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Merci pour cette "critique", Cyclo, et pour ton ouverture d'esprit qui rejoint la mienne et qui, sans vouloir évoquer et ouvrir un débat par ailleurs, rejoint surtout mon vécu récent au quotidien, au plus près, auprès de ces femmes, nombreuses, côtoyées pendant plusieurs mois.
Voilées ou non, pratiquantes ou non, quelle importance?
Seul le respect, le dialogue, l'acceptation totale de "l'autre", sans préjuger de ce qu'il est, cet "autre", un être humain à notre image, pourra permettre de dépasser l'ignorance, l'évitement au quotidien d'êtres aux cultures qui nous demeurent inconnues souvent, des femmes musulmanes en particulier.
Et je tiens à souligner que sans l'aide morale et autre de ma jeune amie musulmane, non pratiquante certes, non voilée, .......
Voilées ou non, pratiquantes ou non, quelle importance?
Seul le respect, le dialogue, l'acceptation totale de "l'autre", sans préjuger de ce qu'il est, cet "autre", un être humain à notre image, pourra permettre de dépasser l'ignorance, l'évitement au quotidien d'êtres aux cultures qui nous demeurent inconnues souvent, des femmes musulmanes en particulier.
Et je tiens à souligner que sans l'aide morale et autre de ma jeune amie musulmane, non pratiquante certes, non voilée, .......
Merci. Je crois en effet que ce qui manque le plus dans notre société, c'est l'ouverture aux autres, en dépit des grands mots.
J'ai bien connu cet ostracisme dans mon enfance : nous étions la seule famille "protestante" du village, donc les seuls à n'aller à la messe qu'épisodiquement, pour les mariages et les enterrements. On était des "bêtes curieuses". Curieusement, ça m'a rendu plus ouvert, y compris aux catholiques. Et à tous les courants de pensée, toutes les formes de civilisation. J'ai beaucoup voyagé et vu que, sous le creuset du vernis culturel local, il y a des êtres humains, et je les ai vus partout pareils à nous, et en même temps singuliers...
J'ai bien connu cet ostracisme dans mon enfance : nous étions la seule famille "protestante" du village, donc les seuls à n'aller à la messe qu'épisodiquement, pour les mariages et les enterrements. On était des "bêtes curieuses". Curieusement, ça m'a rendu plus ouvert, y compris aux catholiques. Et à tous les courants de pensée, toutes les formes de civilisation. J'ai beaucoup voyagé et vu que, sous le creuset du vernis culturel local, il y a des êtres humains, et je les ai vus partout pareils à nous, et en même temps singuliers...
Eh bien, je crois que mon "expérience" d'enfance rejoint plus ou moins la tienne- catholique par éducation maternelle obligatoire, avec pour faire contrepoint, heureusement, un père résolument athée et foncièrement non-raciste, anar, ouvert à toutes les cultures donc- car c'est bien à cause du comportement extrêmement "violent"- je l'ai ressenti ainsi car j'étais très jeune- de ces "bons chrétiens" du voisinage, leur dénigrement, vis-à-vis de mes jeunes amis juifs rapatriés que j'ai hélas appris ce qu'était racisme et exclusion.
Expérience douloureuse et brutale mais "formatrice", instructive.
Ce qui m'a conforté dans l'idée que mon père avait raison: demeurer toujours libre d'esprit, sans chapelle, savoir rester ouvert aux autres quels qu'ils soient et quelles que puissent être leurs croyances ou idéaux.
Pour preuve: le plus beau Noël que j'ai vécu fut un Noël d'enfance avec autour de la table, des chrétiens, des juifs, 2 athées extrêmes et un arabe!
Expérience douloureuse et brutale mais "formatrice", instructive.
Ce qui m'a conforté dans l'idée que mon père avait raison: demeurer toujours libre d'esprit, sans chapelle, savoir rester ouvert aux autres quels qu'ils soient et quelles que puissent être leurs croyances ou idéaux.
Pour preuve: le plus beau Noël que j'ai vécu fut un Noël d'enfance avec autour de la table, des chrétiens, des juifs, 2 athées extrêmes et un arabe!
Cyclo, tu me donnes vraiment envie de découvrir ce livre !
Mon rapport au voile est surtout celui d'Assistante sociale en quartier dit "Zone Urbaine Sensible". Nombre de très jeunes filles ont un jour arboré le voile : dans la compréhension que j'en avais, c'était avant tout un besoin d'exister, de s'affirmer de manière adolescente, donc brutale.
Je me suis battue avec les instances (scolaires,collèges, collègues) pour leur permettre de mener leur lutte, souvent intellectuelle et affective plus que religieuse.
Ayant moi même été une ado "virulente", j'ai toujours mis en avant le fait de permettre le droit à l'expérimentation. J'ai vite réalisé que ces jeunes filles se devaient de chercher leur propre chemin et que, si on se permettait de les stigmatiser, elles restaient coincées dans un chemin qu'elles n'avaient pas obligatoirement mesuré, et dans lequel elles se retrouvaient "coincées" : pas facile de se battre, contre vents et marées en violence adolescente, pour le voile puis, chemin faisant, vouloir l'abandonner...
Ceci ne concerne que les trop jeunes femmes qui ont arboré le voile comme lutte et qui ont souhaité l'abandonner. Les autres existent !
Le film "My name is Khan" m'a fait découvrir le respect que je devais avoir pour celles qui sciemment choisissent. J'ai encore du chemin à faire, je pense que ce livre, Cyclo, va m'aider
Mon rapport au voile est surtout celui d'Assistante sociale en quartier dit "Zone Urbaine Sensible". Nombre de très jeunes filles ont un jour arboré le voile : dans la compréhension que j'en avais, c'était avant tout un besoin d'exister, de s'affirmer de manière adolescente, donc brutale.
Je me suis battue avec les instances (scolaires,collèges, collègues) pour leur permettre de mener leur lutte, souvent intellectuelle et affective plus que religieuse.
Ayant moi même été une ado "virulente", j'ai toujours mis en avant le fait de permettre le droit à l'expérimentation. J'ai vite réalisé que ces jeunes filles se devaient de chercher leur propre chemin et que, si on se permettait de les stigmatiser, elles restaient coincées dans un chemin qu'elles n'avaient pas obligatoirement mesuré, et dans lequel elles se retrouvaient "coincées" : pas facile de se battre, contre vents et marées en violence adolescente, pour le voile puis, chemin faisant, vouloir l'abandonner...
Ceci ne concerne que les trop jeunes femmes qui ont arboré le voile comme lutte et qui ont souhaité l'abandonner. Les autres existent !
Le film "My name is Khan" m'a fait découvrir le respect que je devais avoir pour celles qui sciemment choisissent. J'ai encore du chemin à faire, je pense que ce livre, Cyclo, va m'aider
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