Page 1 de 1
En faisant une recherche sur le titre anglais du roman (The Nix) je suis tombé sur une interview accordée par Nathan Hill dans laquelle il explique le sens de ce terme et comment le ‘Nix’ est devenu un thème central et une idée maîtresse pour la conception du roman. Je reproduis ci-après un extrait de cette interview (traduit via Google Translate et corrigé par mes soins là où le logiciel m’a semblé ne pas bien rendre le sens de la phrase). Pour ceux et celles qui souhaiteraient lire l’interview au complet c’est ici :
https://oxfordexchange.com/blogs/west-and-grand/…
O.E. : Le New York Times a publié sur vous un profil qui parlait de vos premiers travaux et comment, en 2004, votre voiture a été cambriolée et vous avez perdu tout ce que vous aviez écrit. Cela fait partie de votre histoire maintenant, bien sûr, mais pouvez-vous parler de ce que cela faisait à l'époque - de tout perdre? Vous avez dit que vous vouliez être écrivain depuis que vous étiez petit, que se passe-t-il lorsque ces rêves et ces désirs se transforment en quelque chose de si brutal?
N.H. : Pendant des années, j'ai raconté à tout le monde que j'allais devenir écrivain à New York, mais le fait que cette catastrophe soit arrivée, dès le premier mois, eh bien, c'était à la fois déprimant et humiliant. Mais c'est aussi là que j'ai découvert l'un des thèmes centraux du livre, celui du «nix». Un nix est un personnage du folklore scandinave - la famille de ma mère a émigré ici de Norvège, donc j'ai toujours eu un faible pour ces histoires. Un Nix est un esprit de l'eau qui est connu sous le nom de nixie, cou, nøkken, etc. Dans la version norvégienne, un Nix est généralement décrit comme une horrible chose de type ogre laid qui apparaît parfois aux jeunes enfants comme un beau cheval blanc. Il tentera d'attirer les enfants sur son dos, et s'ils montent à bord, il galopera dans l'eau et ils se noieront.
J’imagine que pour les enfants, prendre soudainement possession de leur propre cheval cela peut être la chose la plus cool qui leur soit jamais arrivée. Ils vont apprécier l’animal jusqu'à ce qu'ils réalisent ce qui se passe réellement et à ce moment-là, il est trop tard. La morale de l'histoire me semble quelque chose comme: les meilleures choses peuvent parfois vous infliger le pire.
Et cela a résonné avec moi parce que déménager à New York avait été un rêve pour moi, mais je n'étais là que depuis un mois quand j'ai tout perdu. Et cela a été d’autant plus douloureux que j’en avais tellement rêvé.
Cela est donc devenu un principe directeur pour moi lorsque j'ai développé mes personnages, qui sont minés par les choses mêmes qui comptent le plus pour eux: un fils abandonné par sa mère; une sœur désavouée par son frère jumeau; un bourreau de travail escroqué par sa compagnie; un joueur trahi par le jeu vidéo dont il est obsédé.
https://oxfordexchange.com/blogs/west-and-grand/…
O.E. : Le New York Times a publié sur vous un profil qui parlait de vos premiers travaux et comment, en 2004, votre voiture a été cambriolée et vous avez perdu tout ce que vous aviez écrit. Cela fait partie de votre histoire maintenant, bien sûr, mais pouvez-vous parler de ce que cela faisait à l'époque - de tout perdre? Vous avez dit que vous vouliez être écrivain depuis que vous étiez petit, que se passe-t-il lorsque ces rêves et ces désirs se transforment en quelque chose de si brutal?
N.H. : Pendant des années, j'ai raconté à tout le monde que j'allais devenir écrivain à New York, mais le fait que cette catastrophe soit arrivée, dès le premier mois, eh bien, c'était à la fois déprimant et humiliant. Mais c'est aussi là que j'ai découvert l'un des thèmes centraux du livre, celui du «nix». Un nix est un personnage du folklore scandinave - la famille de ma mère a émigré ici de Norvège, donc j'ai toujours eu un faible pour ces histoires. Un Nix est un esprit de l'eau qui est connu sous le nom de nixie, cou, nøkken, etc. Dans la version norvégienne, un Nix est généralement décrit comme une horrible chose de type ogre laid qui apparaît parfois aux jeunes enfants comme un beau cheval blanc. Il tentera d'attirer les enfants sur son dos, et s'ils montent à bord, il galopera dans l'eau et ils se noieront.
J’imagine que pour les enfants, prendre soudainement possession de leur propre cheval cela peut être la chose la plus cool qui leur soit jamais arrivée. Ils vont apprécier l’animal jusqu'à ce qu'ils réalisent ce qui se passe réellement et à ce moment-là, il est trop tard. La morale de l'histoire me semble quelque chose comme: les meilleures choses peuvent parfois vous infliger le pire.
Et cela a résonné avec moi parce que déménager à New York avait été un rêve pour moi, mais je n'étais là que depuis un mois quand j'ai tout perdu. Et cela a été d’autant plus douloureux que j’en avais tellement rêvé.
Cela est donc devenu un principe directeur pour moi lorsque j'ai développé mes personnages, qui sont minés par les choses mêmes qui comptent le plus pour eux: un fils abandonné par sa mère; une sœur désavouée par son frère jumeau; un bourreau de travail escroqué par sa compagnie; un joueur trahi par le jeu vidéo dont il est obsédé.
Merci Space pour cette recherche ! Cela correspond effectivement à ce que je retrouve et ressens dans ma lecture. Par contre pourquoi le mot "nisse" est utilisé au lieu de "nix" ? Sans doute un choix du traducteur pour personnaliser ces esprits qui sont plus "traumatisant" que d'autres, comme ce nisse "domestique" qui a terrorisé l'enfant . A moins que l'auteur lui-même ait choisi de faire cette différence.
Vraiment un livre remarquable de par son écriture mais aussi par les sujets abordés ; un vrai voyage dans l'esprit de cette Amérique qui ne possède pas un grand passé propre mais de celui des "vieux pays" qui l'ont peuplée...d'où cette sorte de mal-être qui peut envahir certains qui veulent comprendre et qui se superpose à la question existencielle qui concerne chaque être humain...C'est fouillé, trituré parfois mais jamais gratuit.
Vraiment un livre remarquable de par son écriture mais aussi par les sujets abordés ; un vrai voyage dans l'esprit de cette Amérique qui ne possède pas un grand passé propre mais de celui des "vieux pays" qui l'ont peuplée...d'où cette sorte de mal-être qui peut envahir certains qui veulent comprendre et qui se superpose à la question existencielle qui concerne chaque être humain...C'est fouillé, trituré parfois mais jamais gratuit.
Ah je viens de lire ta reponse dans le fil du Prix CL concernant le traducteur ! Donc c'est bien un choix de l'auteur ! Merci encore ! :-)
Avec plaisir!
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre