Avec Bob Dylan auparavant, ça donne l'impression que le Nobel a pris le parti de surprendre.
Oui, le PN est passé des pratiques de l'atelier d'orfèvre à celles de la supérette, ou aux opérations "vide-grenier" dans un chef-lieu de canton,
A quand la réhabilitation et la nobélisation des auteurs des "Cloches de Corneville" .??.
Non! Rétablissons un vérité, ici.
(C'est d'ailleurs une discussion que nous avons déjà eu au fil des années, sur le forum annuel des PNL...).
L'AS ne s'est jamais cachée de décerner le PNL à des auteurs plus "confidentiels", méritant, mais généralement très peu connus et traduits en dehors de leur pays de naissance...
C'est le côté "découvreur" de l'AS, qui est mis en avant, ici. On ne peut pas toujours avoir comme lauréat un auteur déjà connu dans le monde entier (Mario VARGAS LLOSA...), il faut aussi participer à faire connaître des auteurs qui ont une diffusion plus confidentielle (Tomas TRANSTRÖMER...).
Ce n'est pas la première fois, ni sans doute la dernière et malheureusement c'est encore plus souvent le cas avec la poésie... Soyons honnêtes un instant : Qui connaissait Jaroslav SEIFERT, Wislawa SZYMBORSKA, Seamus HEANAY, avant qu'ils soient PNL? Et pourtant ces trois poètes sont considérés dans leurs pays respectifs (Tchéquie, Pologne et Irlande), comme leurs plus grands poètes du XXe S. !!
J'ai bien l'impression que c'est la première fois depuis que ce genre de fil est ouvert sur CL pré-Prix Nobel que le récipiendaire n'a jamais (?) été cité ! Vanité des conjectures, vanité des prédictions statistiques ...
Oui. Je le disais d'ailleurs un peu plus haut...
A la décharge des deux animateurs (devine qui c'est...), du forum 2020 du PNL, je tiens toutefois à signaler que le nom de Louise GLÜCK avait déjà été cité a de nombreuses reprises lors des forums PNL des années précédentes...
Plus que la vanité des conjectures et des statistiques, je dirais l'habilité de l'AS a garde secret le nom du lauréat jusqu'à la dernière minute... Rappelons tout de même que ce forum est avant toute chose un forum de spéculations...
Il y a aussi la méconnaissance de la littérature mondiale, l'impossibilité de tout lire et de tout connaître, le nombre des candidats, le secret de toutes les délibérations, l'impossibilité de savoir qui est vraiment sur la liste finale de l'AS, etc etc...
Avec Bob Dylan auparavant, ça donne l'impression que le Nobel a pris le parti de surprendre.
Non. Voir ma réponse ci-dessus...
Après j'admets qu'effectivement Robert Allen ZIMMERMAN est (et restera...), quand même une exception dans la liste des vainqueurs du PNL... Bon après ce n'est pas le premier, eihn... Regarde le lauréat de 1953...
La traduction française de ce poème dont nous disposons est incomplète et on voit aussi que la forme n'a pas été reproduite à l'identique.
Au niveau du sens, ça semble assez proche, mais il y a une phrase qui me paraît problématique... enfin.
Ca revient à dire qu'on ne peut pas vraiment se faire une idée de l'oeuvre à partir de ces exemples (mea culpa)...
Autre exemple et encore une fois avec une traduction incomplète...
LES ENFANTS NOYÉS
Tu vois, ils n’ont pas de jugement.
Alors il est naturel qu’ils se noient,
d’abord la glace les prend
et puis, tout l’hiver, leurs écharpes de laine
flottant derrière eux ils s’enfoncent
jusqu’à se taire enfin.
Et la mare les soulève dans ses multiples bras noirs.
THE DROWNED CHILDREN
You see, they have no judgment.
So it is natural that they should drown,
first the ice taking them in
and then, all winter, their wool scarves
floating behind them as they sink
until at last they are quiet.
And the pond lifts them in its manifold dark arms.
But death must come to them differently,
so close to the beginning.
As though they had always been
blind and weightless. Therefore
the rest is dreamed, the lamp,
the good white cloth that covered the table,
their bodies.
And yet they hear the names they used
like lures slipping over the pond:
What are you waiting for
come home, come home, lost
in the waters, blue and permanent.
Au niveau du sens, ça semble assez proche, mais il y a une phrase qui me paraît problématique... enfin.
Ca revient à dire qu'on ne peut pas vraiment se faire une idée de l'oeuvre à partir de ces exemples (mea culpa)...
Autre exemple et encore une fois avec une traduction incomplète...
LES ENFANTS NOYÉS
Tu vois, ils n’ont pas de jugement.
Alors il est naturel qu’ils se noient,
d’abord la glace les prend
et puis, tout l’hiver, leurs écharpes de laine
flottant derrière eux ils s’enfoncent
jusqu’à se taire enfin.
Et la mare les soulève dans ses multiples bras noirs.
THE DROWNED CHILDREN
You see, they have no judgment.
So it is natural that they should drown,
first the ice taking them in
and then, all winter, their wool scarves
floating behind them as they sink
until at last they are quiet.
And the pond lifts them in its manifold dark arms.
But death must come to them differently,
so close to the beginning.
As though they had always been
blind and weightless. Therefore
the rest is dreamed, the lamp,
the good white cloth that covered the table,
their bodies.
And yet they hear the names they used
like lures slipping over the pond:
What are you waiting for
come home, come home, lost
in the waters, blue and permanent.
La traduction française de ce poème dont nous disposons est incomplète et on voit aussi que la forme n'a pas été reproduite à l'identique.
Au niveau du sens, ça semble assez proche, mais il y a une phrase qui me paraît problématique... enfin.
Je référais à AUBADE;
mais peut-être Septu ou Eric Eliès lorsqu'ils auront pu la lire un jour sauront-ils nous le dire...
Euh... Oui! (Mais je ne peux parler qu'en mon nom, ici...).
Nous sommes tous passés en même temps...
J'ignorais bien sûr en proposant les liens que les traductions françaises étaient incomplètes... J'en suis navré.
J'ignorais bien sûr en proposant les liens que les traductions françaises étaient incomplètes... J'en suis navré.
Pour moi la poésie ne se révèle que lorsqu'elle est dite et non seulement lue. Du coup, je ne l'ai côtoyée qu'à des périodes solitaires de ma vie. Elle se différencie de la prose poétique par sa musicalité, ses sonorités, son rytthme...toutes choses qui de mon point de vue sont intraduisibles d'une langue à une autre.
Je n'irais pas jusque là... Je pense que la traduction nous permet d'approcher une oeuvre et qu'il y a des fois où la proximité est grande et d'autres fois moins. Il faut cependant reconnaître qu'en matière de poésie, c'est plus compliqué, plus difficile.
J'ai bien l'impression que c'est la première fois depuis que ce genre de fil est ouvert sur CL pré-Prix Nobel que le récipiendaire n'a jamais (?) été cité ! Vanité des conjectures, vanité des prédictions statistiques ...
Oui. Je le disais d'ailleurs un peu plus haut...
A la décharge des deux animateurs (devine qui c'est...), du forum 2020 du PNL, je tiens toutefois à signaler que le nom de Louise GLÜCK avait déjà été cité a de nombreuses reprises lors des forums PNL des années précédentes...
Très bêtement, j'avais bien vu le nom... intercallé parmi divers noms d'auteurs qui, selon les estimations avaient de grandes chances d'être nommés. Du coup, zappé complètement.
A l'image de bien des observateurs, je n'avais jamais entendu parler de Louise GLÜCK et cela d'autant plus que je ne m'y entend guère en matière de poésie.
A lire les poèmes postés sur ce fil, je me fais la réflexion que si j'aimais la poésie j'aimerais probablement les poèmes de Louise Glûck. C'est de l'anglais très simple, compréhensible par un non-natif. Je comprend tout les mots (que ce soit en anglais ou dans la version traduite) et ça pourrait faire surgir des images, ce qui est quand même pour moi l'intérêt de la poésie (je ne parviens pas vraiment à lire à haute voix et apprécier la musicalité du texte, je vous envie pour ça).
Par exemple
ca me fait penser à un tableau de Hopper, avec une femme devant une fenêtre, un tableau plein de lumière mais pourtant un peu triste. Il y a quelque chose d'étrangement "résonnant" pour moi.
Son poème avec les enfants noyés, ça me fait penser au livre de Marieke Lukas Rijnveld (cet auteur m'éblouis dans ses interviews, j'ai même rêvé d'elle), je pense qu'il y a quelque chose à découvrir.
Bref je ne vais pas me ruer sur ses livres, mais néamoins ça a le mérite d'être de la poésie accessible pour moi. Bien plus que celle de Dylan (dont je suis pourtant le plus fan dans l'éternel): par exemple, j'ai beau écouté Jokerman - un morceau qu'aime beaucoup - en sachant que les paroles sont reconnues comme un trésor de poésie, il n'empêche que je n'y comprend rien: https://www.youtube.com/watch?v=1XSvsFgvWr0
Par exemple
J’occupais très sérieusement mon temps ces années-là,
si mes souvenirs sont exacts.
Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
ca me fait penser à un tableau de Hopper, avec une femme devant une fenêtre, un tableau plein de lumière mais pourtant un peu triste. Il y a quelque chose d'étrangement "résonnant" pour moi.
Son poème avec les enfants noyés, ça me fait penser au livre de Marieke Lukas Rijnveld (cet auteur m'éblouis dans ses interviews, j'ai même rêvé d'elle), je pense qu'il y a quelque chose à découvrir.
Bref je ne vais pas me ruer sur ses livres, mais néamoins ça a le mérite d'être de la poésie accessible pour moi. Bien plus que celle de Dylan (dont je suis pourtant le plus fan dans l'éternel): par exemple, j'ai beau écouté Jokerman - un morceau qu'aime beaucoup - en sachant que les paroles sont reconnues comme un trésor de poésie, il n'empêche que je n'y comprend rien: https://www.youtube.com/watch?v=1XSvsFgvWr0
Histoire de mieux voir... j'ai retranscrit la portion traduite du poème 'Aubade' en suivant la forme telle que l'indique la version originale anglaise. Les grammairiens confirmeront, il me semble qu'il y a une faute d'orthographe au second paragraphe; le premier 'ni' aurait dû (selon moi) être orthographié 'n'y'
AUBADE
Le monde était très grand. Puis
le monde fut petit. O
très petit, assez petit
pour tenir dans un cerveau.
Il n’eut plus de couleur, fut tout entier
intime espace : rien
ni entra ni n’en sortit. Mais le temps
s’infiltra en quelque sorte en lui, ce fut
la dimension tragique.
J’occupais très sérieusement mon temps ces années-là,
si mes souvenirs sont exacts.
Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi,
une peine à laquelle je pensais ne pas pouvoir survivre
AUBADE
Le monde était très grand. Puis
le monde fut petit. O
très petit, assez petit
pour tenir dans un cerveau.
Il n’eut plus de couleur, fut tout entier
intime espace : rien
ni entra ni n’en sortit. Mais le temps
s’infiltra en quelque sorte en lui, ce fut
la dimension tragique.
J’occupais très sérieusement mon temps ces années-là,
si mes souvenirs sont exacts.
Une chambre avec une chaise, une fenêtre.
Une petite fenêtre, pleine des motifs faits par la lumière.
Dans son vide le monde
était toujours un tout, non
un fragment de quelque chose, avec
le moi en son centre.
Et au centre du moi,
une peine à laquelle je pensais ne pas pouvoir survivre
Histoire de mieux voir... j'ai retranscrit la portion traduite du poème 'Aubade' en suivant la forme telle que l'indique la version originale anglaise. Les grammairiens confirmeront, il me semble qu'il y a une faute d'orthographe au second paragraphe; le premier 'ni' aurait dû (selon moi) être orthographié 'n'y'
Je ne suis pas grammairienne mais je confirme;-)
@Saule,
Hopper est mon peintre préféré. J'aime particulièrement la toile 'Western Motel', avec la femme en robe rouge assise sur un lit de motel perdu dans les grands espaces. C'est le peintre de l'attente, pour moi. Une sorte de 'En attendant Godot' américain.
Pour revenir à la poésie, j'aime bien Emily Dickinson, mais il est vrai que je la lis en anglais, j'ignore la qualité de la traduction en français.
Hopper est mon peintre préféré. J'aime particulièrement la toile 'Western Motel', avec la femme en robe rouge assise sur un lit de motel perdu dans les grands espaces. C'est le peintre de l'attente, pour moi. Une sorte de 'En attendant Godot' américain.
Pour revenir à la poésie, j'aime bien Emily Dickinson, mais il est vrai que je la lis en anglais, j'ignore la qualité de la traduction en français.
@Saule,
Hopper est mon peintre préféré. J'aime particulièrement la toile 'Western Motel', avec la femme en robe rouge assise sur un lit de motel perdu dans les grands espaces. C'est le peintre de l'attente, pour moi. Une sorte de 'En attendant Godot' américain.
Il n' y a pas que toi...
Cadeau : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58631
Pour revenir à la poésie, j'aime bien Emily Dickinson, mais il est vrai que je la lis en anglais, j'ignore la qualité de la traduction en français.
Et tout pareil.
Et encore cadeau : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vauteur/43196
Une troisiéme critique a venir très bientôt...
Je n’ai pas osé…
J’en suis resté aux poètes de mon adolescence romantique, les Verlaine, Alfred de Musset, Rimbaud, Richepin, Baudelaire, Lamartine et autre Apollinaire…
... quand on a lu Baudelaire et Rimbaud, la messe est dite.
Citons Victor HUGO peut-être aussi, non?? ;DD))
;-))
@Septularisen,
En effet ! Tu as bien fait de me mettre les liens, ces deux artistes, Hopper et Dickinson, m'ont tapé dans l'oeil dès l'adolescence.
Pour info. vient de sortir 'Les villes de papier' de Fortier sur Emily Dickinson. Pas encore lu mais la bibliothèque l'a acheté, je le piste.
En effet ! Tu as bien fait de me mettre les liens, ces deux artistes, Hopper et Dickinson, m'ont tapé dans l'oeil dès l'adolescence.
Pour info. vient de sortir 'Les villes de papier' de Fortier sur Emily Dickinson. Pas encore lu mais la bibliothèque l'a acheté, je le piste.
Pour ceux d'entre vous qui lisent l'anglais, le lien qui suit donne sur la page d'un site de poésie en ligne dédiée à Louise Glück. Outre une biographie, une liste de poèmes est proposée.
Tel que souligné par Saule (plus haut), la langue me paraîtsimple, la phrase aussi et les poèmes sont faciles à comprendre. La plupart des poèmes que j'ai pu lire à date (une dizaine) parlent de relations humaines (couple, famille), d'amour et de séparation, de la vieillesse, de la mort, de la maladie, de la souffrance, du chagrin, etc...
https://poetryfoundation.org/poets/louise-gluck/…
@Blue Cat: via le moteur de recherche de ce même site, tu pourras accéder à la page dédiée à Emily Dickinson.
Tel que souligné par Saule (plus haut), la langue me paraîtsimple, la phrase aussi et les poèmes sont faciles à comprendre. La plupart des poèmes que j'ai pu lire à date (une dizaine) parlent de relations humaines (couple, famille), d'amour et de séparation, de la vieillesse, de la mort, de la maladie, de la souffrance, du chagrin, etc...
https://poetryfoundation.org/poets/louise-gluck/…
@Blue Cat: via le moteur de recherche de ce même site, tu pourras accéder à la page dédiée à Emily Dickinson.
@SpaceCadet, merci !
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