Moi aussi
Bonne idée, "Le Général de l'armée morte", me convient aussi...
Koudoux,même remarque que pour Fanu 003 : Il faudrait ouvrir un forum dédié pour voir si d'autres CLiens(iennes) sont intéressés et si ce livre là convient à tout le monde??
Moi aussi
Ne me dis pas que toi, le plus grand admirateur de KADARE sur CL, tu ne l'as jamais lu??
Je ne te croirais pas!!
Au surplus, n'ayant encore rien lu de notre 'Nobel Maison', Ismaïl KADARE... ça me motive grandement à le faire remonter vers le haut de la pile !
Ah oui il faut le faire ! "Le Général de l'armée morte", "le crépuscule des Dieux de la Steppe", "Clair de Lune"...
Oups... Pas vu le message de Fanu003 avant de poster le mien...
"Le Général de l'armée morte", me convient très bien...
Y a t-il d'autres amateurs?
Fanu voudrais-tu STP ouvrir un forum dédié pour voir si d'autres CLiens(iennes) se joignent à nous et si il y a d'autres propositions?
ok je me lance, vous voudrez bien tout me prêtez main-forte pour l'animation de ce fil, je ne suis pas doué pour l'organisation !
Je viens de lire ce poème de la lauréate grâce au lien donné par Spacecadet.
AUBADE
Le monde était très grand. Puis
le monde fut petit. O
très petit, assez petit
pour tenir dans un cerveau.
Il n’eut plus de couleur, fut tout entier
intime espace : rien
ni entra ni n’en sortit. Mais le temps
s’infiltra en quelque sorte en lui, ce fut
la dimension tragique.
J’occupais très sérieusement mon temps ces années-là,
si mes souvenirs sont exacts.
Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi,
une peine à laquelle je pensais ne pas pouvoir survivre.
Je vois bien, plus ou moins, où elle veut en venir, je vois bien que c’est exprimé d’une manière plutôt poétique mais, franchement, je ne trouve pas que c’est de la grande poésie, digne d’être "nobélisée".
C’est peut-être dû à la traduction… mais, aurait-on envie de l’apprendre par cœur et de se le réciter le soir au fond des bois ?
Il faut dire que je suis un « retardataire » en matière de poésie. J’en suis resté aux poètes de mon adolescence romantique, les Verlaine, Alfred de Musset, Rimbaud, Richepin, Baudelaire, Lamartine et autre Apollinaire…
AUBADE
Le monde était très grand. Puis
le monde fut petit. O
très petit, assez petit
pour tenir dans un cerveau.
Il n’eut plus de couleur, fut tout entier
intime espace : rien
ni entra ni n’en sortit. Mais le temps
s’infiltra en quelque sorte en lui, ce fut
la dimension tragique.
J’occupais très sérieusement mon temps ces années-là,
si mes souvenirs sont exacts.
Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi,
une peine à laquelle je pensais ne pas pouvoir survivre.
Je vois bien, plus ou moins, où elle veut en venir, je vois bien que c’est exprimé d’une manière plutôt poétique mais, franchement, je ne trouve pas que c’est de la grande poésie, digne d’être "nobélisée".
C’est peut-être dû à la traduction… mais, aurait-on envie de l’apprendre par cœur et de se le réciter le soir au fond des bois ?
Il faut dire que je suis un « retardataire » en matière de poésie. J’en suis resté aux poètes de mon adolescence romantique, les Verlaine, Alfred de Musset, Rimbaud, Richepin, Baudelaire, Lamartine et autre Apollinaire…
...Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi....
Si tout le reste est de la même eau, nombriliste, autocentré sur l'inévitable clôture des Américains sur eux-mêmes, comme d'habitude.... décidément je n'irai pas approfondir davantage..Mais comme SJB, je suis un ringard question poésie, celle du grand air, de l'éblouissement, de l'infini possible... Amen.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi....
Si tout le reste est de la même eau, nombriliste, autocentré sur l'inévitable clôture des Américains sur eux-mêmes, comme d'habitude.... décidément je n'irai pas approfondir davantage..Mais comme SJB, je suis un ringard question poésie, celle du grand air, de l'éblouissement, de l'infini possible... Amen.
J'ai bien l'impression que c'est la première fois depuis que ce genre de fil est ouvert sur CL pré-Prix Nobel que le récipiendaire n'a jamais (?) été cité ! Vanité des conjectures, vanité des prédictions statistiques ...
Avec Bob Dylan auparavant, ça donne l'impression que le Nobel a pris le parti de surprendre.
Avec Bob Dylan auparavant, ça donne l'impression que le Nobel a pris le parti de surprendre.
Mais comme SJB, je suis un ringard question poésie, celle du grand air, de l'éblouissement, de l'infini possible...
... et de la lumière.
Car en ce qui me concerne, ces poèmes qui tournent autour de la souffrance, de la maladie, de la mort, de la séparation, sont assez sombres.
Comme je préfères la lumière, disons que ça ne me parle pas tellement.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience en la matière, mais il me semble que ces thèmes ont été traités par d'autres poètes avec justesse et d'une manière qui au final célèbre la vie.
Enfin, je n'ai pas tout lu donc c'est difficile de dire, mais après quelques poèmes en anglais et quelques-uns en français, je dirais que la traduction française semble rendre plutôt bien le style, le sens et l'écriture de l'auteure.
Ce n'est pas interdit de relire un livre ;)
En matière de poésie, j'ai l'impression que quand on a lu Baudelaire et Rimbaud, la messe est dite.
Qui fera mieux ? Ca n'interdit pas la curiosité, bien sûr, mais les génies ne sont pas légion.
Qui fera mieux ? Ca n'interdit pas la curiosité, bien sûr, mais les génies ne sont pas légion.
Avec Bob Dylan auparavant, ça donne l'impression que le Nobel a pris le parti de surprendre.
Oui, le PN est passé des pratiques de l'atelier d'orfèvre à celles de la supérette, ou aux opérations "vide-grenier" dans un chef-lieu de canton,
A quand la réhabilitation et la nobélisation des auteurs des "Cloches de Corneville" .??.
Pour moi la poésie ne se révèle que lorsqu'elle est dite et non seulement lue. Du coup, je ne l'ai côtoyée qu'à des périodes solitaires de ma vie. Elle se différencie de la prose poétique par sa musicalité, ses sonorités, son rytthme...toutes choses qui de mon point de vue sont intraduisibles d'une langue à une autre. De ce fait je me refuserai toujours à lire de la poésie traduite. Et comme, je ne maitrise aucune langue étrangère à ma grande honte...;-(
Pour en revenir à Gluck, les quelques poèmes traduits auxquels j'ai pu avoir accès ces derniers jours ne m'avaient pas paru méritants mais je me gardais bien de tout jugement compte tenu de ce que je viens de dire.
Mais si comme le dit Space, la traduction française rend assez fidèlement compte de l'original, je ne vois pas trop en quoi la qualité de cette oeuvre justifie une telle reconnaissance...mais peut-être Septu ou Eric Eliès lorsqu'ils auront pu la lire un jour sauront-ils nous le dire...
Pour en revenir à Gluck, les quelques poèmes traduits auxquels j'ai pu avoir accès ces derniers jours ne m'avaient pas paru méritants mais je me gardais bien de tout jugement compte tenu de ce que je viens de dire.
Mais si comme le dit Space, la traduction française rend assez fidèlement compte de l'original, je ne vois pas trop en quoi la qualité de cette oeuvre justifie une telle reconnaissance...mais peut-être Septu ou Eric Eliès lorsqu'ils auront pu la lire un jour sauront-ils nous le dire...
Ce n'est pas interdit de relire un livre ;)
Non, pas encore...Et heureusement, eihn! ;--DDD))))
En matière de poésie, j'ai l'impression que quand on a lu Baudelaire et Rimbaud, la messe est dite.
Qui fera mieux ? Ca n'interdit pas la curiosité, bien sûr, mais les génies ne sont pas légion.
Citons Victor HUGO peut-être aussi, non?? ;DD))
Je viens de lire ce poème de la lauréate grâce au lien donné par Spacecadet.
Je vois bien, plus ou moins, où elle veut en venir, je vois bien que c’est exprimé d’une manière plutôt poétique mais, franchement, je ne trouve pas que c’est de la grande poésie, digne d’être "nobélisée".
C’est peut-être dû à la traduction… mais, aurait-on envie de l’apprendre par cœur et de se le réciter le soir au fond des bois ?
SJB, tu seras d'accord avec moi pour dire qu'il est bien sûr impossible de juger un auteur, et encore moins un poète, a lecture d'un seul (petit) extrait de son œuvre...
Attendons donc la parution d'un volume complet, nous jugerons ensuite sur pièce...
Il faut dire que je suis un « retardataire » en matière de poésie. J’en suis resté aux poètes de mon adolescence romantique, les Verlaine, Alfred de Musset, Rimbaud, Richepin, Baudelaire, Lamartine et autre Apollinaire…
Toi aussi tu as oublié Victor HUGO! ;--DD))))
Voici la version anglaise du poème ci-haut cité:
AUBADE
There was one summer
that returned many times over
there was one flower unfurling
taking many forms
Crimson of the monarda, pale gold of the late roses
There was one love
There was one love, there were many nights
Smell of the mock orange tree
Corridors of jasmine and lilies
Still the wind blew
There were many winters but I closed my eyes
The cold air white with dissolved wings
There was one garden when the snow melted
Azure and white; I couldn’t tell
my solitude from love—
There was one love; he had many voices
There was one dawn; sometimes
we watched it together
I was here
I was here
There was one summer returning over and over
there was one dawn
I grew old watching
AUBADE
There was one summer
that returned many times over
there was one flower unfurling
taking many forms
Crimson of the monarda, pale gold of the late roses
There was one love
There was one love, there were many nights
Smell of the mock orange tree
Corridors of jasmine and lilies
Still the wind blew
There were many winters but I closed my eyes
The cold air white with dissolved wings
There was one garden when the snow melted
Azure and white; I couldn’t tell
my solitude from love—
There was one love; he had many voices
There was one dawn; sometimes
we watched it together
I was here
I was here
There was one summer returning over and over
there was one dawn
I grew old watching
Oups... en fait non. Le titre est le même mais pas le reste.
Voici donc la version anglaise du poème cité plus haut (décidément!)
AUBADE
The world was very large. Then
the world was small. O
very small, small enough
to fit in a brain.
It had no color, it was all
interior space: nothing
got in or out. But time
seeped in anyway, that
was the tragic dimension.
I took time very seriously in those years,
if I remember accurately.
A room with a chair, a window.
A small window, filled with the patterns light makes.
In its emptiness the world
was whole always, not
a chip of something, with
the self at the center.
And at the center of the self,
grief I thought I couldn't survive.
A room with a bed, a table. Flashes
of light on the naked surfaces.
I had two desires: desire
to be safe and desire to feel. As though
the world were making
a decision against white
because it disdained potential
and wanted in its place substance:
panels
of gold where the light struck.
In the window, reddish
leaves of the copper beech tree.
Out of the stasis, facts, objects
blurred or knitted together: somewhere
time stirring, time
crying to be touched, to be
palpable,
the polished wood
shimmering with distinctions--
and then I was once more
a child in the presence of riches
and I didn't know what the riches were made of.
AUBADE
The world was very large. Then
the world was small. O
very small, small enough
to fit in a brain.
It had no color, it was all
interior space: nothing
got in or out. But time
seeped in anyway, that
was the tragic dimension.
I took time very seriously in those years,
if I remember accurately.
A room with a chair, a window.
A small window, filled with the patterns light makes.
In its emptiness the world
was whole always, not
a chip of something, with
the self at the center.
And at the center of the self,
grief I thought I couldn't survive.
A room with a bed, a table. Flashes
of light on the naked surfaces.
I had two desires: desire
to be safe and desire to feel. As though
the world were making
a decision against white
because it disdained potential
and wanted in its place substance:
panels
of gold where the light struck.
In the window, reddish
leaves of the copper beech tree.
Out of the stasis, facts, objects
blurred or knitted together: somewhere
time stirring, time
crying to be touched, to be
palpable,
the polished wood
shimmering with distinctions--
and then I was once more
a child in the presence of riches
and I didn't know what the riches were made of.
Euh!...il doit y avoir erreur...
Ce n'est pas le même poème...
Ce n'est pas le même poème...
Evidemment, mon post précédait tes derniers;-)
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