personne, sans détours, la jeune femme raconte simplement son histoire. Comment est-elle tombée enceinte ? Comment a-t-elle pris la décision d’avorter ? Elle raconte d’abord la faim, les nausées, la fatigue… Ces premiers signes de grossesse qu’elle ne peut se résoudre à voir, sa colère et sa détermination, ce moment presque fascinant que fut l’échographie, puis enfin l’avortement, ses complications, les paroles bienveillantes de ses proches, les gestes plus ou moins adroits des soignants, des ami(e)s, des garçons.


«L'ODYSSÉE D'HAKIM» DE FABIEN TOULMÉ

Hakim, jeune syrien à la vie tranquille, voit sa vie basculer avec la guerre civile. Du jour au lendemain, il doit tout quitter : sa famille, ses amis, son entreprise jadis florissante. Fruit des conversations entre Hakim (le prénom a été changé) et Fabien Toulmé, «L'Odyssée d'Hakim» raconte le périple de ce jeune homme. Si le premier tome abordait le départ de Syrie et l'arrivée d'Hakim en Turquie, ce deuxième volume emmène le lecteur jusqu'en Grèce. Hakim est tombé amoureux et est désormais devenu père, il devra faire des choix fort pour sa famille.



«HOLLYWOOD MENTEUR» DE LUZ

Luz plonge dans le tournage de «The Misfits» («Les désaxés»), chef d'oeuvre crépusculaire de John Huston, écrit par Arthur Miller mais aussi dernier film achevé de la compagne de ce dernier : une Marilyn Monroe en souffrance. Autre star du film : Clark Gable, qui mourra quelques jours après la fin du tournage. On y croise aussi un Montgomery Clift perdu et esseulé et la sévère Paula Strasberg qui tente de donner des directions de jeu à son élève, Marilyn.



«LES INDES FOURBES» D'ALAIN AYROLES ET JUANJO GUARNIDO

Cette fois, pas d’animaux parlant. Tous deux à l’origine de séries cultes, le scénariste Alain Ayroles (De Cape et de Crocs), et le dessinateur Juanjo Guarnido (Blacksad) ont imaginé leur histoire comme une suite au roman picaresque de Francisco de Quevedo, «El Buscón», paru en 1626 mais resté célèbre de l’autre côté des Pyrénées, à l’instar d’un Don Quichotte. Dans la BD, le héros, Don Pablos de Segovie, va traverser l’Atlantique, et se retrouver embarqué dans d’improbabes péripéties. Ce Pablos est un filou, né tout en bas de l’échelle sociale, mais qui compte bien la gravir à force de mensonges, vols, trahisons, et meurtres s’il le faut. Après tout, dans ces Indes ou le rêve de l’Eldorado est encore présent, la frontière entre l’aventurier et le vaurien est ténue.



«LEONARD2VINCI» DE STÉPHANE LEVALLOIS

Designer et story-boarder connu par le tout Hollywood pour ses créations, notamment pour les films de Ridley Scott ou encore de Steven Spielberg, Stéphane Levallois sait aussi être un génial auteur de bande dessinée. Quand ce dernier s’attaque à Leonard de Vinci, cela donne «Leonard2Vinci», une bombe graphique que ce virtuose du dessin qualifie simplement de « Space Opéra ».
Il fallait y penser. L’histoire part d’une véritable empreinte digitale de Leonard de Vinci retrouvée derrière son tableau de La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne. « Quand j'ai appris cela, j’ai pu imaginer une histoire se déroulant dans le futur où des brins d’ADN seraient prélevés pour fabriquer un clone de Leonard » , explique l’auteur de cet album de 96 pages alternant entre noirs et blancs magnifiques et couleurs provenant des tableaux du génie.


«IN WAVES», D'AJ DUNGO, CASTERMAN

Attention, mouchoirs à prévoir. Première BD et déjà la promesse d'un grand auteur. L'américain Aj Dungo livre un double récit assez étonnant : une passion amoureuse aussi belle que tragique fait ici face à l'histoire du surf et de ses pionniers.
Encore au lycée, Aj rencontre Kristen. Alors qu'ils tombent amoureux, la jeune fille tombe malade. Atteinte d'un cancer des os qui allait l'emporter dix ans plus tard, elle continue néanmoins à surfer. Avant de décéder en février 2016 à l'âge de 25 ans, la jeune femme fait promettre à Aj Dungo d'immortaliser leur histoire. C'est ce que le jeune californien raconte dans cet épais roman graphique addictif et bouleversant. Au fil des couleurs douces et du trait tout en douceur du jeune universitaire, l'histoire d'amour des deux jeunes gens se dessine. Leur rencontre d'abord, puis leur passion pour le surf, les virées entre copains sur les vagues, et enfin, la maladie, entre rechutes, amputation d'une jambe - qui n'altèrera en rien la passion de Kristen pour la glisse et la mer -.


«FAUT PAS PRENDRE LES CONS POUR DES GENS», D'EMMANUEL REUZÉ ET NICOLAS ROUHAUD, ÉD. FLUIDE GLACIAL

Un homme, l'oeil rivé sur un tuto Youtube, qui conseille son chirurgien pendant une opération, un casse de banque par «télébraquage», des parents qui expulsent du territoire leur bébé car il ne sait pas parler fraçais ou encore un sdf qui choisit son carton au salon de l'habitat... Les gags imaginés par Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud plairont aux adeptes de l'absurde. Dans un style semi-réaliste, le duo d'auteurs s'amuse avec des thèmes d'actualité pourtant très sombres comme le suicide en entreprise, les fanatiques religieux, les prêtres pédophiles ou les migrants.


«FICHTRE» D'ALBERTO MONTT, ÉD. ÇA ET LÀ

Lucifer qui se vante d'avoir plus d'amis Facebook que Dieu, un citron et un presse agrume qui tombent amoureux, une censure sur les murs d'une caverne façon hommes de Cro-Magnon... Tout est matière à rigolade avec Alberto Montt qui publie un recueil de blagues absurdes en images, fruit du meilleur de ses dessins publiés sur son blog «Dosis diarias». Installé au Chili, cet équatorien de 47 ans connaît, depuis une dizaine d'année, un grand succès grâce à ces dessins d'humour tenant en général en une ou deux cases, également publiés dans la presse et sur les réseaux sociaux (plus de 330 000 abonnés Twitter). Déjà auteur de «Roucou», une bande dessinée publiée aux éditions Ça et là en 2018, le dessinateur publie cette fois en France «Fichtre», 160 pages à feuilleter joyeusement dans le désordre.



«BLUEBERRY», TOME 1 «AMERTUME APACHE» DE CHRISTOPHE BLAIN ET JOANN SFAR
Grand Ouest, territoire Apache. Le lieutenant Blueberry est témoin d'un ignoble crime perpétré par trois «gamins» d'une communauté religieuse voisine sur deux femmes apaches. Il tente de les arrêter mais rien n'y fait. Elles étaient la femme et la fille d'un chef indien respecté, nommé Amertume. Le soldat, blessé, ramène alors les dépouilles des deux femmes aux Indiens et se lance sur la piste des coupables. Mais la petite troupe rassemblée par Blueberry est massacrée par les Indiens. Un embrasement de la région semble inévitable. Parallèlement, Ruth, la femme du commandant du fort, semble prête à tout quitter pour se jeter dans les bras de l'ombrageux lieutenant...


Frunny
avatar 25/10/2021 @ 12:21:45
Attention Frunny, on parle normalement, si j'ai bien suivi, de bandes dessinées publiées pour la première fois en 2019...


Oui, tu as raison, je me suis fourvoyé....

Reginalda
avatar 25/10/2021 @ 12:47:14
Pour Reginalda (SF) je propose:

"Manaraga" de Vladimir Sorokine
https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55563

Merci Myrco, c'est noté.

Reginalda
avatar 25/10/2021 @ 13:06:04
Voici donc la liste SF/Fantasy actualisée. À ce jour, 21 titres. Je n'ai pour l'instant fait figurer que le lien vers des fiches CL. Quand la liste sera définitive, je complèterai par les liens faire la fiche éditeur, pour les titres qui ne se trouvent pas sur CL.

« La Fracture » de Nina Allan – Tristram, 456 p.
« Les dévastés » de J.J Amaworo Wilson – Humensis, 350 p.
« L'Ours et le Rossignol » de Katherine Arden – Denoël, 362p
« Vie™ » de Jean Baret – Le Bélial’, 300 p.
« Civilizations » de Laurent Binet – Grasset, 336 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56359
« Sauvage » de Jamey Bradbury – Gallmeister, 320 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/60887
« Diaspora » de Greg Egan – Le Bélial’, 504 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/57150
« Le Chant mortel du soleil » de Franck Ferric – Albin Michel, 456 p.
« L’Homme électrique » de Victor Fleury – Bragelonne, 360 p.
« Une cosmologie de monstres » de Shaun Hamill – Albin Michel, 404p
« L’outil et les papillons » de Dmitri Lipskerov – Agullo, 512 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/56164
« Rouge impératrice » de Léonora Miano – Grasset, 608 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58076
« La Cité de l’orque » de Sam J. Miller – Albin Michel, 400 p.
« Trop semblable à l’éclair » de Ada Palmer – Le Bélial’, 672 p. http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/46045
« Les Machines fantômes » d’Olivier Paquet – L’Atalante, 431 p.
« Chimère » d’Emmanuelle Pireyre – L’Olivier, 224 p.
« L’Effondrement de l’empire » de John Scalzi – L’Atalante, 336 p.
« Manaraga » de Vladimir Sorokine – L’inventaire, 254 p. https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/55563
« Chasseurs & Collectionneurs » de Matt Suddain – Au diable vauvert, 688 p.
« Terminus » de Tom Sweterlitsch – Albin Michel, 552 p.
« Les meurtres de Molly Southbourne » de Tade Thompson – Bélial, 125p.

Bien entendu, s'il y a des erreurs, omissions... n'hésitez pas à me les signaler.

Ludmilla
avatar 25/10/2021 @ 13:07:30

Mon territoire - Tess Sharpe
Sonatine, 566 pages
Fiche éditeur : https://lisez.com/livre-grand-format/…
LesieG, ce livre a eu le grand prix des lectrices de Elle .. en 2020
(comme l'avait déjà fait remarquer Myrco)

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