Cyclo
avatar 18/11/2015 @ 09:51:56
"Nous avons tout fait pour qu'ils s'intègrent" (Saint-Jean Baptiste).

Je ne sais pas pour la Belgique. Mais en France, la première chose qui aurait dû être mise en place, c'est l'apprentissage obligatoire et organisé du français pour les nouveaux arrivants : or, j'ai constaté qu'à part quelques associations d'alphabétisation, quelques associations féministes aussi, qui s'y sont collées, il n'y a pas eu un mouvement d'ensemble et institutionnalisé en ce sens.
Résultat : on voit un grand nombre de migrants (et surtout de migrantes), même arrivés depuis trente ou quarante ans, qui baragouinent seulement quelques mots de français.
N'étant pas très fort moi-même dans l'apprentissage des langues étrangères, je sais à quel point ça peut être difficile.
Quand les premières paraboles sont arrivées dans les années 80 (j'habitais alors à Amiens), je me souviens avoir pensé : l'intégration, c'est foutu, ils vont regarder les chaînes de leurs pays d'origine.
Entre ne pas oublier sa culture et se tenir éloigné de la culture d'accueil, il y avait un pont qui pouvait s'établir par l'acquisition de la langue du nouveau pays : ça ne s'est pas fait. Dommage.

Je viens d'achever "Les guerres de religion", excellent livre de Pierre Miquel (Fayard, 1980) concernant la France entre 1515 et 1789, et j'y ai lu :
"S'il est vrai que la foi contrariée pousse au fanatisme, les institutions menacées réagissent toujours par la terreur légale et l'enchaînement des violences n'a pas de limites."

Vince92

avatar 18/11/2015 @ 10:49:12
L'erreur fondamentale justement a été de vouloir intégrer les nouvelles populations et non plus de les assimiler...Promouvoir leur culture CONTRE celle de notre pays.

Comment aimer un pays qui a longueur de temps crache sur son histoire et ses instittutions? La France, tout comme les autres pays européens, a abandonné son modèle assimilationiste pour promouvoir le multiculturalisme...c'est un échec patent et, malheureusement, je pense que nous ne pouvons désormais plus faire marche arrière.

Si les actions terroristes peuvent être prévenues à court terme, l'évolution la plus probable est qu'à moyen terme, notre pays, dans des zones de plus en plus étendues se transforme en Liban ou en Bosnie...et on sait tous comment se sont terminées ces expériences enrichissantes.

Stavroguine 18/11/2015 @ 11:12:28
L'erreur fondamentale justement a été de vouloir intégrer les nouvelles populations et non plus de les assimiler...Promouvoir leur culture CONTRE celle de notre pays.


Mais il n'y a jamais eu d'assimilation : l'assimilation, ça n'existe pas. Les Italiens arrivés dans la première vague d'immigration ont continué à manger des pâtes et à se marier entre eux ; les Portugais ont partout des associations folkloriques et ont fondé leurs clubs de foot et leurs PME de BTP, et j'ai connu de vieux maçons qui après avoir vécu 30 ans en France, parlaient toujours un mauvais français avec un fort accent. Seulement, c'était des cultures plus proches que la notre, donc ça se voyait moins. Mais toujours la culture d'origine continue d'exister non pas contre, mais À CÔTÉ, de celle du pays d'adoption. Et c'est parfaitement normal et légitime. Ca se passe de la même façon pour les populations musulmanes, mais avec plus de difficultés car il y a plus d'écarts. Mais même pour elles, l'immense majorité s'intègre parfaitement, et même parmi les populations mal intégrées, ce n'est jamais qu'à la marge de cette marge que l'EI recrute.

Par contre en effet, comme le dit Cyclo, il faut donner les moyens à ces populations de vraiment s'intégrer et ça passe par un meilleur accompagnement des populations qu'on accueille. J'ai dans mes connaissances un Sri Lankais réfugié depuis 15 ans et qui parle toujours un français p'tit nègre, déchiffre à peine quelques mots usuels et me demande d'écrire pour lui des choses aussi simples que "je souhaite mettre fin à mon abonnement". Là, clairement, il y a une faille. Sa femme vient d'arriver au titre du regroupement familial : elle n'a jamais vécu hors du Sri Lanka. S'ils ont des enfants, ils seront élevés en sri lankais et arriveront à l'école sans parler un mot de français. Avec personne pour les aider à la maison, ils risquent de se retrouver dans d'immenses difficultés scolaires et c'est évidemment facteur d'exclusion. Et encore, ils auront la chance d'être sri lankais et pas afghans ou syriens, c'est-à-dire traités avec mépris, mais sans hostilité et sans qu'on se dise en les voyant qu'ils sont des racailles ou des terroristes.

Saint Jean-Baptiste 18/11/2015 @ 11:28:02

... il faut donner les moyens à ces populations de vraiment s'intégrer et ça passe par un meilleur accompagnement des populations qu'on accueille.

Les terroristes du 13 novembre avaient des emplois : l'un était technicien à la compagnie des Tramway Bruxellois, un autre était employé dans une administration communale, et un autre avait aussi un emploi, chauffeur de taxi, je crois. Et c'était tous des emplois à durée indéterminée.
Alors, le refrain sur l'exclusion sociale, la misère, les jeunes sans avenir, le chômage, a fait long feu...
Il faudra trouver autre chose pour dire que nous sommes responsables.

Stavroguine 18/11/2015 @ 11:41:35
Ce n'est pas ce que je dis, SJB. Je ne nous considère pas responsables. Mais les phénomènes d'exclusion sont tout de même une réalité et indépendamment de la problématique du terrorisme, on peut certainement faire plus pour ces populations. Je trouve le message de Cyclo plein de bon sens.

Antinea
avatar 18/11/2015 @ 11:51:17

Mais il n'y a jamais eu d'assimilation : l'assimilation, ça n'existe pas. Les Italiens arrivés dans la première vague d'immigration ont continué à manger des pâtes et à se marier entre eux ; les Portugais ont partout des associations folkloriques et ont fondé leurs clubs de foot et leurs PME de BTP, et j'ai connu de vieux maçons qui après avoir vécu 30 ans en France, parlaient toujours un mauvais français avec un fort accent. Seulement, c'était des cultures plus proches que la notre, donc ça se voyait moins. Mais toujours la culture d'origine continue d'exister non pas contre, mais À CÔTÉ, de celle du pays d'adoption. Et c'est parfaitement normal et légitime. Ca se passe de la même façon pour les populations musulmanes, mais avec plus de difficultés car il y a plus d'écarts. Mais même pour elles, l'immense majorité s'intègre parfaitement, et même parmi les populations mal intégrées, ce n'est jamais qu'à la marge de cette marge que l'EI recrute.


Si l'assimilation ça existe, et le communautarisme n'est pas légitime. Les réfugiés espagnols de l'époque de ma grand-mère, dans la région sud-ouest, se sont intégrés par assimilation. Ses parents ont francisé leurs prénoms et ceux de leurs 3 enfants en arrivant en France. Ce fut un honneur quand le fils aîné est arrivé premier au certificat d'étude alors qu'il n'était arrivé dans le village que depuis 1 an après 3 ans de camp de détention à Grenoble. Ma grand-mère hurlait quand on l'appelait Maria, c'était Marie et gaffe à ne pas se moquer. Les 3 frère et soeurs se sont mariés avec des français, un italien. Mon arrière-grand père a toujours refusé de revenir en Espagne tant que Franco serait au pouvoir et malheureusement il est mort quelque mois avant le dictateur... J'ai retrouvé des cartes de républicain, des cartes d'ancien combattant... Mon Arrière-grand père assistait aux cérémonies militaires françaises... Effectivement, la cuisine de ma grand-mère était espagnole, elle parlait avec un accent qu'elle n'a jamais perdu mais pour le reste, elle était un bon mélange avec cet honneur d'être française. Et dans son patelin, c'était plein d'italiens et le schéma d'intégration fut le même pour eux. A la fin des années 90, elle a fait renouveler sa carte d'identité et la Mairie de l'époque a refusé d'indiquer sa nationalité française sous le prétexte qu'elle avait été acquise par le mariage alors qu'elle était mineure à l'époque. Bref, ce furent plusieurs semaines difficiles de lutte avec l'administration, elle était dans tous ses états...

Alors autre temps, sans doute. Cette partie de ma famille a pu s'intégrer par le travail (parce qu'il y en avait et qu'on pouvait espérer construire sa vie avec un emploi d'ouvrier, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui) mais aussi par la volonté de s'intégrer voire de s'assimiler, comme on voudra.

Aujourd'hui, il y a sans doute plus de revendication de ses origines, nous sommes dans un monde mondialisé. Cela ne me choque pas du moment que cela reste compatible avec les lois de la République.

Mais là, on digresse. Le sujet ne porte pas sur les immigrés, ni les réfugiés, mais sur les grands malades qui prennent n'importe quel prétexte pour assouvir leur désir de faire un massacre car ce sont de gros minables qui accusent les autres d'être responsable de leur "minabilisme"... ça me dégoûte...

Maufrigneuse

avatar 18/11/2015 @ 13:15:59
Antinea, c'est un bel exemple que tu nous donnes. Je viens moi aussi du sud-ouest et il est vrai que l'intégration des migrants italiens, espagnols et portugais y a été une réussite. Je ne parlerai pas d'assimilation car la culture sud-européenne est encore très présente dans ces familles, même après 2 ou 3 générations. Dans les jardins des campagnes girondines, on voient bien plus de drapeaux portugais que de drapeaux français. Chacun revendique sa culture d'origine, avec fierté, mais sans animosité et il n'y a pas de communautarisme.

Avec les arabes c'est plus compliqué pour au moins deux raison majeures :
1) Ils ne sont pas de culture latine ou judéo-chrétienne.
2) La France n'a plus besoin de main d'œuvre bon marché.


Et pour rebondir sur les propos de Cyclo et de SJB, je voudrais simplement vous inviter à comparer les programmes obligatoirement suivis par les candidats à l'intégration en France et en Allemagne.
En France vous avez quelques heures de français, on vous apprend qui sont Vercingétorix, Louis XVI et Napoléon : c'est bon, vous êtes français, vous avez droit à un logement social à Saint-Denis.
En Allemagne il y a des dizaines d'heures d'allemand, on vous apprend à aller faire vos courses, à prendre le métro, à remplir les formulaires administratifs,...

http://allemagne.diplo.de/Vertretung/frankreich/…

Il ne s'agit pas de nous flageller, de nous accuser de quoi que ce soit, mais il faut avouer que le modèle français d'accueil des migrants est un échec et facilite aujourd'hui le travail des recruteurs salafistes. La réponse militaire et sécuritaire proposée par le gouvernement est nécessaire, bien sûr, mais à moyen terme le problème ne sera pas résolu de cette manière.

Vince92

avatar 18/11/2015 @ 13:17:03
Evidemment, personne ne peut forcer les gens à s'assimiler...mais il y a tout de même des mesures à prendre notamment en matière d'éducation par exemple pour faciliter cette assimilisation (notamment en ce qui concerne la langue, l'histoire, la culture).

Sans parler même des mesures néfastes à l'assimilation: je pense que modifier les programmes pour remplacer des pans entiers de l'histoire de notre pays par celui de l'empire malien par exemple ou proposer des cours d'arabe ou de langue d'origine...alors que les élèves savent de moins en moins bien lire et écrire le français...

Quand je vois que certains de mes proches, élus de la République promeuvent des festivals nommés "Rencontres et Racines" pour mettrent en avant la culture de l'autre qui est par définition meilleure parce que pas d'ici , qui louent un ailleurs idéalisé, un ici dévalorisé...ou là encore financent des cours d'arabe à des femmes qui veulent "renouer avec leur origines" mais qui sont les premiers à participer à des marches et faire des coeurs avec leur doigts, je me dis, que oui, il y a des actions à prendre pour reconstruire la nation.

Maufrigneuse

avatar 18/11/2015 @ 14:15:49
En France, dire que l'on aime son pays est vite perçu négativement, notamment à gauche.

Antinea
avatar 18/11/2015 @ 14:57:11
Antinea, c'est un bel exemple que tu nous donnes. Je viens moi aussi du sud-ouest et il est vrai que l'intégration des migrants italiens, espagnols et portugais y a été une réussite. Je ne parlerai pas d'assimilation car la culture sud-européenne est encore très présente dans ces familles, même après 2 ou 3 générations. Dans les jardins des campagnes girondines, on voient bien plus de drapeaux portugais que de drapeaux français. Chacun revendique sa culture d'origine, avec fierté, mais sans animosité et il n'y a pas de communautarisme.


Tu remarqueras que je n'ai pas parlé des portugais dans mon exemple, je ne connais pas vraiment leur façon de s'intégrer à la France, je les ai plutôt côtoyés dans leur pays d'origine dont ils sont très fiers. Par contre j'insiste, pour moi les espagnols se sont bel et bien assimilés, dès leur arrivée, et c'est pas parce que je fais de la tortilla une fois de temps en temps ou que j'ai une forte propension à m'énerver rapidement que je peux considérer que cette culture est restée ancrée en moi. D'ailleurs, je comprends l'espagnol mais ne le parle plus depuis que j'ai appris le portugais (je suis bien plus marquée par le Portugal, pour y avoir vécu, que par l'Espagne où j'ai pourtant passé de très nombreuses vacances).

Par contre, j'aurais pu mettre les générations de maghrébins et de turcs de 1980, que j'ai côtoyées dans mes écoles de campagne dans le sud-ouest. Là encore, aucun problème d'intégration. Je me souviens des mamans avec un foulard sur la tête, du fait qu'on servait aux enfants des oeufs quand il y avait du porc. Les nouvelles que j'ai pu obtenir de ces enfants qui ont maintenant mon âge sont de très bonnes nouvelles, intégration tout à fait réussie (souvent ils étaient nés en France), postes importants à Paris ou ailleurs en France.

Antinea
avatar 18/11/2015 @ 15:12:37
Evidemment, personne ne peut forcer les gens à s'assimiler...


Les forcer non, quand ils se sentent bien, je pense qu'ils le font naturellement. Par contre leur faciliter la tâche oui, mais cela suppose de favoriser l'accès à des cours de langue, de bien se comporter avec les nouveaux venus (il faut réfléchir que rien ne nous protège d'avoir un jour à quitter nous aussi un pays en guerre).
Et cela suppose aussi une volonté d'intégration, et ce n'est pas un gros mot ni une insulte de le dire.

Radetsky
avatar 18/11/2015 @ 17:10:57
Un exemple de mesure ayant facilité l'assimilation de populations allogènes en France, prise par le Gouvernement de Défense nationale en 1870, sous l'inspiration d'Adolphe Crémieux :
« B. no 8 -p. 109 - RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
No 136. - Décret du 24 octobre 1870 qui déclare citoyens français les Israélites indigènes de l'Algérie.
Le Gouvernement de la défense nationale décrète :

Les israélites indigènes des départements de l'Algérie sont déclarés citoyens français ; en conséquence, leur statut réel et leur statut personnel seront, à compter de la promulgation du présent décret, réglés par la loi française, tous droits acquis jusqu'à ce jour restant inviolables.
Toute disposition législative, tout sénatus-consulte, décret, règlement ou ordonnances contraires, sont abolis.

Fait à Tours, le 24 octobre 1870."


Le "cadeau" ainsi fait aux israélites ne fut pas étendu aux musulmans...
Question de rapports respectifs différents entre religion et Etat ? Probablement, mais pas seulement, au vu des cent ans qui ont suivi.

Quoi qu'il en soit, le résultat a été éloquent, puisque aucun particularisme extérieur n'a jamais agité les juifs originaires d'Algérie (ou d'ailleurs), à l'exception sporadique de quelques excités israélo-nationalistes de nos jours.
Il en a été de même pour les ashkénazes par la suite...dont ceux des FTP/MOI, venus d'Europe orientale.
On remarquera que les juifs français ne se ruent pas en masse vers Israël pour émigrer ceux qui partent sont dépassés en nombre par ceux qui...reviennent.

"...Paris brisé, Paris martyrisé, Paris outragé" (de Gaulle 24 août 1944), on sait la suite : Paris libéré...par les chars conduits par des Espagnols républicains, dont les tourelles portaient des noms tels que Teruel, Guadalajara, Ebro... On ne commence à le faire remarquer que depuis peu.

Reste le cas du Maghreb musulman, avec lequel le contentieux algérien (1830 - 1962) continue de peser. La responsabilité des politiques est entière, puisqu'ils n'ont facilité ni intégration ni assimilation, laissant à chacun se débrouiller et construire sa vie au petit bonheur la chance, laissant se former des ghettos.

Dans le contexte local et international qu'on sait, c'est toujours dans le lumpen pauvre, paumé et ignare que se recrutent les fripouilles manipulables. Des types qui crèvent d'envie de devenir tout-puissants et qui ont recours à la dope, à la religion, à la facilité d'une pensée en "kit".
On ne peut pas contrer ça uniquement avec de l'argent, des assistantes sociales ou des clubs de sport (autre dope), moyens par lesquels on endort les consciences : on ne les forme pas.
On aime un pays parce qu'il est, même dans ses contradictions historiques et ses bagarres d'idées, capable de se regarder en face et d'offrir aux hommes de quoi être fiers et de quoi rêver.
Pardonnez-moi, mais je n'ai jamais eu envie d'émigrer vers l'Allemagne de ma grand-mère paternelle, la Flandre de mon arrière grand-mère, l'Italie ou l'Autriche de ma mère, tout fils de pauvres, ouvriers et paysans que j'étais, tout bêtement grâce à'un certain nombre de "tuteurs" de mon enfance et de ma jeunesse (en plus de mes parents) : les instituteurs de la "laïque", quelques curés pas trop bornés, les mouvements de jeunesse du "Parti".

Seulement volà, la France, depuis 1970, est menée par des opportunistes et des couilles molles cyniques qui n'aiment pas nos enfants, et qui s'en foutent. Il aura fallu l'assassinat d'autres enfants pour qu'on commence à entrevoir...

Saint Jean-Baptiste 18/11/2015 @ 17:55:20
Ce n'est pas ce que je dis, SJB.

... Je trouve le message de Cyclo plein de bon sens.

Non, Stavro, je t'avais bien compris et, comme toi, j'ai beaucoup apprécié le message de Cyclo qui parle des paraboles.

Ce que je veux dire c'est qu'on nous bassine les oreilles en disant que ce qui arrive est de notre faute. On nous reproche de n'avoir pas fait ce qu'il fallait pour intégrer les étrangers et aussi de les avoir stigmatisés. Quand ce n'est pas qu'on nous reproche les colonies et, pourquoi pas, les Croisades, tant qu'on y est !

Je trouve que ces accusations sont stupides, et aussi injustes. C'est faire injure à tous ces bénévoles qui ont organisé des cours d'alphabétisation, des cours de langues, des écoles de devoirs et de rattrapages scolaires... A ces éducateurs de rue, à toutes ces associations d'aide aux démunis qui se démènent pour installer et meubler les familles, qui les inscrivent aux écoles, à l'assistance Sociale, à l'office de l'emploi, etc... Et ça, bénévolement, et depuis le début de l’émigration maghrébine.
Les émigrés qui sont victimes d'exclusion sont victimes d'eux-mêmes, ou de leur famille.

Et tous ces gens, qui n'ont jamais mis les pieds dans ces quartiers, et qui nous traitent, les Français comme les Belges, de racistes (ordinaires, encore bien), de islamophobes, de xénophobes et de tout ce qu'on veut, me répugnent.

Et je donne pour preuve qu'il est possible de s'intégrer, que ces tueurs du 13 novembre, étaient des jeunes qui avaient des emplois de qualité.
Mais quand un Belge ou un Français « de souche » (pardon pour le gros mot) ne trouve pas d'emploi, on dit : c'est pas de change. Mais quand c'est un jeune d'origine maghrébine, on dit : c'est du racisme. Mais pour moi, c'est ceux qui disent ça, qui sont les vrais racistes !

Et cette culpabilité généralisée, qui voudrait que nous, Occidentaux, soyons responsables de tous les malheurs du monde est, je trouve, stupide, indigne, injuste et absolument fausse.

Hiram33

avatar 18/11/2015 @ 17:58:41
Vivre en démocratie n'est certainement pas avoir une bonne conscience en allant voter périodiquement pour un représentant et le laisser-faire ensuite son « travail ». Une telle attitude par trop passive et peureuse aboutirait rapidement à un abâtardissement de toute démocratie. Face à des barbares déterminés, organisés, actifs, les démocrates ne doivent être ni démotivés, ni amorphes. Pour cela il faut éviter que le pouvoir ne soit progressivement confisqué par des techniciens technocrates d'un côté et des politiques politiciens de l'autre. De tels abus engendrent à la fois une avancée des « barbares », antidémocrates qui dénoncent avec toute la mauvaise foi qu'on leur connaît un système qui ne fonctionne plus ou mal disent-ils et aussi la masse de la population, éternel marais indécis donc imprévisible qui soit se laisse aller vers ces sirènes, soit devient indifférent ce qui est tout aussi dangereux à terme.

Le seul remède à cette apathie finalement génératrice de rejets propices à tous les fascismes et donc à toutes les intolérances c'est de maintenir un haut degré de débat démocratique à tous les niveaux, tant sur le plan des institutions, que sur celui des groupes de pressions : presse, associations, syndicats, etc. Il est évident maintenant que la décision d'appliquer le système de la proportionnelle au parlement en France a certes permis à Le Pen et ses amis de venir à l'assemblée nationale puis ensuite au parlement européen mais cela les a empêchés de crier que la République les privait du « droit » de se faire connaître et donc qu'on les traitait en pestiférés. En les laissant, dans un cadre institutionnel précis, parler on peut aussi réutiliser les mêmes armes à leur encontre et mettre en évidence leur mauvaise foi et donc leurs réelles intentions.

La majorité des Français, jusqu'à présent, l'a bien compris. Rien n'est jamais gagné, en ce domaine, et le moindre dérapage et les intolérants crieront au scandale et au martyre. Nous citoyens devons démythifier, démonter les idées intolérantes. Il faut expliquer, réexpliquer toujours et sans cesse et surtout être à l'écoute de l'autre ce qui n'est pas aussi simple dans une société de communication paradoxalement. En clair et pour être crûs soyons fraternels mais pas « cons » au point, par trop de scrupules légitimes, de faire notre propre lit de mort. Les rapports de force ont toujours existé, existeront toujours même et surtout en démocratie où ils sont plus difficiles à maintenir car il est parfois plus difficile de convaincre par la parole que par les chars, mais c'est bien plus exaltant, car on fait appel à l'intellect des autres et non à leurs craintes voire phobies. La démocratie est donc un débat d'idées avec des gens qu'il faut éduquer encore plus afin de mieux les avertir des dangers qui nous guettent d'autant plus qu'ils font appel parfois à nos propres instincts les plus viles.

Tistou 18/11/2015 @ 19:02:04
"Par contre, je pense vraiment que remettre Bashar en place est intenable et c'est pour ça qu'on ne peut s'allier avec Poutine. C'est justement parce qu'on (la France et les USA) a laché les syriens après que Bashar les a gazés que certains ont préféré rejoindre l'EI pour mener plus efficacement la lutte contre le régime. C'est pas en revenant au statu quo ante qu'on mettra de l'ordre dans la région."

Yes.

Sans compter que ; est-il ridicule, ou totalement improbable, d'imaginer que les attentats parisiens, avec le résultat que l'on voit (ralliement de la France à l'idée d'une coalition généralisée intégrant les Russes et (?) Le clan Bachar, une sacrée couleuvre à avaler !) ait pu être téléguidé par lesdits Russes et (ou) Bachar ? Les en croyez-vous incapables ? C'est tordu, c'est vrai, un coup de billard à plusieurs bandes, mais le résultat aurait été prévisible ; celui que l'on voit.
Gênant, non ?

Aaro-Benjamin G.

avatar 18/11/2015 @ 20:16:21
« Le présumé cerveau derrière les attentats de Paris aurait été tué dans l'assaut de la police sur un appartement de Saint-Denis, selon le Washington Post, qui cite deux sources seniors dans le renseignement européen. »

Je trouve toujours rigolo quand la presse utilise le terme « cerveau » pour décrire ces hurluberlus à moitié cinglés. Visiblement, il n’était pas si brillant que ça ce matin.

Bravo à la police française qui fait un boulot magistral depuis vendredi.

Myrco

avatar 18/11/2015 @ 20:24:38
Ici, on n'a encore aucun élément sur l'identité de celui qui a été tué dans l'assaut.

Aaro-Benjamin G.

avatar 19/11/2015 @ 00:09:35
Ça serait dommage que les sources du Washington Post soient dans l’erreur.. mais bon fort possible. Les médias de nos jours sont toujours à la recherche du « scoop » sans trop vérifier.

Saule

avatar 19/11/2015 @ 09:37:41
Je crois qu'on ne sait pas si il fait partie des trois terroristes tués ou pas (les corps doivent être identifiés) mais on sait qu'il ne fait pas partie des cinq ou six arrêtés. En Belgique on a été abreuvé d'images très violentes, c'est vrai que la police française semble avoir fait un travail très difficile et semble avoir évité d'autres attentats. On est content de les avoir !

Le profil du "cerveau", Abdelhamid Abaaoud, qui est bien connu des services belges, est vraiment sidérant (la manière dont il parle de lui et ce qu'il a posté sur les réseaux sociaux).

Myrco

avatar 19/11/2015 @ 10:19:07
En Belgique on a été abreuvé d'images très violentes, c'est vrai que la police française semble avoir fait un travail très difficile et semble avoir évité d'autres attentats. On est content de les avoir !
Comme quoi le potentiel d'efficacité est là et tout dépend d'une volonté politique réelle!

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