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La vieillesse :
"Trop d'avenir m'inquiète, trop peu m'étouffe."
"L'habitude, c'est un bon moyen de se laisser mourir sur place."
"Ce qui est respectable chez les gens âgés n'est pas ce vaste passé qu'on baptise expérience, c'est cet avenir précaire qui impose à travers eux l'imminence de la mort et les familiarise avec de grands mystères."
La géographie :
"Mon premier mouvement me remet en tête la carte de France, ce profil dont les Landes sont le menton, la Gironde la bouche maussade, la Bretagne le nez bourgeonnant, le Cotentin une verrue et l'estuaire de la Seine, une arcade sourcilière sous le front qui s'en va, légèrement fuyant jusqu'au Pas-de-Calais.
"Trop d'avenir m'inquiète, trop peu m'étouffe."
"L'habitude, c'est un bon moyen de se laisser mourir sur place."
"Ce qui est respectable chez les gens âgés n'est pas ce vaste passé qu'on baptise expérience, c'est cet avenir précaire qui impose à travers eux l'imminence de la mort et les familiarise avec de grands mystères."
La géographie :
"Mon premier mouvement me remet en tête la carte de France, ce profil dont les Landes sont le menton, la Gironde la bouche maussade, la Bretagne le nez bourgeonnant, le Cotentin une verrue et l'estuaire de la Seine, une arcade sourcilière sous le front qui s'en va, légèrement fuyant jusqu'au Pas-de-Calais.
J'ai parlé, cet été dans la chronique L'été c'est fait pour lire, d'Antoine Blondin !
J'ai parlé, cet été dans la chronique L'été c'est fait pour lire, d'Antoine Blondin !
Oui, je te remercie Shelton .
J'ai parlé, cet été dans la chronique L'été c'est fait pour lire, d'Antoine Blondin !Une belle chronique qui a paru le 12 juillet. Merci Shelton.
J'ai parlé, cet été dans la chronique L'été c'est fait pour lire, d'Antoine Blondin !
Une belle chronique qui a paru le 12 juillet. Merci Shelton.
Je ne résiste pas à copier cette chronique de Shelton :
Vendredi 12 juillet 2019
L’été c’est fait pour lire et comment ne pas tenter aujourd’hui, alors que le Tour de France passe à Chalon-sur-Saône, de concilier écriture, lecture et cyclisme ? Bien sûr, quand on parle Tour de France on a tendance aujourd’hui à immédiatement parler de dopage, de tricherie, d’argent, de grand spectacle… Pourtant, force est de constater que de très nombreux Français se précipitent encore devant leur télévision pour le « direct » de l’étape ou sur les bords de la route du Tour pour voir passer les coureurs en quelques secondes – je ne parle pas là des passages sur les cols hors catégorie qui laissent plus de temps pour identifier les différents sportifs…
A titre personnel, je n’ai quasiment jamais fait de vélo et je pense que ce ne sera jamais le cas. C’est trop tard ! Je n’ai encore jamais été sur les bords de la route du Tour mais j’ai déjà regardé des étapes à la télévision, bien installé dans mon fauteuil, à l’abri du vent, du chaud, de la pluie… Soit ! Mais ce n’est pas là mon expérience la plus spectaculaire liée au cyclisme sur route, au Tour de France en particulier. En fait, durant toute mon enfance, j’ai lu quotidiennement L’Equipe, journal que mon père achetait tous les jours, même durant les vacances. Du coup, dès que j’ai l’âge de lire les photos – assez vite en fait – et les textes – un peu plus tardivement – j’ai été baigné par les grands exploits du Tour de France…
C’est dans les pages de ce quotidien que j’ai découvert puis lu, puis apprécié un certain Antoine Blondin. Il s’agissait d’un journaliste mais aussi d’un écrivain, d’un amoureux des mots, d’une sorte d’humaniste atypique qui a participé à faire du Tour de France autre chose qu’une simple épreuve sportive… Avec lui, le Tour devenait une épreuve humaine hors normes, un travail digne d’Hercule, une confrontation entre géants… un mythe, tout simplement !
Comme il écrivait bien – pour ne pas dire plus – ses chroniques dans le journal devenaient aussi une lecture littéraire digne des plus grands écrivains contemporains. On l’a d’ailleurs plus d’une fois rattaché aux Hussards (avec Michel Déon, Roger Nimier, Jacques Laurent) mais cela le laissait assez de marbre car il a raconté une fois que ces quatre « hussards » ne s’étaient retrouvés ensemble qu’une seule fois au restaurant pour ne parler que de vins italiens et de la cuisson des pâtes ce qui fait peu pour parler d’un mouvement littéraire…
Ceci étant dit, il écrivait bien et racontait merveilleusement bien les étapes du Tour de France. Il a suivi le Tour de 1954 à 1982 et donc il a connu tous ces champions qui ont marqué mon enfance, il est même possible que ce soit lui qui me les ai fait connaitre en fait ! Je cite donc ces monstres que furent Poulidor, Anquetil, Thévenet, Ocana, Zoetemelk, Aimar, Van Impe… et comme on ne peut pas tous les citer, je m’arrête !
Pour chacun d’entre eux et tous les autres, Antoine Blondin nous faisait entrer dans une intimité, partageait la rencontre, mettait en lumière les défauts révélateurs de l’humanité profonde, donnait du sens à cette course démentielle – essayez de faire ne serait-ce qu’un quart d’étape à la vitesse du peloton – et nous avions le sentiment de devenir des proches de ces coureurs cyclistes que l’on finissait par admirer… Pourtant, le dopage était déjà là, certains en mourraient et l’hypocrisie régnait déjà sur le Tour… Rien n’a changé !
Alors, que vous aimiez ou pas le cyclisme, le Tour de France ou le sport en général, les chroniques d’Antoine Blondin sont à lire et si vous n’avez pas eu la chance de les lire au jour le jour dans sa période de gloire, heureusement, il existe des recueils fascinants et comme l’été c’est fait pour lire, c’est le moment de se faire plaisir !
Blondin, je l'ai cité récemment dans ma chronique du premier roman de Mathieu Peck, c'est, pour moi, une référence, un cap, un repère, mais surtout une véritable jouissance de lecture. J'aurais tant aimé poser le coude sur un vieux rade à ses côtés.
Et ses oeuvres adaptées au cinéma comme Un singe en hiver, cette magnifique bordée avec Gabin et Belmondo. J'ai revu ce film cette année et j'ai lu l'un de ses livres il n'y a pas très longtemps : un bonheur à chaque fois, chacun de ses mots et une friandise !
Antoine Blondin, René Fallet, Alphonse Boudard... Ces ecrivains de grande qualité qui savaient si bien décrire le peuple, les gens simples. On les trouve de moins en moins dans les rayons des librairies, c'est bien dommage, ils ne méritent pas cet oubli.
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