Koudoux

avatar 19/01/2020 @ 12:40:59
Il y a une table des chapitres à la fin.
5 chapitres, ça me parait court. La proposition de Myrco de 10 chapitres me semble plus réaliste. Ce qui donnerait une petite cinquantaine de pages ...
1 -> "Le temps de Misia" inclus (p60 édition de poche)
2 -> "Le temps du Noyeur" inclus (p118)
3 -> "Le temps de la Glaneuse" inclus (p156)
4 -> "Le temps de Ruth" inclus (p207)
5 -> "Le temps du Jeu" inclus (p240)
6 -> "Le temps de Misia" inclus (p279)
7 -> "Le temps d'Isidor" inclus (p320)
8 -> la fin (14 chapitres ~60 pages)


oui ton découpage me semble parfait.

Marvic

avatar 20/01/2020 @ 10:43:38
Il y a une table des chapitres à la fin.
5 chapitres, ça me parait court. La proposition de Myrco de 10 chapitres me semble plus réaliste. Ce qui donnerait une petite cinquantaine de pages ...
1 -> "Le temps de Misia" inclus (p60 édition de poche)
2 -> "Le temps du Noyeur" inclus (p118)
3 -> "Le temps de la Glaneuse" inclus (p156)
4 -> "Le temps de Ruth" inclus (p207)
5 -> "Le temps du Jeu" inclus (p240)
6 -> "Le temps de Misia" inclus (p279)
7 -> "Le temps d'Isidor" inclus (p320)
8 -> la fin (14 chapitres ~60 pages)


Moi, j'aime bien le travail tout fait :-)
Merci Ludmilla !
Terminé la première partie. J'aime beaucoup cette galerie de personnages variés, où l'on retrouve aussi bien la Vierge qu'un ange-gardien. J'apprécie aussi la variété des émotions, laissant une place aussi à l'humour.

Septularisen
avatar 20/01/2020 @ 12:42:55

Terminé les deux premières parties, et je dois dire que c'est vraiment excellent et c'est vraiment très bien écrit!
Je comprends l'attribution du Nobel de Littérature et encore, d'après les critiques, ce n'est pas son meilleur livre!

Alors, sans trop divulgâcher pour ceux qui n'en sont encore pas là, j'ai aimé la mise en place progressive des personnages et du cadre dans les premiers chapitres, et ensuite leur développement progressif au cours des chapitres suivants.

La technique consistant a faire des petits chapitres très courts nous présentant chaque fois le point de vue où l'histoire d'un personnage, n'est sans doute pas nouvelle, mais en tous les cas, très bien employée ici.

L'écriture de ce livre et son style, n'est pas sans me rappeler ceux du colombien Gabriel GARCIA MARQUEZ (quand il était au somment de son art), et notamment pour ceux qui l'ont déjà lu le magnifique "Cent ans de solitude"!

Je reste a attendre de savoir ou en sont les autres lecteurs pour parler plus en détail de l'histoire et des personnages...

Ludmilla
avatar 20/01/2020 @ 15:12:11
J'ai terminé la première partie. Une lecture agréable, mais ce n'est que, comme l'écrit Septularisen, "la mise en place progressive des personnages et du cadre ".

Koudoux

avatar 20/01/2020 @ 20:09:32
Terminé la première partie.
Lecture agréable, j'ai l'impression d'être dans ce village grâce à l'ambiance et les descriptions des personnages et des lieux.

Saule

avatar 20/01/2020 @ 20:30:32
J'ai terminé la première partie... comme je n'avais rien à en dire, j'ai recommencé. Mais je n'ai toujours pas grand chose à en dire. Dans un sens ce livre ne fonctionne pas trop bien avec moi : la lecture n'est pas désagréable mais pas marquante non plus. Les chapitres sont très courts et donc on n'a pas le temps de s'imprégner des personnages et de s'y attacher. Je n'ai pas trouvé le style très évocateur non plus, je veux dire par la que ce n'est pas un livre qui "produit" des images dans ma tête.

Le chapitre sur la vierge "Le temps de la vierge de Kiztotle" est vraiment très beau. J'ai bien aimé aussi sur l'ange gardien.

Ca me laisse un peu une impression d'un Dieu impuissant ou qui se désintéresse de sa création. Peut-être que c'est un livre sur la destinée humaine. Je suis curieux d'aller plus loin, je pense aussi qu'au fur et à mesure le livre prendra de la consistance ainsi que les personnages, par exemple plus loin le chatelain devient très humain avec sa dépression "métaphysique".

Ludmilla
avatar 21/01/2020 @ 11:12:15
J'ai terminé la deuxième partie (2 -> "Le temps du Noyeur" inclus (p118) )

"Le temps du moulin à café" :
- La description du moulin à café m'a rappelé celui de mes parents (début des années soixante)
- Comment comprenez-vous le paragraphe
"Lorsqu'on examine attentivement les objets, en fermant les yeux pour ne pas se laisser abuser par les apparences, [...]"
Serais-je trop matérialiste?

J'ai remarqué aussi que les chapitres ne sont pas tout à fait dans l'ordre chronologique
"Le temps de Michel" (p98) : "Cependant, à partir de 1929, quelque chose commença à changer. Isidor était né"
Le chapitre suivant, "Le temps d'Isidor", décrit la naissance d'Isidor et commence par "Novembre 1928"

Marvic

avatar 21/01/2020 @ 17:57:54
J'ai terminé la deuxième partie (2 -> "Le temps du Noyeur" inclus (p118) )

"Le temps du moulin à café" :
- La description du moulin à café m'a rappelé celui de mes parents (début des années soixante)
- Comment comprenez-vous le paragraphe
"Lorsqu'on examine attentivement les objets, en fermant les yeux pour ne pas se laisser abuser par les apparences, [...]"
Serais-je trop matérialiste?


J'ai moi aussi terminé la deuxième partie.
Pour moi, les chapitres donnant vie aux objets nous emmènent dans le domaine du conte, de l'irrationnel.
Le moulin devient un personnage que peu d'humains sont capables de percevoir.
Une lecture toujours aussi plaisante qui donne envie d'avancer pour connaître les destins de ces personnages attachants.

Koudoux

avatar 21/01/2020 @ 18:03:54
Terminé partie 2
Le chapitre du curé m'a beaucoup amusée.
Le chapitre du moulin à café : j'ai un moulin (antiquité familiale) en déco chez moi.
Pour la compréhension du paragraphe, je pense qu'il ne faut pas être matérialiste mais laisser faire son imagination.
Ce qui me déroute un peu, c'est les naissances des bébés de Geneviève et de la Glaneuse.
Echange ou pas?
La suite du livre va je l'espère nous donner plus d'explications.

Septularisen
avatar 22/01/2020 @ 08:02:33

J'ai terminé la partie 3 -> "Le temps de la Glaneuse" inclus (p156) et suis en route pour le 4e.
Je trouve le livre vraiment très beau et agréable à lire.

J'ai terminé la deuxième partie (2 -> "Le temps du Noyeur" inclus (p118) )

"Le temps du moulin à café" :
- La description du moulin à café m'a rappelé celui de mes parents (début des années soixante)


Tout pareil.
Ma mère l'a encore avec son petit tiroir en bois qui sentait bon.
Comme dans le livre, ma mère y mettait quelques grains de café et me le donnait de temps en temps pour jouer...
Tout cela ne me rajeunit pas... ;~DD)))

- Comment comprenez-vous le paragraphe
"Lorsqu'on examine attentivement les objets, en fermant les yeux pour ne pas se laisser abuser par les apparences, [...]"
Serais-je trop matérialiste?


Peut-être l'explication est-elle à chercher dans la suite du texte? : "Les choses sont des existences immergées dans une autre réalité, là où il n' y a ni temps ni mouvement. Nous ne voyons que leur surface. Or c'est le reste, plongé dans l'ailleurs, qui détermine la signification et le but de chaque objet."



SpaceCadet
avatar 22/01/2020 @ 10:33:10
Je me permet d'apporter un commentaire qui pourra peut-être ajouter à votre lecture.

Dans son discours de réception du prix Nobel, Olga Tokarczuk évoque sa perception des objets et leur place dans la fiction. Elle en parle à divers endroits au long de son discours, mais je pense que la section 7 pourrait être pertinente à votre lecture. Passée sur le traducteur automatique, ça donne ce qui suit en français:

"J'écris de la fiction, mais ce n'est jamais une pure invention. Quand j'écris, je dois tout ressentir en moi. Je dois laisser tous les êtres et objets vivants qui apparaissent dans le livre me traverser, tout ce qui est humain et au-delà de l'homme, tout ce qui est vivant et non doté de vie. Je dois regarder de près chaque chose et chaque personne, avec la plus grande solennité, et les personnifier en moi, les personnaliser.

C'est à cela que sert la tendresse ― car la tendresse est l'art de personnifier, de partager des sentiments, et donc de découvrir sans cesse des similitudes. Créer des histoires signifie constamment donner vie à des choses, donner vie à tous les petits morceaux du monde représentés par les expériences humaines, les situations que les gens ont endurées et leurs souvenirs. La tendresse personnalise tout ce à quoi elle se rapporte, permettant de lui donner une voix, de lui donner l'espace et le temps de naître et de s'exprimer. C'est grâce à la tendresse que la théière se met à parler."

A noter que son discours avait pour titre: 'The Tender Narrator' et c'est pour cette raison qu'elle évoque la tendresse à plusieurs reprises dans son discours.

Pour celles et ceux d'entre vous que ça pourrait intéresser, voici le lien menant à la version anglaise du discours:

https://nobelprize.org/prizes/literature/…

Myrco

avatar 22/01/2020 @ 11:12:32
ETAPE 1 (seulement)

Encore un peu tôt à ce stade pour me faire une opinion valable…
Au tout début (disons jusqu'à la page 48 quand même) je n'ai pas vraiment accroché. J'ai été déroutée par le caractère assez inclassable du récit qui hésite entre conte et roman, univers surnaturel et ancrage dans la réalité historique de la guerre mais c'est sans doute ce qui fonde en partie sa singularité, son originalité.

Mais surtout je me suis demandé où voulait nous emmener l'auteure avec cette place essentielle accordée à toute cette hiérarchie céleste empruntée à la tradition religieuse. Il est vrai que les polonais passent pour de fervents catholiques. J'ai pensé que c'était pour elle le moyen de prendre de la hauteur vis à vis de notre pitoyable condition humaine. Mais alors pourquoi les familles des habitants - créatures humaines et donc inférieures- sont-elles dotées de patronymes puisés dans ce même registre: "Céleste", "Chérubin", "Séraphin" ??

Contrairement à Marvic, je n'accroche pas aux personnages, en tout cas pas jusqu'ici. Celui de Geneviève en particulier m'est plutôt antipathique: à la fois naïve dans sa vision de la guerre et allumeuse d'un gamin de 17 ans pour assouvir sa frustration sexuelle sans rien donner! Quant au personnage de la glaneuse qui semblerait dotée de pouvoirs étranges, elle reste encore un mystère.

En avançant un peu, me semble s'amorcer une vision assez désespérée de la condition humaine (chapitre du châtelain et dernier sur Misia) qui met en avant la conscience des lois inéluctables du temps auxquelles nous sommes soumis et de l'inéluctabilité de la destruction de ce qui nous entoure. Je trouve là une grande proximité avec la vision du hongrois Krascznahorkaï dans son superbe "Tango de Satan".

L'écriture (au sens restreint) ne m'a pas particulièrement séduite. Par contre, il y a là-dedans des notations inhabituelles, savoureuses et /ou frappées au coin du bon sens ("Dieu s'occupe de créer, et l'homme d'inventer des noms " ou la conversation entre Geneviève et la droguiste), des angles de vue insolites (l'icône de la Vierge par exemple) qui témoignent d'un rapport au monde tout à fait personnel et original et semblent devoir être le sel de cette prose.

Bluewitch
avatar 22/01/2020 @ 11:29:50
Je vous rattrape, comme je peux, ayant terminé la 1ere partie et un peu plus. :-)
Je rejoins Septu dans sa référence à Garcia Marquez et plus largement au réalisme magique. Je pense aussi à Jodorowsky (la danse de la réalité par exemple) car on y trouve une dimension spirituelle, peut-être pas encore initiatique au moment actuel de ma lecture mais...
Je suis assez contente d'avoir suivi l'impulsion et intuition de vous rejoindre dans cette lecture commune. :-)

J'ai beaucoup aimé le chapitre sur l'ange gardien et, en débordant un chouya sur la 2e partie, le chapitre du moulin à café.

Pour le premier, je souligne en particulier ce passage : "Pour les anges, les événements sont une espèce de rêve, de film en boucle; ils sont incapables de s'y impliquer : les événements ne leur sont d'aucune utilité.Les événements prodiguent à l'homme un enseignement, augmentent sa connaissance du monde et de lui-même, ils lui servent de miroir, circonscrivent ses limites, illustrent ses possibilités, l'aident à formuler des noms. Une ange n'a nul besoin de puiser quoi que ce soit à l'extérieur de sa propre personne, il trouve en lui-même le savoir intégral - c'est ainsi que Dieu l'a créé."

Quant au moulin à café, il invite à l'humilité. Le monde contenu dans un dé à coudre...

Je conçois que ce roman ne parle pas à tous jusque là, car c'est une imagerie que l'on s'approprie ou pas...

A suivre. :-)

Marvic

avatar 22/01/2020 @ 12:26:02
Terminé la troisième partie.
J'avoue que j'avais oublié parmi tous les chapitres, certains personnages, comme Florentine par exemple.
L'impression que plus on avance, plus on s'éloigne d'un univers rationnel.
Un peu déçue cependant de passer à la deuxième génération aussi vite. Passera-t-on plus de temps avec Isidor, Misia, Ruth ?

Marvic

avatar 23/01/2020 @ 18:46:31
Terminé la quatrième partie, et je ne m'attendais pas à ça. Le ton reste le même, l'écriture aussi, alors qu'on commence à plonger dans l'horreur. Assez déstabilisée par l'arrivée de scènes dures auxquelles je ne m'attendais pas.
J'ai l'impression que l'auteure place son lecteur en haut d'un poste d'observation, pour qu'il suive parfaitement tout ce qui se passe dans le pays d'Antan. Sensation étrange...

Saule

avatar 23/01/2020 @ 18:52:15
Je suis assez mitigé, certains passages sont très biens; le chatelain avec son jeux, la guerre et les juifs, les russes,.. mais c'est un peu inégal. Vu qu'on passe de l'un à l'autre on ne s'attache jamais vraiment aux personnages.

C'est une sorte de conte métaphysique par moment très intéressant mais je ne suis pas vraiment impliqué dans le roman.

J'en suis à la moitié, un peu plus. Je continue avec plaisir ceci dit.

Marvic

avatar 23/01/2020 @ 19:20:36
Je suis assez mitigé, certains passages sont très biens; le chatelain avec son jeux, la guerre et les juifs, les russes,.. mais c'est un peu inégal. Vu qu'on passe de l'un à l'autre on ne s'attache jamais vraiment aux personnages.

C'est une sorte de conte métaphysique par moment très intéressant mais je ne suis pas vraiment impliqué dans le roman.

J'en suis à la moitié, un peu plus. Je continue avec plaisir ceci dit.

Je partage ton avis ; une lecture plaisante mais des personnages qu'on aurait aimé suivre.

Koudoux

avatar 24/01/2020 @ 08:40:38
Terminé la partie3.
J'aime beaucoup cette lecture mais on survole trop les personnages car les chapitres sont trop courts.

Myrco

avatar 24/01/2020 @ 10:59:37
ETAPE 2

Comme Saule, mon intérêt fluctue beaucoup au gré des chapitres et c'est une lecture en dents de scie en termes de plaisir comme j'en ai rarement effectué.

Le récit crée le sentiment de ne pas être à hauteur d'homme mais dans une vision distanciée et voulue qui plane au-dessus de la création terrestre dont les humains ne sont que des créatures parmi d'autres. Dès lors, qu'on ne pénètre pas plus avant dans leur individualité semble couler de source, la conséquence pour le lecteur est de ne permettre ni l'implication, ni -pour ma part en tout cas- l'émotion. Il me semble que ce n'est pas l'objet. Personnellement si j'apprécie de pouvoir m'impliquer avec des personnages, éprouver des émotions, je ne recherche pas cela nécessairement et à tout coup, donc cela ne me gêne pas ici car le sujet est ailleurs mais je comprends la frustration de certains;-)
De plus, cet aspect est encore renforcé par le fait que le temps défile très vite passant d'une génération à l'autre, et illustrant l'un des thèmes fondamentaux du livre à savoir le caractère éphémère du temps humain.

Aussi concernant les personnages, des chapitres comme "le temps du curé", celui d'Elie ou d'Isidor m'ont ennuyée ou agacée ou au mieux laissée indifférente.
Echappent à cela ceux consacrés au châtelain parce qu'il supporte un autre thème fondamental du livre: la quête du sens de l'existence et le désespoir de l'homme qui ne le trouve pas.
Dans ce registre, si je ne peux qu'admettre que nous ignorons " la signification générale de tout ", certaines supputations de l'auteure me laissent dubitatives par leur extrémisme: " Peut-être le moulin à café de Misia constitue le pilier central de ce qui se nomme Antan ".
Par contre j'aime assez ce gommage des frontières entre l'homme, les animaux, les plantes voire les objets et les éléments qu'elle personnifie (les rivières par exemple). C'est pourquoi j'ai beaucoup aimé le passage avec la vieille Florentine qui parvient à capter la perception animale; pourquoi pas ? Avec le passage sur la glaneuse et l'angélique, on bascule dans le surnaturel total. Du coup, j'ai un petit peu moins aimé mis à part le c^^oté poétique et le fait que c'est joliment écrit;
D'une manière générale, on ne peut que louer la richesse de son imaginaire et l'originalité de sa vision même s'il est vrai que je ne suis pas happée plus que ça par cette lecture;-(

Myrco

avatar 24/01/2020 @ 11:04:18

J'ai remarqué aussi que les chapitres ne sont pas tout à fait dans l'ordre chronologique
"Le temps de Michel" (p98) : "Cependant, à partir de 1929, quelque chose commença à changer. Isidor était né"
Le chapitre suivant, "Le temps d'Isidor", décrit la naissance d'Isidor et commence par "Novembre 1928"


Pour répondre à ta remarque Ludmilla, chaque chapitre se focalisant sur ce qui arrive à un personnage, il est tout à fait normal que les séquences puissent se chevaucher dans le temps.

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