merci maria-rosa. :-)
La littérature c'est comme toutes les autres formes d'expression le champ de la liberté et chacun y fait ce qu'il veut afin que chacun y puise ce qu'il aime mais le drame c'est que ce ne sont pas les meilleurs qui ont le plus grand succès auprès des foules et qui par conséquent bénéficient de la manne du marché.
Répugnant, c'est bien le mot !
...c'est juste pour racoler les jeunes. Je trouve ça répugnant.
Et ce sont des livres recommandés, en Belgique, par le ministère d’Éducation Publique, tenu traditionnellement par l'ex parti Social Chrétien, actuellement les « humanistes » du CDH !
J'ai vu dans ces recommandations un livre où une fillette raconte son viol par une douzaine de types, ce que les Français appellent une tournante.
La raison invoquée est qu'il faut que les adolescents connaissent les réalités de la vie !
D'abord, personnellement, je ne conçois pas qu'un écrivain ait un rôle à jouer...Sauf bien sûr si l'intention au départ est claire dans l'idéologie,la démonstration, la dénonciation.
Mais quelque part je crois comprendre ce que veut dire Hirondelle ; car il y a certainement un effet de mode qui, de toute façon, crée surdose. Décrire le monde tel qu'il est je pense que n'importe qui peut le faire, plus ou moins bien s'entend. La vulgarité est à la mode, le sexe débridé aussi.L'art d'un écrivain à mon sens est d'aller au delà de cette vulgarité que l'on côtoie tous les jours.De même concernant la violence ; on sait bien qu'elle existe cette violence mais le ratage de certains écrivains c'est de la rendre gratuite et, quoiqu'on puisse dire, cette prétendue vision du monde que certains nous présentent est tout bonnement une démonstration et pas forcément une reflexion.
Qu'il y ait du politique dans une oeuvre sans qu'elle le soit spécifiquement, où est le problème? Et en quoi il n'y aurait pas forcément véritable littérature? Qu'il y ait des invraisemblances c'est l'art du roman, c'est transcender la réalité ou s'en sortir ; c'est justement l'art de Hugo.
Ce qui pose efectivement problème, et là je rejoins Stavro sur le rôle du politique de "gestion courante" , c'est que la vision d'avenir et le constat de ce que nous sommes devenus poussent à une sorte de désespérance que l'on retrouve obligatoirement chez les écrivains.
Il est quand même regrettable, pour la construction de notre vie future, et surtout pour les jeunes, que ce pessimisme et cette désespérance soient mis en avant dans la reconnaissance des oeuvres littéraires. Faut pas s'étonner après si les gens se jettent sur une littérature facile et presque à l'eau de rose style Lévy pour ne pas sombrer...
En l'occurrence, Pieronnelle, j'ai du mal à penser que ce que tu dis là puisse s'appliquer à Jonathan Frenzen (Philip Meyer, je ne connais pas). Ou alors il faut en rester à la Bibliothèque rose ...
Je n'ai pas lu Frenzen Tistou et je ne sais si ça peut s'appliquer pour lui .Il y a heureusement des écrivains qui évoquent ces sujets avec une vraie reflexion comme Anima par exemple concernant la violence. Mais c'est l'accumulation qui crée ce sentiment de surdose et les écrivains sincères pâtissent de cette mode racoleuse.
Je rejoins l'avis de Darius et Pioronnelle.
Sur le sujet de la violence dans les romans : je suis en train de lire 'La bonne grosse montagne de sucre' de Wallace Stegner. Vous pouvez sentir qu'il y a une violence implicite, mais l'écrivain a fait un superbe travail en l'atténuant, ce qui rend son oeuvre plus efficace, sans porter atteinte à la sensibilité des lecteurs. Je me suis vraiment sentie malade et écœurée en lisant ''Un arrière-gout de rouille' de Meyer.
Sur le même sujet, vous n'allez pas croire ce que j'ai découvert récemment avec ma filleule, elle est adolescente. Son professeur de français a choisi des livres de Mary Higgins Clark pour son programme ! Elle m'a montrée le roman que sa classe doit lire, et c'est plein de violence, viol, meurtre, et autres types de perversions inimaginables. Le professeur leur a dit que les enfants devaient connaître tout cela pour la prévention!!! Je vais écrire une lettre au ministre de l'éducation pour dénoncer cette méthode atroce d'éducation de la vie.
Je ne connaissais pas Mary Higgins Clark avant, mais du coup j'ai été voir ses livres sur Amazon. Elle a décrit tous les hommes comme des monstres dans TOUS ses romans. La tension entre homme et femme est déjà très importante aujourd'hui. Un collègue m'a dit récemment qu'il n'ose plus ouvrir la porte à une femme. Pourquoi ? car ce n'est plus vu comme un signe de galanterie, mais comme une méprise des femmes !! Nous avons tourné les hommes en poule mouillée, et les livres de Mary Higgins Clark n'aident pas du tout.
Je suis d'accord, il y a des hommes violents, autant qu'il y a de femmes violentes aujourd'hui, mais est-ce qu'il est acceptable de généraliser, au nom de la littérature ? Je ne pense pas.
Sur le sujet de la violence dans les romans : je suis en train de lire 'La bonne grosse montagne de sucre' de Wallace Stegner. Vous pouvez sentir qu'il y a une violence implicite, mais l'écrivain a fait un superbe travail en l'atténuant, ce qui rend son oeuvre plus efficace, sans porter atteinte à la sensibilité des lecteurs. Je me suis vraiment sentie malade et écœurée en lisant ''Un arrière-gout de rouille' de Meyer.
Sur le même sujet, vous n'allez pas croire ce que j'ai découvert récemment avec ma filleule, elle est adolescente. Son professeur de français a choisi des livres de Mary Higgins Clark pour son programme ! Elle m'a montrée le roman que sa classe doit lire, et c'est plein de violence, viol, meurtre, et autres types de perversions inimaginables. Le professeur leur a dit que les enfants devaient connaître tout cela pour la prévention!!! Je vais écrire une lettre au ministre de l'éducation pour dénoncer cette méthode atroce d'éducation de la vie.
Je ne connaissais pas Mary Higgins Clark avant, mais du coup j'ai été voir ses livres sur Amazon. Elle a décrit tous les hommes comme des monstres dans TOUS ses romans. La tension entre homme et femme est déjà très importante aujourd'hui. Un collègue m'a dit récemment qu'il n'ose plus ouvrir la porte à une femme. Pourquoi ? car ce n'est plus vu comme un signe de galanterie, mais comme une méprise des femmes !! Nous avons tourné les hommes en poule mouillée, et les livres de Mary Higgins Clark n'aident pas du tout.
Je suis d'accord, il y a des hommes violents, autant qu'il y a de femmes violentes aujourd'hui, mais est-ce qu'il est acceptable de généraliser, au nom de la littérature ? Je ne pense pas.
Je vous rejoins dans votre indignation. Les profs de français n'ont pas vocation à apprendre la vie à notre jeunesse, encore moins à banaliser le côté obscur et malsain de la nature humaine comme si d'ailleurs la réalité n'était que cela. Les enseignants ont vocation à tirer nos enfants vers le haut et ceux-là font exactement le contraire... consternant, affligeant, révoltant. Et vu le niveau des textes qu'on leur propose (je pense aux témoignages dont parlaient Darius ou Maria-Rosa, je ne sais plus) en général écrits par des nègres, je ne vois pas en quoi on peut fonder sur eux l'enseignement de la littérature. Cela n'est pas fait pour leur en donner une haute idée.
J'ai toujours pensé que les parents n'avaient pas empiéter sur le domaine des enseignants, mais çà, c'était à mon époque...Désormais, compte tenu de la déroute du système, et face à des enseignants incompétents et irresponsables (heureusement qu'il en reste encore beaucoup auquel il convient de rendre hommage) je crois que les parents doivent au contraire réagir.
J'ai toujours pensé que les parents n'avaient pas empiéter sur le domaine des enseignants, mais çà, c'était à mon époque...Désormais, compte tenu de la déroute du système, et face à des enseignants incompétents et irresponsables (heureusement qu'il en reste encore beaucoup auquel il convient de rendre hommage) je crois que les parents doivent au contraire réagir.
Peut-être que les professeurs estiment qu'en choisissant des livres choquants les élèves seront plus enclins à lire, en recherche de sensations fortes? L'avantage de les lire dans un contexte scolaire et que la lecture peut être guidée, que les éléments qui posent problème peuvent être soulignés, questionnés, démantelés. Si le travail de l'enseignant est bien fait.
De mon expérience, j'ai lu Christiane F, 13 ans droguée prostituée très tôt (9 ans? 10 ans?) et de mon propre fait et ne pense pas avoir été traumatisée. Secouée, oui, avec une conscience pérenne de l'addiction pernicieuse.
A balancer avec d'autres lectures.
De mon expérience, j'ai lu Christiane F, 13 ans droguée prostituée très tôt (9 ans? 10 ans?) et de mon propre fait et ne pense pas avoir été traumatisée. Secouée, oui, avec une conscience pérenne de l'addiction pernicieuse.
A balancer avec d'autres lectures.
Bon, Mary Higgins Clark ... l'as-tu lue, Hirondelle ? C'est quand même assez gentil ! Et rien de traumatisant. Surtout par rapport aux violences quotidiennes dont on nous abreuve (cf la Méditerranée devenue un atroce cimetière ...)
Pieronnelle, tu peux lire Franzen, et je gage même qu'il te séduirait par sa profonde analyse psychologique (il m'a fait penser à Pascal Mercier, c'est dire !). En tout cas tu peux lire "Freedom". Les autres, pas lus ...
C'est marrant que tu parles d'Anima, infiniment plus violent, presque gratuitement. Et pourtant c'est beau. Par contre j'ai beaucoup plus souffert de la lecture de "De bons voisins", de Jahn. Ca, ça m'était difficilement supportable ...
Pieronnelle, tu peux lire Franzen, et je gage même qu'il te séduirait par sa profonde analyse psychologique (il m'a fait penser à Pascal Mercier, c'est dire !). En tout cas tu peux lire "Freedom". Les autres, pas lus ...
C'est marrant que tu parles d'Anima, infiniment plus violent, presque gratuitement. Et pourtant c'est beau. Par contre j'ai beaucoup plus souffert de la lecture de "De bons voisins", de Jahn. Ca, ça m'était difficilement supportable ...
Le rôle de tout artiste est justement de créer. C'est cette fonction sociale qui le rend construction. Elle l'appelle, selon moi, à inciter à composer avec le ressenti du spectateur, du lecteur en littérature.
Après, peut venir la réflexion, utile mais pas indispensable dans l'art, dont chaque discipline n'est pas une science humaine ou de la philosophie. Rien n'empêche un artiste d'être constructif en ce sens, ou de porter un engagement politique. Ce sont autant de significations qui peuvent être données au caractère constructif d'une oeuvre. Chacune doit être appréciée dans sa globalité et en fonction de son objectif, qu'elle soit le fruit d'un engagement, d'une réflexion ou de la volonté de faire sentir.
Toute oeuvre est donc constructive à sa manière ; après, tout dépend de la posture de l'artiste. Il est libre dans sa création, cette diversité est enrichissante.
Après, peut venir la réflexion, utile mais pas indispensable dans l'art, dont chaque discipline n'est pas une science humaine ou de la philosophie. Rien n'empêche un artiste d'être constructif en ce sens, ou de porter un engagement politique. Ce sont autant de significations qui peuvent être données au caractère constructif d'une oeuvre. Chacune doit être appréciée dans sa globalité et en fonction de son objectif, qu'elle soit le fruit d'un engagement, d'une réflexion ou de la volonté de faire sentir.
Toute oeuvre est donc constructive à sa manière ; après, tout dépend de la posture de l'artiste. Il est libre dans sa création, cette diversité est enrichissante.
Merci Myrco pour ton retour.
Pourquoi s'encombrer d'encore plus de noir, lorsque c'est déjà très noir partout (faits divers dans les journaux, ...). Nous sommes sans cesse 'interpellés' par des catastrophes naturelles, humaines .. L'écrivain a son rôle à jouer, il peut être porteur de valeurs et d'une vision, et non pas seulement inventer des choses de plus en plus horribles pour attirer l'attention et vendre (sous la pression des éditeurs/financiers).
Pourquoi lire Connelly ou Slaughter, vous prenez les faits divers, c'est la même chose. Nous devons demander beaucoup plus à un écrivain. Ecrire, ce n'est pas seulement prendre des faits divers et écrire des livres sur le même modèle (1 livre à sortir par an), c'est un contenu qui doit venir de leur intérieur, mais seulement il faut avoir l'âme pour cela et ne pas tomber dans la facilité.
J'ai lu également les raisins de la colère de Steinbeck : vie très dure , mais les personnages restent droits, fidèles à leur principe jusqu'au bout. C'est ce genre d'ouvrage qui permettrait de redonner goût à la vie, à nous 'inspirer' pour un meilleur.
C'est précisément ce type d'écrivain qui n'existe plus aujourd'hui et pourtant l'époque de Victor Hugo ou Steinbeck n'était pas très rose non plus, mais ils ont quand même réussi à créer cette inspiration. Et cela demande beaucoup plus d'efforts que de créer la peur. Et le courage de ses opinions et de ses textes ....
Pourquoi s'encombrer d'encore plus de noir, lorsque c'est déjà très noir partout (faits divers dans les journaux, ...). Nous sommes sans cesse 'interpellés' par des catastrophes naturelles, humaines .. L'écrivain a son rôle à jouer, il peut être porteur de valeurs et d'une vision, et non pas seulement inventer des choses de plus en plus horribles pour attirer l'attention et vendre (sous la pression des éditeurs/financiers).
Pourquoi lire Connelly ou Slaughter, vous prenez les faits divers, c'est la même chose. Nous devons demander beaucoup plus à un écrivain. Ecrire, ce n'est pas seulement prendre des faits divers et écrire des livres sur le même modèle (1 livre à sortir par an), c'est un contenu qui doit venir de leur intérieur, mais seulement il faut avoir l'âme pour cela et ne pas tomber dans la facilité.
J'ai lu également les raisins de la colère de Steinbeck : vie très dure , mais les personnages restent droits, fidèles à leur principe jusqu'au bout. C'est ce genre d'ouvrage qui permettrait de redonner goût à la vie, à nous 'inspirer' pour un meilleur.
C'est précisément ce type d'écrivain qui n'existe plus aujourd'hui et pourtant l'époque de Victor Hugo ou Steinbeck n'était pas très rose non plus, mais ils ont quand même réussi à créer cette inspiration. Et cela demande beaucoup plus d'efforts que de créer la peur. Et le courage de ses opinions et de ses textes ....
Hirondelle, il faut se garder de mélanger plusieurs niveaux . Autant je dénonce les choix pédagogiques faits par certains enseignants visant à flatter les goûts supposés de nos jeunes et prétendant les amener ainsi à la lecture ,choix qui vont à l'encontre selon moi, de véritables projets éducatifs et ce tant au niveau de la transmission de valeurs que de l'initiation à la qualité littéraire des textes, autant je rejoins les avis précédemment émis sur le rôle de l'écrivain en général qui n'a pas vocation à véhiculer plus des valeurs positives que négatives mais à transmettre sa propre vision du monde ,si possible avec inventivité et talent (c'est ce qui distinguera un bon écrivain d'un mauvais). Libre à chacun ensuite de lire ce qui lui correspond ou ce dont il a envie ce qui n'est pas tout à fait comparable au fait d'imposer des lectures à nos jeunes et de les proposer, qui plus est comme modèles littéraires.
Il ne faut pas mélanger le rôle de l'écrivain et celui de l'enseignant.
Quant à te citer des écrivains contemporains positifs (je préfère à constructifs), j'avoue que cela ne me vient pas spontanément;-) Cela ne signifie aucunement qu'il n'y en ait pas de talentueux.
L'époque n'offre guère de perspectives radieuses probablement mais il serait faux de croire que la littérature du passé ne transmettait que des valeurs positives...
Ce qui est vrai par contre, c'est que s'est développé aujourd'hui un business éditorial dont profitent certains plumitifs (doit-on parler de littérature ?) qui joue sur les bas instincts et ne s'embarrasse pas toujours de style , d'autant plus lucratif que la demande est forte! Pas très réjouissant en effet sur l'évolution de nos sociétés ;-(
Il ne faut pas mélanger le rôle de l'écrivain et celui de l'enseignant.
Quant à te citer des écrivains contemporains positifs (je préfère à constructifs), j'avoue que cela ne me vient pas spontanément;-) Cela ne signifie aucunement qu'il n'y en ait pas de talentueux.
L'époque n'offre guère de perspectives radieuses probablement mais il serait faux de croire que la littérature du passé ne transmettait que des valeurs positives...
Ce qui est vrai par contre, c'est que s'est développé aujourd'hui un business éditorial dont profitent certains plumitifs (doit-on parler de littérature ?) qui joue sur les bas instincts et ne s'embarrasse pas toujours de style , d'autant plus lucratif que la demande est forte! Pas très réjouissant en effet sur l'évolution de nos sociétés ;-(
J'ai l'impression que de plus en plus les éditeurs choisissent leurs livres sur des critères de rentabilité rapide (thriller ..) ou de la violence (la violence est addictive, elle rassure donc cela se vend). J'attends des éditeurs qu'ils lancent de nouveaux courants pour nous apporter de la littérature de qualité. C'est pour cela que je cherche actuellement du côté de l'autoédition pour trouver des textes originaux. Et après tout, sans les écrivains, plus de livres, donc je pense que c'est eux que nous devons nourrir.
Tiens, il y a en un qui me vient, là, c'est Raymond Federman. Il nous raconte des horreurs (qui sont aussi celles de l'Histoire) qu'il a vécues et il le fait avec une telle pêche qu'on sort de sa lecture tout revigoré. Il n'y a rien de plus vivant et de plus positif (mais c'est quand même pour adultes, hein). Et en plus, littérairement, c'est formidable.
C'est pour cela que je cherche actuellement du côté de l'autoédition pour trouver des textes originaux. Et après tout, sans les écrivains, plus de livres, donc je pense que c'est eux que nous devons nourrir.Mais il n'y a guère d'écrivains qui pratiquent l'autoédition. (Enfin, j'en connais quand même une, mais je l'ai grondée très fort jusqu'à ce qu'elle trouve un éditeur.) De bons éditeurs, il y en a plein. De mauvais aussi, d'ailleurs.
Mais il n'y a guère d'écrivains qui pratiquent l'autoédition. (Enfin, j'en connais quand même une, mais je l'ai grondée très fort jusqu'à ce qu'elle trouve un éditeur.) De bons éditeurs, il y en a plein. De mauvais aussi, d'ailleurs.
J'en connais aussi un qui le fait pour des raisons bassement économiques et qui passe sa vie sur les salons et à faire des conférences, vendant ses livres comme cela directement à ses lecteurs...
Par contre, chaque fois qu'il écrivait un livre (je crois qu'il n'a pas écrit depuis longtemps et qu'il passe maintenant plus de temps avec ses 14 petits enfants) il le faisait lire à une sorte de comité de lecture avant de l'éditer...
Mais cela ne remplace pas un éditeur (et je suis d'accord avec Feint, il y en a de bons et de moins bons...).
J'y ai beaucoup réfléchie et je pense qu'il y a deux catégories d'écrivains en ce qui concerne l'écriture sur la violence ou des événements durs de la vie :
La première catégorie , vous avez quelqu'un comme Victor Hugo, qui peut arriver à comprendre pourquoi Jean Valjean a volé et pense que ses actions sont justifiées; et Victor Hugo, qui peut s'élever au-dessus de tous les crimes, pour créer un personnage comme l'évêque qui, par ses actions de générosité et non pas des leçons de morale, va montrer à Jean Valjean une lumière nouvelle sur ce qui est juste, une action si puissante que cela force finalement Jean Valjean à abandonner son crime et a être sensible envers l'humanité.
La deuxième catégorie, vous avez des écrivains tels que Mary Higgins Clark et Karin Slaughter, qui sans aucun doute comprennent les motivations de leurs personnages criminels avec une perspicacité avide, mais alors, au lieu de s'élever au dessus de ces crimes, elles enfoncent leurs personnages encore plus profondément dedans, ce qui ne fait que créer un désespoir complet.
Maintenant, vous pouvez dire que la responsabilité d'un écrivain n'est pas de montrer la lumière, mais au moins, vous pouvez voir que ces deux catégories d'écrivains n'ont pas le même impact sur notre psychisme. Tout ce que je dis c'est : "Ce qu'un écrivain écrit reflète son âme" .
La première catégorie , vous avez quelqu'un comme Victor Hugo, qui peut arriver à comprendre pourquoi Jean Valjean a volé et pense que ses actions sont justifiées; et Victor Hugo, qui peut s'élever au-dessus de tous les crimes, pour créer un personnage comme l'évêque qui, par ses actions de générosité et non pas des leçons de morale, va montrer à Jean Valjean une lumière nouvelle sur ce qui est juste, une action si puissante que cela force finalement Jean Valjean à abandonner son crime et a être sensible envers l'humanité.
La deuxième catégorie, vous avez des écrivains tels que Mary Higgins Clark et Karin Slaughter, qui sans aucun doute comprennent les motivations de leurs personnages criminels avec une perspicacité avide, mais alors, au lieu de s'élever au dessus de ces crimes, elles enfoncent leurs personnages encore plus profondément dedans, ce qui ne fait que créer un désespoir complet.
Maintenant, vous pouvez dire que la responsabilité d'un écrivain n'est pas de montrer la lumière, mais au moins, vous pouvez voir que ces deux catégories d'écrivains n'ont pas le même impact sur notre psychisme. Tout ce que je dis c'est : "Ce qu'un écrivain écrit reflète son âme" .
Pour répondre à Myrco sur les valeurs pas forcément positives du passé : j'y ai réfléchi aussi et je pense qu'avec l'arrivée de l'internet, la violence s'est diffusée à grande vitesse. En effet, auparavant, lorsque les informations étaient transmises par des journaux papier, les faits divers étaient en fin de journal; à présent, ce sont les faits divers qui font la une, si vous prenez une personne qu utilise Yahoo, par exemple. La violence est devenue omniprésente. Nous sommes donc tous conditionnés par cette violence. Cette pensée m'a rappelée quelque chose que j'avais lue dans 'L'alchimie du bien-être' d'Indrajit Garai, je m'y suis replongée et j'ai retrouvé le passage où l'auteur mentionne (ch. 12) "qu'une pensée agressive que nous laissons entrer dans notre inconscient pendant des semaines et des mois après; si nous répétons des pensées de violence, notre inconscient se tourne lentement vers elle, jusqu'à nous rendre nous-mêmes violents [...] Nous devenons ce que nous pensons; nous devenons ce que nous faisons". Est-ce que c'est cela qui explique que les auteurs contemporains ne sachent écrire que sur la violence (Frantzen, Meyer ..) ???
Les auteurs contemporains n'écrivent pas que sur la violence, ce n'est pas vrai.
Les grands auteurs du passé écrivaient aussi sur la violence. Homère, c'est violent. Sophocle aussi. Shakespeare aussi. Et on peut multiplier les exemples à l'infini.
La violence comme sujet n'est pas un critère qui permet de différencier les auteurs du passé de ceux du présent.
Les grands auteurs du passé écrivaient aussi sur la violence. Homère, c'est violent. Sophocle aussi. Shakespeare aussi. Et on peut multiplier les exemples à l'infini.
La violence comme sujet n'est pas un critère qui permet de différencier les auteurs du passé de ceux du présent.
Peut-être que chacun voit dans quelques auteurs des écrivains constructifs, qui lui parlent alors que pour d'autres lecteurs, ces écrivains ne transmettent rien qui les émeuvent ? Peut-être que Marc Lévy est constructif pour beaucoup de lecteurs contemporains (qui aiment des choses pré-digérées et pas trop compliquées à ingurgiter) alors que pour d'autres lecteurs, ce seront les vieux rogatons d'antan qui lui transmettront les messages, les valeurs rassurantes et constructives... bref, c'est sans doute très subjectif.
Je laisse d'autres lecteurs s'exprimer sur l'omniprésence de la violence 'malsaine' dans la littérature contemporaine. Je continue à penser que nous en avons beaucoup trop.
Et oui, la violence toujours été présente dans les livres car cela fait partie de l'histoire de la Terre. Mais il y a différente manière d'écrire sur la violence (se référer à mon commentaire sur Mary Higgins Clark et Karin Slaughter plus haut).
Et oui, la violence toujours été présente dans les livres car cela fait partie de l'histoire de la Terre. Mais il y a différente manière d'écrire sur la violence (se référer à mon commentaire sur Mary Higgins Clark et Karin Slaughter plus haut).
Mais il y a différente manière d'écrire sur la violence (se référer à mon commentaire sur Mary Higgins Clark et Karin Slaughter plus haut).Il y a des livres qui sont bons, d'autres qui le sont moins, d'autres qui ne le sont pas du tout. Avec ou sans violence, et à toutes les époques.
Tu devrais lire Hubert Mingarelli. Non pas que ses livres soient absolument dépourvus de violence, mais j'ai vu tu aimais le Vieil homme et la mer, et Steinbeck ; il aurait des chances de te réconcilier avec les auteurs contemporains.
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