Au contraire, je trouve ça très pertinent
Ben non, tu es bien placé pour savoir qu'on ne lit pas tous à la même vitesse. Le nombre de km parcourus en train par Stavro= 167 pages, ce n'est pas une unité de mesure non plus! ;-)
p.98.
Marie Cosnay a la parenthèse facile. C'est Philippe Jaenada qui fait des parenthèses à l'intérieur d'autres parenthèses, ça plaît ou ça insupporte. Pour moi c'est la deuxième possibilité. Chez Marie Cosnay, l'emploi est différent, un peu trop fréquent à mon goût ... Mais on s'y habitue, à force, on n'a pas trop le choix en même temps !
Je me pose trop de questions en lisant, voulant rattacher la trame de la pièce de Shakespeare au polar plus moderne proposé par Marie Cosnay. Je suis en train de faire des liens hasardeux et j'ai peur de partir dans une mauvaise direction.
Le roman m'intrigue même si je n'arrive pas à tout démêler pour l'instant. Il faut une sacrée mémoire pour tous ces personnages ... Et mois qui ai une mémoire de poisson rouge !!!! :-S
La plume de l'écrivain est originale et possède un souffle qui lui est propre , que je préfère nettement à celle de Céline Minard. Bizarres ces phrases en suspens : " ce sont les meilleurs flics que tu." Cela peut désorienter. J'ai le sentiment qu'elle veut aller contre nos attentes, contre notre horizon d'attente, c'est tout à son honneur car on ne se sent pas en terrain conquis.
J'arrive vraiment bien à imaginer les atmosphères, les ambiances. En quelques mots, on a le sentiment d'être projeté dans cet univers.
Marie Cosnay a la parenthèse facile. C'est Philippe Jaenada qui fait des parenthèses à l'intérieur d'autres parenthèses, ça plaît ou ça insupporte. Pour moi c'est la deuxième possibilité. Chez Marie Cosnay, l'emploi est différent, un peu trop fréquent à mon goût ... Mais on s'y habitue, à force, on n'a pas trop le choix en même temps !
Je me pose trop de questions en lisant, voulant rattacher la trame de la pièce de Shakespeare au polar plus moderne proposé par Marie Cosnay. Je suis en train de faire des liens hasardeux et j'ai peur de partir dans une mauvaise direction.
Le roman m'intrigue même si je n'arrive pas à tout démêler pour l'instant. Il faut une sacrée mémoire pour tous ces personnages ... Et mois qui ai une mémoire de poisson rouge !!!! :-S
La plume de l'écrivain est originale et possède un souffle qui lui est propre , que je préfère nettement à celle de Céline Minard. Bizarres ces phrases en suspens : " ce sont les meilleurs flics que tu." Cela peut désorienter. J'ai le sentiment qu'elle veut aller contre nos attentes, contre notre horizon d'attente, c'est tout à son honneur car on ne se sent pas en terrain conquis.
J'arrive vraiment bien à imaginer les atmosphères, les ambiances. En quelques mots, on a le sentiment d'être projeté dans cet univers.
Et puis il y a Falstaff, même deux, dans ce roman qui appartient à l'oeuvre de Shakespeare, mais pas au "Roi Lear". Si en plus Marie Cosnay fait des renvois à d'autres pièces, mais où va-t-on ? ;-)
Je n ai pas lu le roi lear, donc je suis toujours aussi perdue au niveau de l'intrigue mais je n'arrive pas à lâcher ce livre et je trouve que c'est déjà très important. J'ai absolument besoin de connaître la suite en espérant que celle ci m éclairera.
Je n ai pas lu le roi lear, donc je suis toujours aussi perdue au niveau de l'intrigue mais je n'arrive pas à lâcher ce livre et je trouve que c'est déjà très important. J'ai absolument besoin de connaître la suite en espérant que celle ci m éclairera.
Ne t'inquiète pas LesieG, même en ayant lu la pièce de Shakespeare j'ai besoin de rester très concentré. :-)
Au fait, vous voyez quoi sur la tête de hibou, entre les paragraphes ? Une courone ou une sorte de crapaud ?
Lobe
Moi aussi; quand je ne participe pas à la lecture commune j'aime beaucoup lire ressenti des uns et des autres quand même.
Heu....alors...que je rie, non? Rire au subjonctif présent à la première personne ça fait que je rie, enfin je mettrais ça!
Même si je ne lis pas ce livre, j'adore avoir vos impressions.
Moi aussi; quand je ne participe pas à la lecture commune j'aime beaucoup lire ressenti des uns et des autres quand même.
Te lisant, je me suis dit que c'était rare que je ris (que je rie? ouhlala aucune idée),
Heu....alors...que je rie, non? Rire au subjonctif présent à la première personne ça fait que je rie, enfin je mettrais ça!
p70
Une parenthèse très drôle sur "la berlue" p69 :-)
Ah ça oui alors!!!! :-)
Par contre, Sissi, je ne trouve pas que les personnages de la pièce soient très différents de ceux du livre (à l'exception d'Oswald peut-être) : comme je le disais dans mon message, Marie Cosnay, en plusieurs endroits, résume la pièce ou la cité carrément.
Mmmmoui...et non.
Il est vrai que les personnages n'ont pas subi de grande métamorphose en traversant les siècles.
Pour autant, je trouve que Marie Cosnay ne se contente pas de les évoquer, de résumer la pièce.
Elle y apporte une sacrée bonne dose d'humour et de dérision ("La fille qui veut, accompagné de son andouille de fiancé", p. 15, "l'époux de Goneril s'appelle Albany, c'est bien de savoir son nom, c'est bien de noter ici qui fait quoi et comment", p49 "championne en plaisanteries grasses, Gonéril" p 72 etc.)
Là où je te rejoins, c'est que (j'en suis à la page 100) Le roi Lear (l'oeuvre) est assez prétextuel.
Est-ce pour montrer, en mettant en parallèle le polar et elle (l'oeuvre), que la cupidité, la violence, le manque de discernement (on est bien tous d'accord pour dire que Réjane et Gonéril vont s'entredéchirer pour un bon connard qui s'appelle Edmond??), les triangles amoureux, les ravages de la passion etc...sont intemporels?
Nous verrons, je suis étonnée que personne ne parle de la lettre, "la lettre que quelqu'un a glissé sous la porte de Mélodie. Que Mélodie a lue, déchirée, jetée dans les toilettes, c'était une menace mais Mélodie a oublié la menace", c'est important, ça, à mon avis...
p.98.
Marie Cosnay a la parenthèse facile.
Oui, moi j'adore. J'avoue en (ab)user beaucoup aussi.
Je comprends que ça dérange, parce que ça coupe la lecture, mais personnellement j'apprécie ces petits temps "hors de la phrase" qui apportent une précision, donnent une indication, ou amusent s'il s'agit d'une note d'humour.
Je n ai pas lu le roi lear, donc je suis toujours aussi perdue au niveau de l'intrigue mais je n'arrive pas à lâcher ce livre et je trouve que c'est déjà très important.
Ah mais c'est essentiel, non?
Je pense que l'auteur a délibérément voulu nous égarer un peu.
Elle casse à grands coups de massue tous les codes, ce qui décontenance, déstabilise mais réjouit, aussi!
Au fait, vous voyez quoi sur la tête de hibou, entre les paragraphes ? Une courone ou une sorte de crapaud ?
Un crapaud vu de haut, je vois des pattes, aussi!
Mais vu la pochette, je pense que c'est une couronne aussi.
C'est marrant parce que jusqu'à ce matin, j'avais l'impression de beaucoup moins rire que vous (la parenthèse p. 69, par exemple, relue depuis, n'avait pas suscité plus de sourire que de souvenir chez moi). Mais là, en un chapitre, le 2ème de la partie II, j'ai ri et pas mal, encore. Allez savoir si vous y êtes pour quelque chose, si vous m'avez sensibilisé ou si seulement, il me faut plus de temps, mais par exemple, "on ne lui avait pas demandé son prénom, c'est dire qu'on est chez des hôtes sans préjugés" (p. 203), ça m'a fait rire et d'autres trucs aussi, mais ce serait spoiler d'en parler.
N'empêche que je suis donc arrivé p. 205.
Qu'en est-il ? L'intrigue qui se démêlait, prenait forme à la fin de la première partie s'est un peu recomplexifiée, la faute aux conséquences de la tempête et à la survenance d'un nouveau personnage (et peut-être aussi à un jour où je n'ai pas pu lire et qui aura suffi à me faire perdre un peu du fil).
Au stade où j'en suis, les personnages du Roi Lear sont bel et bien intégrés au récit principal (et non plus sur le bord, comme au début), mais je continue de me demander s'il fallait vraiment que les personnage soit Goneril, Régane, Cordelia et la clique ou si X, Y et Z auraient aussi bien fait l'affaire. Je pense au Retour de Munchhausen, de Krzyzanowsky, où, pour le coup, le personnage du Baron était vraiment le Baron (et vraiment un personnage de roman, accessoirement), c'est-à-dire que ce qu'il avait vécu dans les aventures originales était utilisé, faisait partie de son passé ; ce n'est pas le cas ici (et pour cause : dans la pièce, à peu près tout le monde meurt - j'espère ne pas spoiler en disant ça : c'est Shakespeare !) et Goneril, Régane et Cordelia, tout en étant calquées assez identiquement sur celles de Shakespeare, ne sont pas les Goneril, Régane et Cordelia de Shakespeare (qui, elles, sont mortes à la fin de la pièce). Peut-être que ça rejoint ce que disait Sissi en un sens. Mais du coup, oui, je ne suis pas tout à fait convaincu par le procédé, je trouve qu'on a un peu le cul entre deux chaises ; c'est intéressant, et il y a un côté sacrilège un peu rigolo à côté du baroque, de toute la grandiloquence shakespearienne, mais je n'adhère pas tout à fait.
Pour continuer sur les points négatifs, en passant, plus que les parenthèses, ce sont les phrases incomplètes qui commencent à m'embêter un peu (encore un "cinquante ans devant nous avant que.", p. 171). J'ai l'impression que ça vire un peu au tic d'écrivain.
Mais malgré tout cela (c'est toujours plus long de dire ce qui ne va pas que ce qui va bien), j'aime vraiment bien. J'ai pour la première fois trouvé le temps un peu long lors de ma dernière lecture, mais dans l'ensemble, je suis pris, c'est assez jubilatoire et j'ai envie d'avancer. C'est vachement marrant, cette impression de ne pas avoir toutes les ficelles, d'être plongé dans un truc foutrac, décousu, d'autant que l'auteur, pointant de ci, de là pour nous dire "rappelez-vous, p. XX, on avait vu ci et ça", montre qu'elle, elle les tient les ficelles et que donc, c'est pas un hasard, un défaut si c'est foutrac. C'est un peu comme ces labyrinthes des jardins de la Renaissance, ce livre : on joue à se perdre.
Bon, et je sais qui plante les hiboux ! (Mais pas encore pourquoi.)
Niveau réjouissances, une phrase pas à piquer des vers, purement volodinienne : "les zones hors de contrôle bordant la frontière et remplies de terroristes qu'on reconnaît à leurs haillons et aux ours qu'ils dépècent." Ca, c'est drôle !!
N'empêche que je suis donc arrivé p. 205.
Qu'en est-il ? L'intrigue qui se démêlait, prenait forme à la fin de la première partie s'est un peu recomplexifiée, la faute aux conséquences de la tempête et à la survenance d'un nouveau personnage (et peut-être aussi à un jour où je n'ai pas pu lire et qui aura suffi à me faire perdre un peu du fil).
Au stade où j'en suis, les personnages du Roi Lear sont bel et bien intégrés au récit principal (et non plus sur le bord, comme au début), mais je continue de me demander s'il fallait vraiment que les personnage soit Goneril, Régane, Cordelia et la clique ou si X, Y et Z auraient aussi bien fait l'affaire. Je pense au Retour de Munchhausen, de Krzyzanowsky, où, pour le coup, le personnage du Baron était vraiment le Baron (et vraiment un personnage de roman, accessoirement), c'est-à-dire que ce qu'il avait vécu dans les aventures originales était utilisé, faisait partie de son passé ; ce n'est pas le cas ici (et pour cause : dans la pièce, à peu près tout le monde meurt - j'espère ne pas spoiler en disant ça : c'est Shakespeare !) et Goneril, Régane et Cordelia, tout en étant calquées assez identiquement sur celles de Shakespeare, ne sont pas les Goneril, Régane et Cordelia de Shakespeare (qui, elles, sont mortes à la fin de la pièce). Peut-être que ça rejoint ce que disait Sissi en un sens. Mais du coup, oui, je ne suis pas tout à fait convaincu par le procédé, je trouve qu'on a un peu le cul entre deux chaises ; c'est intéressant, et il y a un côté sacrilège un peu rigolo à côté du baroque, de toute la grandiloquence shakespearienne, mais je n'adhère pas tout à fait.
Pour continuer sur les points négatifs, en passant, plus que les parenthèses, ce sont les phrases incomplètes qui commencent à m'embêter un peu (encore un "cinquante ans devant nous avant que.", p. 171). J'ai l'impression que ça vire un peu au tic d'écrivain.
Mais malgré tout cela (c'est toujours plus long de dire ce qui ne va pas que ce qui va bien), j'aime vraiment bien. J'ai pour la première fois trouvé le temps un peu long lors de ma dernière lecture, mais dans l'ensemble, je suis pris, c'est assez jubilatoire et j'ai envie d'avancer. C'est vachement marrant, cette impression de ne pas avoir toutes les ficelles, d'être plongé dans un truc foutrac, décousu, d'autant que l'auteur, pointant de ci, de là pour nous dire "rappelez-vous, p. XX, on avait vu ci et ça", montre qu'elle, elle les tient les ficelles et que donc, c'est pas un hasard, un défaut si c'est foutrac. C'est un peu comme ces labyrinthes des jardins de la Renaissance, ce livre : on joue à se perdre.
Bon, et je sais qui plante les hiboux ! (Mais pas encore pourquoi.)
Niveau réjouissances, une phrase pas à piquer des vers, purement volodinienne : "les zones hors de contrôle bordant la frontière et remplies de terroristes qu'on reconnaît à leurs haillons et aux ours qu'ils dépècent." Ca, c'est drôle !!
Niveau réjouissances, une phrase pas à piquer des vers, purement volodinienne : "les zones hors de contrôle bordant la frontière et remplies de terroristes qu'on reconnaît à leurs haillons et aux ours qu'ils dépècent." Ca, c'est drôle !!
D'ailleurs, une phrase volodinienne et dans laquelle il est question d'ours qu'on dépèce, je me demande si ça ne vise pas directement Radetsky...
Niveau réjouissances, une phrase pas à piquer des vers, purement volodinienne : "les zones hors de contrôle bordant la frontière et remplies de terroristes qu'on reconnaît à leurs haillons et aux ours qu'ils dépècent." Ca, c'est drôle !!
D'ailleurs, une phrase volodinienne et dans laquelle il est question d'ours qu'on dépèce, je me demande si ça ne vise pas directement Radetsky...
:-)))))))))))))))))))))) (elle est excellente, celle-là...)
Allez je continue.
P. 121, Je viens de rire un bon coup, mais alors vraiment (je ris beaucoup "intérieurement" quand je lis mais là...
Je ne résiste pas et je vous dis où:
"Résume, Zelda, lance Durruty, excédé"
[...] s'ensuit une longue explication sur le rubis synthétique et...
"Durruty, tête en arrière, ronfle".
Je ne m'y attendais pas du tout, et je n'arrive pas à m'en remettre!!
Je ne résiste pas et je vous dis où:
"Résume, Zelda, lance Durruty, excédé"
[...] s'ensuit une longue explication sur le rubis synthétique et...
"Durruty, tête en arrière, ronfle".
Je ne m'y attendais pas du tout, et je n'arrive pas à m'en remettre!!
Goneril, Régane et Cordelia, tout en étant calquées assez identiquement sur celles de Shakespeare, ne sont pas les Goneril, Régane et Cordelia de Shakespeare (qui, elles, sont mortes à la fin de la pièce). Peut-être que ça rejoint ce que disait Sissi en un sens.
Pas exactement. Ce que je veux dire, c'est que Marie Cosnay n'introduit pas ces personnages de manière neutre dans son livre. Il y a une implication de sa part.
Plus j'avance plus je me dis que son projet était quand même bien de nous faire nous amuser follement (même si dans le fond et comme je le disais précédemment, rien ne l'est au fond: meurtres, violence, appât du gain, précarité des clochards etc.)
Et je trouve que c'est réussi!
Goneril, Régane et Cordelia, tout en étant calquées assez identiquement sur celles de Shakespeare, ne sont pas les Goneril, Régane et Cordelia de Shakespeare (qui, elles, sont mortes à la fin de la pièce). Peut-être que ça rejoint ce que disait Sissi en un sens.
Pas exactement. Ce que je veux dire, c'est que Marie Cosnay n'introduit pas ces personnages de manière neutre dans son livre. Il y a une implication de sa part.
Est-ce que ça n'est pas lié au fait qu'elle part du principe que son lectorat connaît déjà la pièce et ses personnages et donc, qu'elle peut d'emblée les présenter comme des salauds, des fous..., les résumer un peu grossièrement, genre "c'est bon, vous savez tout ça, on peut aller vite".
Est-ce que ça n'est pas lié au fait qu'elle part du principe que son lectorat connaît déjà la pièce et ses personnages et donc, qu'elle peut d'emblée les présenter comme des salauds, des fous..., les résumer un peu grossièrement, genre "c'est bon, vous savez tout ça, on peut aller vite".
Ah ça je ne sais pas..peut-être, oui.
Il n'en demeure pas moins que le ton est délibérément moqueur, voire caustique:
(P. 162)
"Arrive un moment tout fier et rigoureux et droit que l'on soit, tout Cordelia,où on finit par dire une connerie."
"L'intendant, c'est un des plus couillons" P.73
Elle pourrait "aller vite" sans chercher à faire sourire ou rire (mais il est vrai que ce n'est pas systématique non plus).
J'ai fini la première partie, je vais attaquer la page 171....je ne sais pas quand. Du Rugby ce soir serait presque le bienvenu!
Et moi qui n'est toujours pas commencé à lire... Il va être temps que je m'y mette... Et dire que trois jours avant le début j'étais prêt et que j'avais résisté sérieusement...
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